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00:00 Après 20 ans de grosses performances, le private equity a subi un gros coup de frein
00:15 en 2022-2023, notamment à cause de la hausse des taux qui a compliqué le financement des
00:21 jeunes pousses, des jeunes entreprises. Mais comme l'argent est très présent, l'argent
00:26 qui allait dans le private equity est toujours là, toujours à la recherche de gros rendements
00:29 et comme la nature a horreur du vide, c'est une autre classe d'actifs assez proche, d'ailleurs
00:34 on pourrait dire la petite sœur du private equity qui a un peu pris le relais, c'est
00:37 ce qu'on appelle la private debt, donc la dette privée.
00:40 Pour se financer par l'emprunt, il y a deux voies classiques. Pour les petits emprunteurs,
00:44 c'est le prêt bancaire. Bon, je dis petits emprunteurs en termes d'entreprise, mais ça
00:49 marche aussi pour les plus gros, on peut emprunter auprès d'une banque jusqu'à des montants
00:53 vraiment extrêmement importants. Mais les gros emprunteurs ont une autre possibilité
00:57 que non pas les petits, c'est la possibilité d'émettre des obligations, donc des obligations
01:03 qui vont soit de très bonne notation, qui vont être type investment grade, jusqu'à
01:07 ceux qui ont une notation moins élevée, qu'on va appeler high yield et donc avec des taux
01:11 plus élevés. Mais il y a une troisième solution, c'est
01:14 de trouver un ou des financements privés, c'est quelque chose qui a toujours existé,
01:18 on a toujours pu emprunter en dehors de la banque et des marchés financiers, mais ça
01:23 devient très à la mode parce que du côté des entreprises, déjà le financement bancaire
01:27 est de plus en plus compliqué, les banques sont devenues frileuses, il y a eu un vrai
01:30 coup de frein en 2022-2023 sur les prêts bancaires, donc beaucoup plus difficile d'emprunter
01:36 en 2023 qu'en 2021. Et puis en plus c'est un processus qui est très rigide, les banques
01:41 elles ont des seuils très précis, elles ont des secteurs qu'elles préfèrent à
01:47 d'autres etc. Donc c'est quelque chose de très rigide. Mais du côté des investisseurs
01:51 aussi, comme je le disais, l'argent est là, il est dans les sociétés de private equity,
01:55 dans l'edge fund etc., prêt à s'investir et tout le monde s'y précipite sur cette
01:59 fameuse dette privée. On a les gros fonds bien connus, Apollo, KKR, Carrel Isle etc.
02:04 mais aussi des français comme Euraseo ou Ticket au Capital. Pour les entreprises, c'est
02:09 vrai que ça coûte un petit peu plus cher de se financer au travers de la dette privée
02:14 plutôt que d'aller voir sa banque, mais ça offre aussi plus de souplesse parce qu'il
02:18 y a un côté un peu sur mesure. Pendant toute la période des taux zéros, donc ce qu'on
02:23 a vu avant globalement les deux dernières années, pendant toute cette période-là,
02:29 l'écart entre les taux bancaires et la dette privée était très important. Aux États-Unis,
02:34 on était à peu près autour de 5% de plus que les prêts bancaires, mais l'écart s'est
02:39 énormément réduit. Aujourd'hui, on est à peu près autour de 2,4%. Alors attention,
02:43 quand je dis que ce sont des fonds du type Apollo, KKR, Carrel Isle, Arès etc. qui investissent
02:49 dans la dette privée, on est bien d'accord que ce sont les véhicules d'investissement.
02:52 Après, les investisseurs finaux, ce sont ceux qui vont investir dans ces fameux fonds.
02:57 Donc, il y a énormément d'institutionnels, ça va être des fonds de pension, des assureurs,
03:02 beaucoup aussi d'individuels, de particuliers avec des grosses fortunes au travers de leur
03:06 famille et office, ça peut être des fonds de fonds, etc. Donc, tous ces gens à la recherche
03:11 de rendement se précipitent sur ce qu'on appelle aujourd'hui la dette privée. Au
03:15 fur et à mesure que des prêts bancaires arrivent à échéance, on assiste à un basculement
03:20 d'une partie de ces prêts bancaires vers la dette privée. Ça va continuer, à moins
03:24 que les banques redeviennent plus souples bien sûr, mais ce n'est pas ce qu'on voit
03:28 arriver en tout cas à court terme. Récemment, on a assisté à une énorme transaction,
03:33 Finastra, une entreprise de logiciels financiers, qui a refinancé un prêt que lui avait accordé
03:37 Morgan Stanley, donc une banque, au prêt de fonds privés avec Bluehall, Oak Hill, etc.
03:43 Toute une série de fonds qui se sont mis ensemble pour faire ce prêt. Pourquoi je
03:47 vous en parle ? C'est parce que le montant est assez fou. On parle d'un prêt de 5 milliards
03:51 de dollars, ce qui est un record. Et c'est normal parce que l'argent coule à flot chez
03:57 les Blackstone, les Apollo, Carlyle, etc. Et parmi les personnes qui sont extrêmement
04:01 friandes de ce type de prêts, de placements plutôt à haut rendement, on va trouver des
04:07 assureurs. Ok, c'est intéressant, mais est-ce que ça pose un problème finalement ? Alors,
04:11 il y a deux théories. La première théorie, c'est de dire que ces personnes qui font du
04:16 financement, ce ne sont pas des banques. C'est ce qu'on appelle le shadow banking, la finance
04:21 de l'ombre, c'est-à-dire que ce sont des institutions financières, si vous voulez,
04:26 mais non bancaires, donc beaucoup moins régulées. On va trouver là-dedans vraiment cette poche
04:32 très large qu'est le shadow banking. On va retrouver les gérants de fonds, les émetteurs
04:36 d'ETF, les fonds de private equity dont je parlais, les agences de notation, etc. Donc
04:42 n'importe quelle entreprise qui produit un service financier, mais qui n'est pas une
04:46 banque. Alors, c'est vrai que quand je vous parle d'agence de fonds, de notation, d'émetteurs
04:49 d'ETF, etc., ces acteurs-là ne font pas spécialement peur, on n'a pas peur qu'ils fassent faillite.
04:55 Mais ici, on parle quand même de dette, on parle de crédit, souvent de crédit de qualité
04:59 moyenne d'ailleurs, et le crédit, c'est toujours plus sensible parce que le crédit en finance,
05:04 c'est toujours ce qui amène les crises, en tout cas les plus graves. Et le crédit, c'est
05:08 quelque chose qui est toujours contagieux, qui est violent, même sur une mer assez calme,
05:12 il suffit qu'il y ait un crédit qui se passe mal, et puis il y a des réactions en chaîne.
05:16 Et puis, les banques qui ont parfois des dettes dont on n'est pas au courant, qui ont des
05:22 montages extrêmement compliqués, etc., commencent parfois à tomber comme des dominos. Je ne
05:26 dis pas du tout que c'est ce qui va arriver, mais le crédit dans la finance, c'est quand
05:29 même quelque chose d'extrêmement sensible. Moi, ça me fait toujours penser un petit
05:33 peu aux produits chimiques. Vous pouvez jouer avec des produits chimiques totalement inoffensifs
05:38 à la base. Vous avez du bicarbonate de soude, etc., différentes choses. Vous les mélangez,
05:43 et tout va bien se passer jusqu'au moment où il y a un mélange vraiment spécifique
05:47 d'ingrédients, de dosages, etc., qui fait que ça peut exploser. Et ce qui se passe
05:50 avec le shadow banking, c'est effectivement un problème de réglementation, puisqu'en
05:55 2008, il y a eu des acteurs du shadow banking qui ont fait des bêtises, notamment tous
05:59 ces petits instituts de crédit qui ont fait les subprimes, mais à la fin, ce sont principalement
06:03 les banques qui ont coulé et qui ont fait vaciller l'économie. Donc, les réglementations
06:07 qui ont été mises depuis 2008, elles touchent principalement les banques. Donc, les banques
06:11 sont très contrôlées, surtout les grosses banques. Et on a vu, notamment suite à la
06:15 faillite de la Silicon Valley Bank, que les grosses banques sont très solides. Il y a
06:18 des fragilités dans les banques de taille petite et moyenne, mais les grosses banques,
06:23 elles, elles ont vraiment été blindées, si vous voulez. Mais le problème, c'est
06:26 que justement, ça a été tellement réglementé qu'il y a une partie des activités qui sont
06:31 sorties de ce monde réglementé bancaire pour aller dans cette fameuse zone un peu
06:36 inconnue du shadow banking. Et le financement, c'est exactement ce qui se passe. Alors,
06:40 pas uniquement pour des raisons réglementaires, mais c'est vrai que quand vous avez des prêts
06:46 qui peuvent être accordés à des banques, mais finalement par un peu n'importe qui,
06:49 si ce n'importe qui vous offre plus de souplesse, des taux qui ne sont pas si inintéressants,
06:54 etc. Pourquoi pas aller vous financer là, finalement ? Donc, ça, c'est la première
06:57 théorie. Oui, ça peut poser problème parce que ce sont des activités qui sont beaucoup
07:02 moins régulées que les activités bancaires. Et puis, il y a une deuxième théorie. La
07:06 deuxième théorie va dire que la régulation, c'est souvent mauvais. Ce n'est pas en réglementant
07:12 plus, plus, plus, plus, plus, en émettant des lois, des décrets, etc. qu'on arrive
07:16 à résoudre les problèmes. Il vaut mieux donner ça aux personnes qui font le meilleur
07:20 boulot. Et les personnes de chez Apollo, KKR, peu importe à qui va faire les crédits,
07:26 ce sont des investisseurs qui sont beaucoup plus sophistiqués que dans les banques, qui
07:29 vont faire les bons choix, qui sont bien meilleurs. Laissons faire le capitalisme financier. Et
07:36 tout ça va bien se passer. Avec toujours cette arrière-pensée, si ça se passe mal,
07:40 les investisseurs ont pris le risque, ils l'ont choisi, donc ils perdront. Ce n'est
07:44 pas si grave. C'est ça l'économie de marché. C'est ça le capitalisme. Ils ont mis de l'argent,
07:49 ils auraient pu gagner gros, mais ils perdent. Donc, voilà, s'il y a une crise de crédit
07:52 qui se profile, ce seront les investisseurs dans ces fameux fonds, tous ceux qui ont investi
07:56 dans la dette privée, qui vont perdre de l'argent. Mais ce n'est pas si grave. Je
08:00 suis partagé entre ces deux théories parce qu'il y a une partie de moi qui suis d'accord
08:05 sur l'aspect réglementation, que trop de réglementation, ce n'est pas bon. Et puis
08:09 après, il y a ce que j'ai vécu en pratique. Et ce que j'ai vécu en pratique, et tous
08:11 ceux qui ont vécu la crise de 2008 l'ont vécu aussi, ce que j'ai vécu, c'est que
08:16 la finance non contrôlée, non réglementée, ça donne souvent des désastres. Et on l'a
08:21 vu en 2008, ce qu'on appelle des professionnels de la finance qui vont prendre des bonnes
08:25 décisions. Il y en a beaucoup qui ont pris de très mauvaises décisions. Et tous ces
08:28 fonds de tension, ces assureurs, etc., qui ont acheté des produits titrisés, des MBS,
08:33 des CDO, etc., qui finalement, en fouillant un petit peu, se retrouvaient investis dans
08:37 des subprimes, ils n'ont pas fait le boulot, ils n'ont pas investi, ils ne se sont pas
08:41 renseignés sur ce qu'ils achetaient réellement. Ce qu'ils ont vu, c'est un taux de rendement,
08:46 une notation donnée par une agence de rating, et ils se sont dit, à ce AAA, avec ce risque
08:52 de crédit-là, je trouve que le rendement n'est pas mal, et donc ils y sont allés
08:54 à coup de millions, à coup de milliards, etc. Donc, on voit que ces fameux professionnels
08:58 qui prendraient des super décisions, ce n'est pas toujours le cas. Et puis sur l'aspect,
09:02 finalement, ces gens sont OK pour prendre le risque. Donc finalement, si ça leur retombe
09:05 dessus, si ceux qui ont prêté se retrouvent avec des pertes, pourquoi pas, ils auront
09:10 pris le risque. Sauf qu'on sait, et ça c'est valable aux États-Unis et en France, mais
09:13 un peu partout aujourd'hui, que finalement, les États ont tendance à prendre de plus
09:17 en plus de pertes, qui devraient être supportées par les personnes qui ont pris le risque au
09:21 départ. Donc, je suis un peu mitigé entre les deux théories, entre beaucoup de réglementations
09:27 et puis des cow-boys de la finance qui peuvent parfois faire un petit peu n'importe quoi.
09:31 Alors, certains d'entre vous peuvent se dire « oui, mais ça c'était en 2008, tout le
09:34 monde sait que ça s'est très mal passé, etc. Donc, c'est fini. Aujourd'hui, le monde
09:38 de la finance est beaucoup plus sain. » Mais je vais vous prendre un exemple beaucoup plus
09:42 récent que ces histoires de subprimes, c'est récemment encore. Beaucoup de professionnels,
09:46 des gérants de fonds de pension, des assureurs, etc. ont acheté des tonnes d'obligations
09:51 avec des rendements proches de zéro. Et là, je ne vous parle pas d'il y a 10 ans ou 15
09:55 ans, je vous parle d'il y a 3 ou 4 ans. En 2020, c'était encore le cas. Et pour prendre
09:59 un cas qui est vraiment choquant, qui m'avait choqué à l'époque, qui avait choqué beaucoup
10:03 de monde, mais pourtant c'est arrivé, c'est quand l'Autriche a placé à plusieurs reprises
10:07 des obligations à 100 ans avec des taux ridicules. Ils ont commencé en 2017 avec un taux de
10:11 2,1%, donc qui était déjà faible pour une obligation sur 100 ans. Mais lors de la troisième
10:17 émission en 2020, ils prévoyaient d'émettre 2 milliards d'euros d'obligations. Vous savez
10:21 combien ils ont reçu de demandes ? Ils ont reçu pour 16 milliards de demandes de ce
10:28 type. Donc finalement, ils ont émis 4,4 milliards d'euros. Évidemment, ils se sont précipités
10:32 sur l'occasion, empruntés à 0,85%. Donc, voilà, l'Autriche s'en tire extrêmement
10:38 bien. Ils arrivent à emprunter à 100 ans à 0,85%. On était au milieu de l'année
10:44 2020. Et ce qui me choque, c'est que ces fameux professionnels de la finance qui sont
10:49 chez des assureurs bien connus, qui gèrent des fonds de retraite, peu importe, ils se
10:54 sont précipités pour acheter ces obligations 100 ans à 0,85%. Mais 99% d'entre eux, ce
11:00 sont juste des salariés qui vont probablement quitter leur employeur dans 5 ans. N'empêche
11:04 qu'ils l'ont engagé. Alors bien sûr qu'on peut les revendre sur le marché, mais n'empêche
11:07 qu'ils ont engagé leur employeur sur 100 ans à 0,85%. Et ce qu'il faut bien comprendre,
11:12 c'est là où le risque est complètement dément. C'est qu'en fait, le risque de taux
11:16 est lié à la duration d'une obligation. J'avais fait d'ailleurs une émission sur
11:20 la duration pour bien comprendre les obligations. Ce qui veut dire, quand vous avez une durée,
11:24 une duration de 100 ans sur les obligations, le risque de taux est énorme. C'est-à-dire
11:29 que la moindre hausse des taux fait perdre énormément d'argent. C'est évidemment ce
11:33 qui est arrivé avec ces obligations qui ont perdu en gros 2/3 de leur valeur. Alors évidemment,
11:37 après avoir regardé tout ça, il y a deux questions qui se posent. Première question,
11:40 est-ce que ça vaut le coup d'en acheter ? Alors oui, effectivement, dans un portefeuille
11:45 bien diversifié, on arrive à des niveaux de taux qui sont intéressants. Donc ça peut
11:50 être intéressant d'avoir ça dans un portefeuille diversifié. Après, c'est extrêmement
11:54 difficile d'accès quand même pour la plupart des particuliers. Il faut avoir de gros montants
11:58 ou alors on passe par du crowdfunding, mais cette fois-ci qui est quand même beaucoup
12:02 plus fragile et vous êtes directement, vous êtes en direct en fait avec le prêteur.
12:07 Donc c'est beaucoup plus difficile en tant que particulier de valider le risque de crédit
12:13 de l'entreprise en question. Au travers de fonds, effectivement, les montants sont beaucoup
12:17 plus importants. Je vous ai dit de vérifier le risque de crédit. C'est une évidence
12:21 quand on investit dans des sociétés qui n'ont pas des ratings extraordinaires. Mais
12:26 ce qui me fait peur aussi, c'est la liquidité, une potentielle crise de liquidité. On l'a
12:30 vu notamment chez les hedge funds, mais ça peut arriver aussi potentiellement chez ce
12:33 genre de fonds, ce qu'on appelle un liquidity mismatch, c'est-à-dire que leurs clients
12:37 ont la possibilité, donc le client du fonds a la possibilité par exemple de vendre sa
12:41 part de fonds tous les mois, tous les trimestres, même tous les ans, mais les actifs sous-jacents
12:45 du fonds sont beaucoup moins liquides et on se doute que vendre de la dette privée, ça
12:50 va être extrêmement compliqué. Donc, à moins que les fonds soient vraiment du type
12:53 private equity, donc vous ne pouvez pas les vendre, dans ce cas-là, c'est effectivement
12:56 très bien, on n'a pas de liquidity mismatch, le fonds investi dans la dette privée a effectivement
13:01 en gros la même liquidité que le sous-jacent, mais il ne faut pas que les hedge funds commencent
13:05 à jouer avec le feu et à mettre ça dans des fonds qui ont une liquidité meilleure
13:11 que les actifs sous-jacents, parce que même si techniquement c'est possible de vendre
13:16 une dette privée, dans la réalité, au moment où les gens sortent du fonds, c'est le moment
13:21 où les dettes privées, enfin où ce type de produit est complètement invendable, donc
13:24 vous vous retrouvez collé, etc. Donc, c'est ce qu'on a vu en 2008, mais ça peut se repasser.
13:28 Donc, moi, je ne surveille pas forcément ce marché-là pour y investir, je surveille
13:33 surtout ce marché-là parce que, comme je vous le disais, la plupart des grosses crises
13:37 démarrent par une crise du crédit. On est ici sur du shadow banking, on est dans des
13:43 domaines qui sont beaucoup moins régulés, surveillés. Donc, quand on commence, même
13:48 de manière poulée à plusieurs, à faire des prêts de 5 milliards, et il y en a énormément
13:54 comme ça, on voit que c'est le domaine où les prêts augmentent le plus vite, bien plus
13:57 vite que les prêts bancaires. C'est quelque chose à surveiller, je ne pense pas qu'il
14:01 se passe un gros problème, on est bien d'accord, mais ça fait partie des choses que je garde
14:06 sous le radar. Alors, juste un mot sur les histoires de réglementation, c'est intéressant
14:09 parce que, pour préparer cette émission, je suis allé sur le site du FSB, le Financial
14:13 Stability Board, et il y a énormément de reports qui sont intéressants, mais on voit
14:17 aussi sur quoi ils ont travaillé dans l'année, donc tout ce qui a été publié. Et on voit
14:21 qu'il y a toujours un grand retard, en fait, c'est-à-dire qu'il y a eu quelques secousses
14:25 sur les cryptos, sur les stable coins, etc., sur la finance décentralisée, mais c'est
14:30 toujours en fait deux ans après qu'il y a eu un souci. Donc, c'est vraiment à chaque
14:33 fois à postériori qu'on va travailler pour réglementer ce qui a posé un problème.
14:38 Mais donc, il n'y aura probablement pas de réglementation sur ce secteur-là et on pourra
14:43 prêter de manière extrêmement libre, alors que les banques ont des énormes réglementations
14:48 pour prêter à qui que ce soit. La plupart des fonds dont on parlait vont pouvoir prêter
14:52 un peu à n'importe qui, comme ça, sans règles spécifiques, sans… Bref, et ce sera réglementé
14:58 que si un pépin. Donc, malgré tout, de mon côté, comme j'aime bien, on peut surveiller
15:01 ce qui se passe sans faire de divination, sans deviner ce qui va se passer, mais on
15:06 peut toujours quand même voir peut-être une étincelle, un feu qui démarre quelque
15:10 part. Et plus on s'aperçoit qu'il y a de la fumée qui démarre rapidement, plus on
15:14 peut prendre les dispositions. Donc, même si, évidemment, je ne vois pas de problème
15:18 spécifique. D'ailleurs, j'ai été le premier à être rassurant quand il y a eu des problèmes
15:21 sur les petites banquières américaines, type Silicon Valley Bank, justement parce
15:25 que je connais très bien la réglementation bancaire et je sais bien à quel point les
15:29 banquières sont solides depuis les réglementations qui ont été mises en place. Je n'observe
15:33 pas du tout la même solidité sur ce type de prêts, sachant que les entreprises à
15:37 qui on prête, comme je le disais, elles ont des ratings de crédit qui sont moyens et
15:42 surtout la hausse des taux, elle est quand même violente. Vous savez, c'est la hausse
15:45 des taux qu'on a vécue récemment, c'est une des plus violentes de l'histoire. Donc,
15:49 il va falloir que ces sociétés-là encaissent. C'est bien beau d'emprunter à des taux élevés
15:54 et d'avoir des gens qui nous prêtent, mais après, il faut tenir de manière opérationnelle.
15:57 Il faut que la société puisse tenir ce taux d'endettement et puis tous ces remboursements
16:01 à faire. Voilà, d'ailleurs, j'en profite. Si vous avez trouvé, alors sans faire de
16:05 pub de produits financiers vraiment très spécifiques, mais quel est selon vous le
16:10 meilleur moyen d'investir dans cette dette-là ? Est-ce que c'est au travers des plateformes
16:14 de crowdfunding ? Est-ce qu'il y a des fonds de fonds qui proposent ça ? N'hésitez pas
16:17 à me mettre ça en commentaire. En tout cas, merci toujours pour votre fidélité et je
16:21 vous dis à bientôt pour une autre émission.

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