Le consultant en relations internationales, Richard Abitbol, a réagi aux différents discours des membres du gouvernement : «Le problème, c'est la crédibilité de la parole».
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00:00 -Le vrai problème, c'est que toutes les paroles du ministre,
00:03 de la Première ministre, tout le monde y adhère,
00:06 c'est évident. Le problème, c'est la crédibilité de la parole.
00:09 Est-ce que cette parole représente quelque chose de réel
00:13 ou est-ce que c'est de la pure communication,
00:15 émotionnelle, certainement sincère,
00:19 mais qui n'aura aucune réalité sur le terrain ?
00:22 On parle beaucoup de la sécurité,
00:24 mais je peux vous parler de la sécurité des enfants juifs
00:29 dans les écoles publiques. Il n'y en a plus,
00:31 parce qu'ils sont tous partis dans des écoles privées,
00:34 parfois chrétiennes, d'ailleurs, pour échapper à la menace.
00:38 Qu'est-ce qu'on a fait ?
00:40 Vous disiez tout à l'heure,
00:41 j'ai l'impression de vivre le fameux film "Un jour sans fin".
00:46 On se réveille le lendemain avec la même histoire.
00:49 -C'est toujours la même chose.
00:51 -Qu'est-ce qu'on a fait depuis l'assassinat
00:53 des enfants d'Osara Tora à Toulouse ?
00:56 Qu'est-ce qu'on a fait après l'assassinat de Mme Halimi ?
01:00 Qu'est-ce qu'on a fait après l'assassinat de Mme Knoll ?
01:04 Qu'est-ce qu'on a fait après Charlie Hebdo ?
01:06 On est dans l'émotion, bien entendu.
01:09 Qui ne peut pas être dans l'émotion et dans la compassion ?
01:12 Mais la réalité du terrain...
01:14 On est toujours dans le curatif émotionnel,
01:16 c'est le traitement psychologique post-traumatique,
01:20 mais on ne demande pas ça à l'autorité,
01:22 on ne demande pas ça aux regaliens.
01:24 On demande quelque chose de préventif
01:27 et qui permet d'être dissuasif,
01:29 parce que toute peine pénale,
01:31 sa première fonction est d'être dissuasive.
01:35 Qui peut croire, aujourd'hui,
01:37 que toutes les peines qui sont prononcées,
01:39 que ce soit pour les pires criminels
01:41 ou les moins grands criminels,
01:43 soient dissuasives ?
01:44 -Il ne suffirait pas d'évoquer la loi ?
01:47 -Je voudrais bien me poser la question.
01:49 ♪ ♪ ♪
01:51 [SILENCE]