Les énergies renouvelables ont permis de couvrir environ 25 % des besoins de Provence-Alpes-Côte d’Azur en 2022. L’hydraulique arrive en tête (15,8 %) malgré la sécheresse qui a entraîné une baisse de 60 % de la production, sur la chaîne Durance-Verdon, qui compte 16 barrages et 23 usines hydroélectriques. « On peut mettre 2000 MGW en dix minutes, soit l’équivalent de deux réacteurs nucléaires », souligne Pascale Sautel, directrice Concessions à EDF Hydro Méditerranée.
Le barrage de Serre-Ponçon construit entre 1955 et 1960, a permis de mettre fin aux crues torrentielles de la Durance et au manque d’eau qui asséchait les cultures l’été. Pour ces raisons il était voulu dès les années 1850, mais la technologie n’existait pas pour rendre le projet possible. Celui du Verdon n’a pas connu la même acceptabilité, nécessitant l’engloutissement du village des Salles-sur-Verdon, sous les eaux du lac Sainte-Croix, au début des années 1970. Aujourd’hui, une nouvelle biodiversité s’est installée, l’agriculture y trouve son compte grâce à l’irrigation par le canal de Provence, de l’énergie est produite, et le paysage avec ce miroir bleu, entouré de forêt ne cesse de développer une économie touristique, inimaginée à l’époque.
Mais il n’y a pas de solution idéale, surtout avec le changement climatique, comme le confirme notre visite sur le barrage de Gréoux avec son lac artificiel d’Esparron, au printemps dernier. Il forme la cinquième et dernière retenue sur le Verdon avant que celui-ci ne rejoigne la Durance. « Comme les autres grands ouvrages de la région, il a été construit dès l’origine en pensant au partage de l’eau, entre la Société du Canal de Provence et EDF avec l’usine d’hydroélectricité de Vinon » explique Jean-Hubert Beau d’Arbousier, responsable du groupement d’usine de Vinon. Un partage qui risque de devenir très compliqué avec les périodes de sécheresse, annoncées par le GIEC, Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat.
Le barrage de Serre-Ponçon construit entre 1955 et 1960, a permis de mettre fin aux crues torrentielles de la Durance et au manque d’eau qui asséchait les cultures l’été. Pour ces raisons il était voulu dès les années 1850, mais la technologie n’existait pas pour rendre le projet possible. Celui du Verdon n’a pas connu la même acceptabilité, nécessitant l’engloutissement du village des Salles-sur-Verdon, sous les eaux du lac Sainte-Croix, au début des années 1970. Aujourd’hui, une nouvelle biodiversité s’est installée, l’agriculture y trouve son compte grâce à l’irrigation par le canal de Provence, de l’énergie est produite, et le paysage avec ce miroir bleu, entouré de forêt ne cesse de développer une économie touristique, inimaginée à l’époque.
Mais il n’y a pas de solution idéale, surtout avec le changement climatique, comme le confirme notre visite sur le barrage de Gréoux avec son lac artificiel d’Esparron, au printemps dernier. Il forme la cinquième et dernière retenue sur le Verdon avant que celui-ci ne rejoigne la Durance. « Comme les autres grands ouvrages de la région, il a été construit dès l’origine en pensant au partage de l’eau, entre la Société du Canal de Provence et EDF avec l’usine d’hydroélectricité de Vinon » explique Jean-Hubert Beau d’Arbousier, responsable du groupement d’usine de Vinon. Un partage qui risque de devenir très compliqué avec les périodes de sécheresse, annoncées par le GIEC, Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat.
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NewsTranscription
00:00 Un des atouts de l'hydroélectricité, c'est de pouvoir s'adapter en temps réel
00:06 aux événements climatiques que nous rencontrons.
00:08 Nous nous trouvons ici sur le barrage de Gréoux,
00:16 qui forme le cinquième barrage construit sur le Verdon.
00:21 C'est un barrage poids, c'est-à-dire qu'il est composé d'enrochements
00:26 dont le poids permet de retenir l'eau.
00:30 Il forme ainsi une retenue de 78 millions de mètres cubes.
00:33 Le barrage de Gréoux a été, comme les grands ouvrages sur le Verdon,
00:40 construit dès l'origine en pensant au partage de l'eau.
00:44 Il y a cinq grandes retenues qui sont constituées sur le Verdon
00:49 et le barrage de Gréoux forme la dernière de ces retenues-là.
00:52 Cette eau, c'est la dernière retenue avant le partage des eaux
00:56 entre la Société du Canal de Provence et EDF
00:59 avec l'hydroélectricité de l'usine de Vidon.
01:01 L'année 2022 a été marquée par une sécheresse historique
01:10 sur le bassin Durance-Verdon.
01:12 Sécheresse qu'on a pu anticiper chez EDF Hydro
01:17 en adoptant dès le début de l'année 2022 notre production hydroélectrique
01:24 pour pouvoir maintenir la côte dans les lacs et créer des réserves
01:28 qui servent ensuite à l'alimentation de la région en eau potable,
01:31 en eau pour l'agriculture ou pour l'industrie.
01:34 Néanmoins, on a pu quand même être au rendez-vous de l'hiver.
01:37 L'hiver 2022 a été tendu sur le réseau électrique.
01:40 L'hydroélectricité a été mise à contribution
01:44 pour pouvoir apporter ses services au réseau électrique.
01:47 Malgré une sécheresse en début 2023, une période assez sèche,
01:54 on a eu un stock de neige supérieur à l'année dernière
01:57 et des précipitations qui nous permettent d'être plus optimistes pour cette année.
02:02 [Musique]