Le député PS de l'Essonne Jérôme Guedj était l’invité de #LaGrandeInterview de Sonia Mabrouk dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.
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00:00Bonjour Jérôme Gage, bienvenue à la grande interview sur CNE, vous êtes porte-parole du parti,
00:05vous êtes également connu comme étant le monsieur retraite du PS-EU,
00:09vraiment portez le fer contre cette réforme.
00:12Alors le Premier ministre va prononcer tout à l'heure à la tribune de l'Assemblée
00:15sa déclaration de politique générale alors que les discussions Jérôme Gage
00:19et les négociations avec le PS ont encore duré jusqu'à la dernière minute.
00:22Est-ce que ce matin vous pouvez nous dire s'il y aura une annonce tout à l'heure
00:25sur la suspension de la réforme des retraites ?
00:28Non, on n'a aucune réponse précise sur le sujet, en effet, essentiel,
00:33presque central qu'on a mis dans la discussion, il n'était pas exclusif.
00:37L'arbre de la réforme des retraites ne doit pas cacher la forêt des discussions budgétaires
00:42sur le budget de la Sécu, c'est-à-dire concrètement l'hôpital, l'accès aux soins,
00:46les déremboursements de médicaments et sur le budget de la Nation, l'école,
00:51le financement des Outre-mer.
00:53Mais parlons de l'arbre, pas de la forêt, c'est ce que je veux dire.
00:56Dans cette forêt, en effet, il y a un chêne important qui est le sujet des retraites.
01:00Et que vous n'avez pas abattu, semble-t-il ?
01:02Pour l'instant, on n'a pas de réponse précise sur un sujet qui est au cœur
01:08des préoccupations de nos concitoyens, parce que nous, on l'a mis sur la table.
01:10Pardonnez-moi, Jérôme, juste sur la méthode, comment vous expliquez
01:13que quelques heures avant les discours, vous n'ayez aucune garantie solide
01:17après tant de rencontres et de négociations ?
01:19C'est assez décevant parce qu'on avait eu le sentiment,
01:22il y avait un changement dans la méthode justement par rapport à Michel Barnier,
01:26qui n'avait pas du tout discuté avec les formations politiques
01:30et notamment celles venues de la gauche.
01:32Là, les socialistes ont joué sincèrement le jeu du compromis.
01:36Nous avons pris nos responsabilités considérant qu'il fallait un budget pour le pays.
01:40Nous ne sommes pas des défenseurs du chaos institutionnel,
01:42des inquiétudes qui peuvent résulter de l'absence de budget.
01:45Mais nous voulons un budget qui soit juste,
01:47qui réponde aux préoccupations du quotidien de nos concitoyens
01:50et qui tiennent compte aussi du contexte politique.
01:52Parce qu'on ne peut pas repartir avec le même budget
01:54que celui sur lequel a chuté Michel Barnier.
01:57Il faut tenir compte de cette réalité politique
02:00qui elle-même est issue des élections du 7 juillet.
02:02On ne va pas refaire toute l'histoire.
02:04Mais pour l'instant, il y a un entre-deux de la part du Premier ministre.
02:09On a eu des discussions qui ont été utiles.
02:11On pourrait avoir un entre-deux tout à l'heure ?
02:11On pourrait avoir une déclaration un peu ambiguë en même temps, si je puis dire ?
02:17François Bayrou est un centriste, donc on peut s'attendre à du balancement.
02:20Vous vous souvenez de ce que disait Mitterrand ?
02:22Ni de gauche, ni de gauche.
02:24De toute façon, on n'est pas dupe.
02:25Nous sommes dans l'opposition.
02:26Il n'y a pas d'ambiguïté.
02:27Le fait de discuter avec le gouvernement,
02:29ça ne veut pas dire qu'on construit un contrat de coalition.
02:31Ça veut dire qu'on cherche les conditions dans lesquelles ce gouvernement peut tenir.
02:35Parce que, je le redis, nous ne sommes pas pour le chaos institutionnel,
02:39mais le faire en répondant aux préoccupations de nos concitoyens.
02:43Donc nous, je le redis, on a joué sincèrement le jeu du compromis.
02:46Qui n'a pas été sincère ? Qui n'a pas été responsable ?
02:49Il nous manque, en face, le répondant nécessaire
02:52pour pouvoir construire le fameux accord de non-censure.
02:55Sinon, si il n'y a pas d'accord, alors il y a un risque de censure.
03:00Et moi, je le redis, dans le fond, je n'ai pas envie de censurer ce gouvernement.
03:04Je ne suis pas sur ma chaise à sauter en disant
03:07il faut provoquer une élection présidentielle anticipée,
03:10il faut la destitution du président de la République.
03:13Nous sommes dans l'opposition.
03:14Il n'y a pas de doute.
03:15Mais il faut cette stabilité qu'on appelle de nos besoins.
03:19Analysons ensemble, si vous le voulez bien,
03:20pour nos auditeurs et téléspectateurs, la situation politique.
03:23Au fond, pourquoi François Bayrou pourrait brader le sérieux budgétaire
03:27pour une suspension de la réforme des retraites ?
03:29Le Rassemblement national a dit qu'il n'allait pas jouer, justement,
03:33et aller vers la motion de censure.
03:35Vous connaissez la position des LR.
03:37C'est une différence à laquelle on espérait pouvoir s'accrocher,
03:41c'est-à-dire ne pas se mettre dans la main du Rassemblement national.
03:45Vous savez, deux tiers des députés élus à l'Assemblée nationale
03:49l'ont été dans le cadre du Front républicain.
03:51On peut aimer ou ne pas aimer, mais c'est une réalité politique.
03:54Et l'erreur majeure de Michel Barnier a été de s'en remettre
03:59jusqu'au bout d'une certaine manière.
04:00Et à la fin, c'est Marine Le Pen qui a provoqué le basculement et la censure.
04:07Et donc, si François Bayrou se remet dans les pas de Michel Barnier,
04:10les mêmes causes produiront les mêmes effets.
04:12Pas tout de suite, probablement dans un mois, lors du budget.
04:15Parce que là, il n'y a aucun risque que la censure ne passe.
04:16Il y a le discours de politique générale qui va donner une indication.
04:19Et je partage votre intuition.
04:21Il n'est pas certain que tout soit d'une clarté cristalline cet après-midi.
04:26Ça peut être, en effet, le balancement circonspect que j'évoquais tout à l'heure.
04:30Mais à un moment, il y a une réalité, concrètement dans le budget.
04:33Et nous, c'est là qu'on a des demandes précises.
04:35Est-ce qu'il y aura des déremboursements des médicaments ?
04:38Ça, c'est une demande forte que nous avions mise dans le débat sur le budget.
04:40Vous dites demande, pas ligne rouge.
04:42Mais restons encore un moment vraiment dans le cœur du réacteur de la réforme.
04:46Expliquez-nous, Jérôme Getsch, parce que l'ancien Premier ministre,
04:49Édouard Philippe, a estimé qu'une bonne partie de la situation financière de la France
04:52tient au déséquilibre du système des retraites.
04:54Nous n'aurons pas le choix que de travailler plus.
04:56Laurent Wauquiez, vous le savez, il fait de l'équilibre financier un totem.
05:01Est-ce que vraiment, vraiment, on a le luxe de suspendre cette réforme ?
05:04Là, vous me parlez des totems du bloc central, du socle commun.
05:08Mais je vais vous poser une question claire.
05:09Est-ce que vous pensez qu'Édouard Philippe ou ses députés à l'Assemblée nationale
05:13ou Laurent Wauquiez vont censurer le gouvernement ?
05:16Ils sont au gouvernement.
05:17Ils vont censurer le gouvernement auquel ils appartiennent,
05:20alors que la discussion avec les socialistes est précisément
05:23pour faire en sorte que nous ne censurions pas.
05:25Et donc, les gens ne peuvent pas nous dire, on discute avec vous, on négocie.
05:29Mais à la fin, on reste sur les positions initiales,
05:32celles qui sont des fameux totems.
05:34L'analyse politique de la situation consiste à faire ce qu'on appelle,
05:37je n'aime pas cette expression,
05:39et encore une fois, je le redis,
05:40ce n'est pas des bougées pour de la discussion politicarde,
05:43c'est des bougées pour répondre aux préoccupations de nos concitoyens.
05:46Sur les retraites, il y a 700 ou 750 000 personnes chaque année
05:49qui doivent partir à la retraite.
05:51Il y avait une opposition forte dans la rue, l'union syndicale...
05:55Elle est incontestable.
05:57Y compris à l'Assemblée nationale.
05:59Bon, c'est 64 ans vers lequel on doit aller.
06:02Nous, on demande de revenir à 62 ans, il faut construire du compromis.
06:06Si on prend le sujet sur l'angle de la lucidité budgétaire,
06:09il faut avoir la vérité des chiffres.
06:11La réforme des retraites en 2025,
06:13puisqu'on parle d'une suspension préalable à une négociation
06:16pour permettre aux partenaires sociaux,
06:18en lien avec les partis politiques,
06:19de trouver d'autres sources de financement.
06:22La réforme des retraites en 2025, ça rapporte 3,5 milliards.
06:26Il faut rapporter ça, c'est presque 380 milliards
06:29l'ensemble des pensions de retraite qui sont versées dans le pays.
06:32Donc si on n'est pas capable de trouver une solution,
06:36en lieu et place du déséquilibre et du risque institutionnel,
06:39on nous a dit, vous savez, la censure, c'est de l'instabilité,
06:43la notation des agences, les marchés financiers.
06:47Bon, si vous mettez dans la balance l'effort qui peut être fait,
06:49et il y a des pistes de financement alternatif.
06:51Oui, mais on les connaît, par contre, avec la gauche.
06:53Toujours plus d'impôts ?
06:54Pas forcément.
06:55C'est l'ensemble, je vous prends un exemple.
06:57Une piste, alors ?
06:58On a mis sur la table, là, pour la période transitoire,
07:01la mobilisation d'un fonds qu'avait créé Lionel Jospin,
07:04dans la perspective, précisément, de creux démographiques,
07:06qui s'appelle le Fonds de réserve des retraites.
07:08Il a 21 ou 22 milliards, aujourd'hui, de dotations.
07:11Si on se dit, dans les deux années qui viennent,
07:13on va prélever 3, 5, 8 milliards sur ce fonds,
07:16c'est un dollar sur le budget des ménages,
07:18et ça permet, dans un moment compliqué pour le pays,
07:21de trouver le cadre qui va permettre aux partenaires sociaux,
07:23j'entendais hier, sur le plateau de France 2, Marie-Lise Léon,
07:26la patronne de la CFDT, le syndicat réformiste par excellence,
07:30qui dit, nous, si on nous demande de négocier,
07:32il faut que nous puissions le faire avec des interlocuteurs
07:35dont on ne peut pas suspecter de la bonne foi.
07:37Et donc, elle dit, s'il y a une suspension préalable
07:39de la réforme des retraites, ça va permettre d'être un aiguillon,
07:42d'être une incitation à déboucher de manière positive.
07:46Moi, je crois au dialogue entre les partenaires sociaux.
07:48Ils n'avaient pas été suffisamment consultés
07:50au moment de la précédente réforme.
07:50Mais on a l'impression, quand même, que c'est le retour vers le passé.
07:52Notre obsession, Jérôme Guedj,
07:53est-ce qu'elle ne devrait pas être, aujourd'hui,
07:55de réduire les déficits publics et de réduire,
07:58vraiment, la dépense publique ?
08:01Alors, allons-y.
08:02Quelle dépense publique souhaitez-vous que nous la révisions ?
08:04Vous voulez vraiment la liste ?
08:05En général, quand on discute sur votre plateau,
08:07on parle que sur les questions de police et de justice,
08:09on a besoin de moyens supplémentaires.
08:11À l'hôpital, aujourd'hui, on a des difficultés gigantesques.
08:1585 % des EHPAD sont en déficit.
08:18Vous avez vu la liste des organismes d'État
08:20dans lesquels vous pourriez couper ?
08:21Attendez, moi, si votre question est,
08:23est-ce qu'on est prêt à faire des économies ?
08:24Évidemment.
08:25L'efficacité de la dépense budgétaire,
08:27il faut toujours la questionner.
08:28J'ai été président d'un département,
08:30je gérais ma collectivité locale
08:32en me posant, en permanence, la question de savoir
08:34est-ce que chaque euro qu'on a prélevé sous forme d'impôt
08:36auprès de nos concitoyens est utile et efficace ?
08:39Ça, c'est le propre d'une gestion saine.
08:41Mais il faut aussi se poser la question de la justice fiscale.
08:45On fait des prélèvements.
08:46On parle, ces jours-ci, de l'explosion...
08:48Dans le pays où il y a les prélèvements les plus importants,
08:50alors là, ce n'est plus des sommets qu'on atteint,
08:52c'est les Himalayas.
08:53Quand je discute avec Amélie de Montchalin,
08:55la ministre des Comptes publics,
08:56et je l'ai beaucoup fait, ces derniers jours, à Bercy,
08:59ce qui, pour moi, était assez cocasse,
09:00puisque je l'avais battue aux élections
09:01dans ma circonscription en 2022.
09:03La vie est ainsi faite,
09:05qu'elle-même, elle reconnaît qu'il y a ce qu'on appelle,
09:08elle le dit pudiquement, de la suroptimisation fiscale,
09:11c'est-à-dire des ménages ou surtout des entreprises
09:13qui échappent au juste impôt.
09:15Moi, je prends toujours cet exemple.
09:16Pourquoi le café du coin,
09:20il paye 25 % d'impôt sur ses bénéfices
09:22quand le Starbucks qui est dans la rue en face
09:24et qui vend le même café,
09:25qui vend lui aussi un café et des croissants,
09:27il va, parce qu'il l'optimise fiscalement,
09:28payer 5, 7 ou 8 % d'impôt.
09:31Donc, cette question-là, on doit la mettre sur la table.
09:34On a des dividendes qui explosent dans le versement
09:36par les entreprises aujourd'hui.
09:38Tant mieux, c'est bon signe de santé économique.
09:40Nous verrons ce que dira tout à l'heure le Premier ministre.
09:42Par conséquent, il faut organiser cette justice.
09:44Une question politique.
09:45Et vraiment, j'insiste sur un point,
09:46parce que nous, on veut ramener des victoires à la maison,
09:49des remboursements des médicaments.
09:50On était contre le fait que la consultation médicale
09:53ou les médicaments soient moins remboursés.
09:55Jour de carence.
09:56On était contre parce que ça pénalise la qualité du travail
09:59de nos fonctionnaires.
10:00Il n'y a plus rien du tout, là.
10:01On est à l'os.
10:02Mais alors, vous me dites à l'instant
10:04que vous assumez qu'on fasse des économies sur les patients.
10:06Je ne suis pas du tout au pouvoir, M. Gattin.
10:08Je vous demande où vous économisez
10:10sans faire exploser les impôts.
10:11Est-ce que les patients doivent payer le déficit
10:14de la Sécurité sociale ?
10:15Là où, par exemple, vous savez,
10:17pourquoi il y a un déficit de la Sécu ?
10:18Parce qu'on a décidé, il y a quatre ans,
10:20il fallait le faire d'augmenter le salaire des soignants.
10:22Ça s'appelle le Ségur de la Santé.
10:23Ça coûte 14 milliards d'euros.
10:24Pour quel résultat, le Ségur de la Santé ?
10:27Le seul problème, c'est qu'on a augmenté.
10:29On a tous applaudi les soignants.
10:31On les a augmentés, mais on n'a pas mis de recettes en face.
10:33Et donc, on a réduit à due concurrence
10:35les moyens de l'hôpital.
10:35Concrètement, on a amélioré leur salaire,
10:37mais dégradé leurs conditions de travail.
10:39Est-ce que, Jérôme Gat,
10:40vous attendez d'autres déclarations
10:43ou d'autres annonces dans cette déclaration de politique générale,
10:45notamment par rapport au régime algérien
10:47et ce qui s'est passé ces derniers temps ?
10:48Est-ce qu'il est temps que la France
10:51assume un bras de fer, par exemple,
10:53sur la remise en cause des accords dérogatoires de 68 ?
10:56Une majorité des Français,
10:58même plus, 74 % des Français,
10:59se déclarent pour que l'on cesse cet accord.
11:03Dans un sondage récent.
11:04Vous savez, dans la manière d'appréhender
11:05cette intense et compliquée relation franco-algérienne,
11:10il y a le chemin de la diplomatie.
11:13Encore ?
11:13Mais encore et toujours.
11:15On parle de relation d'État à État.
11:19Pardonnez-moi, c'est symbolique.
11:21Quand vous recevez une claque,
11:22vous tendez l'autre joue ?
11:24Certainement pas.
11:25C'est-à-dire que le chemin de la diplomatie,
11:27c'est que les États se respectent.
11:29Il faut respecter l'Algérie et ne pas l'humilier.
11:32Et l'Algérie doit respecter la France et ne pas l'humilier.
11:36Non, mais attendez.
11:36Je vous dis, ce chemin de traite,
11:38le point de départ,
11:40c'est cette histoire d'influenceurs.
11:42C'est inadmissible.
11:43On ne peut pas tolérer
11:45que des personnes vivant sur le territoire national
11:47troublent l'ordre public,
11:49appellent à des meurtres
11:51ou à des troubles significatifs.
11:54Donc la France, elle est légitime à s'y opposer.
11:56Mais Bruno Retailleau,
11:58en organisant la reconduite à la frontière
12:02de cet influenceur,
12:04de ce propagandiste de haine,
12:06je partage totalement les termes.
12:08Tolérance, zéro.
12:10Mais il sait à ce moment-là
12:11que c'est une forme de provocation
12:14face à laquelle le gouvernement algérien
12:17va s'engouffrer et mettre la claque
12:19que vous évoquez à l'instant.
12:20C'est pour ça que je parle, moi,
12:21plutôt du chemin de la diplomatie
12:25par tous les moyens.
12:27Il y a un point, un nom que je veux citer
12:28parce qu'on parle de l'Algérie,
12:30c'est évidemment celui de Boilem Sansal.
12:31Je fais partie de ceux qui considèrent
12:33que la détention de cette voie de liberté
12:37est une atteinte.
12:38La question, monsieur Guedj,
12:39ou plutôt la constatation.
12:40Donc on récupère un propagandiste de haine,
12:43algérien à son entre-sol,
12:44mais on a un immense écrivain franco-algérien
12:46qui est détenu en prison en Algérie.
12:47Mais c'est la raison pour laquelle
12:48j'évoque spontanément le nom de Boilem Sansal
12:51devant vous pour dire qu'il ne peut pas y avoir
12:54de la même manière la prise d'otage
12:57de Boilem Sansal au regard de la dégradation
12:59de la relation entre la France et l'Algérie.
13:01Donc il faut de la fermeté,
13:02mais il faut le faire par le chemin de la diplomatie
13:04et pas être dans l'escalade et la surenchère
13:07qui d'abord abîme...
13:08Moi, j'ai beaucoup d'amis franco-algériens
13:10ou algériens vivant sur le territoire national
13:12qui sont meurtris de cette situation.
13:13Et moi, je n'ai pas envie de ça.
13:15Dans quelques instants,
13:16on va aller du côté des Sables d'Olonne
13:18pour voir l'arrivée, le final.
13:20Peut-être pas avant d'y aller,
13:22on va voir cette image.
13:23Nos téléspectateurs de CNews peuvent la voir
13:26et j'explique à nos auditeurs d'Europe 1.
13:28C'est évidemment magnifique
13:29puisqu'on voit le soleil, le lever de soleil effectivement.
13:33Et Charlie Dalin qui est en train d'arriver.
13:36Vraiment sans faute, le skipper qui était en tête
13:39depuis très, très longtemps.
13:41Des images magnifiques.
13:42En attendant, encore une question peut-être politique
13:45et puis on va conclure par ce finish.
13:48On vous a entendu vous exprimer sur X,
13:50probablement l'interdiction de X, Jérôme Gage.
13:53Je vous pose une question.
13:54Si vous pouvez vraiment me répondre,
13:56comme vous le faites souvent,
13:57sincèrement, si Elon Musk avait soutenu
14:00des pouvoirs socialistes ou social-démocrates,
14:02est-ce que vous auriez dit également
14:03que c'était une ingérence ?
14:04Oui, sincèrement.
14:06Parce que je considère qu'on ne peut pas s'offusquer
14:10de l'ingérence au moment des élections
14:12dans notre pays, au moment des élections aux Etats-Unis
14:15et constater qu'un milliardaire, milliardaire
14:18qui a pris le contrôle d'un outil d'information
14:20qui est formidable.
14:21Voilà, moi, j'y apprends plein de choses
14:23tous les jours sur X.
14:24Mais je vois aussi cette lente et terrible dérive
14:30vers la désinformation,
14:31vers la propagation de la fake news.
14:33Vous parliez de propagateurs de haine.
14:35C'est devenu une caisse de résonance
14:36pour eux, ces réseaux sociaux.
14:38C'est pour ces propagateurs de haine.
14:39Vous savez quelles sont les pays qui ont interdit ou banni X ?
14:41J'ai toujours un problème avec l'interdiction d'un média.
14:44La Chine, la Russie, la Corée du Nord, l'Iran, le Turcmenistan.
14:47Vous savez, de manière alternative,
14:49plutôt qu'une interdiction sèche, là, ce que je me dis,
14:52c'est qu'il faut qu'on se libère de ces GAFAM,
14:54de ces multinationales.
14:56Est-ce que vous voyez une sorte de régulateur ?
14:59J'aurais tellement préféré qu'à l'échelle européenne,
15:02on soit capable de construire un réseau de cette nature porté par...
15:06Vous savez, on a fait Airbus à une époque.
15:08On était capable de dire que c'était essentiel
15:10dans la coopération intergouvernementale.
15:12Un réseau qui va contrôler, censurer les idées
15:16qui ne vont pas forcément...
15:17Non, mais là, le problème avec Elon Musk et avec X,
15:22aujourd'hui, c'est cette dérive illibérale.
15:25C'est le fait qu'on n'ait justement pas cette régulation.
15:28Et puis, des prises de position.
15:29Moi, je ne maîtrise pas l'algorithme.
15:31Quand je vois de plus en plus sur mon fil Twitter
15:33les positions d'Elon Musk, il s'est payé sa danseuse,
15:38son joujou qui lui permet aujourd'hui d'appeler à voter
15:41pour l'AFD en Allemagne ou de renverser le Premier ministre anglais.
15:45Qu'est-ce qu'on fera dans deux ans ou dans trois ans
15:47au moment des élections présidentielles en France
15:49quand on aura le réseau social qui sera au service
15:50de tel ou tel candidat ?
15:51Les images du Vendée Globe.
15:52On va finir cela avec Charlie Dalin.
15:55Persévérance, résistance...
15:58Des belles valeurs.
15:59Et des belles valeurs, effectivement.
16:02Merci, Jérôme Guedj.
16:03Je vous souhaite une bonne journée et à bientôt.
16:08Sous-titrage Société Radio-Canada