Alban Placines, joueur du stade Toulousain

  • l’année dernière
extrait de l'émission à retrouver en intégralité sur Radio Sports

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Sport
Transcription
00:00 Le rugby, c'est évidemment ce Radio Sport.
00:05 Au cœur du Djoubiban à Osgourde, cette fanzone, vous le savez il y a toujours des invités
00:12 qui passent ou qui repassent, qui sont originaires souvent de la région, parce que le Sud-Ouest
00:15 c'est le pays du rugby.
00:16 Je te présente, je sais pas si tu le connais, Alban.
00:18 Je l'ai déjà vu quelque part.
00:20 Tu es un champion de France, un champion d'Europe.
00:24 Oui, samedi.
00:25 Toulousain, allez, allez, allez.
00:26 Alban Plassine est avec nous, bonsoir.
00:29 Bonsoir tout le monde.
00:30 Petite vacances avant de reprendre le top 14 et le Stade Toulousain ?
00:34 Oui, alors le top 14, pas encore, parce qu'on reprend après la finale de Coupe du Monde,
00:39 mais en tout cas on reprend les entraînements lundi.
00:41 On reprend les entraînements lundi et donc du coup on va avoir un mois d'entraînement
00:45 sans match.
00:46 Écoutez, ça nous changera parce qu'habituellement vous critiquent, vous les rugbymans à chaque
00:49 fois, parce que pendant les signations vous arrivez à jouer en top 14, ce qui est une
00:52 hérésie quand même.
00:53 Oui, oui, oui.
00:54 Une hérésie, c'est vrai que c'est des sujets toujours un peu sensibles, mais oui, il y a
00:59 une grosse période de doublon, ça fait des années que ça dure, et c'est vrai qu'à
01:04 Toulouse on est tous les ans très impactés par cette période de doublon.
01:08 Donc il y a au minimum 10 joueurs tous les ans qui partent pour les signations.
01:14 Et pas que français non plus.
01:16 Non, il y a aussi les italiens, autres.
01:19 Après, il n'y a pas énormément de joueurs étrangers non plus au stade toulousain, mais
01:25 cette année, il y a Jack Willis qui est en Angleterre, il y a Ange Capuzzo qui est avec
01:30 l'Italie aussi.
01:31 Donc il y a quelques joueurs en plus à l'étranger pour les signations.
01:36 Et vous avez quand même terminé le championnat avant la trêve, pendant le début de la Coupe
01:40 du Monde, puisqu'on a vu les stars de Toulouse aussi, les Dupont-Enco, venir vous supporter.
01:44 Oui, c'est vrai que cette année elle est assez compliquée parce qu'on a commencé
01:49 avec trois matchs, et après il y a un break de deux mois sur la Coupe du Monde.
01:54 Donc c'est un peu compliqué à négocier, c'est la première fois que ça arrive.
01:59 Donc il y a des choses qui ont été mises en place et on va essayer de faire au mieux.
02:03 Oui, ça ressemble au footeux l'an dernier, où il y a eu un championnat qui a démarré
02:07 jusqu'en décembre, et puis les joueurs sont partis avant.
02:10 C'est très compliqué à gérer en tout cas.
02:12 Oui, que ce soit au point de vue "motivation", parce que c'est vrai qu'on commence un bloc
02:18 de trois matchs, après il y a une énorme coupure, et après on enchaîne entre 13 et
02:23 15 matchs d'affilée.
02:25 Donc c'est gros, enfin ça va enchaîner vraiment costaud.
02:28 Oui, le Jeu de Noël, encore, comme l'an dernier.
02:30 Oui, toujours pareil.
02:31 Le Boxing Day.
02:32 Oui, le Boxing Day, qui marche bien tous les ans, donc du coup ils le refont.
02:36 Et puis aussi au niveau physique, parce qu'il y a une double prépa physique à faire.
02:41 Il y a la prépa physique de juin qu'on fait d'habitude, pour trois matchs, et ensuite
02:47 il y a encore une autre prépa physique pour reprendre fin octobre.
02:50 Je vais vous surveiller sur Dubivan, parce que j'imagine que vous avez un petit régime
02:54 sportif, obligatoire à respecter.
02:56 Vous pesez tout le temps, vous suivez, vous mettez les datas quelque part ?
02:59 Là, on est entre parenthèses ce week-end.
03:02 Mais j'ai rien dit, je n'ai pas donné votre menu.
03:04 Ce n'était pas officiel.
03:06 Non mais ils vous ont quand même demandé.
03:08 On a pris un peu de jambon, un peu de truc.
03:10 Tu sais quoi, il pique tous les petits pots de son fils.
03:13 C'est un peu calorique, c'est pour ça que c'est bon.
03:16 Est-ce que vous avez un programme ?
03:19 Non, vu qu'on s'est entraîné et qu'on est parti aux Etats-Unis juste après les trois
03:28 matchs, qu'on a fait un match amical contre les Américains, donc là il y avait une vraie
03:34 coupure de dix jours.
03:35 Mais bon, après on peut s'entraîner aussi à côté.
03:38 Moi, je fais pas mal de sport en dehors aussi, donc je continue à m'entraîner.
03:43 Et à partir de lundi, on reprend les entraînements collectifs et les entraînements rugby aussi
03:47 avec le stade.
03:48 On supporte évidemment les Bleus.
03:50 Vous avez suivi tous les matchs, vous êtes à fond.
03:52 Vous êtes allé dans des stades quand même, à Marseille ou ailleurs ?
03:55 Non, je n'ai pas bougé.
03:57 On était aux Etats-Unis une partie du temps, mais j'ai eu la chance de voir Samoa-Japon
04:05 avant-hier, qui était un match bien, sympa à regarder.
04:10 Il y avait de bonnes envolées.
04:13 Malheureusement, les Samoa, ils ont fait deux fautes qui leur coûtent un jaune et un rouge
04:18 et qui ne leur permettent pas de rester dans le match.
04:20 Mais c'était un match plaisant à regarder.
04:24 C'était au Stadium à Toulouse, je n'ai pas pris trop de risques, je suis resté à la maison.
04:28 Vous qui avez la chance de vous déplacer justement, d'être un connaisseur du rugby,
04:31 vous qui avez trois titres de champion de France, des titres européens aussi, je n'oublie pas.
04:35 Est-ce que ça ressemble un peu à l'ambiance des Nations, du top 14 ou de l'Euro ?
04:40 Ou il y a une atmosphère complètement différente ?
04:42 Non, il y a une atmosphère différente.
04:44 Ça se sent parce que déjà, il y a pas mal de supporters étrangers.
04:47 Et pas forcément des supporters, là par exemple, du Japon ou des Samoa,
04:52 mais des supporters aussi écossais, irlandais, qui avaient des packs et qui viennent voir ces matchs-là.
04:57 Donc il y a une atmosphère complètement différente, parce que ça parle de toutes les langues.
05:02 Ça échange aussi beaucoup autour d'une bière.
05:06 Donc c'est vrai qu'il y a une atmosphère complètement différente, avec des gens qui sont peut-être...
05:13 C'est vrai que quand les gens vont voir le stade toulousain, il y a quand même une...
05:19 Le rouge et noir, oui.
05:20 Oui, voilà, donc il y a un engouement fort.
05:23 Et là, c'est un engouement un peu différent, mais qui est aussi très plaisant.
05:26 Et du coup, ça reste hyper bon enfant dans les tribunes.
05:30 Mais ça reste le rassemblement entre supporters.
05:33 Il y a une bonne ambiance, forcément, tous les gens qui sont là, de toutes les nationalités, j'imagine.
05:39 Rassemblement, partage de beaux matchs qu'on regarde, ou de matchs un petit peu moins beaux.
05:44 Oui, autour du rugby, c'est ça.
05:46 C'est ça qui est top aussi dans ce sport, c'est que ça fédère tout le monde.
05:50 Et il peut y avoir deux équipes qui se jouent.
05:53 Tous les supporters vont se mélanger et s'amuser.
05:56 C'est vrai qu'on voit passer quand même pas mal de vidéos de supporters en ville ou autres qui s'amusent ensemble.
06:01 Et voilà, c'est ça aussi qui est top dans le rugby.
06:04 La bonne nouvelle du week-end pour les Bleus, c'est le retour, et pour Toulouse,
06:07 de votre copain Antoine Dupont, déjà revenu au Bercail, du côté d'Aix-en-Provence.
06:11 C'est fou, hein ?
06:12 Oui, c'est fou.
06:13 Après, je pense qu'ils vont contrôler au jour le jour comment cicatrisent sa blessure.
06:21 C'est vrai que là, aujourd'hui, tout le monde parle un peu sur ce sujet, émet des hypothèses,
06:27 beaucoup de spéculations.
06:29 Mais bon, aujourd'hui, c'est le corps d'Antoine qui dira au moment venu, s'il peut ou pas,
06:36 et comment lui se sent aussi de cette blessure et d'une appréhension ou pas de reprendre les matchs.
06:43 Vous le connaissez par cœur, puisque vous êtes juste à côté de lui en troisième ligne.
06:46 Vous n'êtes pas loin.
06:47 On n'est pas loin.
06:48 Il est souvent derrière.
06:49 Il est souvent derrière le ruck à sortir les ballons.
06:51 Il va souvent vite.
06:52 Il va souvent plus vite que nous.
06:53 Il dispute un peu de temps en temps ? Il gueule un peu ? C'est quoi, c'est un capitaine duraux au mal déjà et dur au combat ?
06:58 Oui, dur au mal, c'est sûr.
06:59 Et c'est un capitaine plutôt dans l'exemplarité, dans la manière dont il joue.
07:04 C'est surtout là-dessus qu'il amène et que c'est un leader né.
07:10 C'est un leader naturel, comme on dit souvent.
07:12 Oui, exactement.
07:13 Mais c'est vrai qu'Antoine qui revient, on va voir ce qu'il peut faire.
07:15 C'est lui qui va décider avec cette jambe blessure.
07:17 C'est gâté parce qu'on a eu une tamac quand même aussi pour Toulouse.
07:19 C'est difficile à gérer quand même cette équipe, même pour le retour pour vous.
07:22 Oui, c'est difficile à gérer.
07:24 Après, c'est sûr que c'est des joueurs qui jouent énormément aussi parce qu'ils jouent beaucoup avec le club.
07:31 Ils jouent beaucoup avec l'équipe internationale.
07:33 Donc, ils enchaînent énormément de matchs toute la saison avec peu de temps de récupération.
07:39 On le sait, quand on enchaîne les matchs et qu'on n'a pas trop de temps de récupération, plus on avance et plus on est sujet à des blessures.
07:46 Malheureusement, ça tombe au pire moment pour Romain.
07:50 Romain, c'est ça.
07:52 Il doit sauter.
07:53 L'accumulation.
07:54 Oui, c'est l'accumulation.
07:56 Ça peut être beaucoup de choses.
07:58 C'est vrai que c'est des hypothèses, mais on ne sait pas ce que ça aurait donné s'il avait eu un temps de repos supplémentaire ou pas.
08:07 On n'est pas dans le passé, on n'est pas dans le futur.
08:10 On ne peut pas savoir.
08:11 Mais en tout cas, c'est sûr qu'il y a quand même beaucoup de matchs dans les pattes avant les blessures.
08:16 Vous parlez de ça, c'est comme quand on a vu les réactions sur les réseaux sociaux.
08:19 On en parlait avec Fabrice, on va aller voir ce qui se passe sur les réseaux sociaux dans cette émission.
08:22 Même pour Dupont, quand on entend que les gens disent qu'ils n'avaient qu'à ne pas le faire jouer en deuxième période, mais tu as besoin de jouer, tu es joueur.
08:27 C'est une histoire de blessure.
08:28 Tu ne peux pas du tout la préparer à un coup de tête comme ça.
08:30 Exactement.
08:31 Ça ne serait pas arrivé, personne n'aurait rien dit.
08:34 C'est sûr qu'après, quand l'action est passée, on peut dire qu'il aurait dû sortir à la mi-temps.
08:42 Mais bon, ça, c'est toujours une chose.
08:44 Ça, c'est après.
08:45 Voilà, exactement.
08:46 Tu vois tout de suite après la match.
08:48 C'est terrible.
08:49 Oui, et puis on voit tout de suite qu'il se rend compte que ça va lui prendre un peu de temps.
08:54 C'est à ça qu'il réfléchit tout de suite.
08:56 Un joueur de haut niveau, quand il a une blessure comme celle-ci, il voit le truc défiler en disant "c'est ma coupe du monde".
09:02 Enfin, ma coupe du monde en français, ça cogite tout de suite.
09:05 Oui, de suite, il y a la ligne de ce qui va arriver, le temps que ça va prendre, comment on va revenir.
09:12 Donc ça, ça vient de suite en sortant du terrain.
09:16 Tout ça, le futur de comment on va cicatriser la chose.
09:20 Et c'est encore plus dur quand c'est un copain.
09:22 Oui, c'est sûr.
09:23 Ça fait plusieurs copains d'affilée parce que c'est vrai qu'il y a Romain Tamac qui se fait le croisé.
09:29 Il y avait Cyril Baye qui se fait le mollet aussi sur le même match.
09:34 Là, il y a Julien Marchand, pareil, qui s'est blessé sur le deuxième match.
09:39 Il y a Antoine Dupont, pareil, donc ça fait quand même pas mal de blessés, surtout du côté toulousain.
09:44 Il y avait eu Anthony aussi.
09:45 Il y avait Anthony Gelonche aussi, un petit peu avant.
09:48 Et lui déjà qui avait eu la chance aussi, dans un sens, d'engager le processus de rééducation.
09:55 Et de revenir à temps pour la Coupe du Monde.
09:59 C'est vrai que c'est chapeau bas à lui sur l'exigence qu'il y a mis et l'implication qu'il y a mis pour revenir à ce niveau-là,
10:08 avec ce temps de rééducation-là.
10:10 Mon cher Fabrice, avant de libérer Alban, parce que tu sais qu'il faut qu'il se prépare,
10:14 il va retourner à l'entraînement au top 14, tu as bien compris.
10:17 Dès ce soir d'ailleurs.
10:19 On va mettre l'écran.
10:20 Une des questions, c'était, il s'est blessé, il a eu une fracture du radius en demi-finale
10:24 il y a quelques années.
10:25 Wow, t'es renseigné toi !
10:27 Bien sûr, et du coup, comment on vit ça ?
10:30 Parce que c'est exactement le même principe que Dupont, on sait que là la finale c'est mort.
10:34 Comment on se remet de ça ?
10:36 C'était dur parce qu'en plus la saison a été intense.
10:42 Je suis titulaire sur la demi-finale de Coupe d'Europe.
10:47 Je me fracture le radius à ce moment-là, je ne le sens pas de suite.
10:53 En plus, c'est en tombant par terre que je sens l'os vraiment bouger.
10:56 Je savais ce que c'était, je l'ai dit au kiné quand ils m'ont récupéré sur le terrain.
11:02 C'est des moments toujours difficiles parce que, comme on l'a dit, on se trace la ligne.
11:08 On se dit, la semaine prochaine, il y a la finale, on n'y participera pas.
11:14 Il y aura les phases finales de top 14, on n'y participera pas non plus.
11:18 C'est des périodes difficiles.
11:20 Après, on est toujours entouré pour pouvoir vider son sac à ce niveau-là.
11:25 On a eu la chance l'année dernière de pouvoir regagner un titre.
11:30 J'ai pu jouer les phases finales et la finale sur le titre qu'on a gagné contre la Rochelle.
11:39 Ça efface quand même un petit peu ces mauvais souvenirs.
11:46 Surtout la dernière minute.
11:48 La première minute est exceptionnelle avec Romain.
11:50 Pour terminer, on parle de soigner, mais le petit ange, il va falloir le soigner.
11:58 Tu veux dire l'italien ?
12:00 Oui, l'italien de Toulouse. Il va falloir lui soigner la tête.
12:03 C'est compliqué. Je pense qu'il y a peu de monde qui aurait pu imaginer un tel score sur un All Black Italie.
12:13 Je pense que les All Black commencent aussi à envoyer un message qu'ils sont prêts.
12:19 Au fur et à mesure de la compétition, ils vont reprendre de plus en plus présent.
12:24 Ils parlent comme moi sur les Black.
12:26 Le premier match avec l'équipe de France, ils en gardent sous la semelle.
12:28 Même si, tu imagines bien, ils n'ont pas envie de perdre un match de poule, ça ne leur est jamais arrivé.
12:32 Ils en gardent sous la semelle.
12:33 Juste les Italiens, pour conclure, tu les vois quand même avec une réaction d'orgueil contre nous, Alba ?
12:37 Ou ça va passer tout seul, nous pour l'écart ?
12:39 C'est qui tout double.
12:41 Il y a une réaction d'orgueil possible, ou alors ça leur fait très mal à la tête.
12:45 Et compliqué de sortir un match cohérent.
12:48 Surtout que je pense que la France va se préparer comme il faut.
12:52 A mon avis, ça va être compliqué pour les Italiens de sortir un gros match.
12:58 Merci d'avoir pris du temps pour nous pendant les vacances.
13:01 C'est fort. Top 14 bientôt.
13:02 C'est les heures sup.
13:04 On va te suivre pendant toute cette saison, parce que Toulouse a besoin de toi, Alban.
13:07 Avec toute l'équipe, parce que tu l'as dit, il y a eu beaucoup de blessés, il y aura pas mal de rotations.
13:11 Il y a des tonnes de matchs encore jusqu'à l'hiver.
13:13 Après il y a les 6 nations où là aussi on joue en même temps que le Top 14.
13:16 Il y a de belles échéances.
13:17 Un beau trentenaire, c'est vrai.
13:18 Papa, heureux, on l'a vu.
13:20 Encore une fois, il pique tout ce qu'il a mangé dans l'assiette du petit.
13:23 Mais bon, ça va.
13:24 On ne dit rien à Toulouse tout de suite.
13:26 Il ne faut pas trop dire ça à maman, surtout.
13:29 En duplex de Djoubiban, Ausgore, un plaisir de recevoir Alban Placine ce soir
13:34 et ses titres de champion d'Europe et champion de France, notamment ce dernier match face à la Rochelle,
13:39 que personne ne peut encore oublier.
13:41 Salut à toi, merci beaucoup.
13:42 Merci à vous.
13:44 Le rugby, c'est évidemment sur Radio Sport.
13:47 (Applaudissements)
13:49 (Rires)

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