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“Profiter d’une maintenant lourde et programmer pour remplacer le matériel avec un meilleur rendement”. Voilà le programme des trois ans de chantier de la centrale, dont la première partie vient tout juste de s’achever, expliqué par Christophe Cortie, le directeur EDF hydro de la vallée du Tarn et de l’Angout. Encore deux ans pour rénover, entretenir et optimiser une des plus puissantes usines hydroélectriques du Sud-Ouest qui produira à terme, en 2026, 96 MWh.

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Transcription
00:00Vous êtes ici à l'usine souterraine de Montahue, l'usine hydroélectrique, pour participer
00:11avec nous aux essais de requalification après la fin des travaux de surpuissance de l'usine.
00:17Depuis maintenant une grosse année, on vient de finir et on achève la première campagne
00:23de travaux de surpuissance sur l'aménagement de Montahue.
00:25L'intérêt pour nous de ce chantier de surpuissance, c'est de profiter d'une maintenance lourde
00:30qui est programmée, c'est-à-dire pour entretenir le matériel et prolonger sa durée de vie.
00:35On profite de cette occasion pour remplacer les matériels par des matériels plus performants,
00:41avec un meilleur rendement.
00:42Donc on passe d'une usine qui faisait 90 MW de puissance, qui alimente globalement toute
00:48l'année une ville de la taille de Béziers, on va passer de 90 à 96 MW, donc c'est modeste,
00:54mais c'est 6 MW supplémentaires de puissance que l'on place à la pointe de la consommation,
00:59c'est à peu près 5 GWh de puissance en plus, donc 7% de puissance supplémentaire,
01:05et c'est surtout une amélioration du rendement de la machine, c'est-à-dire qu'elle va produire
01:10plus d'électricité en consommant moins d'eau, ce qui est un enjeu pour nous aujourd'hui.
01:15C'est un chantier qui a commencé dès 2023 avec beaucoup de phases de préparation.
01:20L'usine de Montahue c'est une usine souterraine, vous voyez le tunnel derrière moi, clairement
01:25le premier défi c'était un défi de sécurité, faire que les 75 intervenants qui étaient
01:30en pointe sur les différentes installations de l'usine travaillent en toute sécurité,
01:35travaillent de manière coordonnée, donc premier enjeu, et voilà, aujourd'hui je peux dire
01:39qu'on l'a respecté parce qu'on n'a pas d'accidents graves sur ce chantier, c'est
01:41une fierté pour nous.
01:42Le deuxième c'était un jalon technique, on a complètement dépouillé la machine,
01:47la roue, les injecteurs, le rotor de l'alternateur, le stator de l'alternateur, tout a été refabriqué,
01:54et tout ce remontage technique, tout ce petit jeu de Lego, finalement on a la fierté d'avoir
02:00réussi techniquement à le montrer, on est dans la phase d'essai et on voit les premiers
02:05résultats positifs de ce chantier de surpuissance.
02:08Il faut avoir en tête que l'hydroélectricité en France, sur une année c'est 12% de la
02:14production d'électricité, c'est la première énergie renouvelable, la première énergie
02:18des carbonés, vous le savez, c'est le nucléaire, à peu près 75%, la première énergie renouvelable
02:23c'est l'hydraulique, 12% sur l'année, mais des fois jusqu'à 25% sur les pointes de consommation.
02:29L'hydraulique a la capacité d'être la seule énergie renouvelable, stockable et pilotable.
02:34Je vous l'ai dit, on a 600 barrages, il y a 7 milliards de mètres cubes stockés derrière
02:38les barrages, donc c'est d'autant plus de puissance qui peuvent être mises sur le réseau
02:42électrique, on peut mettre des puissances de 1000, 1500 mégawatts en moins de 5 minutes.
02:48Donc c'est vraiment un atout cette énergie hydroélectrique pour la partie transition
02:52énergétique, pour favoriser le déploiement des énergies renouvelables qui ne sont pas
02:57pilotables comme par exemple l'éolien ou le photovoltaïque.
03:00On est une usine, la production d'électricité au cœur des territoires, les usines sont
03:05implantées sur les territoires, donc on a une concertation avec le territoire au quotidien.
03:10On avait à cœur d'entraîner le territoire avec nous sur ce chantier, donc dès la phase
03:17de préparation, avec les prestataires spécialisés qui sont français pour la grande majorité,
03:23on a eu à cœur de mailler le territoire avec ces acteurs, de voir comment les entreprises
03:27nationales pouvaient utiliser le savoir-faire local pour les préparations de chantier,
03:32pour les activités de logistique, c'est ce qu'on a fait, 85% du projet retombe pour
03:38les entreprises françaises, 40% en région et 15% vraiment sur le tissu local, c'est-à-dire
03:44à 10 kilomètres autour de la centrale, donc c'est vraiment pour nous intéressant, valorisons
03:49de pouvoir coupler un enjeu technique, financier et territoire, sans compter bien évidemment
03:56sur le fait que pendant plus d'un an, vous avez tous les compagnons qui ont dormi, mangé
04:03et ont profité du beau coin touristique, c'est vraiment un enjeu pour nous d'être
04:09au cœur du territoire sur tous les aspects de notre activité.

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