La Matinale (Émission du 17/10/2023)

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Tous les matins, Romain Desarbres, ses chroniqueurs et ses invités vous informent dans #LaMatinale

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00:00:00 C'est News, il est 6h, merci d'être avec nous, vous regardez la matinale, merci de
00:00:04 votre confiance.
00:00:05 A la une ce matin, le suspect de l'attentat islamiste d'hier soir, à Bruxelles, toujours
00:00:10 en fuite ce matin, il a tué deux Suédois à l'arme automatique.
00:00:14 On va vous montrer ce qui s'est passé.
00:00:16 Ce terroriste islamiste est un Tunisien de 45 ans, en situation irrégulière en Belgique.
00:00:23 Que sait-on de lui ? On sera en direct avec Claude Meuniquet depuis Bruxelles.
00:00:28 Le nombre d'otages israéliens détenus par le Hamas a été revu à la hausse, 199
00:00:34 otages au total.
00:00:36 Les terroristes du Hamas qui ont publié ces dernières heures la vidéo d'une des otages
00:00:40 franco-israéliennes Harold Imane.
00:00:42 Avec nous, à tout de suite Harold.
00:00:45 Des députés français ont rencontré des familles d'otages franco-israéliens.
00:00:49 On sera avec l'un de ces élus, Pierre-Henri Dumont, député Les Républicains.
00:00:53 Il sera en direct avec nous à 6h15.
00:00:55 Et puis un professeur menacé de mort sur les réseaux sociaux par un lycéen de 17
00:01:01 ans.
00:01:02 Le lycéen a été interpellé hier.
00:01:03 Ça s'est passé à Sérygnan.
00:01:04 C'est dans les Ros.
00:01:05 Toutes les informations de Tanguy Hamon qui est avec nous.
00:01:08 Service Police Justice de CNews.
00:01:11 La Belgique à son tour touchée par la barbarie islamiste.
00:01:15 Hier soir, un terroriste a ouvert le feu dans les rues de Bruxelles.
00:01:19 Deux supporters de foot suédois ont été tués au Guistin.
00:01:23 Un lâche-attentat selon le Premier ministre belge qui précise ce matin que l'auteur
00:01:27 des faits est d'origine tunisienne et séjournait illégalement sur le territoire.
00:01:32 Le tireur est toujours en fuite.
00:01:33 L'attentat a été revendiqué par l'Etat islamique.
00:01:36 Gérald Darmanin a annoncé le renforcement des contrôles à la frontière franco-belge.
00:01:41 Le résumé de cette soirée d'horreur avec Mathilde Kouveler-Flandre.
00:01:44 C'est dans un message fort contre le terrorisme que le Premier ministre belge s'est exprimé
00:01:49 ce matin.
00:01:50 Ce terrible attentat hier soir nous touche toutes et tous.
00:01:56 Les terroristes doivent savoir que jamais ils ne parviendront à leur fin.
00:02:01 Hier soir, un assaillant a fait deux victimes de nationalité suédoise dans le nord de
00:02:08 Bruxelles.
00:02:09 Il est toujours activement recherché.
00:02:10 Cet homme, qui s'est dit inspiré par l'Etat islamique, a pris la fuite en scooter.
00:02:15 Une attaque survenue peu avant le début du match de football Belgique-Suède.
00:02:19 La rencontre a été interrompue à la mi-temps.
00:02:22 Les supporters ont été confinés près de deux heures et demie à l'intérieur du
00:02:43 stade avant de pouvoir ressortir aux alentours de minuit.
00:02:46 Le parquet fédéral, chargé des dossiers de terrorisme, a été saisi de l'enquête.
00:03:01 Les contrôles aux frontières avec la France ont été renforcés.
00:03:04 Cet attentat terroriste a été réalisé sans aucune pitié.
00:03:11 Le terroriste a abattu de sang-froid ses deux supporters suédois, supporters de football.
00:03:18 Écoutez ce témoin qui a assisté à l'attaque.
00:03:20 "On est rentrés dans l'immeuble qui est jusque là.
00:03:33 Et moi j'étais jusque là, du coup je voyais ce qui se passait de l'intérieur.
00:03:34 Et c'est un salaud qui a tiré deux balles au moins, deux reprises sur le monsieur au
00:03:35 moment où j'étais là.
00:03:36 Le monsieur s'est effondré, il est tombé par terre et moi je suis resté figé.
00:03:37 Je regardais juste ce qui s'est passé, je n'arrivais pas à bouger.
00:03:38 Je me demandais juste qu'est-ce qui se passe, qu'est-ce qui est arrivé.
00:03:39 Et du coup le monsieur est revenu, il a retiré encore une autre balle au monsieur et il a
00:03:40 pris la fuite.
00:03:41 C'est tout.
00:03:42 Et de là le monsieur est venu vers moi et m'a dit dégage, je pars si tu veux toujours
00:03:54 rester en vie, il faut que tu partes maintenant en courant.
00:03:57 Et de là la police est arrivée de partout en fait."
00:04:01 On est en direct à présent avec Claude Moniquet, spécialiste des questions de terrorisme
00:04:05 et de renseignement.
00:04:07 Claude en direct de Bruxelles.
00:04:09 Terroriste toujours en fuite ce matin.
00:04:12 Qu'est-ce qu'on sait de ce qui s'est passé ? Quelles sont les dernières informations
00:04:16 que vous avez ?
00:04:17 "Les dernières informations que nous avons remontent à quelques heures puisqu'en fait
00:04:21 il ne s'est rien passé depuis 2 à 3 heures du matin.
00:04:26 Les dernières informations c'est qu'effectivement l'individu n'a pas été repéré après sa
00:04:32 fuite.
00:04:33 Il semblerait plusieurs témoignages de situé à différents endroits dans Bruxelles où
00:04:37 il aurait été vu par des témoins mais en tout cas pas par la police.
00:04:41 A aucun moment il n'a été possible de l'appréhender.
00:04:46 Il y a eu le bruit accoré hier soir que des perquisitions étaient en cours mais ça n'a
00:04:51 pas été confirmé.
00:04:53 Plus tard même les autorités ont expliqué que les opérations en cours dans le nord-est
00:04:57 de Bruxelles n'étaient pas liées à la fusillade.
00:04:59 Donc pour le moment en fait on est absolument dans le brouillard le plus complexe sur le
00:05:07 sort du tireur.
00:05:09 La police belge semble aveugle.
00:05:12 Elle n'a pas réussi à l'interpeller.
00:05:15 Qu'est-ce qu'on sait de cet homme ?
00:05:17 Ce qu'on sait par contre de cet homme, comment vraiment se préciser, c'est un Tunisien de
00:05:23 45 ans, candidat réfugié politique mais en séjour illégal en Belgique avec une famille.
00:05:33 Il y a des photos qui ont circulé, on le voit d'ailleurs avec une femme qui est sans doute
00:05:37 son épouse et avec une petite fille qui semble avoir moins de 10 ans.
00:05:42 On sait qu'il est radicalisé, qu'il est connu pour sa radicalisation.
00:05:46 Et puis il y a effectivement ces vidéos, au moins deux vidéos qui ont été enregistrées
00:05:53 par cet homme, une avant l'action et l'autre après l'attentat, dans ces deux vidéos il
00:06:00 revendique son action en expliquant qu'il appartient à l'État islamique et qu'il
00:06:04 agit pour venger les musulmans et qu'il agit contre les Suédois.
00:06:11 Alors c'est assez confus, il y a des parties des vidéos qui sont incompréhensibles, mais
00:06:17 ce qu'on croit comprendre c'est qu'il a voulu viser les Suédois à cause des profanations
00:06:25 du Coran qui avaient eu lieu à Stockholm ces derniers mois.
00:06:28 Mais il fait également allusion au Moyen-Orient et la situation à Gaza.
00:06:33 Sans citer Gaza, il parle de ses frères palestiniens qui souffrent et ce genre de choses.
00:06:39 C'est assez confus.
00:06:40 Merci beaucoup Claude Moniquet pour ces informations.
00:06:44 Vous restez évidemment connecté avec nous.
00:06:46 Emmanuel Macron a très rapidement exprimé sa solidarité, Augustin.
00:06:49 Selon le président de la République, l'Europe est bousculée après l'attaque terroriste
00:06:54 islamiste qui a attrapé Bruxelles.
00:06:55 On l'écoute.
00:06:56 Il y a quelques minutes, c'est Bruxelles qui fut frappée à nouveau par une attaque
00:07:01 terroriste islamiste qui apparemment, au moment où je vous parle, a ôté la vie à au moins
00:07:06 deux autres Européens, deux Suédois.
00:07:09 Notre Europe est bousculée.
00:07:12 Notre Europe est bousculée, c'est effectivement le moins que l'on puisse dire.
00:07:17 Réaction donc d'Emmanuel Macron hier soir depuis Tirana en Albanie.
00:07:22 On va continuer évidemment à suivre cette situation à Bruxelles.
00:07:26 Le terroriste toujours en fuite à l'heure qu'il est.
00:07:29 L'autre gros titre ce matin, évidemment, la situation en Israël.
00:07:33 Joe Biden va se rendre demain en Israël pour une visite de solidarité, nous dit-on,
00:07:37 après l'attaque meurtrière du Hamas.
00:07:40 Le président américain qui va travailler à un plan pour permettre à l'aide humanitaire
00:07:43 internationale d'entrer dans la bande de Gaza.
00:07:45 Parce que le conseil de l'ONU a rejeté hier soir le cessez-le-feu proposé par la Russie.
00:07:51 Un cessez-le-feu humanitaire entre Israël et le Hamas.
00:07:54 Joe Biden qui se rendra demain en Jordanie.
00:07:56 Il va rencontrer le président égyptien, le roi de Jordanie
00:07:59 et le président de l'autorité palestinienne.
00:08:01 Il se rend sur zone.
00:08:02 Le Hamas qui a diffusé la vidéo d'une otage franco-israélienne.
00:08:07 Ses images seraient celles de Miachem, âgée de 21 ans,
00:08:10 enlevée à Sderot le 7 octobre dernier.
00:08:13 Elle apparaît allongée, éveillée, recevant des soins au bras.
00:08:17 Elle demande à être sauvée.
00:08:19 Harold Imane avec nous en plateau.
00:08:21 Harold, est-ce qu'on entre dans une guerre psychologique avec la diffusion de ces vidéos ?
00:08:27 Oui, tout à fait.
00:08:29 La jeune dame s'appelle Miachem, elle a 21 ans.
00:08:34 Et sa famille a rencontré Catherine Colonna lorsqu'elle était en Israël.
00:08:39 Et elle est allée à la rencontre des Français
00:08:43 dont des membres de la famille avaient été pris en otage.
00:08:47 Donc, évidemment, l'armée israélienne dénonce une mascarade d'humanisme
00:08:52 parce que son traitement n'a rien d'humain.
00:08:56 Mais c'est vrai qu'on la voit se faire réparer un bras cassé.
00:09:00 Et elle ne semble pas avoir de marques physiques de mauvais traitement.
00:09:06 Et elle dit d'ailleurs, j'ai été soignée, je suis bien traité,
00:09:09 mais je n'ai qu'une seule envie, c'est qu'on me sorte d'ici.
00:09:13 Mais on ne l'a pas forcée à faire un message politique.
00:09:18 Si vous voulez, je demande ceci, la fin de la guerre.
00:09:21 Et ça c'est un peu nouveau, parce que normalement,
00:09:24 les ravisseurs obligent les otages à faire de longs discours politiques.
00:09:28 Merci Harold.
00:09:30 Cette nuit, les combats se sont concentrés au nord d'Israël.
00:09:34 Tzahal affirme avoir frappé des cibles terroristes du Hezbollah au Liban.
00:09:37 Israël qui a commencé à évacuer des milliers d'habitants
00:09:39 dans 28 localités du nord du pays
00:09:41 après ces accrochages à la frontière.
00:09:44 Le maire de Montélimar, c'est dans la suite de ce qui s'est passé à Arras,
00:09:50 l'assassinat de Dominique Bernard par un terroriste islamiste.
00:09:53 Le maire de Montélimar demande à connaître l'identité de ses administrés, Fiché S.
00:09:59 Il a interpellé directement Gérald Darmanin,
00:10:02 hier soir invité sur le plateau de Pascal Praud sur CNews.
00:10:05 On écoute sa question et la réponse du ministre de l'Intérieur.
00:10:09 Beaucoup de maires m'interpellent là-dessus sur les Fichés S,
00:10:13 puisque le préfet évidemment sait qui est Fiché S,
00:10:17 mais pas les maires, pas les élus locaux.
00:10:19 Écoutez, écoutez ce maire de Montélimar, il vous interpelle.
00:10:23 Nous souhaitons et je souhaite particulièrement pouvoir accéder au Fiché S
00:10:27 pour pouvoir être un vrai maillage de sécurité pour mes concitoyens.
00:10:30 Vous faites un travail avec la police nationale, les renseignements territoriaux,
00:10:34 mais à notre niveau, nous sommes prêts, les municipalités,
00:10:37 à vous accompagner dans ce combat, cette guerre, j'ose l'avouer,
00:10:41 contre les risques d'attentats.
00:10:43 Moi j'ai été maire, je n'ai jamais demandé ça à mon préfet.
00:10:46 Pourquoi vous ne pouvez pas communiquer ça ?
00:10:48 D'abord c'est des informations confidentielles, c'est un fichier de renseignement.
00:10:51 Tous les gens qui sont dans la Fiche S, ce ne sont pas des terroristes en puissance,
00:10:55 ce sont des gens qui sont en contact parfois avec des terroristes
00:10:58 et dont on a besoin, soit de les mettre sur écoute, soit de les suivre,
00:11:01 sans qu'ils ne se rendent compte de rien pour la plupart d'entre eux,
00:11:03 pour justement faire un dossier qui permet de les judiciariser.
00:11:05 Si vous dévoilez le secret à tout le monde, c'est un problème.
00:11:08 Ce n'est pas que je n'ai pas confiance dans les 36 000 maires de France,
00:11:10 il se trouve qu'il y a des maires de 36 000 maires de France
00:11:14 qui sont suivis par les services de renseignement.
00:11:16 Donc je ne vais pas partager avec des maires cette information.
00:11:19 Alors après qu'individuellement, M. le maire de Montélimar,
00:11:21 s'il avait une difficulté particulière, bien sûr que dans le dialogue avec son préfet,
00:11:25 quand le préfet a confiance en lui et quand il a confiance en son préfet,
00:11:27 on peut partager ces informations.
00:11:29 Qu'il faille améliorer le travail avec les maires, évidemment j'en suis un,
00:11:32 mais ce serait de la démagogie de penser qu'il faut partager avec tout le monde
00:11:35 ces fichiers renseignement.
00:11:36 Bien sûr.
00:11:37 Voilà, c'était hier soir dans l'heure des pros 2.
00:11:40 Un commentaire Gauthier, le bret ?
00:11:42 Non mais l'explication est plutôt convaincante.
00:11:43 Quand vous voulez garder des informations secrètes,
00:11:45 vous ne les partagez pas avec plus de 30 000 maires
00:11:48 en ce qui concerne les fichesses dans leur commune.
00:11:51 Donc l'explication s'entend.
00:11:53 Mais d'un point de vue de la communication, Gérald Darmanin est toujours assez bon.
00:11:56 C'est dans les actes que les Français l'attendent.
00:11:59 Et sur les 36 000 maires, c'est ce qu'il a dit,
00:12:01 certains sont fichesses eux-mêmes.
00:12:03 On ne va pas dire à un maire que lui-même est fichesse.
00:12:06 Donc il faut garder le secret.
00:12:08 C'est en tout cas la réponse du ministre de l'Intérieur hier soir chez Pascal Praud.
00:12:13 Cette information dont je voulais vous parler ce matin, écoutez bien.
00:12:15 Une menace de mort envers un professeur trois ans après la mort de Samuel Paty.
00:12:19 Ça s'est passé à Sérygnan dans les Ros.
00:12:21 Et quelques heures surtout après ce qui s'est passé à Arras.
00:12:24 Un garçon de 17 ans a diffusé depuis son compte Snapchat
00:12:28 le nom d'un de ses professeurs avec écrit "tel prochain".
00:12:32 Le message était accompagné de deux émoticônes couteau,
00:12:36 avec des images de couteau, et le troisième représentant une arme de poing.
00:12:39 Il a été interpellé par la gendarmerie et placé en garde à vue dans le diamant.
00:12:45 Oui, exactement. Comme vous l'avez dit, c'est sur son compte Snapchat que ce lycéen a agi.
00:12:50 Il a mentionné le nom de son professeur et il l'a accompagné du message "tel prochain".
00:12:55 On rappelle qu'il était seulement deux jours après l'attaque qui avait coûté la vie à un professeur à Arras.
00:13:00 Avec ce message "tel prochain", il y avait trois émoticônes,
00:13:03 deux qui représentaient un couteau et l'autre donc une arme de poing.
00:13:07 Le lycéen a été interpellé par la gendarmerie lundi après-midi et placé en garde à vue.
00:13:12 Et face aux enquêteurs, lors de son interrogatoire,
00:13:15 il leur a expliqué qu'il s'agissait en fait simplement d'une plaisanterie
00:13:18 destinée à faire rire ses camarades de classe.
00:13:22 Il a dit en plus qu'il appréciait énormément le professeur en question.
00:13:26 Sauf qu'on a appris que quelques jours auparavant,
00:13:30 cet élève avait déjà eu des problèmes disciplinaires
00:13:33 puisqu'il venait de se faire sanctionner d'un stage de citoyenneté de trois jours
00:13:37 afin, je cite le procureur de la République de Béziers,
00:13:41 "de réfléchir aux principes de laïcité".
00:13:44 Tout simplement parce qu'on avait découvert sur son carnet de correspondance, son carnet de classe,
00:13:48 qu'à la place du nom de sa classe, il avait écrit le mot "Al-Qaïda".
00:13:52 Ah oui, à la place d'inscrire "Première B" ou "Terminale".
00:13:56 Exactement, "Al-Qaïda".
00:13:57 D, il avait inscrit "Al-Qaïda".
00:13:58 Merci beaucoup Tanguy Hamon pour toutes ces informations.
00:14:01 Restez bien avec nous.
00:14:02 Je vous rappelle que le terroriste islamiste qui a tué deux supporters suédois à Bruxelles
00:14:09 est toujours en fuite à l'heure qu'il est.
00:14:10 C'est la toute dernière information donnée par le Premier ministre belge.
00:14:13 Première information.
00:14:14 Et puis dans un instant, on ira en Israël retrouver Pierre-Henri Dumont,
00:14:17 député LR du Pas-de-Calais.
00:14:19 Il se trouve sur place.
00:14:20 Il a rencontré des familles de victimes et des familles d'otages franco-israéliens.
00:14:27 Pierre-Henri Dumont qui est déjà connecté avec nous.
00:14:28 A tout de suite.
00:14:29 CNews, il est 6h17.
00:14:34 Merci d'être avec nous.
00:14:36 Merci de vous réveiller avec la matinale de CNews.
00:14:39 Pierre-Henri Dumont, député LR du Pas-de-Calais, est en direct avec nous.
00:14:42 Bonjour Pierre-Henri Dumont.
00:14:43 Bonjour.
00:14:44 Merci d'être avec nous.
00:14:45 Vous êtes en direct d'Israël.
00:14:46 Vous faites partie d'une délégation d'élus français.
00:14:49 Il y a également un ancien Premier ministre, Manuel Valls,
00:14:51 qui s'est rendu en Israël pour constater, pour voir,
00:14:55 et j'allais ajouter, pour témoigner, vous allez nous dire.
00:14:58 Vous faites partie de cette délégation.
00:15:00 Vous avez rencontré des familles de Français otages du Hamas hier.
00:15:06 On voit les images de votre rencontre.
00:15:09 Qu'est-ce qu'elles vous ont dit ?
00:15:11 J'ai peu de peine à imaginer que ça a dû être bouleversant.
00:15:16 C'était, je pense, depuis les dix ans que je suis élu,
00:15:19 d'abord élu local, puis député,
00:15:21 la journée la plus chargée en émotions de ma vie.
00:15:25 Et conclue par cette rencontre avec les familles des otages,
00:15:29 c'était tout simplement bouleversant.
00:15:31 Bouleversant parce qu'on a ici, on voit la photo de l'IHM,
00:15:35 dont on a eu des preuves de vie hier soir, une heure après notre rencontre.
00:15:40 On a des parents qui n'ont pas vu leur enfant depuis dix jours,
00:15:44 qui ne savent pas en réalité si les enfants, si les parents,
00:15:48 si les frères, si les sœurs sont vivants ou s'ils sont morts.
00:15:52 Malheureusement, une des familles que nous avons rencontrées
00:15:55 a appris durant notre rencontre qu'en fait,
00:15:58 l'épouse n'était pas prise en otage par le Hamas,
00:16:03 mais a été tuée le 7 octobre,
00:16:05 et son corps n'a pu être identifié que dix jours après.
00:16:09 Pourquoi ? Parce que les terroristes du Hamas,
00:16:11 quand ils ont tué, commis leur massacre de 1 400 civils samedi, 7 octobre,
00:16:17 ont généralement mis le feu au corps, en particulier dans les kibouts.
00:16:22 Donc ça rend le travail d'identification particulièrement difficile et long.
00:16:26 Qu'est-ce que vous leur avez dit à ces familles ?
00:16:30 Qu'est-ce qu'on dit à des familles qui vivent une immense douleur comme celle-ci
00:16:35 et qu'on est un élu français ?
00:16:39 Déjà, on les a écoutées. On les a écoutées, premièrement.
00:16:43 Ensuite, nous avons admiré leur dignité.
00:16:46 Et nous leur avons surtout dit que la France ne les abandonne pas.
00:16:50 Et que pour nous, députés français,
00:16:52 la question des otages était une question qui était absolument centrale.
00:16:55 On comprend que pour Israël, la question des quelques 200 otages
00:17:00 qui sont retenus par le Hamas, dont 13 français dans la bande de Gaza,
00:17:03 est une question qui est peut-être moins importante
00:17:07 que la volonté d'en finir définitivement avec l'organisation terroriste du Hamas.
00:17:12 Et nous, nous avons été d'abord présents pour dire que la France n'abandonne pas ses enfants.
00:17:17 Que même si ses enfants vivent loin,
00:17:19 parce que généralement ce sont des personnes qui ne vivent pas en France
00:17:21 et qui vivent en Israël mais qui ont la nationalité française,
00:17:24 ce sont avant tout des Français.
00:17:26 Et qu'en tant que Français, nous avons le devoir
00:17:28 de pouvoir expliquer au gouvernement israélien
00:17:31 qu'il faut absolument préserver la vie des otages
00:17:34 et que la vie des otages compte énormément à nos yeux
00:17:37 et doit compter énormément aux yeux du gouvernement.
00:17:39 Pierre-Henri Dumont, vous êtes également allé à Asderot, notamment.
00:17:43 Vous êtes allé également dans le kiboutz de Kfar Azzah,
00:17:46 le kiboutz martyr de Kfar Azzah.
00:17:48 Vous avez constaté la barbarie du Hamas.
00:17:50 Vous avez écrit sur X, le réseau social,
00:17:53 "La barbarie du Hamas plane et prend aux tripes".
00:17:57 Qu'est-ce que vous avez vu ?
00:17:59 L'horreur.
00:18:01 On a vu en particulier dans le kiboutz de Kfar Azzah,
00:18:05 vous avez des images qui sont derrière vous,
00:18:08 on a déjà quand on arrive, l'odeur, c'est l'odeur de la mort
00:18:12 qui plane, qui prend aux tripes, qui s'imprime dans les vêtements.
00:18:15 On a des maisons qui ont été brûlées,
00:18:18 on a des impacts de balles partout, il y a du sang,
00:18:20 évidemment, sur les murs et par terre.
00:18:24 Et on voit en fait, les habitants du kiboutz
00:18:27 ont été fauchés dans leur vie quotidienne.
00:18:29 Il y a des vélos dehors, il y a du linge qui pend,
00:18:33 il y a un panneau à l'entrée d'une maison qui a été brûlée,
00:18:36 dont les habitants ont été exterminés,
00:18:39 un panneau qui explique en anglais "Venez, nous sommes tous amis".
00:18:44 Et c'est indescriptible, pardon,
00:18:48 mais j'ai encore très ému au lendemain de cette visite
00:18:51 et cette rencontre avec les militaires
00:18:53 qui ont procédé à l'évacuation des corps.
00:18:56 Ce qui s'est passé là-dedans, c'est indicible.
00:18:58 Ce sont des familles entières qui ont été ligotées,
00:19:02 des familles qui n'ont pas pu se réfugier
00:19:04 dans les pièces fortes de chaque maison du kiboutz,
00:19:08 des vieillards qui ont été exterminés,
00:19:12 les mains attachées dans le dos, des enfants qui ont été tués,
00:19:15 des femmes enceintes qui ont été éventrées.
00:19:19 C'est ça la barbarie du Hamas, c'est ça qui a été fait.
00:19:23 Et il n'y avait pas simplement que des terroristes du Hamas qui sont venus.
00:19:27 Il y avait aussi des civils, des civils de la bande de Gaza
00:19:30 qui ont traversé derrière les terroristes
00:19:33 et qui, pour certains, ont pillé ensuite les maisons.
00:19:36 Le kiboutz est à 2 km de la bande de Gaza.
00:19:39 Et pour certains, les civils, eux-mêmes ont porté des otages
00:19:43 sur leur motocross, 200 otages, 13 Français,
00:19:48 le plus jeune à 6 mois.
00:19:51 Témoignage bouleversant s'il en est.
00:19:56 Vous témoignez, vous témoignez, vous témoignez, vous parlez,
00:19:59 vous racontez ce qui s'est passé
00:20:02 pour que personne ne puisse oublier un jour
00:20:07 et que tout le monde ait en tête ce qui s'est passé il y a maintenant 10 jours.
00:20:12 Merci beaucoup Pierre-Henri Dumont.
00:20:14 Merci d'avoir été en direct avec nous ce matin dans la matière de CNews.
00:20:19 Merci beaucoup.
00:20:20 Dans un instant l'économie, le pétrole, il augmente,
00:20:23 mais ne flambe pas tout de suite.
00:20:26 - Votre programme avec Lesia, assureurs d'intérêt général.
00:20:36 - C'était une vraie inquiétude la semaine dernière.
00:20:39 Les cours du pétrole allaient-ils s'envoler avec le début d'un nouveau conflit
00:20:42 au Proche-Orient, zone où l'on trouve les plus gros producteurs ?
00:20:44 Vous nous dites ce matin, Lomique Guillot, que les inquiétudes s'éloignent un peu.
00:20:48 - Oui c'est vrai Romain.
00:20:49 Alors le pétrole a augmenté depuis une semaine, +7,5%.
00:20:53 Avant le baril était à moins de 85$, il est à plus de 90$.
00:20:56 Mais malgré tout, la peur, la crainte d'un baril à plus de 100$ semble s'éloigner.
00:21:00 Il n'y aura pas de sévères répercussions, en tout cas pas tout de suite sur notre économie.
00:21:04 Puisqu'on le rappelle, à chaque fois que le pétrole prend 10%,
00:21:07 au-delà des hausses à la pompe, il y a une réduction de la production mondiale
00:21:10 et surtout un nouveau risque d'inflation.
00:21:12 - Qu'est-ce qui explique cet optimisme ?
00:21:14 - Et bien d'abord pour l'instant, le conflit ne menace pas directement les approvisionnements.
00:21:17 A ce jour, il n'y a aucune perte d'approvisionnement liée à ce qui se passe à Gaza.
00:21:21 Mais surtout, l'Agence internationale de l'énergie a expliqué ces derniers jours
00:21:25 que le marché était depuis fin septembre sur une dynamique de baisse.
00:21:29 En réalité, on s'attend à une consommation et une croissance moindres dans certains pays en 2024,
00:21:34 notamment en Amérique du Sud.
00:21:36 Et donc, moins de croissance, moins de consommation.
00:21:39 Cela fait que les stocks étant là, les prix ne vont pas augmenter.
00:21:43 Il faut malgré tout être attentif à l'extension éventuelle du conflit au Moyen-Orient,
00:21:48 avec notamment l'implication de l'Iran ou le blocage du détroit d'Hormuz.
00:21:52 Mais on en est loin et pour l'instant, les prix à la pompe continuent de reculer en France
00:21:56 pour la quatrième semaine consécutive.
00:21:58 Moins 5,6% pour le sans-plomb 95, moins 3,2% pour le gazole.
00:22:03 Certains rappellent que la guerre du Kippour avait provoqué le premier choc pétrolier il y a tout juste 50 ans.
00:22:09 C'était en octobre 73, mais pour l'heure, un tel scénario semble totalement improbable.
00:22:14 Et heureusement.
00:22:17 [Musique]
00:22:20 C'était votre programme avec Lesia, assureurs d'intérêt général.
00:22:25 La météo, le temps tout de suite, Alexandra Blanc.
00:22:29 Problème de pare-brise ? Pas de stress, partez tranquille avec la météo et Pointes-Glaces.
00:22:35 Réparation et remplacement de pare-brise.
00:22:37 Vous allez nous parler de la tempête Babette. Alexandra, elle va toucher la France demain.
00:22:43 Oui, en effet, d'abord elle va toucher le Portugal, mais également l'Espagne.
00:22:46 On va le voir sur cette photo avec le cœur de la dépression située actuellement au large du Portugal.
00:22:52 Elle va toucher le Portugal aujourd'hui et va engendrer de fortes rafales de vent,
00:22:55 des vents tempétueux au Portugal de l'ordre de 120 à 130 km/h.
00:22:59 Elle va traverser également l'Espagne où l'on attend de fortes pluies entre aujourd'hui et demain.
00:23:04 Et puis demain, ce sera notre tour, mercredi, avec donc un temps très agité pour le milieu de semaine,
00:23:09 avec donc le passage de cette tempête Babette.
00:23:12 Alors au programme aujourd'hui, un temps assez mitigé, assez variable,
00:23:15 arrivée d'une nouvelle perturbation très peu active par la Bretagne.
00:23:18 Toujours un temps assez mitigé autour du golfe du Lyon, remontant également vers le Lyonnais,
00:23:22 avec un temps bien gris et parfois assez humide.
00:23:25 Et puis dans l'après-midi, petit à petit, c'est l'amélioration, retour du soleil en Bretagne.
00:23:29 Avec ce flux d'est, les nuages sont chassés du côté de l'Atlantique.
00:23:33 On va retrouver en revanche un temps assez nuageux entre la Normandie et la Côte d'Azur.
00:23:37 Température, c'est le grand écart ce matin, avec des gelées sur le nord-est.
00:23:40 0 degrés en moyenne du côté d'Austrasbourg, contre 17 degrés pour nos amis toulousains.
00:23:45 Et dans l'après-midi, température qui remonte, 28 degrés pour le Pays Basque,
00:23:48 23-24 degrés en moyenne sur le Massif central, 17 à Paris, encore 24 degrés sous la grisaille marseillaise.
00:23:56 Problème de pare-brise ? Pas de stress !
00:23:59 Repartez tranquilles après la météo avec Pointes-Glaces.
00:24:02 Réparation et remplacement de pare-brise.
00:24:05 CNews, il est 6h30. Merci d'être avec nous, merci d'avoir choisi CNews pour démarrer cette journée.
00:24:11 Vous regardez la matinale à la une ce matin.
00:24:13 Bruxelles, à nouveau frappée par le terrorisme islamiste.
00:24:17 Deux supporters de football suédois ont été assassinés à l'arme automatique.
00:24:23 Hier soir, on va vous raconter ce qu'il s'est passé.
00:24:25 Le suspect est toujours en fuite.
00:24:27 Le terroriste est un Tunisien en situation irrégulière en Belgique.
00:24:32 Voici son visage, il a 45 ans, son profil dans ce journal.
00:24:36 Le directeur de l'IML, l'institut médico-légal de Tel Aviv, en poste depuis 31 ans,
00:24:42 dit n'avoir jamais vu une telle barbarie.
00:24:46 Pour que le monde entier sache ce qui s'est passé, il a décidé de montrer les corps suppliciés à la presse.
00:24:51 On va en parler avec vous, à Roldiman.
00:24:54 Une résolution portée par la droite sénatoriale pour condamner les crimes terroristes du Hamas.
00:25:00 Mais le gouvernement n'a pas souhaité inscrire cette résolution à l'ordre du jour, au grand-dame de la droite.
00:25:05 Pourquoi ? Qu'est-ce que suspecte Hervé Marseille, sénateur, l'un des co-signataires ?
00:25:11 Il sera en direct avec nous à 6h45.
00:25:14 Et puis, Gérald Darmanin a promis hier qu'il ferait un deal avec les Républicains pour son projet de loi immigration.
00:25:21 Les explications de Gauthier Lebrecht, édito politique, 6h50.
00:25:27 La Belgique à nouveau touchée par la barbarie islamiste.
00:25:30 Hier soir, un terroriste a ouvert le feu dans les rues de Bruxelles.
00:25:33 Deux supporters suédois ont été abattus sans pitié, dans des conditions horribles.
00:25:42 Vous allez voir les images.
00:25:44 Un lâche attentat selon le Premier ministre belge.
00:25:46 Regardez exactement ce qui s'est passé.
00:25:49 C'est un coup de feu.
00:25:51 C'est un coup de feu.
00:26:05 Je suis en face.
00:26:10 L'attentat a été revendiqué par l'État islamique.
00:26:13 Que sait-on de l'assaillant élément de réponse avec Célia Gruyère ?
00:26:17 Regardez.
00:26:19 Après l'attentat hier soir à Bruxelles, la chasse à l'homme continue.
00:26:24 L'assaillant qui a fui en scooter est toujours activement recherché par la police.
00:26:28 La France a d'ailleurs annoncé un renforcement de ses contrôles aux frontières.
00:26:32 Un message de revendication a été publié sur les réseaux sociaux par un homme se présentant comme l'assaillant et se disant inspiré par l'État islamique.
00:26:44 Il cite également comme motif probable la nationalité suédoise des deux victimes.
00:26:48 Le suspect, Abdé Salem El, est un homme de 45 ans d'origine tunisienne selon plusieurs médias belges.
00:26:54 Il habiterait dans la commune bruxelloise de Skarbek et fait déjà l'objet de plusieurs accusations.
00:27:00 Il était connu des services de police pour des faits suspects, trafic d'êtres humains, séjour illégal et atteinte à la sûreté de l'État.
00:27:10 En juillet 2016, des informations non confirmées ont été transmises par un service de police étranger
00:27:17 selon lesquelles l'homme avait un profil radicalisé et voulait partir vers une zone de conflit pour le djihad.
00:27:25 Dans la région de Bruxelles, le niveau de menace terroriste a été relevé à 4, un niveau considéré comme très grave.
00:27:32 Que c'est-on des revendications, des motivations de ce terroriste islamiste ?
00:27:39 Écoutez ce que nous a dit Claude Moniquet, spécialiste des questions de renseignement et de terrorisme.
00:27:43 Il était en direct avec nous à 6 heures.
00:27:45 Il y a effectivement ces vidéos, au moins deux vidéos qui ont été enregistrées par cet homme,
00:27:52 une avant l'action et l'autre après l'attentat, dans lesquelles, dans ces deux vidéos, il revendique son action
00:28:00 en expliquant qu'il appartient à l'État islamique et qu'il agit pour venger les musulmans et qu'il agit contre les Suédois.
00:28:10 Alors c'est assez confus, il y a des parties des vidéos qui sont incompréhensibles,
00:28:14 mais ce qu'on croit comprendre, c'est qu'il a voulu viser les Suédois à cause des profanations du Coran qui avaient eu lieu à Stockholm ces derniers mois.
00:28:27 Mais il fait également allusion au Moyen-Orient et la situation à Gaza.
00:28:32 Sans citer Gaza, il parle de ses frères palestiniens qui souffrent et ce genre de choses.
00:28:37 L'Institut médico-légal de Tel Aviv a décidé de montrer aux journalistes les corps suppliciés des Israéliens massacrés par le Hamas.
00:28:51 Ils portent les stigmates des horreurs perpétrées par le groupe terroriste palestinien.
00:28:57 Certains sont sans tête, d'autres brûlés.
00:28:59 Le conflit a fait plus de 1 400 morts en Israël, dont 900 civils.
00:29:04 Reportage de Mathilde Kouveler-Flornand.
00:29:07 Des corps enveloppés dans des sacs partout.
00:29:12 Autour d'eux, des médecins légistes qui tentent au mieux d'identifier les victimes.
00:29:19 La tentative d'identification se poursuivra jusqu'à ce que nous soyons en mesure d'identifier tous les Israéliens,
00:29:25 qu'il s'agisse de citoyens, de soldats, de touristes ou d'autres personnes.
00:29:29 Nous continuerons à tenter d'identifier avec certitude toutes les victimes.
00:29:35 Mais parfois, les corps sont trop abîmés, rendant leur identification quasiment impossible.
00:29:42 Je crains que certaines personnes ne soient jamais retrouvées et que nous ne puissions jamais les identifier.
00:29:48 Je crains parce qu'il s'agit d'un événement qui fait tant de victimes
00:29:51 que les gens doivent probablement être préparés à cela, que certaines personnes ne soient jamais retrouvées.
00:29:56 Israël est accusé par Gaza de mentir sur le nombre de ses victimes.
00:30:01 En guise de contradiction, ce médecin légiste a insisté pour montrer l'horreur.
00:30:05 Sur les 950 corps rapatriés dans cette morgue de Tel Aviv, 550 sont déjà identifiés.
00:30:14 Dans le nord d'Israël, à la frontière avec le Liban, Israël a bombardé les positions du Hezbollah en riposte à des tirs de roquettes.
00:30:20 Les populations civiles ont été évacuées côté israélien.
00:30:23 Harold Diman avec nous pour bien comprendre la situation ce matin.
00:30:26 Israël ne peut pas entrer dans la bande de Gaza au sud tant que la situation sur le front nord n'est pas stabilisée, c'est ce que vous nous dites ce matin.
00:30:34 Oui, absolument. Et le problème du front nord, c'est que vous y avez le Hezbollah, qui est une armée autrement plus terrible que le Hamas.
00:30:44 Et je dis une armée parce que ça a la taille de l'armée libanaise, carrément.
00:30:49 Donc ce Hezbollah, qui a déjà fait la guerre à Israël en 2006, et Israël a déjà envahi le sud de Liban pour déloger le Hezbollah,
00:31:00 ne veut pas recommencer cette expérience de Hezbollah à encore plus de missiles, encore plus sophistiqués qu'à l'époque.
00:31:07 Et c'était déjà très difficile à l'époque. Donc on ne veut pas qu'il y ait une guerre là-haut,
00:31:13 mais peut-être que Téhéran voudrait que cela éclate et pousse le Hezbollah et les milices palestiniennes qui sont au Liban
00:31:24 et qui agissent aussi de conserve avec le Hamas à Gaza, voudraient que tout ce monde-là excite Israël à la faute, pousse Israël à la faute.
00:31:35 Donc Israël a évacué une bande de 2 km le long de la frontière.
00:31:41 Ce sont des petits villages, des kibbutz, qui ont l'habitude d'essuyer des tirs de roquettes,
00:31:46 mais en les retirant, c'est ce que fait typiquement Israël pour pouvoir avancer sans avoir des pertes de civils dans les tirs.
00:31:57 Donc voilà, c'est une façon de sécuriser le front nord.
00:32:02 Merci beaucoup Harold. Vous restez bien sûr avec nous. Depuis le début du conflit, une zone est restée complètement fermée.
00:32:07 C'est la zone à la frontière entre la bande de Gaza, la frontière égyptienne et la région de Rafah.
00:32:13 L'une de nos équipes a pu se rendre exceptionnellement sur place.
00:32:16 Ils ont découvert une région où les combats sont quotidiens et où les habitants tentent de se défendre comme ils le peuvent.
00:32:23 Reportage sur place de Fabrice Elsner et d'Antoine Esteve.
00:32:27 Nous sommes ici dans la zone des trois frontières. C'est le point le plus au sud de la bande de Gaza qui se trouve juste derrière là-bas avec la ville de Rafah.
00:32:34 Derrière nous, à quelques centaines de mètres, c'est l'Egypte.
00:32:37 Ici, c'est Israël et grâce à des soldats sur un checkpoint, on a pu s'approcher sur ce petit chemin où l'armée se fait très discrète.
00:32:44 La route est déserte. On traverse de nombreux checkpoints, mais il y a très peu de soldats dans cette zone.
00:32:49 Trois ou quatre militaires seulement sur chaque position.
00:32:52 Sam et ses amis sont bénévoles. Anciens militaires, ils viennent remonter le moral des jeunes dans cette zone très dangereuse.
00:32:58 Je fais ça depuis le jour où ça a commencé. On fait tout ce qu'on peut pour les aider.
00:33:06 Même le jour où je travaille, je trouve le temps d'être ici parce que c'est important et malgré les risques.
00:33:15 En face de la frontière fermée, le seul lieu fréquenté, c'est cette supérette perdue dans le décor grandiose.
00:33:21 Les quelques habitants que nous croisons dans les rayons sont armés jusqu'aux dents.
00:33:27 Je dors avec mon arme, je sors avec mon arme. Elle est toujours avec nous.
00:33:33 Devant le poste frontière déserté, on entend régulièrement des tirs d'obus.
00:33:37 Juste après notre passage, deux voitures ont été prises pour cibles sur cette route par des terroristes cachés de l'autre côté des grillages.
00:33:45 Un reportage de nos envoyés spéciaux, Antoine Estève et Fabrice Elsner. Un duo d'envoyés spéciaux.
00:33:52 Il y en a d'autres évidemment pour suivre ce conflit.
00:33:55 Pour CNews, restez bien avec nous puisque dans un instant, on sera avec Hervé Marseille,
00:33:58 qui est sénateur de l'Union centriste des Hauts-de-Seine. Il est co-signataire d'une résolution qu'il a déposée
00:34:06 qui visait à dénoncer l'incursion criminelle du Hamas en Israël.
00:34:10 Il voulait la faire voter par le Sénat. Le gouvernement l'a retirée de l'ordre du jour.
00:34:15 Il va témoigner dans un instant.
00:34:17 Ce sera après la publicité et après vos informations, vos explications, Gauthier Lebrecht, sur la loi immigration.
00:34:25 On en parle beaucoup de cette loi immigration. C'est une espèce de serpent de mer.
00:34:29 Gérald Darmanin a été l'invité de Pascal Praud hier soir dans l'heure des Praud 2.
00:34:33 Et le ministre de l'Intérieur, Gauthier, a promis un deal avec les Républicains au sujet de ce projet de loi.
00:34:38 Ça avance un peu.
00:34:39 Il a dit, je cite, "j'en fais mon affaire". Et ça va se jouer au Sénat, notamment en novembre prochain,
00:34:45 le mois prochain, avec notamment aussi Hervé Marseille que vous venez de voir à l'écran.
00:34:49 Alors il faut un deal avec quel air ? Gérald Darmanin est prêt à lâcher du laisse, par exemple,
00:34:52 sur l'aide médicale d'État, réformer l'aide médicale d'État en aide médicale d'urgence.
00:34:56 Le point de tension, c'est, vous le savez, la régularisation des travailleurs sans papier dans les métiers en tension.
00:35:01 Le ministre de l'Intérieur promet que ça concernera extrêmement peu de personnes.
00:35:05 Il faudra un CDI, il faudra travailler depuis au moins trois ans.
00:35:08 Mais là, le principal objectif de Gérald Darmanin et des Républicains, Eric Ciotti l'a dit aussi hier,
00:35:15 c'est de faire sauter tous les verrous qui empêchent les expulsions des personnes étrangères
00:35:20 en situation irrégulière qui sont particulièrement dangereuses.
00:35:23 Après, évidemment, ce qui s'est passé avec l'assassinat de Dominique Bernard,
00:35:27 et notamment cette loi de 2006 faite par la droite, l'UMP à l'époque,
00:35:32 qui empêche d'expulser une personne qui est arrivée avant 13 ans sur notre sol,
00:35:37 hormis des critères liés notamment au terrorisme.
00:35:39 Là, c'était le cas, mais il était Mohamed M, fiché depuis extrêmement peu de temps au fichier FSPRT,
00:35:45 des personnes radicalisées.
00:35:47 Donc l'objectif de Gérald Darmanin et des Républicains, et ils vont se retrouver, vu le contexte,
00:35:51 ils doivent se retrouver, c'est de faire sauter tous ces verrous pour faciliter les expulsions
00:35:55 des personnes qui n'ont rien à faire en France.
00:35:57 Merci Gauthier. Restez bien avec nous. Dans un instant, le sénateur des Hautes-Seines, Hervé Marseille,
00:36:01 il ne comprend pas pourquoi a été retiré de l'ordre du jour, son projet de résolution
00:36:05 qui visait à dénoncer l'incursion criminelle barbare du Hamas en Israël.
00:36:10 On en parle dans un instant. A tout de suite.
00:36:15 C'est nous, il est 7h moins le quart. Merci d'être avec nous. Dans un instant, on sera avec le sénateur Hervé Marseille,
00:36:21 qui a déposé une résolution visant à dénoncer l'incursion criminelle du Hamas en Israël.
00:36:25 Cette résolution a disparu. Bon, il va nous expliquer pourquoi.
00:36:28 C'est dans quelques instants, juste après le rappel des titres, le point info, avec vous, Augustin Deladieu.
00:36:35 Le Hamas a dévoilé une vidéo de l'une de ses otages hier.
00:36:39 Il s'agirait de Shem, une jeune franco-israélienne de 21 ans enlevée à Sderot le 7 octobre dernier.
00:36:45 Elle apparaît allongée et éveillée, recevant des soins au bras.
00:36:49 Elle demande à être sauvée. L'organisation terroriste détiendrait 199 otages, selon Israël.
00:36:56 Joe Biden se rendra demain sur place en Israël pour une visite en solidarité après l'attaque meurtrière du Hamas.
00:37:02 Le président américain va travailler à un plan pour permettre à l'aide humanitaire internationale d'entrer dans la bande de Gaza.
00:37:08 Il doit ensuite rencontrer en Jordanie le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et le président de l'autorité palestinienne Mahmoud Abbas.
00:37:16 Et après 96 heures de garde à vue, l'assaillant qui a tué Dominique Bernard sera présenté aujourd'hui à un juge d'instruction en vue d'une éventuelle mise en examen.
00:37:26 11 personnes étaient en garde à vue hier, 3 ont été levées.
00:37:29 Le cours reprendra aujourd'hui à 14h au lycée Gambetta.
00:37:34 Emmanuel Macron assistera aux obsèques du professeur de français ce jeudi à la cathédrale d'Arras.
00:37:39 Hervé Marseille avec nous, sénateur centriste des Hauts-de-Seine.
00:37:43 Bonjour monsieur le sénateur, merci beaucoup d'avoir choisi CNews pour parler ce matin.
00:37:46 Bonjour.
00:37:47 Avec d'autres groupes au Sénat, vous avez déposé une résolution visant à dénoncer l'incursion criminelle du Hamas en Israël.
00:37:53 Le gouvernement a refusé d'inscrire cette résolution à l'ordre du jour sénatorial.
00:37:59 Malgré les horreurs qu'on voit, malgré la barbarie qui a régné il y a 10 jours en Israël,
00:38:05 il y a quoi dans cette résolution et pourquoi le gouvernement l'a-t-il retiré de l'ordre du jour ?
00:38:11 D'abord c'est une résolution qui est signée avec Bruno Retailleau, Claude Malluret et François Patria et moi-même.
00:38:21 Et donc quatre groupes importants du Sénat pour dénoncer la barbarie de l'action de Hamas,
00:38:29 pour demander que le gouvernement agisse auprès de la Cour internationale pour qualifier ce qui s'est passé de crime contre l'humanité
00:38:39 et puis également pour demander qu'on regarde de près, qu'on contrôle mieux les fonds qui sont envoyés par les institutions européennes
00:38:48 en direction de la Palestine et dont chacun sait qu'ils sont détournés en partie par le Hamas.
00:38:54 Ça c'est ce qu'il y avait dans votre projet de résolution.
00:38:58 Pourquoi ça a été retiré selon vous ? Qu'est-ce que vous suspectez ? Vous avez une idée en tête ?
00:39:04 Ça n'a pas été retiré, ça n'a pas été inscrit.
00:39:07 Oui, alors pourquoi ça n'a pas été inscrit ?
00:39:10 Ça n'a pas été inscrit, nous avions souhaité que ça soit inscrit après les questions d'actualité mercredi
00:39:16 et ça n'a pas été fait sans que nous l'apprenions d'ailleurs.
00:39:19 Personne ne nous a téléphoné.
00:39:21 J'imagine que le Quai d'Orsay doit être un peu frileux et doit craindre, j'allais dire, la réaction de Tsaïl qui est attendue en direction de Gaza
00:39:32 et on connaît le Quai d'Orsay, on connaît sa frilosité.
00:39:35 Ils ont dû penser que ça ferait tâche et que c'était pas très opportun de parler de tout ça à ce moment-là.
00:39:41 Oui, mais vous pensez qu'il y a des craintes ?
00:39:46 C'est ça, c'est le Quai d'Orsay selon vous qui craint de souffler sur les braises ?
00:39:53 Mais comment, dans votre résolution, vous dénonciez la barbarie de ce qui a été commis par le Hamas en Israël ?
00:40:04 Il n'y a pas de débat là-dessus.
00:40:05 On était avec Pierre-Henri Dumont à 6h15. Ceux qui veulent revoir des extraits, c'était bouleversant.
00:40:11 Pierre-Henri Dumont, votre collègue parlementaire qui est député Les Républicains, qui est sur place,
00:40:15 qui nous a raconté ce qu'il a vu.
00:40:18 Les mots nous manquent. La barbarie, c'était innommable ce qu'il a vu.
00:40:23 Donc on a du mal à comprendre pourquoi votre texte n'est pas inscrit à l'ordre du jour.
00:40:32 Oui, moi ce que je redoute avec des collègues, c'est un adoucissement, si je puis dire, un glissement du discours.
00:40:41 Je pense que tout le monde a dénoncé la barbarie du Hamas. On ne peut pas faire autrement.
00:40:48 Là, ce que je crains, c'est que maintenant on tombe un petit peu sur « bon d'accord, Israël c'est terrible, Hamas, des barbares,
00:40:56 mais néanmoins peut-être qu'il faut être attentif au sort des Palestiniens, etc. etc.
00:41:01 Il faut faire attention à ce glissement imperceptible du discours et, j'allais dire, à ce deux poids dans la balance, être plus mesuré.
00:41:14 Je crois qu'il faut insister pour dire que ce sont des barbares, qu'il y a crime contre l'humanité.
00:41:19 Et il faut dénoncer violemment ce qui s'est fait et ne pas glisser vers quelque chose qui serait « oui, mais les autres, quand même, il faut faire attention ».
00:41:26 Non mais c'est le 8 mai, c'est le 8 mai, Harold Iman.
00:41:29 Oui, le sénateur connaît très bien Israël, nous y avons passé du temps ensemble même.
00:41:35 Mais est-ce que vous croyez que ce glissement s'aggrave en France et est-ce que c'est le résultat d'une espèce de peur d'embraser les choses en interne en France ?
00:41:47 Oui, tout le monde a en tête la possible importation du, ce qu'on appelle l'importation du conflit chez nous.
00:41:54 D'ailleurs, les actes d'Arras ou de Bruxelles sont là pour nous appeler à beaucoup de vigilance et de prudence.
00:42:02 Je crois surtout qu'il faut maintenir un discours de fermeté et ne pas se laisser glisser vers quelque chose qui serait le 8 mai.
00:42:11 Il faut dénoncer ce qui s'est passé.
00:42:13 Je crois que l'Europe est le principal fournisseur financier de la Palestine.
00:42:18 Et donc la moindre des choses, c'est qu'on contrôle notamment à travers l'aide humanitaire, mais surtout l'aide au développement, le flux de l'argent, pour pas qu'il ne soit détourné.
00:42:29 Merci beaucoup Hervé Marseille.
00:42:31 Merci d'avoir été en direct avec nous ce matin dans la matinale CNews.
00:42:35 C'était important d'en parler.
00:42:37 Dans un instant, on va revenir sur ce qui se passe à Bruxelles.
00:42:40 Un terroriste toujours en fuite à l'heure qu'il est, la France et la Belgique, attaqué par l'islamisme égypto-politique.
00:42:46 Avec vous Gauthier Lebret, à tout de suite.
00:42:48 Édito politique à présent, Bruxelles a peur.
00:42:55 Ce matin, le terroriste islamiste qui a tué deux supporters suédois, supporters de football hier soir, est toujours en fuite à l'heure qu'il est.
00:43:02 Gauthier Lebret, c'est le même mal qui frappe quasiment au même moment la France et la Belgique.
00:43:08 À quelques jours d'intervalle, Bruxelles et Arras ont été frappés par le terrorisme islamiste,
00:43:13 comme en 2016, quand un attentat éclate dans le métro et à l'aéroport bruxellois,
00:43:17 quelques mois après le 13 novembre 2015 et quelques mois avant l'attentat de Nice.
00:43:22 La Belgique et la France se rappellent ensemble que ce mal qui nous ronge n'a pas disparu, il est encore là, bien là.
00:43:29 Les renseignements le savaient bien sûr, mais les populations françaises et belges n'avaient pas été confrontées à deux attaques aussi rapprochées depuis 2016.
00:43:37 Et la France est passée, vous le savez, vendredi, en urgence, à tenta.
00:43:40 Le Hamas a réveillé ses vieux traumas, en Israël d'abord, et puis en appelant à une journée du djihad partout dans le monde le vendredi 13.
00:43:48 Gérald Darmanin et Elisabeth Born n'ont pas attendu la fin de l'enquête à Arras pour faire le lien, car oui, contrairement à ce que dit la France insoumise,
00:43:56 c'est la même idéologie islamiste, la même sauvagerie, le même fanatisme qui frappe Arras, Bruxelles et l'Ahref partie dans le désert israélien.
00:44:05 Un professeur de français, des supporters de foot, des jeunes qui dansent, la littérature, le sport, la musique, la liberté, l'insouciance,
00:44:13 tout ce que haïssent ces islamistes. Al-Qaïda avait appelé à frapper la Suède, la France et le Danemark.
00:44:20 Ce sont des supporters suédois qui ont été assassinés hier par ce terroriste alors qu'un match était organisé entre la Belgique et la Suède à Bruxelles.
00:44:27 La Suède a été visée par Al-Qaïda après les autodafés de Coran et la France et le Danemark depuis notamment les caricatures de Mahomet publiées dans la presse.
00:44:36 Là où le blasphème existe, les islamistes font roder la mort.
00:44:40 Et comme en France, à Arras, le terroriste tunisien, en l'occurrence, qui a tué deux supporters suédois hier soir à Bruxelles, est en situation irrégulière en Europe.
00:44:50 Oui, comme en France pour l'attentat d'Arras, le terroriste présumé est en situation irrégulière.
00:44:55 Il a demandé l'asile en 2019, ce qu'a confirmé le Premier ministre belge à 5h du matin.
00:45:00 Le ministre de la Justice a dit aussi qu'il était connu de la police.
00:45:04 Abdel Salem, elle, 45 ans, tunisien, qui aurait été déjà confronté à la justice de son pays pour des faits de terrorisme selon la RTBF.
00:45:13 Il était connu de la police belge pour trafic d'êtres humains, notamment atteinte à la sûreté de l'État et évidemment séjour illégal.
00:45:19 Ça pose la question de la capacité des gouvernants à protéger leur population et de leur impuissance.
00:45:25 En France, les politiques ont mis des barrières aux expulsions.
00:45:28 On en parle depuis vendredi.
00:45:29 Loi de 2006 qui empêche ces expulsions des étrangers arrivés avant 13 ans en France.
00:45:34 Circulaire VALS de 2012 qui permet de régulariser les enfants scolarisés des sans-papiers et qui a empêché l'expulsion de la famille du terroriste d'Arras.
00:45:42 Et puis, il y a la Cour européenne des droits de l'homme que Gérald Darmanin assume désormais d'outrepasser.
00:45:48 Notre Europe est bousculée, disait hier Emmanuel Macron.
00:45:51 Euphémisme alors que des Européens sont tués.
00:45:54 Trois Européens depuis vendredi.
00:45:56 Il est temps que les gouvernements européens se réveillent.
00:45:58 Les belles paroles ne suffisent plus.
00:46:00 Il faut des actes, des actes forts.
00:46:02 Il en va de la vie de ceux qui le gouvernent.
00:46:04 Merci Gauthier.
00:46:06 8h10, Sabrina Agresti Roubache, secrétaire d'État chargée de la Ville, sera l'invité de Sonia Mabrouk.
00:46:13 8h10, la grande interview sur CNews et sur Europe.
00:46:16 Dans un instant, on va partir en Belgique, évidemment.
00:46:18 À Bruxelles avec nos envoyés spéciaux et nos spécialistes, nos experts du terrorisme.
00:46:24 Tout d'abord, le temps, Alexandra Blanc.
00:46:26 Problème de pare-brise ? Pas de stress.
00:46:29 Partez tranquille avec la météo et Point S-Glace.
00:46:31 Réparation et remplacement de pare-brise.
00:46:34 Alexandra, quel est le menu du jour ?
00:46:38 Eh bien, les températures contrastées ce matin avec du froid sur les régions du nord
00:46:42 tandis que la douceur se maintient ce matin à Biarritz avec localement près de 22 degrés.
00:46:47 20 degrés en moyenne du côté de hier, tandis que les températures sont hivernales à Reims ou encore à Colmar.
00:46:52 Alors ce matin, un temps lumineux sur les trois quarts du pays.
00:46:55 En revanche, arrivée d'une nouvelle perturbation par la Bretagne.
00:46:58 Temps très nuageux également au nord de la Loire.
00:47:00 Et toujours un temps assez variable, assez mitigé avec de la pluie attendue sur le golfe du Lyon.
00:47:05 Dans l'après-midi, ce sera l'amélioration avec ce flux d'est.
00:47:08 Ce qui va rester bien nuageux, vous le voyez, entre la Normandie et le golfe du Lyon
00:47:12 ou encore en allant vers la côte d'Azur.
00:47:14 Partout ailleurs, globalement de belles éclaircies, surtout sur les régions du nord ou encore de l'est.
00:47:18 Côté températures, grand écart ce matin.
00:47:20 17 à Toulouse contre 0 degré à Strasbourg.
00:47:23 Et dans l'après-midi, les températures remontent de nouveau.
00:47:26 17 à Paris, 21 degrés à Besançon, 22-23 degrés sur le centre.
00:47:30 Et localement jusqu'à 28 degrés attendus dans le sud-ouest.
00:47:33 Demain, la tempête Babette va arriver.
00:47:35 On en reparle.
00:47:37 Problème de pare-brise ? Pas de stress.
00:47:41 Repartez tranquilles après la météo avec Point S-Glace.
00:47:44 Réparation et remplacement de pare-brise.
00:47:47 C News, il est 7h. Merci d'être avec nous.
00:47:50 Merci d'avoir choisi C News pour démarrer cette journée.
00:47:53 Vous regardez la matinale à la une ce matin.
00:47:55 Le suspect de l'attentat islamiste hier soir à Bruxelles est toujours en fuite à l'heure qu'il est.
00:48:00 Il a tué deux Suédois à l'arme automatique.
00:48:03 On va vous montrer ce qui s'est passé.
00:48:05 On sera en direct avec notre envoyé spécial, Michael Dos Santos.
00:48:08 A tout de suite, Michael.
00:48:09 Et avec Ghislain Benbessa, qui est avocat spécialiste des questions de terrorisme.
00:48:14 Le terroriste est un Tunisien de 45 ans, en situation irrégulière.
00:48:19 Voici son portrait. Que sait-on de lui ?
00:48:22 On va tout vous dire dans un instant.
00:48:24 Plus de 500 000 Israéliens ont été déplacés le long de la frontière avec Gaza.
00:48:31 Une mesure prise pour protéger les citoyens des éventuels effets dévastateurs de la guerre.
00:48:35 On sera en direct avec notre envoyé spécial, Antoine Esteve.
00:48:38 A tout de suite, Antoine.
00:48:39 Un professeur menacé de mort sur les réseaux par un lycéen de 17 ans.
00:48:44 Le lycéen a été interpellé.
00:48:46 Ça s'est passé à Sérygnan, dans les Rhos.
00:48:48 Quelques heures, quelques jours à peine après l'odieux assassinat d'un professeur à Arras.
00:48:55 Toutes les informations de Tanguy Hamon, qui est avec nous.
00:48:57 A tout de suite, Tanguy.
00:49:00 La Belgique, à nouveau frappée par la barbarie islamiste.
00:49:04 Hier soir, un terroriste a ouvert le feu dans les rues de Bruxelles.
00:49:06 Deux supporters suédois ont été touchés.
00:49:10 Un lâche attentat, selon le Premier ministre belge,
00:49:12 qui précise ce matin que l'auteur des faits est d'origine tunisienne
00:49:15 et qu'il séjournait illégalement sur le territoire.
00:49:18 Le Premier ministre belge précise également que ce terroriste est toujours en fuite.
00:49:22 L'attentat a été revendiqué par l'État islamique.
00:49:25 On va retrouver sur place Laurent Sélary et Miquel Dos Santos.
00:49:28 Vous êtes sur place. Ce matin, la traque se poursuit.
00:49:31 Oui, effectivement, la traque se poursuit.
00:49:37 Bruxelles est en état d'alerte maximum depuis que ce terroriste a frappé hier soir
00:49:43 aux alentours de 19h en marge d'un match de football Belgique-Suède.
00:49:49 L'homme tire à l'arme lourde, tue deux personnes, blesse une personne.
00:49:55 Tous sont de nationalité suédoise.
00:49:58 L'homme ne frappe pas au hasard. Dans une vidéo de revendication,
00:50:01 il se dit de l'État islamique d'y avoir frappé des Suédois.
00:50:05 Pour rappel, la Suède autorise le fait que des Corans soient brûlés, profanés,
00:50:10 dans l'espace public.
00:50:13 Concernant son profil, on en sait un peu plus grâce à une conférence de presse du Premier ministre belge.
00:50:19 Il s'appelle Abdel Abdeslam El. Il est âgé de 45 ans.
00:50:23 Il est Tunisien en situation irrégulière et connu pour trafic d'êtres humains,
00:50:28 atteinte à la sûreté de l'État et vit à Scarbeck, proche de Bruxelles.
00:50:33 Une perquisition a d'ailleurs eu lieu dans la soirée au domicile du terroriste.
00:50:38 Le niveau d'alerte ici est à son maximum à Bruxelles.
00:50:42 Lors de cette même conférence de presse, le Premier ministre belge a voulu alerter la population.
00:50:49 Il a demandé à ce que les habitants de Bruxelles, les Bruxellois, soient forcément très attentifs, très vigilants.
00:50:57 Des mesures ont également été prises.
00:50:59 Les écoles flamandes, européennes, vont être fermées aujourd'hui.
00:51:03 Seules les écoles francophones vont elles rester ouvertes.
00:51:07 Vigilance maximale donc. Présence policière également accrue.
00:51:11 Et les lieux dits sensibles vont forcément être surveillés de très près.
00:51:17 Restez avec nous, Mickaël Dos Santos. Je voudrais qu'on voit ce qui s'est passé.
00:51:22 L'attaque, ces deux assassinats ont été filmés. Regardez.
00:51:46 Bon, je suis en faim, je suis assez.
00:51:48 Voilà comment ça s'est passé hier soir.
00:51:53 Des images d'une froideur absolue, la barbarie à l'état pur.
00:51:58 Mickaël Dos Santos, vous avez passé la frontière franco-belge hier soir pour vous rendre de la France à la Belgique.
00:52:04 Vous avez constaté un renforcement des contrôles à cette frontière.
00:52:12 Nous étions avec Laurent Scellarié qui m'accompagne et qui est derrière la caméra.
00:52:17 Ce qui nous a assez étonné, assez frappé, c'est qu'au moment où les autorités françaises annonçaient des renforts au niveau des frontières,
00:52:25 nous passions cette même frontière franco-belge. Il était aux alentours d'une heure du matin.
00:52:30 Ce qui nous a étonné, c'est qu'il n'y avait aucune présence policière.
00:52:34 Nous avons donc pu circuler assez facilement jusqu'à Bruxelles.
00:52:38 Il faut savoir qu'entre la frontière franco-belge et Bruxelles, il y a environ une heure de route.
00:52:43 Merci beaucoup Mickaël Dos Santos avec Laurent Scellarié.
00:52:47 On est en direct avec Ghislain Benessa, avocat spécialiste des questions de terrorisme.
00:52:53 Bonjour maître, merci d'être en direct avec nous.
00:52:55 Vous êtes spécialiste des questions de terrorisme, auteur de "L'État de droit à l'épreuve du terrorisme".
00:53:00 Le terrorisme est toujours dans la nature.
00:53:02 Ça c'est quelque chose qui interpelle. Comment vous l'expliquez ? Il n'a pas été arrêté par la police belge.
00:53:08 Pourtant, il a été filmé, il portait une parka orange, il doit y avoir des caméras dans Bruxelles et il est toujours dans la nature.
00:53:17 Vous savez, il y a un double problème en réalité.
00:53:22 Il y a d'une part le fait qu'il soit dans la nature à Bruxelles, et d'autre part, on vient de l'apprendre,
00:53:27 je viens de le découvrir puisque je vous écoutais à l'instant, le fait qu'on ait un contrôle théorique au fond entier
00:53:35 et que de toute façon, si ça se trouve, il n'est plus là et il est en France.
00:53:38 Là je parle évidemment totalement au conditionnel, mais si vous voulez, votre question est légitime.
00:53:44 On est tous inquiets à l'idée qu'un tueur puisse à nouveau sévir.
00:53:49 Mais le problème surtout, et c'est la question centrale que pose cette affaire une énième fois,
00:53:54 c'est le fait qu'on ait un illégal, une personne qui a un titre de séjour irrégulier et qui peut librement circuler sur le territoire européen.
00:54:02 Ce qui veut dire qu'il a frappé à Bruxelles, mais de la même façon qu'à Arras, on a donc des individus qui n'ont rien à faire chez nous.
00:54:09 Et quand je dis chez nous, je dis bien en Europe, que ce soit à Arras, à Paris, à Bruxelles, etc.
00:54:15 Et qui peut librement circuler, ça met à nouveau en perspective, une fois de trop, j'espère que ce sera une fois de trop,
00:54:21 mais une énième fois en tout cas, le fait qu'on ait des individus de cette nature qui nous attaquent
00:54:26 et que rien véritablement ne change dans la façon dont la menace et le danger sont pris en compte par les autorités.
00:54:32 Demander aux policiers aujourd'hui de le trouver, je parle à Bruxelles, et c'est honnête cela, je le comprends,
00:54:38 mais on ne peut pas demander aujourd'hui aux forces de l'ordre de se substituer à une matrice globale
00:54:44 qui est absolument insusceptible de saisir la dangerosité, la répétition, la réplique et la libre circulation.
00:54:51 Parce que le problème essentiel, à mon sens, c'est bien cela, c'est la libre circulation non plus des hommes,
00:54:57 des capitaux et des marchandises telles qu'on l'avait depuis Maastricht, telles qu'on l'avait selon l'égide de l'Union Européenne,
00:55:02 mais c'est la libre circulation des terroristes à travers le continent.
00:55:06 Terroristes donc toujours dans la nature, en situation irrégulière, on le disait.
00:55:10 Que dire du niveau de menaces terroristes islamistes en Belgique ?
00:55:15 Il y a des quartiers entiers gangrénés par l'islamisme à Bruxelles.
00:55:18 Vous savez, on avait le débat sur le Molotov à l'époque,
00:55:23 on avait beaucoup découvert les emprises, comment dire, les emprises, les villages, les villes pleines d'islamistes,
00:55:30 je veux dire, à peine, qu'on ne connaissait pas et on s'est petit à petit rendu compte de la chose.
00:55:35 Vous savez, moi, ce que je pense profondément, c'est qu'à chaque fois qu'on a un attentat déjoué
00:55:42 ou une attaque qui ne frappe pas aussi violemment qu'on aurait pu le croire, on a l'impression que la menace baisse.
00:55:48 Donc ça fait des années qu'on joue à ce petit jeu qui est un jeu morbide et un jeu d'immobilisme terrible
00:55:55 où en fait on attend le prochain pour à nouveau mettre des nounours et des bougies et à ce moment-là pleurer nos morts
00:56:01 et s'imaginer qu'on est debout face à la menace.
00:56:03 Le problème, c'est que les pays européens, en accueillant de trop, en laissant croître la menace,
00:56:09 sont sous la coupe d'une répétition des attaques et donc Bruxelles, comme Paris, comme Arras,
00:56:15 et demain, n'espérons pas, mais probablement d'autres villes, ne se rendent pas compte que, en fait, vous savez,
00:56:20 le débat n'est pas d'abord importer le conflit Israël-Palestine, qui en réalité n'est pas du tout une importation.
00:56:26 Ça fait un bout de temps qu'on sait très bien qu'il y a des quartiers entiers qui sont les mêmes,
00:56:30 qui sont les quartiers qui sont la clientèle électorale de la France insoumise,
00:56:33 qui sont des quartiers qu'on ne peut pas embraser parce qu'il y a déjà une haine anti-israélienne
00:56:37 et une haine antisémite qui sévit depuis longtemps.
00:56:40 Ces quartiers-là sont susceptibles de briller à nouveau, d'être attirés dans la spirale de la violence
00:56:47 du fait de ce qui se passe en termes de géopolitique et ces quartiers-là existent depuis longtemps.
00:56:53 Le problème, encore une fois, c'est qu'on braque la lumière quelque temps,
00:56:57 finalement un nouvel attentat arrive, on décide vaguement de remuscler la chose,
00:57:01 si tenté qu'on le fasse vraiment, et un nouvel attentat se produit à nouveau.
00:57:05 C'est une spirale, c'est une sorte de cycle infernal dans lequel nous sommes pris depuis des années
00:57:10 et je constate qu'après Arras et après Bruxelles, la question va être de discuter de cette loi immigration
00:57:16 et trouver les outils pour résoudre le problème parce que, et j'insiste lourdement,
00:57:22 mais je pense qu'il faut vraiment insister, la question n'est pas le renforcement
00:57:26 à l'aide de quelques petites mesurettes qui de toute façon ne changeront pas grand-chose à l'affaire.
00:57:30 L'idée fondamentale à mon sens est de reprendre à la racine notre façon de concevoir l'immigration,
00:57:36 l'expulsion, la question des irréguliers et plus généralement notre façon de concevoir notre modèle de société.
00:57:43 Si nous ne le faisons pas, nous pouvons empiler toutes les lois que nous voudrons,
00:57:47 ça ne changera strictement, mais alors strictement rien à l'affaire.
00:57:50 Merci Maître Guillain, Benassar, Avocat, voici la une, la couverture de votre prochain livre
00:57:58 qui va sortir en novembre, si je ne m'abuse, le référendum impossible préface de Michel Onfray.
00:58:06 Merci d'avoir été avec nous ce matin dans la matinale de CNews.
00:58:10 Bonne journée à vous, merci beaucoup d'être là.
00:58:12 L'actualité en Israël, on va partir sur place, retrouver tout de suite Antoine Estève.
00:58:20 Il y a plusieurs informations, notamment la venue de Joe Biden,
00:58:24 demain le président des États-Unis sera en Israël, ensuite il ira en Jordanie pour rencontrer le roi de Jordanie,
00:58:31 pour rencontrer le président égyptien, pour rencontrer également le président de l'autorité palestinienne.
00:58:35 Voilà pour l'activité diplomatique.
00:58:37 Il y a un front nord et un front sud, au nord le Liban, au sud la bande de Gaza.
00:58:42 Antoine Estève avec nous.
00:58:44 Bonjour Antoine, Israël doit faire face à deux fronts différents, le nord et le sud.
00:58:49 Ici depuis la ville d'Achkelon, la dernière grande ville en face de la bande de Gaza
00:59:00 où nous nous trouvons avec Fabrice Elsner, des bombardements importants et des dernières frappes
00:59:04 d'après l'armée israélienne, éliminer cette nuit au sud de la bande de Gaza un des chefs de la logistique du Hamas.
00:59:10 Ça, elle veut maintenir la pression sur le sud de l'enclave, vous l'aurez compris,
00:59:14 tout simplement parce que dans les jours prochains, normalement un corridor humanitaire doit ouvrir avec l'Egypte.
00:59:19 Donc ce sera beaucoup plus difficile pour l'armée israélienne d'intervenir dans cette zone
00:59:23 qui sera réservée bien sûr aux humanitaires et aux civils qui veulent partir, fuir la bande de Gaza en direction du sud.
00:59:29 La volonté du président Biden, évidemment, c'est d'ouvrir ce corridor humanitaire le plus vite possible.
00:59:34 Il vient au Liban demain et puis les difficultés dans les prochains jours pour Israël,
00:59:38 c'est effectivement ce que vous disiez, ces deux fronts différents au nord et au sud.
00:59:42 Au nord avec le Hezbollah qui frappe des positions israéliennes à la frontière avec le Liban
00:59:46 et ici au sud le Hamas qui continue ses pluies de roquettes, d'envoyer ses pluies de roquettes contre Israël
00:59:51 comme hier soir ici dans la banlieue d'Achkelon.
00:59:54 Et puis la dernière menace qui est peut-être un petit peu la plus compliquée à gérer pour Israël aujourd'hui,
00:59:59 c'est l'annonce hier du ministre des Affaires étrangères iranien qui cite, je le cite,
01:00:06 une décision qu'il a prise de faire une action préventive contre Israël.
01:00:12 Et évidemment ici les habitants sont effrayés par cette annonce de la part de l'Iran,
01:00:16 ce qui pourrait donner une escalade dans la guerre dans les prochains jours.
01:00:20 Merci beaucoup Antoine, Antoine Estève, l'un de nos envoyés spéciaux sur place.
01:00:25 Restez bien sur CNews, dans un instant on sera avec Lisbeth Kemoun depuis Netanyah,
01:00:29 pour suivre toujours la situation au Proche-Orient, en Israël.
01:00:34 Et puis on va continuer à suivre évidemment ce qui se passe à Bruxelles.
01:00:39 Voilà le terroriste islamiste qui a abattu deux supporters de football suédois
01:00:45 et toujours en fuite à l'heure qu'il est.
01:00:47 A tout de suite, restez avec nous.
01:00:50 Un professeur menacé de mort dans l'Hérault sur les réseaux sociaux par un élève de lycée.
01:00:58 Ça se passe à Sérygnan, exactement les informations de Tanguy Hamon,
01:01:01 juste après le rappel des titres.
01:01:03 Augustin Donat-Dieu.
01:01:04 La traque continue en Belgique.
01:01:08 Deux personnes de nationalité suédoise ont été tuées dans les quartiers nord de Bruxelles hier soir.
01:01:13 Le suspect identifié a pris la fuite en scooter.
01:01:16 Il est pour l'heure toujours recherché.
01:01:18 Le parquet fédéral en charge du dossier de terrorisme s'est saisi de l'enquête.
01:01:23 Cette nuit, les combats se sont concentrés au nord d'Israël.
01:01:26 Ça, l'affirme avoir frappé des cibles terroristes du Hezbollah au Liban.
01:01:31 Israël a commencé à évacuer des milliers d'habitants dans 28 localités du nord du pays
01:01:35 après ces accrochages à la frontière.
01:01:38 Et de nouveaux vols spéciaux entre Tel Aviv et Paris sont prévus.
01:01:42 Trois sont programmés aujourd'hui et un dernier demain.
01:01:45 Au total, 11 auront été organisés depuis l'attaque du Hamas le 7 octobre.
01:01:49 Cela représente plus de 2700 passagers rapatriés.
01:01:53 Merci Augustin.
01:01:56 Tanguy Hamon avec nous, service police-justice de CNews.
01:02:00 Une menace de mort envers un professeur sur les réseaux sociaux,
01:02:03 deux jours après l'assassinat par un terroriste islamiste de Dominique Bernard à Arras.
01:02:09 Ça se passe à Sérygnan dans l'Hérault.
01:02:11 Le lycéen à l'origine des menaces a été interpellé.
01:02:14 Il a un profil particulier.
01:02:15 Quelles sont vos informations et qu'est-ce qui s'est passé Tanguy ?
01:02:17 Ce qui s'est passé c'est que sur son compte Snapchat,
01:02:20 ce lycéen envoyait un message à ses camarades de classe.
01:02:23 Sur ce message, il a mentionné le nom de son professeur,
01:02:26 suivi du message "t'es le prochain".
01:02:29 Je rappelle comme on l'a dit que c'était deux jours seulement
01:02:31 après la mort de Dominique Bernard à Arras.
01:02:34 Et après ce message "t'es le prochain",
01:02:36 il a envoyé trois émoticônes, deux qui représentaient un couteau
01:02:40 et un autre qui représentait une arme de poing.
01:02:43 Le lycéen a été interpellé par la gendarmerie hier
01:02:46 et placé en garde à vue.
01:02:48 Et lors de son interrogatoire face aux enquêteurs,
01:02:50 il s'est expliqué en disant qu'il s'agissait simplement
01:02:53 d'une plaisanterie destinée à faire rire ses camarades de classe.
01:02:57 Il a dit également qu'il appréciait ce professeur,
01:02:59 qu'il l'appréciait beaucoup.
01:03:01 Mais on a appris que quelques jours auparavant,
01:03:04 cet élève avait eu des problèmes disciplinaires au lycée.
01:03:07 Il venait de se faire sanctionner d'un stage de citoyenneté
01:03:10 de trois jours afin de, je cite le procureur de la République de Béziers,
01:03:14 afin de réfléchir aux principes de laïcité.
01:03:18 Et pourquoi est-ce qu'il a eu ce stage de citoyenneté ?
01:03:20 Eh bien parce qu'on avait découvert dans son carnet de correspondance
01:03:23 qu'à la place du nom de sa classe, il avait écrit le mot "Al-Qaïda".
01:03:27 Il n'a rien compris au stage de citoyenneté, visiblement.
01:03:29 Ça ne sert à rien, c'est des gadgets ces choses-là.
01:03:32 Il suit un stage de citoyenneté parce qu'il écrit "Al-Qaïda"
01:03:36 à la place du nom de sa classe.
01:03:39 Et quelques jours après, il menace un professeur sur Snapchat.
01:03:44 C'est dire l'inefficacité de ces stages, en tout cas chez cet élève
01:03:48 et probablement chez d'autres.
01:03:50 Merci beaucoup Tanguy, c'était important de raconter ce qui s'est passé.
01:03:54 On va reparler d'Israël.
01:03:56 Le Hamas a décidé de diffuser la vidéo d'une femme franco-israélienne
01:04:00 qui s'exprime en hébreu, qui est présentée comme l'une des otages.
01:04:03 Ce sont des méthodes terroristes, évidemment.
01:04:06 Harold Iman avec nous.
01:04:07 Le Hamas cherche ainsi à menayer ses otages.
01:04:10 Tout à fait.
01:04:11 Il s'agit de Mia Shem, 21 ans, franco-israélienne.
01:04:16 On la voit sur la vidéo, qui se fait mettre des broches sur l'os ici.
01:04:23 C'est une opération plus ou moins normale.
01:04:27 On voit le médecin l'aborder, etc.
01:04:29 Ensuite, elle s'assoit face caméra et elle déclame un texte.
01:04:35 En gros, j'ai été traité, je suis bien traité,
01:04:38 mais je veux surtout qu'on me sorte d'ici.
01:04:42 Bien sûr qu'elle est sous la contrainte.
01:04:45 On remarque évidemment une chose quand même,
01:04:47 c'est qu'on ne l'a pas forcée à déclamer un message politique.
01:04:52 Ce qui est très souvent le cas des otages, par exemple,
01:04:56 de l'État islamique ou d'Al-Qaïda.
01:04:59 Ils commencent à dénoncer l'Occident, à dire qu'on est martyre, etc.
01:05:04 On ne l'a pas obligé de faire ça.
01:05:06 Il y a une sophistication dans l'approche du Hamas
01:05:09 qui veut toucher le cœur des Israéliens,
01:05:12 alors même que c'est eux qui les ont sortis
01:05:14 et ont tué un bon nombre en passant.
01:05:18 C'est une façon un peu de gommer cette barbarie.
01:05:22 Je note aussi que la famille de Miachem a rencontré Catherine Colonna,
01:05:26 ministre des Affaires étrangères française,
01:05:28 qui était de passage en Israël.
01:05:31 On sait qui c'est et tout est clair et net.
01:05:35 Ils ont choisi de montrer la première.
01:05:38 Je note une dernière chose, c'est qu'il est question,
01:05:41 parfois on entend dans le bruit autour du Hamas,
01:05:44 que les otages étrangers pourraient être relâchés avant les autres.
01:05:49 Cela s'appliquerait au conditionnel à Miachem.
01:05:53 Merci Harold Diman.
01:05:55 Restez avec nous dans un instant.
01:05:57 L'économie, on va parler de la Russie qui augmente son budget militaire.
01:06:01 On en parle avec Lomique Guillot.
01:06:03 Restez bien avec nous sur CNews.
01:06:05 A tout de suite.
01:06:07 L'économie avec vous Lomique Guillot.
01:06:20 La Russie vient de présenter son budget pour l'année prochaine
01:06:23 et on découvre que les dépenses militaires
01:06:25 sont considérablement augmentées.
01:06:27 De combien ?
01:06:28 Elles vont tripler par rapport à 2021,
01:06:30 avant le début de l'offensive contre l'Ukraine.
01:06:32 En 2024, les dépenses militaires russes
01:06:34 représenteront 6% du PIB de la Russie.
01:06:37 C'est du jamais vu.
01:06:39 Pour rappel, en France, nous sommes à moins de 2% du PIB pour l'armée.
01:06:43 Dans le détail, le budget de la défense russe augmentera.
01:06:46 Il va passer de 67 milliards d'euros cette année
01:06:49 à 106 milliards d'euros en 2024.
01:06:51 C'est 60% de hausse.
01:06:53 C'est colossal.
01:06:54 Comment la Russie va-t-elle financer
01:06:56 cette hausse des dépenses militaires ?
01:06:58 La Russie de Poutine mise sur une augmentation de ses rentrées
01:07:01 grâce à la vente de pétrole et de gaz.
01:07:03 Malgré les sanctions, la Russie exporte toujours.
01:07:06 Avant la guerre, 45% du gaz consommé en Europe était russe.
01:07:09 Aujourd'hui, c'est encore 15%.
01:07:11 La subtilité, c'est que nous n'achetons plus du gaz à la Russie,
01:07:14 mais à des entreprises qui exploitent des gisements en Russie.
01:07:18 C'est légèrement hypocrite.
01:07:20 Il y a aussi le Japon, qui reste un très gros client de la Russie
01:07:23 et qui a mis son gaz.
01:07:24 La Russie couvre 10% des besoins énergétiques japonais.
01:07:27 La Russie compte aussi sur de nouvelles taxes
01:07:29 qu'elle va mettre en place pour taxer les bénéfices,
01:07:32 les super profits, si on veut, des entreprises,
01:07:35 celles notamment qui nous vendent de l'énergie.
01:07:37 Et puis, preuve que la Russie est plutôt confiante
01:07:39 sur ses futures rentrées d'argent.
01:07:40 Il n'y a pas que le budget de la défense qui est en hausse.
01:07:42 Au global, le budget du pays est en augmentation de 22% en 2024.
01:07:46 Est-ce que c'est le signe que la guerre va durer ?
01:07:48 Oui, en effet, ce signe, ce budget, cette évolution
01:07:51 montre que la Russie se prépare à un conflit sur la durée
01:07:53 alors que les lignes de fond ne bougent pratiquement plus
01:07:56 depuis des semaines.
01:07:57 La Russie va dépenser plus pour l'armée l'année prochaine
01:08:00 que pour la vie quotidienne
01:08:01 et pour améliorer la vie quotidienne des Russes.
01:08:03 Même si on sait qu'en plus de ce budget officiel,
01:08:06 la Russie dépensera sans doute 30% de plus en fonds secrets
01:08:09 qui vont pouvoir servir à financer des opérations militaires discrètes.
01:08:13 Ou encore, nous expliquent nos confrères des Echos aujourd'hui,
01:08:15 a versé d'importantes primes aux familles des soldats tués en Ukraine.
01:08:19 [Musique]
01:08:25 C'était votre programme avec Lesia, assureur d'intérêt général.
01:08:30 Le temps tout de suite, le temps avec Alexandra Blanc.
01:08:33 Problème de pare-brise ? Pas de stress, partez tranquille avec la météo et .sglass.
01:08:39 Réparation et remplacement de pare-brise.
01:08:41 Alexandra, la tempête Babette va toucher la France demain.
01:08:46 Oui, en attendant, elle va toucher le Portugal avec des vents tempétueux attendus sur le Portugal.
01:08:51 Des vents de l'ordre de 130 à 140 km/h.
01:08:54 Vous le voyez donc le centre de la dépression ici, le Portugal.
01:08:57 Et petit à petit, elle va remonter en direction de la façade atlantique
01:09:01 avec un temps très agité prévu pour mercredi.
01:09:03 D'ailleurs, deux départements ont été placés sous surveillance,
01:09:06 le Gard et l'Hérault, en raison des fortes pluies attendues.
01:09:09 C'est une vigilance qui concerne la journée de mercredi, pas aujourd'hui.
01:09:12 C'est vraiment demain que cette vigilance sera mise en place
01:09:14 avec ces deux départements du sud, avec de fortes pluies attendues
01:09:18 sur le Gard ou encore sur l'Hérault et un risque d'inondations.
01:09:21 Aujourd'hui, journée de transition, petites perturbations qui arrivent du côté de la Bretagne.
01:09:25 On retrouve également un temps très gris et humide autour du golfe du Lion.
01:09:28 Entre les deux, alternance de nuages et d'éclairciers.
01:09:30 Puis dans l'après-midi, avec ce flux d'est, les nuages vont disparaître en Bretagne
01:09:34 pour retrouver un temps un petit peu plus calme.
01:09:36 On retrouvera également un temps très nuageux entre la Normandie,
01:09:40 les régions centrales ou encore la Côte d'Azur, où l'on ne verra pas beaucoup le soleil.
01:09:44 Aujourd'hui, température, c'est le grand écart.
01:09:46 0 degrés en moyenne à Strasbourg contre localement 17 degrés du côté de Toulouse
01:09:50 ou encore de Perpignan.
01:09:52 Dans l'après-midi, les températures remontent.
01:09:54 Ce sera moins frais qu'hier sur les régions du nord.
01:09:56 17 à Paris, 19 degrés à Besançon, 22-23 degrés sur les régions centrales
01:10:00 et localement jusqu'à 28 degrés pour le Pays basque,
01:10:03 avant l'arrivée de cette tempête Babette qui va concerner
01:10:06 quasiment l'ensemble des régions françaises pour la journée de mercredi,
01:10:09 mais également de jeudi au programme des orages, des vents tempétueux
01:10:13 et de fortes pluies sur le Gard ou encore sur les Roses.
01:10:16 Problème de pare-brise ? Pas de stress !
01:10:20 Repartez tranquilles après la météo avec Point S-Glace.
01:10:23 Réparation et remplacement de pare-brise.
01:10:26 C News, il est bientôt 7h30. Merci beaucoup d'être avec nous.
01:10:30 Merci de votre confiance, merci de votre fidélité.
01:10:32 Vous regardez la matinale à la une ce matin.
01:10:34 Bruxelles, Bruxelles frappée une nouvelle fois
01:10:37 par le terrorisme islamiste.
01:10:39 Deux supporters suédois, super-tâts de football,
01:10:41 qui s'apprêtent à assister à un match,
01:10:43 ont été assassinés par un homme à l'arme automatique.
01:10:46 On va vous montrer ce qui s'est passé.
01:10:49 Le terroriste est un Tunisien.
01:10:51 Tunisien en situation irrégulière en Belgique.
01:10:53 Le voici, il a 45 ans. Son profil dans ce journal.
01:10:56 Le directeur de l'Institut Médico-Légal de Tel Aviv en Israël.
01:11:01 En poste depuis plus de 30 ans.
01:11:03 Dit n'avoir jamais vu une telle barbarie.
01:11:06 Pour que le monde entier sache ce qui s'est passé,
01:11:09 il a décidé de montrer les corps suppliciés à la presse.
01:11:12 Après l'attentat d'Arras, une menace de mort
01:11:15 à l'encontre d'un professeur dans l'héros.
01:11:17 On imagine bien l'inquiétude des professeurs dans ce contexte.
01:11:20 Kevin Bossuet, professeur d'histoire géo en région parisienne,
01:11:23 qu'on connaît bien sur CNews, sera en direct avec nous.
01:11:26 A tout de suite, Kevin.
01:11:28 La Belgique à nouveau touchée par la barbarie islamiste.
01:11:33 Un terroriste a ouvert le feu dans les rues de Bruxelles.
01:11:36 Il a abattu froidement deux supporters de football suédois.
01:11:40 Un lâche-attentat s'il en est.
01:11:42 Lâche-attentat, c'est le terme utilisé par le Premier ministre belge
01:11:46 qui précise ce matin que l'auteur des faits est d'origine tunisienne
01:11:50 et séjournait illégalement sur le territoire belge.
01:11:52 Le terroriste est toujours en fuite.
01:11:55 Il est activement recherché.
01:11:57 Un témoin a assisté à toute la scène.
01:12:00 Il a filmé. Je vous propose de regarder cette séquence édifiante.
01:12:26 Attentat revendiqué par l'Etat islamique.
01:12:30 Il y a eu des revendications filmées par le terroriste lui-même.
01:12:35 Que s'étend-il ?
01:12:36 Élément de réponse, son profil avec Célia Gruyère.
01:12:39 Regardez.
01:12:40 Après l'attentat hier soir à Bruxelles, la chasse à l'homme continue.
01:12:46 L'assaillant qui a fui en scooter est toujours activement recherché par la police.
01:12:54 Un message de revendication a été publié sur les réseaux sociaux par un homme
01:12:58 se présentant comme l'assaillant et se disant inspiré par l'Etat islamique.
01:13:02 Il cite également comme motif probable la nationalité suédoise des deux victimes.
01:13:06 Le suspect, Abdé Salem El, est un homme de 45 ans d'origine tunisienne
01:13:11 selon plusieurs médias belges.
01:13:13 Il habiterait dans la commune bruxelloise de Skarbek.
01:13:15 Plusieurs faits lui sont déjà reprochés.
01:13:18 Il était connu des services de police pour des faits suspects,
01:13:21 trafic d'êtres humains, séjour illégal et atteinte à la sûreté de l'Etat.
01:13:27 En juillet 2016, des informations non confirmées ont été transmises
01:13:33 par un service de police étranger selon lesquels l'homme avait un profil radicalisé
01:13:38 et voulait partir vers une zone de conflit pour le djihad.
01:13:42 Dans la région de Bruxelles, le niveau de menace terroriste a été relevé à 4,
01:13:47 un niveau considéré comme très grave.
01:13:50 L'homme a émis des revendications à filmer, s'est filmé et à parler de ses motivations.
01:13:56 Écoutez ce que nous disait Claude Moniquet, spécialiste des questions de terrorisme.
01:14:00 Il était avec nous en direct ce matin.
01:14:02 Il y a effectivement ces vidéos, au moins deux vidéos qui ont été enregistrées par cet homme,
01:14:09 une avant l'action et l'autre après l'attentat, dans lesquelles, dans ces deux vidéos,
01:14:15 il revendique son action en expliquant qu'il appartient à l'État islamique
01:14:20 et qu'il agit pour venger les musulmans et qu'il agit contre les Suédois.
01:14:27 Alors c'est assez confus, il y a des parties des vidéos qui sont incompréhensibles,
01:14:31 mais ce qu'on croit comprendre, c'est qu'il a voulu viser les Suédois
01:14:37 à cause des profanations du Coran qui avaient eu lieu à Stockholm ces derniers mois.
01:14:45 Mais il fait également allusion au Moyen-Orient et la situation à Gaza.
01:14:50 Sans citer Gaza, il parle de ses frères palestiniens qui souffrent et ce genre de choses.
01:14:56 Voilà ce que l'on pouvait dire sur ce qui se passe actuellement à Bruxelles.
01:15:03 Le responsable de l'Institut Médico-Légal de Tel Aviv a décidé de montrer
01:15:11 les corps suppliciés par le Hamas, Augustin.
01:15:15 Ces corps portent des stigmates de la guerre, des horreurs perpétrées par le Hamas.
01:15:21 L'horreur est sans nom, certains ont la tête coupée, d'autres sont brûlés.
01:15:25 Le conflit a fait plus de 1400 morts en Israël, dont 900 civils.
01:15:30 Mathilde Kouvelaer-Florand.
01:15:33 Des corps enveloppés dans des sacs partout.
01:15:37 Autour d'eux, des médecins légistes qui tentent au mieux d'identifier les victimes.
01:15:41 La tentative d'identification se poursuivra jusqu'à ce que nous soyons en mesure d'identifier tous les Israéliens,
01:15:49 qu'il s'agisse de citoyens, de soldats, de touristes ou d'autres personnes.
01:15:54 Nous continuerons à tenter d'identifier avec certitude toutes les victimes.
01:16:01 Mais parfois, les corps sont trop abîmés, rendant leur identification quasiment impossible.
01:16:07 Je crains que certaines personnes ne soient jamais retrouvées et que nous ne puissions jamais les identifier.
01:16:13 Je crains parce qu'il s'agit d'un événement qui fait tant de victimes que les gens doivent probablement être préparés à cela,
01:16:18 que certaines personnes ne soient jamais retrouvées.
01:16:21 Le Hamas ne reconnaît pas avoir fait autant de victimes en Israël.
01:16:25 Ce médecin légiste a donc décidé d'ouvrir les portes de cette morgue pour mettre en lumière toutes les atrocités infligées aux victimes israéliennes.
01:16:32 Sur les 950 corps rapatriés, 550 sont déjà identifiés.
01:16:37 Voilà, montrez ce qui s'est passé pour témoigner, pour témoigner, pour témoigner, pour témoigner.
01:16:43 Au Proche-Orient, le Hamas dit ne pas avoir peur d'une offensive terrestre israélienne.
01:16:48 Au dixième jour du conflit, Israël continue à mobiliser ses troupes à la frontière avec la bande de Gaza
01:16:53 en vue d'une riposte sur le terrain, une réponse militaire reportée à cause de la météo défavorable, selon des responsables de l'armée israélienne.
01:17:01 Sur place, la tension est constante.
01:17:03 Nos envoyés spéciaux, Antoine Esteve et Fabrice Elsner, sont au sud du pays, à la frontière entre Israël, la bande de Gaza et l'Egypte.
01:17:11 Nous sommes ici dans un lieu stratégique très fort pour l'armée israélienne.
01:17:15 Pourquoi ? Parce qu'ici, derrière ce petit portail que vous voyez, c'est le Kerem Shalom Crossing Point.
01:17:19 C'est le dernier poste frontière entre la bande de Gaza et Israël, au sud du pays.
01:17:24 Juste derrière notre véhicule, là-bas, l'autre grillage, c'est l'Egypte, à une centaine de mètres derrière nous.
01:17:30 L'Egypte qui a évidemment renforcé sa frontière.
01:17:33 Ici, personne ne peut passer dans un sens ou dans l'autre.
01:17:36 Ce poste frontière est fermé maintenant depuis plus d'une dizaine de jours.
01:17:39 Et cette route en face de nous que nous avons prise est très peu surveillée par l'armée israélienne.
01:17:44 Ce sont les drones qui se chargent ici de contrôler les véhicules.
01:17:47 Des drones nous passent au-dessus, prennent notre immatriculation et savent exactement qui on est et ce qu'on est venu faire ici.
01:17:54 Parce qu'ils ont l'immatriculation des journalistes, évidemment.
01:17:57 Sur la droite, c'est Israël.
01:17:59 Les positions ici d'artillerie, contrairement au nord de la bande de Gaza, où nous étions les jours précédents à côté de Jdeirot,
01:18:06 sont des positions extrêmement discrètes.
01:18:08 Nous avons vu des positions qui sont cachées derrière du sable.
01:18:11 Sur la droite, c'est vraiment une zone désertique.
01:18:14 Il y a quelques cultures, mais on a aussi traversé des dunes de sable pour venir jusqu'ici.
01:18:18 Et la plupart des blindés, des chars et des pièces d'artillerie israéliennes,
01:18:22 qui pourraient dans un avenir proche intervenir de l'autre côté de la frontière sur la bande de Gaza,
01:18:27 sont particulièrement bien cachées.
01:18:29 Ici, les militaires nous ont dit que ce qu'ils redoutaient, c'était les tirs directs sur cette route depuis la bande de Gaza
01:18:35 par des hommes qui seraient cachés dans les arbres que vous voyez là-bas, sur la route sur laquelle nous nous trouvons.
01:18:40 Voilà, c'était Antoine Estève, qu'on retrouvera en direct dans le journal de 8h.
01:18:47 Soyez bien là dans un instant, petite pause publicitaire, on sera en direct avec Kevin Bossuet, professeur d'histoire en banlieue parisienne.
01:18:53 On va revenir sur ce qui s'est passé à Sérygnon, qu'on vous raconte ce matin, professeur,
01:18:57 menacé sur les réseaux sociaux, malgré ce qui s'est passé, peut-être même à cause, ce qui s'est passé à Arras.
01:19:05 Est-ce que les professeurs ont peur, tout simplement, physiquement peur ?
01:19:09 Certains oui, on va en parler avec Kevin Bossuet.
01:19:11 Restez bien avec nous sur CNews, à tout de suite.
01:19:13 CNews, il est 7h41, merci d'être avec nous Kevin Bossuet, professeur d'histoire en banlieue parisienne.
01:19:23 On vous connaît bien sur CNews, évidemment.
01:19:26 Je voulais vous entendre sur ce qui s'est passé à Sérygnon, que nous racontait Tanguy Hamon il y a quelques instants.
01:19:34 Sérygnon, dans l'héro, un professeur menacé sur le compte Snapchat d'un élève de Terminal,
01:19:42 avec des émoticônes, des petites images d'un sabre, d'un couteau, tu es le prochain.
01:19:51 Et quelques heures, ça a été publié, quelques heures après le drame d'Arras.
01:19:56 Je voulais vous avoir ce matin pour vous poser une question très simple.
01:20:00 Et pour vous dire, j'en ai parlé avec d'autres personnes hier qui m'ont dit que certains professeurs ont peur d'aller en cours, d'aller travailler.
01:20:11 Quelles sont les informations qui vous remontent ? Est-ce que c'est votre cas ? Est-ce que c'est le cas de certains de vos collègues ?
01:20:18 Évidemment que les professeurs ont peur, évidemment que les professeurs sont terrorisés.
01:20:23 Il y a trois ans, il y a eu la mort de Samuel Paty, qui a été un véritable choc psychologique.
01:20:28 Et là, la mort, l'assassinat par un terroriste islamiste de Dominique Bernard ne fait que remettre une pièce dans la machine.
01:20:35 Les professeurs, surtout sur certaines parties du territoire, notamment en banlieue, là où il y a une forte communauté musulmane, ont peur.
01:20:44 D'ailleurs, toutes les études le montrent. Il y a une autocensure des enseignants.
01:20:48 Les enseignants n'osent plus enseigner certaines parties du programme.
01:20:52 La Shoah n'ose plus enseigner le conflit israélo-palestinien. En SVT, par exemple, n'ose plus enseigner la reproduction.
01:21:01 Évidemment qu'il y a une peur qui est latente. Mais surtout, quand on discute avec les collègues, il y a surtout une amertume.
01:21:09 Il y a surtout un dégoût. Il y a surtout une colère.
01:21:12 Vous savez, Romain, hier, j'ai assisté à la journée de commémoration de Samuel Paty.
01:21:16 Trois ans après, en même temps, on a honoré également la mémoire de Dominique Bertrand.
01:21:22 J'ai eu l'impression de revenir trois ans en arrière, avec les mêmes mots, avec les mêmes discours, avec les mêmes réunions, avec la même minute de silence.
01:21:31 Et pendant ces trois ans, qu'est-ce qui s'est passé pour lutter contre l'antrisme islamiste à l'école ? Pas grand-chose.
01:21:37 On a l'impression finalement d'être un petit peu abandonnés.
01:21:41 Et j'ai aussi une pensée pour tous ces collègues de Confession juive, puisque vous savez que vendredi dernier, le jour où on nous promettait notamment de venger les Palestiniens contre l'Occident,
01:21:55 il y a beaucoup de professeurs de Confession juive qui ont posé des arrêts maladie parce qu'ils ont peur de se rendre en cours.
01:22:02 Il y a un vrai problème dans ce pays, et surtout le déni, la molesse d'Emmanuel Macron.
01:22:06 Hier, il y a eu un attentat à Bruxelles. Il nous raconte que l'Europe est bousculée, mais c'est pire que bousculée.
01:22:12 L'Europe est touchée en plein cœur, l'Europe est touchée dans son identité même.
01:22:17 De même, j'ai écouté son discours. Il nous dit qu'il faut tout faire pour ne pas importer le conflit israélo-palestinien.
01:22:24 Mais M. Macron, l'importation est déjà là. Allez en banlieue parisienne.
01:22:28 Vous avez par exemple des élèves qui demandent aux autres s'ils sont plutôt israéliens ou s'ils sont plutôt palestiniens,
01:22:34 qui demandent à leurs professeurs comment ils se situent par rapport à cette question,
01:22:38 demandez à la communauté juive qui souffre d'antisémitisme de plus en plus, allez dans les universités
01:22:44 où vous avez des étudiants juifs à qui on dit toute la journée « Free Palestine, Free Palestine ».
01:22:49 Il y a encore quelques jours, dans Paris, on a arrêté des militants pro-palestiniens avec un drapeau
01:22:56 qui criait « À mort les Juifs ! ». C'est-à-dire qu'on est dans un pays qui a connu évidemment la Shoah
01:23:02 et des années après, on entend encore dans nos rues « Mort aux Juifs ! »
01:23:07 Donc évidemment qu'on est terrorisé. Les professeurs sont en première ligne.
01:23:12 On le sait d'ailleurs depuis 2015, puisque Daesh a identifié directement les professeurs comme étant décis.
01:23:20 Puisque évidemment, pour les islamistes, l'école de la République, c'est l'école de la mécréance,
01:23:24 puisqu'on apprend l'ouverture aux autres, puisqu'on apprend la liberté, on apprend l'égalité.
01:23:30 Tout ce que combattent évidemment les islamistes. Donc il y a du dégoût, il y a de la colère
01:23:34 et évidemment qu'il y a de la peur.
01:23:36 Merci beaucoup Kevin Bossuet d'avoir témoigné ce matin. Il va falloir que la peur change de camp
01:23:40 parce que ce n'est pas normal que les professeurs aient peur en France en allant travailler.
01:23:43 Ce n'est pas normal, c'est un euphémisme évidemment.
01:23:46 Merci beaucoup Kevin Bossuet d'avoir témoigné ce matin dans la matinale CNews.
01:23:50 Bon courage à vous, on est avec vous évidemment.
01:23:54 Le Point Info, Augustin Donne, adieu.
01:23:57 Le Hamas a dévoilé hier une vidéo de l'une de ses otages.
01:24:03 Il s'agirait de Miachem, une jeune franco-israélienne de 21 ans, enlevée à Sderot le 7 octobre dernier.
01:24:09 Elle apparaît allongée et éveillée, recevant des soins au bras.
01:24:13 L'organisation terroriste détiendrait 199 otages, selon Israël.
01:24:18 Joe Biden se rendra justement demain en Israël pour une visite de solidarité.
01:24:22 Après l'attaque meurtrière du Hamas, le président américain va travailler à un plan
01:24:26 pour permettre à l'aide humanitaire internationale d'entrer dans la bande de Gaza.
01:24:30 Il doit ensuite rencontrer en Jordanie le président égyptien Abdel Fattah Al-Sissi
01:24:35 et le président de l'autorité palestinienne Mahmoud Abbas.
01:24:39 Et enfin, après 96 heures de garde à vue, l'assaillant qui a tué Dominique Bernard
01:24:43 sera présenté aujourd'hui à un juge d'instruction en vue d'une éventuelle mise en examen.
01:24:47 11 personnes étaient en garde à vue hier, 3 ont été levées.
01:24:51 Les cours reprendront aujourd'hui à 14h au lycée Gambetta.
01:24:55 Emmanuel Macron assistera aux obsèques du professeur de français ce jeudi à la cathédrale d'Arras.
01:25:00 L'économie, tout de suite avec vous l'homme et Guillaume.
01:25:12 On va parler des cours du pétrole qui auraient pu s'envoler au vu de ce qui se passe au Proche-Orient.
01:25:16 On trouve les plus gros producteurs de pétrole, de pétrole brut.
01:25:20 Vous nous dites ce matin, Lomig, que les inquiétudes s'éloignent un peu.
01:25:23 Oui, alors c'est vrai Romain, les cours ont augmenté un plus 7,5% depuis les attaques meurtrières du Hamas.
01:25:29 On est passé d'un baril à un peu moins de 85 dollars avant les attaques à 90 et un peu plus hier.
01:25:35 Mais malgré tout, plusieurs spécialistes des matières premières nous disent aujourd'hui
01:25:39 qu'il ne devrait pas aller plus haut ce baril de brut.
01:25:42 La crainte d'un baril à plus de 100 dollars avec des sévères répercussions sur l'économie
01:25:47 semble donc s'éloigner parce qu'on rappelle qu'au-delà des hausses du prix du carburant à la pompe,
01:25:52 une hausse de 10% du dollar a des conséquences sur l'économie avec un ralentissement de la production
01:25:58 et avec une augmentation, une reprise de l'inflation.
01:26:01 Qu'est-ce qui explique cet optimisme ?
01:26:03 D'abord, pour l'instant, le conflit ne menace pas directement les approvisionnements.
01:26:07 À ce jour, il n'y a eu aucune baisse des approvisionnements, aucun problème d'approvisionnement.
01:26:11 Mais surtout, l'Agence internationale de l'énergie a expliqué ces derniers jours
01:26:14 que le marché était depuis le mois de septembre plutôt orienté à la baisse
01:26:18 en raison d'un recul de la consommation de pétrole dans le monde.
01:26:21 En effet, on estime que de nombreux pays, comme ceux d'Amérique du Sud notamment,
01:26:25 connaîtront en 2024 une croissance lente et donc auront moins besoin de pétrole,
01:26:30 auront besoin de moins de pétrole que ce qui était prévu.
01:26:32 Or, les pays producteurs, ceux de l'OPEP, même s'ils ont réduit leurs exportations,
01:26:36 ont continué à produire et se retrouvent aujourd'hui avec des stocks
01:26:39 qu'ils ont besoin d'écouler ou sinon ça risque de leur coûter cher.
01:26:42 À quoi faut-il être attentif dans les prochaines semaines, le Mic ?
01:26:45 À une éventuelle extension du conflit, évidemment plus large au Moyen-Orient,
01:26:49 avec notamment l'implication de l'Iran ou le blocage du détroit d'Ormuz
01:26:52 par où passent les exportations de pétrole.
01:26:55 On en est loin, heureusement, et les prix à la pompe en France sont en recul.
01:26:58 C'est la quatrième semaine consécutive de baisse enregistrée aujourd'hui.
01:27:06 On est à -5,6% pour le sandplon 95e10 à la pompe et -3,2% pour le gazole sur un mois.
01:27:14 Certains rappellent que la guerre du Kippour avait provoqué le premier choc pétrolier.
01:27:18 C'était il y a tout juste 50 ans en octobre 1973.
01:27:22 Mais pour l'heure, un tel scénario semble totalement improbable.
01:27:26 Et heureusement, pourrait-on dire.
01:27:28 [Musique]
01:27:31 C'était votre programme avec Lesia, assureurs d'intérêt général.
01:27:36 Au sujet de l'attaque terroriste à Bruxelles, Gérald Darmanin dit ce matin
01:27:43 "Dès que nous avons su qu'il y avait un attentat à Bruxelles, nous avons renforcé la frontière franco-belge.
01:27:48 Nous avons aidé nos amis belges et ce soir il y a un match à Lille, il y a France-Écosse ce soir à Lille.
01:27:52 Nous avons, dit le ministre de l'Intérieur, multiplié les moyens, doublé les effectifs à la frontière,
01:27:56 le RAID est mobilisé et six forces mobiles au lieu de trois seront installées à Lille ce soir.
01:28:03 On en parle évidemment ce matin, information qui tombe à l'instant.
01:28:06 Dans un instant, l'édito politique avec vous, Jérôme Béglé.
01:28:10 On va revenir sur les lois concernant l'immigration en France qui sont inadaptées en ce moment.
01:28:17 Un appareil législatif obsolète face au terrorisme.
01:28:21 A tout de suite.
01:28:22 L'édito politique avec vous, Jérôme Béglé, directeur général de la rédaction de Paris Match.
01:28:30 Bonjour Jérôme.
01:28:31 Bonjour.
01:28:32 L'assassinat de Dominique Bernard à Arras met une fois encore la lumière sur l'inadaptation de notre loi
01:28:39 aux impératifs de sécurité. Vous voulez y revenir ce matin.
01:28:42 Jusqu'à quand ? Est-ce qu'on va fermer les yeux sur ce sujet ?
01:28:45 Au lendemain de la mort du professeur d'Arras, la France a découvert effarée que Mohamed Mogouchkov, son assassin,
01:28:50 était suivi par les services de renseignement depuis la fin du mois de juillet,
01:28:53 qui se trouvait en situation irrégulière sur notre territoire,
01:28:56 mais inexpulsable en raison de son arrivée tardive en France avant l'âge de 13 ans.
01:29:01 Pire, Gérald Darmanin a confessé que notre appareil législatif l'empêchait d'expulser 4000 étrangers délinquants.
01:29:08 Pourquoi notre droit rendrait-il quasiment inexpulsable des étrangers qui résident en France depuis plus de 20 ans, par exemple,
01:29:15 ou le conjoint de Français mariés depuis plus de 4 ans, ou donc des étrangers arrivés chez nous avant l'âge de 13 ans ?
01:29:21 Et que dire des recours dont bénéficient tous ces expulsés ?
01:29:25 Associations et avocats spécialisés se font une spécialité de contester toute décision administrative.
01:29:31 Cela offre des répits parfois de plusieurs années aux expulsables,
01:29:34 qui ont alors le temps de disparaître dans la nature, et lorsqu'on les relocalise, lorsqu'on les retrouve, il est souvent trop tard.
01:29:39 Or, drame après drame, on s'aperçoit des rôles maléfiques joués par les fichés S et les étrangers, sous le coup par exemple de l'OQTF.
01:29:46 Alors justement, quand et comment pourra-t-on modifier en profondeur notre loi ?
01:29:52 Le véhicule législatif existe, c'est le fameux projet de loi intitulé au début "Travail et Immigration".
01:29:57 On en parle depuis près de deux ans, mais son examen par le Parlement est sans cesse reporté.
01:30:01 D'abord, pour cause de divisions internes au sein même du gouvernement.
01:30:06 On sait qu'Elisabeth Borne, par exemple, jugeait la première mouture du texte trop dure,
01:30:10 et il était douteux de trouver de majorité pour le voter à l'Assemblée Nationale.
01:30:14 Au sein du groupe Renaissance, on grinçait des dents, et l'aile gauche menaçait de ne pas le voter.
01:30:19 Les récents événements d'Arras devraient faire bouger les lignes.
01:30:22 Évidemment, tout le monde a désormais conscience que notre état de droit devient un état de faiblesse, et que cela ne peut plus durer.
01:30:28 L'examen en science publique de ce projet de loi Immigration débutera donc le 6 novembre, mais au Sénat,
01:30:34 car il semble qu'une majorité s'y dégagera plus facilement qu'à l'Assemblée Nationale, où il pourrait atterrir à partir du 10 décembre.
01:30:41 Du côté de l'exécutif, on espère que cette loi sera adoptée d'ici la fin de l'année, mais au prix de quels amendements ?
01:30:48 Et surtout, le plus difficile est à venir. La Cour Européenne des Droits de l'Homme a souvent condamné la France.
01:30:53 Un exemple, l'article 3 de la Convention Européenne des Droits de l'Homme, stipule qu'on ne peut pas expulser quelqu'un
01:30:59 s'il devait subir des peines ou des traitements dégradants dans son pays.
01:31:03 C'est une disposition qui limite énormément les expulsions, et la France a d'ailleurs déjà été condamnée.
01:31:07 Il sera long et incertain de faire évoluer les juges sur ce sujet.
01:31:11 Merci beaucoup Jérôme Béglé. En fait, il faudrait que les Français puissent donner leur avis sur l'immigration.
01:31:16 Ce n'est pas anodin, ce n'est pas rien de savoir qui en fait rentrer chez soi.
01:31:20 Et effectivement, c'est un argument politique qu'on a beaucoup entendu, mais qui est un argument de bon sens.
01:31:25 Ça fait 40 ans, voire plus, qu'on n'a jamais posé cette question aux Français.
01:31:32 Selon la plupart des constitutionnalistes, il faudra réformer le droit de référendum avant de voter.
01:31:38 Donc, comptez deux ans, mon bon monsieur...
01:31:40 Et LR et le RN demandent ce changement constitutionnel.
01:31:43 Mais en réalité, l'avis des Français, on le connaît. Il suffit de faire sauter ces verrous qui empêchent les expulsions maintenant.
01:31:48 Et c'est de la faute de la droite en 2006, comme de la gauche avec la circulaire de Manuel Valls.
01:31:52 Donc l'avis des Français sur l'immigration, on le connaît. Il y a 70% des Français qui pensent la même chose sur l'immigration.
01:31:57 Et même au-delà, si on parle de ces fichés S ou des personnes sous OQTF qui commettent des attentats en France ou en Belgique en situation irrégulière.
01:32:05 Les Français ne veulent pas de ces gens en France. Donc maintenant, le gouvernement connaît.
01:32:09 L'avis des Français, on le devine au travers des sondages, effectivement.
01:32:12 Le mieux, c'est de les faire voter.
01:32:14 Le mieux, c'est de les faire voter. Comme ça, c'est réglé.
01:32:16 Le mieux, c'est d'expulser aussi ces personnes.
01:32:18 Il est 7h58, 8h10, soyez là.
01:32:22 L'invité de Sonia Mabrouk dans la grande interview sur CNews et Europe 1 sera Sabrina Agresti-Roubach, secrétaire d'État chargée de la Citoyenneté et de la Ville.
01:32:31 Ça va être intéressant d'entendre Sabrina Agresti-Roubach interrogée par Sonia.
01:32:36 Le temps tout de suite, Alexandra Blanc.
01:32:38 Problème de pare-brise ? Pas de stress. Partez tranquille avec la météo et point S-Glace. Réparation et remplacement de pare-brise.
01:32:46 Une vigilance orange dans le sud pour deux départements, Alexandra.
01:32:51 Oui, mais attention, c'est vraiment pour la journée de demain.
01:32:53 Romain, aujourd'hui, aucune vigilance n'a été émise par Météo France.
01:32:56 Cette vigilance concerne le Gard et les Rots pour la journée de mercredi avec de fortes pluies attendues.
01:33:02 On attend la tempête Babette qui va balayer le pays d'ouest en est.
01:33:05 Et surtout, on aura un épisode Sévenol autour du Golfe du Lion.
01:33:09 Épisode Sevenol, donc à partir de mercredi où l'on attend de fortes pluies, parfois localement de 100 à 300 mm de pluie du côté du Gard ou encore de les Rots.
01:33:17 Donc, situation à surveiller dans le sud pour la journée de mercredi.
01:33:21 Au programme aujourd'hui, une journée de transition, petite perturbation du côté de la Bretagne avec localement quelques averses actuellement.
01:33:27 On retrouve aussi un temps assez mitigé, assez maussade sur les Bouches-du-Rhône, le Var ou encore en remontant vers les Sévènes avec localement quelques averses.
01:33:35 Et puis dans l'après-midi, regardez, petit à petit, les nuages vont se dissiper, très peu de précipitations autour du Golfe du Lion.
01:33:41 Avec ce flux d'est, on va retrouver du soleil en Bretagne, du soleil également sur les régions du Nord ou encore de l'Est, côté température.
01:33:48 C'est le grand écart ce matin.
01:33:50 Couvrez-vous si vous êtes à Reims ou encore à Strasbourg avec en moyenne 2 à 3 degrés, contre déjà 17 degrés à Toulouse.
01:33:56 Et dans l'après-midi, les températures remontent, 17, 18 degrés pour le bassin parisien, 19 degrés en Bourgogne, 23 degrés à Limoges et Clermont-Ferrand et 28 degrés attendus sur le Pays Basque.
01:34:06 Attention, la tempête Babette arrive demain et les conditions météo seront particulièrement agitées.
01:34:12 On attend du vent, de la pluie et un épisode Sévenol dans le sud.
01:34:16 Problème de pare-brise ? Pas de stress.
01:34:19 Repartez tranquilles après la météo avec Point S-Glace. Réparation et remplacement de pare-brise.
01:34:24 C'est News il est 8h. Merci d'être avec nous. Merci d'avoir choisi CNews pour démarrer cette journée.
01:34:29 Regardez la matinale à la une ce matin. Le suspect de l'attentat islamiste de hier soir à Bruxelles est toujours en fuite ce matin.
01:34:38 Il a tué deux Suédois à l'arme automatique. On va vous montrer ce qui s'est passé. On va rejoindre notre envoyé spécial, Michael Dos Santos.
01:34:45 A tout de suite, Michael.
01:34:47 Le terroriste islamiste est un Tunisien de 45 ans en situation irrégulière. Que sait-on de lui, son profil à suivre ?
01:34:54 Plus de 500 000 Israéliens ont été déplacés le long de la frontière avec Gaza.
01:35:01 Une mesure prise pour les protéger des éventuels effets dévastateurs de la guerre. On sera avec notre envoyé spécial, Antoine Estève.
01:35:09 A tout de suite, Antoine.
01:35:11 Et puis le nombre d'otages israéliens détenus par le Hamas a été revu à la hausse.
01:35:16 199 otages au total. Des terroristes du Hamas ont publié ces dernières heures la vidéo d'une des otages israéliennes.
01:35:23 La Belgique à nouveau touchée par la barbarie islamiste. Hier soir, un terroriste a ouvert le feu dans les rues de Bruxelles.
01:35:30 Deux supporters suédois de football ont été tués.
01:35:33 Un lâche attentat, dit le Premier ministre belge qui précise ce matin que l'auteur des faits est d'origine tunisienne.
01:35:40 Il séjournait illégalement sur le territoire belge. Le tireur est toujours en fuite.
01:35:45 Attentat revendiqué par l'Etat islamique. Gérald Darmanin annonce le renforcement des contrôles à la frontière franco-belge.
01:35:52 Regardez comment ça s'est passé. Regardez ce qui s'est passé hier soir à Bruxelles.
01:35:56 C'est bon.
01:35:58 C'est bon.
01:36:13 Je suis enceinte.
01:36:18 Miquel Dos Santos avec Laurent Sellerier pour les images. Vous êtes sur place Miquel.
01:36:22 Le périmètre de sécurité a été levé. Où vous trouvez-vous exactement ? Dites-nous.
01:36:27 Je me trouve exactement là où le terroriste a frappé hier soir à Bruxelles.
01:36:36 Il y a quelques minutes maintenant, la police belge a quitté les lieux, a levé effectivement ce périmètre de sécurité.
01:36:43 La police belge qui a emmené avec elle un van noir, un van noir avec plusieurs impacts de balles.
01:36:50 C'est là d'ailleurs où possiblement l'une des victimes, au moins l'une des victimes a été retrouvée.
01:36:57 Une autre aurait potentiellement pu se réfugier derrière le bâtiment qui est juste derrière moi.
01:37:04 Là aussi on voit les stigmates de l'horreur, plusieurs impacts de balles, du sable.
01:37:09 Puisque visiblement la victime a tenté de se réfugier dans ce bâtiment et c'est là où son corps a été retrouvé.
01:37:17 Sur place on aperçoit également plusieurs taches de sang, des bris de glace qui appartiennent sûrement aux vitres du véhicule de ce fameux van noir.
01:37:27 Bruxelles est toujours en état d'alerte, le terroriste est toujours en fuite,
01:37:32 même si effectivement la vie commence à reprendre son cours tranquillement ici à Bruxelles.
01:37:37 Merci beaucoup Mickael. Mickael Dos Santos, je vous rappelle ces informations.
01:37:41 Le ministre de l'Intérieur annonce ce matin qu'il a renforcé dès hier soir les contrôles aux frontières, la frontière franco-belge.
01:37:49 Que nous apportons notre aide aux Belges, que nous avons multiplié les moyens d'île, doublé les effectifs à la frontière.
01:37:55 Le RAID est mobilisé et six forces mobiles au lieu de trois sont mobilisés pour le match de foot de ce soir à Lille.
01:38:02 On va partir en Israël à présent. Joe Biden se rendra demain en Israël.
01:38:07 L'armée du pays est sur deux fronts, l'un au nord avec le Hezbollah au Liban, l'autre au sud avec la bande de Gaza.
01:38:13 Antoine Estève sur place avec Fabrice Elsner. Vous étiez hier à Amitai, vous êtes aujourd'hui à Askelon.
01:38:18 Quelle est la situation sur place ce matin ? Les dernières informations Antoine.
01:38:22 Effectivement hier soir on a découvert une situation complètement différente de celle qu'on observe depuis plus d'une semaine maintenant au sud.
01:38:30 Au nord de la bande de Gaza où on se trouve en ce moment. On est en face de la bande de Gaza qui se trouve derrière cette zone industrielle.
01:38:37 Au sud de la grande ville d'Askelon qui est à moitié déserte. Vous le disiez tout à l'heure, la moitié des habitants sont déjà partis ici.
01:38:43 Parce que nous sommes trop près de la bande de Gaza et ces tirs de roquettes sont permanents depuis la bande de Gaza.
01:38:48 Ce matin les bombardements très forts ont repris. Les avions de Tsaïl volent juste en face de nous et bombardent encore des positions qui se trouvent à Gaza.
01:38:55 Hier je vous disais nous étions dans le sud de la bande de Gaza, dans le désert de Sinaï, juste à côté de la frontière avec l'Egypte.
01:39:01 Et ce poste frontière de Rafah par lequel pourrait passer l'aide humanitaire, eh bien là-bas c'est une autre guerre qui se dessine avec des positions israéliennes qui sont cachées dans le désert.
01:39:10 Des positions d'artillerie qui sont derrière des dunes par exemple. C'est beaucoup plus discret comme système de guerre qui se met en place.
01:39:17 Et on a du mal à imaginer qu'il y aura une offensive terrestre car là-bas les positions sont très reculées par rapport à la frontière avec Gaza.
01:39:24 Et surtout vous le disiez, ce cordon humanitaire va corrompre les envies d'attaque au sol justement de l'armée israélienne là-bas.
01:39:32 Parce qu'il faudra évacuer les personnes qui sont dans le sud de la bande de Gaza et surtout acheminer l'aide humanitaire.
01:39:38 On s'éloigne donc maintenant d'une offensive terrestre.
01:39:41 Merci beaucoup Antoine. Antoine Estève avec Fabrice Elsner en direct d'Israël.
01:39:46 Le Hamas a diffusé les vidéos d'une otage franco-israélienne. Elle apparaît allongée, éveillée, recevant des soins au bras.
01:39:52 Elle demande à être sauvée. C'est la guerre psychologique. On y reviendra avec vous Harold Eman à 8h30.
01:40:00 Il est 8h01. C'est bien avec nous dans un instant. Sabrina Agresti Roubache secrétaire d'État à la Ville sera l'invitée de Sonia Mabrouk sur CNews Europe.
01:40:09 La grande interview CNews Europe comme tous les matins.
01:40:12 CNews il est 8h12. Merci d'être avec nous. L'islamisme a frappé Israël, a frappé Arras, a frappé Bruxelles hier soir.
01:40:25 La grande interview tout de suite avec Sabrina Agresti Roubache, invitée de Sonia Mabrouk, secrétaire d'État à la Ville.
01:40:33 Grande interview sur CNews et sur Europe 1.
01:40:38 Place donc à la grande interview sur CNews et Europe 1. Bonjour à vous Sabrina Agresti Roubache.
01:40:43 Bonjour Sonia Mabrouk.
01:40:44 Et bienvenue. Vous êtes secrétaire d'État en charge de la citoyenneté de la ville. Un attentat islamiste a donc frappé la Belgique hier.
01:40:50 L'assaillant a battu deux Suédois. Le terroriste se revendique de l'État islamique. C'est un Tunisien qui est en situation irrégulière sur le sol belge.
01:40:59 Je voudrais préciser qu'à l'instant, c'est ce qui nous parvient de la Belgique, il y aurait eu une interpellation de cet individu, probablement de ce suspect.
01:41:08 Si c'est bien lui, on attend confirmation. On est en train d'assister à une vague d'attentats. Est-ce que ce n'est que le début, Madame la secrétaire d'État ?
01:41:16 Alors ce que je sais, c'est que ce matin, moi comme vous, je pense comme tous les Français, tous les Israéliens, on a les mots qui pleurent.
01:41:25 Moi, ce matin, j'ai les mots qui pleurent. J'ai les mots qui pleurent parce que... Est-ce que c'est le début ? En tout cas, il y a quelque chose qui est en train de se passer et on le voit.
01:41:35 Le Hamas, qui est un groupe terroriste, on le répète parce que je pense qu'on le répétera jamais assez, ont commis des atrocités, des horreurs.
01:41:45 Je pensais qu'il y avait une fin à l'horreur chez l'être humain. En fait, on s'aperçoit qu'il n'y en a pas. Donc ce qui est sûr, c'est que si ce terroriste est arrêté, tant mieux.
01:41:59 Par contre, ce qui est sûr, c'est que le président de la République l'a rappelé, et je tenais moi à le rappeler aussi, nous serons impitoyables avec les terroristes.
01:42:07 - Impitoyables, voilà. Et ça veut dire quoi ? Ça veut dire mettre les moyens là où ils le font, ne pas se mentir, dire par exemple que tous les fichés S, et c'est ce qu'a été demandé, le président de la République l'a demandé,
01:42:18 et maintenant moi qui suis en charge de la citoyenneté, tous les fichés S avec une carte de séjour, donc étrangers, réguliers ou irréguliers, on le retirera.
01:42:26 Donc les irréguliers ont vocation tout de suite à quitter le territoire, et pour les réguliers, retirer leur titre de séjour et les expulser.
01:42:33 Et dans un premier temps, les priver de liberté, et je pense qu'il faut aller beaucoup beaucoup plus loin.
01:42:39 - Que ne l'avez-vous fait avant ? On entend vos mains. - Parce que le droit nous l'empêchait.
01:42:42 - Mais alors on est pieds et poings liés. - Bah non, donc il faut changer le droit.
01:42:45 Il faut changer le droit, moi c'est très simple. Pour la sécurité.
01:42:48 - L'illégalité est aujourd'hui protégée par la jurisprudence, par la complexité normative, par les cours internationales.
01:42:53 - Non, parce qu'il y a des associations, par exemple, si vous prenez le cas de celui qui a tué le professeur Dominique Bernard, et qui a blessé grièvement trois autres personnes,
01:43:01 il me semble bien qu'il y avait des arrêtés d'expulsion, le préfet avait pris l'arrêté d'expulsion, et qu'est-ce qui s'est passé ?
01:43:07 Ce sont des associations qui sont allées contre le droit. Parce que le travail des associations...
01:43:11 - Vous le découvrez ? - Non, je le découvre pas, je le savais.
01:43:13 - Alors pourquoi on n'a pas... - Parce qu'il est compliqué de changer le droit, et je pense que c'est le moment, c'est le moment,
01:43:19 notamment dans la loi Immigration, donc mieux contrôler l'immigration, et mieux assumer l'intégration, c'est ce qu'il faut faire.
01:43:27 Quand le droit ne va pas, et qu'il ne correspond plus à son époque, il faut le changer.
01:43:31 - C'est ce que dit le ministre de l'Intérêt, il dit justement qu'il faut voter cette loi Immigration, mais la droite et la droite de la droite disent
01:43:38 "mais au contraire, ça va être un appel d'air encore plus important, nos frontières seront encore moins mettées par la régularisation des sans-papiers dans les métiers en tension".
01:43:46 - C'est pas ça qui est prévu, et je sais que c'est une déformation de ce qui est réel dans cette loi. Dans ce projet de loi, qu'est-ce qu'on dit ?
01:43:53 On dit qu'il y a des gens qui travaillent chez nous, des personnes d'origine étrangère, qui ne posent pas de problème, qui travaillent dans des métiers,
01:44:00 comme vous dites, en tension, parce qu'on en a besoin.
01:44:03 - Une situation irrégulière.
01:44:04 - Est-ce que c'est admissible d'avoir des gens qui travaillent, qui payent leurs impôts, et dont les employeurs, par exemple, disent "on en a besoin".
01:44:14 Là, il faut, moi c'est ce que je crois, il faut régulariser ce qui, sur notre territoire, ne pose pas de problème, qui sont là depuis longtemps.
01:44:21 Rappelez-vous, Gérald Darmanin l'a rappelé, qui sont là depuis plus de trois ans, en revanche, être beaucoup plus sévère sur tout ce qui est irrégulier,
01:44:28 et quand vous prenez le cas du terroriste d'Arras, celui qui a commis cet acte atroce contre le professeur Dominique Bernard.
01:44:35 Qu'est-ce qui se passe ? On n'a pas pu l'expulser parce qu'il est arrivé sur le sol français avant 13 ans. Il faut changer le droit.
01:44:40 - Madame la secrétaire d'État, les téléspectateurs qui vous regardent et les auditeurs qui vous écoutent ce matin, ils se disent "mais l'honnête citoyen",
01:44:45 ce n'est pas être démagogique que de le dire, il est puni pour la moindre amende et pour la moindre infraction, c'est complètement normal,
01:44:51 mais c'est lui qui est en passe de commettre un attentat, qui est radicalisé, qui est fiché, qui est connu, qui est suivi, qui a été contrôlé la veille.
01:44:57 - Tout à fait, mais le droit à empêcher la DGSI de l'expulser ou de faire quoi que ce soit, parce qu'il n'a pas commis de délit.
01:45:04 Non, je pense que le droit n'est plus adapté au monde dans lequel on vit. Moi, c'est ce que je crois, et sur la loi Asile-Immigration, croyez-moi,
01:45:11 je prendrai toute ma part aux côtés de Gérald Darmanin. - On peut bien vous croire, mais pourquoi ne pas soumettre notre politique migratoire à un référendum ?
01:45:17 Finalement, vous êtes en train de nous dire que notre droit n'est plus adapté, qu'il faut sauter les verrous juridiques.
01:45:22 Eh bien, la meilleure manière, c'est de donner la voix au peuple. - Alors écoutez, ça, on peut en discuter. Moi, ce que je crois surtout,
01:45:30 au-delà de donner la voix au peuple, regardez les sondages. On parle de sondages pour l'immigration.
01:45:35 Tout le monde, vous le savez, vous avez entendu le dire, tout le monde veut une loi sur l'immigration, mais personne ne veut exactement la même.
01:45:42 Je pense que c'est le rôle du politique, donc l'exécutif et les deux parlements, le Sénat et l'Assemblée nationale, de prendre leur part
01:45:48 et de proposer quelque chose qui corresponde à son époque. On ne peut plus être anachronique dans notre droit.
01:45:53 Ça, c'est ce que je crois, je l'assume, je le dis, je sais qu'encore, une fois, on va dire "Oh, c'est pas possible de dire des choses comme ça", moi, je le dis.
01:46:00 Mais c'est encore la maîtrise de nos frontières. On entend vos mots. J'ai noté, Eric Dupond-Moretti dit "La justice est intraitable".
01:46:06 Emmanuel Macron, "L'État est impitoyable". Gérald Darmanin, il y a quelques temps, "Nous serons méchants avec les méchants".
01:46:12 - Vous savez combien d'attentats déjoués par la DGSI ? - Il est vrai, il faut saluer cela. Malheureusement, on regarde aussi.
01:46:19 On n'arrive pas à tout arrêter, vous le savez. Est-ce qu'il est impossible d'arrêter l'horreur de l'humanité ? Moi, je ne crois pas.
01:46:24 Je ne crois pas, puisque l'humanité nous démontre à chaque époque, à chaque décennie qui passe, qu'elle est capable d'être encore plus terrible que celle qui l'a précédée.
01:46:32 Mais à un moment donné, la réalité, quand je dis "adapter notre droit", nous connaissons les failles de notre...
01:46:37 Parce que la réalité, c'est ce que me disent moi les gens. Vous savez, moi, je suis quelqu'un de normal et qui vit avec...
01:46:41 - On sait qui est sur notre territoire. Hier, à cette place, Sabrina Gresty-Robach, il y avait l'eurodéputée LR Nadine Moranon,
01:46:47 qui a dit "il est temps de prendre la maîtrise sur notre politique migratoire", et elle dit, il faut, ce sont ses mots, "stopper l'invasion migratoire".
01:46:55 - Non, non, non. Vous savez, être outranciée dans les propos n'aide pas. - Ce n'est pas une réalité.
01:46:59 - Non, ce n'est pas une réalité, parce que notre réalité, c'est que nous savons exactement combien de gens rentrent, combien de titres de séjour nous donnons.
01:47:06 - Est-ce que vous savez qui ? - Non, mais bien sûr, évidemment que nous savons qui, puisque nous sommes capables.
01:47:10 Je vous donne un chiffre sur les fichiers S, voilà, je vous le redonne, c'est 2 852. Donc, dans ces 2 852, nous en avons 489, très dangereux.
01:47:18 Donc, la moitié, 214 à peu près, qui sont en privation de liberté, et quand ils ne sont pas en privation de liberté,
01:47:25 ils sont dans des endroits où nous pouvons les contrôler, donc, comme on dit, assignation à résidence. La réalité, c'est qu'il faut généraliser cela.
01:47:32 On ne peut plus laisser nos services de renseignement, la DGSI notamment, savoir repérer des fichiers S,
01:47:39 parce que ça, ce n'est pas mon travail, ce n'est pas le vôtre, c'est le leur. Ils le font parfaitement.
01:47:42 Ils arrivent à les repérer, mais on n'arrive pas à les arrêter, parce que notre droit nous empêche d'aller plus loin.
01:47:46 - C'est kafkaïen. - C'est kafkaïen. Donc, maintenant, je pense qu'il est temps que cette loi sur l'immigration arrive tout de suite,
01:47:52 et que tous les courageux, vous savez, les commentateurs, moi, je les entends.
01:47:55 - Alors, vous êtes vraiment capable de dire ce matin que c'est une loi sur l'immigration qui va nous protéger ?
01:47:58 - Non, je dis que c'est une loi sur l'immigration qui va pouvoir répondre, en tout cas, aux enjeux de notre époque.
01:48:03 Regardez, réussir à identifier quelqu'un d'isolé, parce que là, ce qu'on voit sur l'attentat d'Arras, les attentats de Suède,
01:48:10 et encore une fois, je regarde les choses aussi de manière pragmatique, parce que c'est notre devoir.
01:48:15 Ce sont des individus isolés qui agissent. C'est beaucoup plus compliqué que d'avoir en face une organisation terroriste.
01:48:22 Et c'est vrai, c'est beaucoup plus difficile. Mais ça ne veut pas dire que c'est impossible.
01:48:25 - En tout cas, pour celui du Beaucoup, ça lui se revendique de l'État. Il s'amène qu'on va attendre ce qu'il en est.
01:48:28 Est-ce que la réponse, Sabrina Grestir-Bach, pour protéger les professeurs, c'est des parties, des sécurités, des caméras de surveillance ?
01:48:35 - Non, alors, pas que. Par exemple, j'ai demandé au ministre de l'Intérieur, j'ai préparé une circulaire sur la possibilité de donner au préfet
01:48:45 de décider avec les collectivités de la vidéosurveillance là où il pense que c'est nécessaire.
01:48:50 Donc, dans les écoles, les collèges, les lycées, les lieux de culte et les bâtiments publics.
01:48:55 Parce qu'en attendant, si on vient commenter tranquillement sur votre plateau et dire "Bon écoutez, ça ne va pas très bien",
01:49:01 non, c'est le début d'une solution. Les portiques, je sais qu'il y a certains professeurs, certains syndicats qui le demandent aussi.
01:49:07 Parce que que les professeurs aient peur, heureusement, nous les parents, enfin moi je suis parent, avant d'être ministre ou avant même de faire de la politique,
01:49:13 je suis une maman. Donc je comprends la demande. Et quand je vous dis "être à la hauteur des enjeux", ça veut dire arrêter de se masquer la vérité.
01:49:20 La réalité, c'est que nous sommes en train de changer de monde, mais pas à cause de la France. La France reste quand même un...
01:49:25 Dominique Bernard, Samuel Paty, deux professeurs, deux usards de la République, mais aussi 40 ans de renoncement, 40 ans de lâcheté, 40 ans de pas de vagues.
01:49:36 Ici même, Gérard Larcher, il a dit, entre parenthèses, ce sont ses mots, "Nous avons tous failli". Est-ce que vous avez tous...
01:49:41 Alors, en tout cas, on ne peut pas arriver à ce résultat-là et dire que nous avons réussi, des professeurs sont morts.
01:49:47 Les professeurs sont morts. Donc comment, devant leur mémoire, à part s'incliner et se dire que moi j'aurais donné tout ce que j'ai pour que ça n'arrive jamais.
01:49:56 Mais la réalité, c'est que maintenant, je suis en fonction, du haut de mon secrétariat d'État, à la citoyenneté, à la ville.
01:50:03 Je compte prendre non seulement toute ma part et aller avec tout le courage qui m'anime, parce que c'est un engagement, un vrai engagement.
01:50:09 -Citoyenneté. -Absolument. Et la citoyenneté, c'est très important.
01:50:12 C'est très important. Parlons-en dans les rouges. Je vous donne un exemple. Un professeur a été menacé de mort par un élève qui a diffusé sur son compte Snapchat son nom avec l'émoticône à un couteau.
01:50:21 Et il a écrit "T'es le prochain". Il a été interpellé, cet élève, et on a découvert qu'il va être sanctionné par un stage de citoyenneté.
01:50:30 Pourquoi ? À la place du nom de sa classe, il aurait écrit, je prends toutes les précautions, "Al-Qaïda".
01:50:36 Alors, un stage de citoyenneté, quand à cet âge-là, vous faites ça, je ne sais pas ce que ça peut donner un peu plus tard.
01:50:41 Alors, je ne suis pas sûre, parce que sur les plateformes, maintenant, vous le savez, sur les réseaux sociaux, la justice est capable de s'emparer des sujets.
01:50:48 Donc ça, c'est un sujet de justice. Et juste lui dire "Tu vas faire un stage de laïcité", franchement, je ne peux pas entendre, moi, en tant que ministre de la citoyenneté, que ça va être la réponse.
01:50:59 Non, la réponse doit être beaucoup plus ferme. Et je rappelle encore les mots du président. "Être impitoyable", ça veut dire "Démarrez-la".
01:51:04 Ce n'est pas parce qu'il a 17 ans, ce n'est pas parce que c'est un jeune homme, parce qu'il est encore mineur, qu'il n'a pas le droit à une sanction.
01:51:11 La justice doit s'emparer de ce sujet tout de suite et je l'invite à le faire.
01:51:14 Être impitoyable, c'est aussi avoir un diagnostic...
01:51:18 C'est une menace de mort, hein, pardon, c'est une menace de mort contre son professeur. Donc il me semble bien qu'une menace de mort, c'est un délit.
01:51:24 Être impitoyable, Sabrina Agresti-Roubach, c'est aussi avoir un diagnostic lucide.
01:51:29 Quand il y a eu les émeutes qui ont secoué notre pays il n'y a pas si longtemps,
01:51:34 eh bien un comité interministériel pour la ville devait proposer des solutions, des premières pistes.
01:51:40 Chut, il est où ? Il est parti ?
01:51:42 Non, il arrive bientôt. Il arrive bientôt parce que la réalité...
01:51:44 Il n'y a pas eu urgence ?
01:51:45 Non, il n'y a pas eu urgence. On n'était pas à deux, trois semaines pour finaliser certaines options.
01:51:50 Vous voyez, hier encore, j'avais le président du Ville et banlieue, Gilles Leprousse.
01:51:54 Demain, il me semble qu'ils fêtent leur 40 ans, c'est ça.
01:51:57 La réalité, c'est que nous avons beaucoup de propositions sur la table
01:52:00 et que j'estimais, en étant arrivée cet été dans ce ministère de la Ville,
01:52:04 donc maintenant c'est la citoyenneté et la Ville, de dire
01:52:06 on peut prendre encore un petit peu de temps pour se concerter et finaliser des propositions, mais qui viennent d'eux.
01:52:10 J'ai le moins d'accord sur le diagnostic.
01:52:12 Parce que vous, en août 2023, vous avez dit "le raccourci entre l'immigration et les émeutiers est faux".
01:52:16 Or, selon un rapport réalisé conjointement par l'inspection générale de l'administration
01:52:20 et l'inspection générale de la justice, là je préfère vous lire les mots,
01:52:24 "les condamnés sont majoritairement des hommes de nationalité française,
01:52:27 selon la préfecture de police, pour sa zone de compétence, une grande majorité des émeutiers interpellés
01:52:31 sont des jeunes individus de nationalité française, mais originaire de l'immigration,
01:52:35 deuxième ou troisième génération, principalement du Maghreb et d'Afrique soudaine".
01:52:39 Donc on parle bien de citoyenneté.
01:52:40 Il n'y a pas de sujet d'immigration, d'intégration, d'assimilation.
01:52:43 Non, alors d'immigration non, puisqu'ils sont français,
01:52:45 ils sont nés sur le territoire, ils sont français.
01:52:48 Qu'il y ait un sujet d'adhésion à nos valeurs de la République, cela va sans dire.
01:52:52 Enfin, comment oser venir sur ce plateau contredire une réalité ?
01:52:56 Que nous devons faire tout ce qui est de notre devoir.
01:52:58 Moi en tout cas, c'est comme ça que je le prends.
01:53:00 Mon devoir, c'est aussi de dire à ces jeunes la chance qu'ils ont d'être français.
01:53:04 Et que leur dire ça, ça ne suffit pas.
01:53:06 Une partie de ces jeunes, je ne dis pas de cela,
01:53:09 mais une partie mettent la religion, le communautarisme et tout cela avant.
01:53:13 On appelle ça le repli.
01:53:14 Avant, oui, et c'est comment on lutte contre cela ?
01:53:16 Est-ce que ce n'est pas une bataille culturelle que nous avons déjà perdue en réalité ?
01:53:18 Non, les seules batailles que vous pouvez perdre, c'est celles que vous ne menez pas.
01:53:21 C'est beau, mais dans les faits, Mme Agresfi-Roubach, vous avez une partie des élèves qui ont des questions.
01:53:25 L'école, les parents, remettre au centre du jeu les parents, l'éducation.
01:53:30 Il me semble bien que nous tous autour de cette table...
01:53:32 Parfois les parents sont aussi un problème.
01:53:33 Absolument. Nous avons bien reçu une éducation.
01:53:35 Il me semble bien que ceux qui sont responsables, je l'ai dit,
01:53:37 ce n'est pas parce que maintenant je suis ministre, je ne vais pas le dire,
01:53:39 on est responsable de ce qu'on fabrique.
01:53:41 A l'exception des mamans isolées.
01:53:43 Parce qu'on se rend compte, vous voyez, dans les quartiers prioritaires,
01:53:46 30% de femmes sont des mamans isolées.
01:53:47 Comment une maman isolée seule, avec trois enfants, qui a un petit salaire, peut-elle s'en sortir ?
01:53:51 Je pense que là, il faut aider.
01:53:53 En revanche, ceux qui ont les moyens d'éduquer correctement leurs enfants,
01:53:56 et qui ne le font pas, là est leur responsabilité.
01:53:58 Je vous rappelle juste que quand on marie les gens, moi je ne suis pas mère,
01:54:01 mais quand il y a des mères qui marient nos concitoyens,
01:54:05 l'article 361, sivre 1 du Code civil, vous devez, ils doivent s'occuper de leurs enfants,
01:54:10 c'est-à-dire assistance, et ils ont la responsabilité de l'éducation de leur foyer.
01:54:14 Une fois qu'on a dit ça...
01:54:16 L'école est instruite, les parents éduquent, et la nation protège.
01:54:21 Alors protège, justement, on va finir là-dessus.
01:54:24 Malheureusement, parfois, elle n'y arrive pas face à une vague d'attentats.
01:54:28 On va rappeler ce qui s'est passé à Bruxelles,
01:54:30 cette information selon laquelle le suspect aurait été arrêté, je préfère le dire au conditionnel.
01:54:35 Ce sera ma dernière question, Sabrina Gresty-Robach.
01:54:38 Quand le président, quelques jours avant que Dominique Bernard ne soit assassinée,
01:54:43 dit "nous devons rester unis", est-ce qu'il prêche dans le vide aujourd'hui ?
01:54:47 Pas du tout, il a raison.
01:54:48 Il y a les fractures, il y a la fragmentation, il y a tous les problèmes dont nous venons de parler.
01:54:52 Il n'y a même pas d'unité nationale, le RN demande la démission de Gérald Darmanin.
01:54:55 Où est l'unité aujourd'hui ?
01:54:56 Alors écoutez, moi je ne sais pas, enfin je laisse le Rassemblement national face à ses responsabilités,
01:55:02 mais en tout cas je vois la responsabilité...
01:55:04 Il n'y a pas été au pouvoir encore.
01:55:05 Absolument, et c'est tant mieux.
01:55:07 La réalité c'est que le président de la République, ça reste quand même le président de la République dans sa fonction.
01:55:13 Donc appeler à l'unité de la nation, il a raison de le rappeler.
01:55:16 Je sais que ça peut paraître démovain, mais quand vous vous baladez,
01:55:19 moi tous les jours je suis dehors, je suis très peu dans mon bureau,
01:55:21 je suis toute la journée, comme je le dis, avec les gens dehors.
01:55:24 L'appel du président de la République à faire nation a été entendu,
01:55:28 et comment il a été entendu ?
01:55:29 Parce que vous savez quand des choses graves comme ils arrivent en ce moment,
01:55:33 regardez ce qui se passe en Israël, regardez ce qui se passe chez nous.
01:55:36 Si on n'est pas ensemble, là je peux vous garantir qu'on n'y arrivera pas.
01:55:39 Et moi je crois que nous sommes une grande nation,
01:55:41 j'aime mon pays comme jamais je ne pourrais le dire,
01:55:45 et je l'ai écrit, et vous savez en étant là, je l'aime encore plus,
01:55:49 parce que je vois ce dont nous sommes capables, vraiment.
01:55:52 Et quand vous me parliez de ces jeunes qui ne se sentent pas français,
01:55:56 ce que je leur dis c'est qu'ils se sentent quoi ?
01:55:59 Vous savez ils ne sont ni d'ici ni d'ailleurs, en fait il faut les ramener ici.
01:56:03 Merci Sabrina Agresti Roubach, merci d'avoir été notre invitée,
01:56:06 c'était votre grande interview, à bientôt et bonne journée à vous.
01:56:09 Merci beaucoup Sonia Mabrouk.
01:56:10 C'est Newsy les 8h30, merci beaucoup d'être avec nous,
01:56:18 merci à vous Sonia Mabrouk et à votre invitée Sabrina Agresti Roubach,
01:56:21 secrétaire d'Etat à la Ville.
01:56:22 L'équipe est là, on est avec Augustin Donadu, on est avec le docteur Brigitte Millot,
01:56:26 avec Gautier Lebret, Alexandra Blanc, Harold Iman pour la situation en Israël bien sûr,
01:56:31 et Lomik Guillaume.
01:56:33 Cette information qu'on vous donne depuis un quart d'heure,
01:56:36 dès qu'elle est tombée évidemment, à Bruxelles, le tireur présumé a été interpellé.
01:56:41 On va y revenir, on va partir sur place bien sûr.
01:56:43 On a appris donc il y a quelques minutes qu'un homme soupçonné d'être le tireur
01:56:46 vient d'être interpellé à Bruxelles.
01:56:48 Bruxelles frappé hier, une nouvelle fois par le terrorisme islamiste,
01:56:52 deux supporters suédois ont été assassinés.
01:56:54 C'est le premier titre évidemment, assassiné à l'arme automatique.
01:56:58 On va vous montrer ce qui s'est passé.
01:57:00 Son profil, le terroriste est un Tunisien, en situation irrégulière, il a 45 ans.
01:57:05 Voici son visage, son profil dans ce journal.
01:57:08 Le nombre d'otages israéliens détenus par le Hamas a été revu à la hausse,
01:57:13 199 otages au total.
01:57:16 Les terroristes du Hamas ont publié ces dernières heures la vidéo d'une des otages israéliennes.
01:57:21 On se rend direct avec le colonel Olivier Rafowitz, porte-parole de l'armée israélienne.
01:57:28 Mais tout d'abord, nous sommes en direct avec un policier, Thierry Belin,
01:57:32 secrétaire national du syndicat neutre de la police belge.
01:57:36 Merci beaucoup d'être avec nous ce matin.
01:57:39 Cette information, un homme a été interpellé.
01:57:41 Que sait-on de cet homme ?
01:57:43 Il se trouvait dans un immeuble qui a été perquisitionné par la police cette nuit, c'est ça ?
01:57:48 C'est bien ça, donc bonjour d'abord.
01:57:52 Effectivement, soulagement puisqu'on a interpellé un homme.
01:57:55 Il y a eu échange de coups de feu, me dit-on, avec le Tchap, avec mes collègues bruxellois.
01:57:59 Échange de coups de feu, dans un premier temps, on annonçait un individu qui avait été abattu,
01:58:04 une "erreskote" en néerlandais, mais on me confirme par la suite que les services d'urgence,
01:58:10 le SMUR, étaient en train de conditionner la personne pour un transfert à l'hôpital.
01:58:15 On me dit également que l'identité serait confirmée, qu'il s'agirait bien du tueur d'hier soir.
01:58:22 C'est un énorme soulagement, évidemment, pour toute la population de savoir que cet individu a été interpellé.
01:58:29 Il a été interpellé tout seul ou est-ce qu'il était avec des complices ?
01:58:33 Alors à ce stade, je n'ai pas de précisions sur le sujet.
01:58:38 On parle beaucoup de domicile, mais c'est évidemment pas un domicile, puisque ce monsieur était sans domicile connu.
01:58:43 Il n'était plus inscrit au registre national des personnes.
01:58:46 C'est donc dans un immeuble où il résidait, à Askerbey, que la perquisition continue à se faire d'ailleurs.
01:58:53 Il est en situation irrégulière en Belgique, ça vous le confirmez également ?
01:58:58 Absolument. Il avait fait une demande d'asile en Belgique en 2019.
01:59:03 Cette demande a reçu une réponse négative en 2020 et depuis lors il a disparu dans la nature.
01:59:10 On n'a pas pu mettre en exécution l'ordre de quitter le territoire qui lui a été délivré en 2021.
01:59:17 Oui, donc 2020 il fait une demande, elle lui est refusée, on est en 2023, ça fait trois ans qu'il était sorti des radars.
01:59:25 On peut imaginer qu'il soit resté sur le territoire européen, sur le territoire belge ?
01:59:29 On peut plus que l'imaginer, on peut le présumer clairement, puisqu'il a manifestement une connaissance du territoire bruxellois.
01:59:39 Combien d'islamistes en situation irrégulière en Belgique ? Vous avez une idée approximative ?
01:59:46 C'est difficile d'être précis évidemment, mais on parle d'entre 6 et 700 personnes radicalisées en Belgique.
01:59:55 Entre 6 et 700 personnes radicalisées en Belgique. Merci beaucoup Thierry Belin.
02:00:02 Restez connectés avec nous, on est avec Claude Moniquet, spécialiste des questions de terrorisme.
02:00:10 Bonjour Claude Moniquet, vous étiez en direct avec nous dès 6 heures ce matin.
02:00:15 Déjà avant de revenir sur les 6 à 700 radicalisées en situation irrégulière sur le territoire belge,
02:00:23 déjà vos informations sur l'interpellation et le profil d'Abdel Salem.
02:00:28 Alors effectivement, un individu dont l'identification formelle est en cours a été interpellé,
02:00:33 d'ailleurs à 100 mètres de nos bureaux il y a une vingtaine de minutes.
02:00:38 La police a dû faire usage de ses armes. Il a été blessé apparemment au thorax.
02:00:44 Son état de santé est inconnu. On n'est pas encore totalement certains qu'il s'agit bien du suspect,
02:00:49 mais il y a une très très forte probabilité que ce soit lui.
02:00:53 Parce qu'il avait enregistré hier soir une vidéo avant de commettre cet assassinat,
02:00:59 cette attaque terroriste, et une autre après.
02:01:02 Oui, il avait effectivement enregistré deux vidéos dont certains propos étaient en arabe,
02:01:09 avec un accent tunisien assez fort. Les propos étaient parfois difficiles à comprendre,
02:01:16 mais grosso modo il disait d'autres choses. Il disait que les musulmans vivent et meurent pour leur religion
02:01:22 et que lui allait rencontrer son dieu, ce sont ses termes, hier.
02:01:26 Et deuxièmement, il disait avoir tué trois suédois. En fait il y a deux victimes.
02:01:32 Mais il parlait également des enfants de Gaza.
02:01:35 Donc c'est un mélange de motivations dans lesquelles on trouve à la fois l'influence de ce qui se passe au Moyen-Orient aujourd'hui,
02:01:41 et probablement la volonté de "venger l'islam" qui aura été humiliée par les profanations du Coran ces derniers mois en Suède.
02:01:49 Il était SDF, il était sous les radars de l'administration belge et bruxelloise,
02:01:56 mais il était a priori au courant de l'actualité. Il savait qu'il y avait ce match de football hier soir
02:02:03 et qu'il y avait des supporters suédois dans la ville de Bruxelles, et il n'a pas choisi ses victimes au hasard.
02:02:11 Non, pas du tout. Alors je serais très prudent quand on dit qu'il est SDF,
02:02:14 parce qu'effectivement tout le monde dit qu'il n'était pas localisable. Il se fait quand même qu'il a été abattu ce matin
02:02:19 à une centaine de mètres de l'endroit où il résidait, de sa dernière résidence connue officielle en Belgique, à Bruxelles.
02:02:26 Donc je serais quand même très prudent là-dessus. Pour le moment, on ne sait pas tout.
02:02:29 Je ne suis pas sûr qu'il était tellement introuvable que ça.
02:02:31 Je ne suis pas sûr non plus qu'on ait fait tous les efforts nécessaires pour exécuter l'ordre de quitter le territoire.
02:02:38 Restez avec nous, Claude Moniquet. Je voudrais qu'on revoie ce qui s'est passé.
02:02:43 Un témoin a filmé toute la scène hier soir. Regardez.
02:02:47 [Bruxelles, 20 juin 2018]
02:03:13 Sans aucune pitié, cet homme a assassiné ses deux supporters suédois.
02:03:21 Thierry Belin, avec nous, il commet son acte et ensuite il part.
02:03:26 Pourquoi vous avez mis autant de temps à le retrouver ?
02:03:29 Pourquoi la police belge a-t-elle mis autant de temps à le retrouver ?
02:03:34 On se trouve en zone urbaine. C'est évidemment très dense.
02:03:38 Il connaît particulièrement le terrain bruxellois.
02:03:43 On signale quelqu'un avec une veste de type orange, etc.
02:03:47 Il faut quelques secondes pour enlever cette veste et se fondre dans la ville.
02:03:52 Il connaît la ville et il circule en scooter. Il se déplace de manière rapide.
02:03:57 On avait perdu manifestement sa trace avec les caméras de vidéosurveillance.
02:04:01 Ça prend du temps et il faut que toutes les infos soient concentrées pour qu'on puisse les exploiter.
02:04:07 Thierry Belin, Gérald Darmanin a annoncé avoir renforcé les contrôles à la frontière franco-belge.
02:04:13 Doublement des effectifs. La sécurité du match France-Écosse à Lille ce soir,
02:04:18 c'est pour la partie française, est également renforcée.
02:04:21 Le raid et six forces mobiles seront mobilisées à Lille ce soir en France.
02:04:26 Côté belge, est-ce que le niveau de menace va être relevé ?
02:04:31 Le niveau de l'alerte ?
02:04:32 Il l'est d'ores et déjà puisque le niveau 3 sur une échelle de 4 a été décrété pour l'ensemble du territoire belge.
02:04:40 Le niveau 4 était décrété à Bruxelles puisqu'évidemment au moment où on a décrété ce niveau,
02:04:46 l'auteur n'était pas encore interpellé.
02:04:49 On va voir si le niveau 4 va être maintenu.
02:04:52 J'imagine que non parce que c'est quand même extrêmement contraignant
02:04:55 et pour les forces de police et pour les citoyens.
02:04:59 Mais le niveau 3 à mon avis va être maintenu en tout cas dans un premier temps.
02:05:03 On verra cet après-midi avec le Conseil national de sécurité ce que va décider le Premier ministre et son gouvernement.
02:05:12 Merci beaucoup Thierry Belin. Merci d'avoir été en direct avec nous.
02:05:18 Gauthier Lebret, la Belgique, la France, confrontées aux mêmes situations,
02:05:24 des terroristes en situation irrégulière qui frappent le territoire et qui assassinent.
02:05:31 Ça faisait trois ans que ce terroriste était sous l'équivalent de nos OQTF,
02:05:36 l'obligation de quitter le territoire français, l'équivalent en Belgique.
02:05:39 On nous dit que pendant trois ans on l'a perdu dans la nature alors qu'il avait un domicile à Scarbet,
02:05:44 un quartier bruxellois, et qu'il a été, si c'est lui, interpellé ou mis hors d'état de nuire,
02:05:50 on le verra dans les heures qui viennent, non loin de son domicile.
02:05:53 On voit toute cette inertie semblable à la France et à la Belgique.
02:05:57 Alors en France, c'est à cause de lois parfois qui nous empêchent d'expulser.
02:06:02 On en parle depuis vendredi.
02:06:04 Si quelqu'un est arrivé avant ses 13 ans sur le territoire national,
02:06:08 donc la circulaire de Manuel Valls qui permet de régulariser les enfants s'ils sont scolarisés de sans-papier.
02:06:15 Et en Belgique, pendant trois ans, vous avez quelqu'un qui était dans la nature, pas très loin,
02:06:19 alors qu'il était sous obligation de quitter le territoire et qui commet ensuite, trois ans plus tard, un attentat.
02:06:23 Donc on voit effectivement que les gouvernements français et belges, et même européens,
02:06:27 doivent vraiment se réveiller parce qu'il est question de la vie de ressortissants et d'Européens.
02:06:32 Merci Gauthier. Voilà ce que l'on pouvait dire sur Bruxelles.
02:06:36 On va partir à présent en Israël.
02:06:38 On est en direct avec le colonel Olivier Rafovitz, porte-parole de l'armée israélienne.
02:06:42 Bonjour colonel, bonjour Olivier Rafovitz.
02:06:45 Merci d'être en direct avec nous ce matin.
02:06:47 Beaucoup de questions bien sûr à vous poser, comme à chaque fois que vous êtes en ligne avec nous, en direct avec nous.
02:06:54 Déjà, je voulais vous interroger sur quelque chose qui m'a particulièrement frappé.
02:06:57 Je ne suis pas seul, bien sûr.
02:06:58 C'est la présentation à la presse des corps d'Israéliens suppliciés par le Hamas.
02:07:04 Ça s'est passé à l'IML, à l'Institut médico-légal de Tel Aviv.
02:07:08 Le patron de l'Institut médico-légal de Tel Aviv, qui est médecin bien sûr,
02:07:12 depuis 30 ans a dit qu'il n'avait jamais vu une telle barbarie.
02:07:16 Et il a décidé de présenter ces corps suppliciés,
02:07:22 comme si Israël devait prouver la barbarie de l'attaque commise par le Hamas.
02:07:27 Bonjour et merci de m'inviter sur votre plateau ce matin.
02:07:32 Écoutez, nous sommes dans une situation où il y a aussi une guerre de communication.
02:07:39 Nous voyons que le Hamas et ses alliés mentent et falsifient la situation, l'histoire.
02:07:47 De bourreaux, d'assassins, ils veulent se faire passer pour des victimes.
02:07:52 Ils veulent faire oublier les massacres commis il y a à peine une semaine,
02:07:56 les massacres sans nom.
02:07:58 Il y a des gens malheureusement qui mettent en doute la crédibilité,
02:08:04 la véracité de ces crimes horribles.
02:08:08 Je le rappelle encore une fois pour les spectateurs et auditeurs,
02:08:12 1 400 morts, la majorité étant des civils israéliens,
02:08:18 dans des kiboutz, des moshav, des villages.
02:08:22 Près de 300 morts dans une fête, une rave party,
02:08:25 où la majorité sont des très jeunes.
02:08:27 Près de 200 kidnappés, des jeunes, des enfants, des vieillards.
02:08:33 Et une barbarie sans nom, des gens décapités, des femmes éventrées,
02:08:37 les fœtus d'une femme enceinte sorties et ensuite assassinées,
02:08:43 des enfants brûlés, l'inimaginable.
02:08:46 Lorsqu'on parle de cette situation qui aujourd'hui est une sécession de guerre,
02:08:50 puisque le Hamas a déclaré la guerre à Israël,
02:08:52 nous devons aussi expliquer la raison de ce qui se passe,
02:08:55 la raison de la réponse israélienne.
02:08:57 Cette réponse doit être fondée sur des faits, sur des images,
02:09:03 sur des explications qui aujourd'hui jouent un rôle
02:09:07 pour que la communauté internationale comprenne dans quelle situation nous nous trouvons.
02:09:12 Si vous me permettez, je pense que cette situation face au terrorisme le plus abject
02:09:17 que vous rencontrez aussi vous en France et en Europe et en Belgique hier soir,
02:09:22 n'est que la preuve que nous sommes tous face à une offensive extrêmement grave
02:09:28 de l'islamisme intégriste le plus violent de type Daesh
02:09:32 auquel nous devons répondre par la force.
02:09:35 Je voulais vous parler également du sort des otages, obsédants bien sûr,
02:09:40 leur nombre a été revu à la hausse, 199 otages,
02:09:44 et le Hamas a diffusé la vidéo de l'une d'entre elles.
02:09:49 J'imagine que vous l'avez vue.
02:09:52 À quoi joue le Hamas ? C'est pour faire pression sur Israël, sur l'armée ?
02:09:57 Vous savez, vous vous souvenez à l'époque où Daesh avait enfermé dans une cage
02:10:03 un pilote de chasse, un pilote jordanien, habillé en costume orange,
02:10:09 et dans sa cage, Daesh avait mis le feu au pilote, qui est mort,
02:10:14 brûlé vif devant des caméras, puis ensuite les images avaient été propagées de par le monde.
02:10:18 Et je ne vous parle pas des décapitations directes,
02:10:22 nous avons affaire à des gens qui n'ont aucun problème pour utiliser la mort,
02:10:33 le crime, le sang, et multiplier l'effet de cette brutalité,
02:10:39 sans nom, de ces crimes, pour influencer les masses et les consciences.
02:10:44 Et c'est ce que fait aujourd'hui le Hamas,
02:10:47 comme d'autres groupes et organisations terroristes les plus violentes.
02:10:51 C'est une guerre psychologique à laquelle joue le Hamas,
02:10:58 parce que ce n'est pas un jeu, mais il joue dans ce contexte de guerre psychologique, d'influence,
02:11:07 et nous devons être extrêmement intelligents, extrêmement forts,
02:11:10 pour contrer cette guerre de la communication, cette guerre psychologique,
02:11:15 et répondre par d'autres moyens, par différents moyens.
02:11:18 Nous ne pourrons pas, nous Israéliens, tomber dans ce piège tendu par le Hamas,
02:11:21 et c'est important que la communauté internationale et la presse également,
02:11:24 ne rentrent pas, ne tombent pas dans ce piège.
02:11:27 Colonel Olivier Raffovit, une dernière question.
02:11:30 Joe Biden en Israël demain, il va ensuite se rendre en Jordanie,
02:11:34 il met tout son poids diplomatique, tout le poids diplomatique des États-Unis,
02:11:38 pour quoi faire justement ? Qu'est-ce qui va en sortir ?
02:11:43 D'abord, nous sommes dans une relation avec les Américains,
02:11:48 avec son président, Monsieur Joe Biden, une relation qui est au-delà des états,
02:11:53 de l'intérêt politique, l'intérêt sécuritaire,
02:11:56 est également l'expression d'une amitié, et d'un partage de valeurs communes,
02:12:00 qui sont les partages de valeurs de démocratie, de liberté,
02:12:04 et surtout de protection des populations face à l'énumable, face à l'ignominy.
02:12:10 Et cette visite est très importante, évidemment qu'elle a des conséquences multiples,
02:12:16 que nous saurons après la visite de Monsieur Joe Biden,
02:12:18 mais c'est très important actuellement pour Israël et pour les démocraties alliées,
02:12:23 de montrer cette relation de soutien, de partage de valeurs,
02:12:28 parce qu'Israël est aujourd'hui en première ligne face à l'islamisme intégriste le plus violent,
02:12:33 je dis bien le plus violent, et c'est important que nous soyons unis,
02:12:38 avec nos alliés, avec nos amis, face à cette offensive,
02:12:41 qui malheureusement ne s'arrête pas en Israël.
02:12:44 Merci beaucoup, colonel Olivier Rafovitz, porte-parole de l'armée israélienne.
02:12:47 Merci d'avoir été en direct avec nous ce matin dans la matinale de CNews.
02:12:52 Merci à vous.
02:12:53 Il est 9h moins le quart, c'est l'heure de la santé avec le Dr Brigitte Millon.
02:12:57 Vivez un moment d'émotion devant votre programme
02:13:02 avec XXL Maison, mobilier design et décoration.
02:13:07 Dr Brigitte Millon avec nous. Bonjour Brigitte.
02:13:09 Bonjour.
02:13:10 On l'aurait presque oublié, mais la grippe revient chaque année.
02:13:12 C'est aujourd'hui le lancement de la campagne de vaccination contre la grippe.
02:13:15 Pour commencer, un petit rappel sur la grippe, qu'est-ce que c'est ?
02:13:18 La grippe est due à un virus, un virus très contagieux.
02:13:22 Je vais vous le présenter en image, on va voir à quoi il ressemble.
02:13:25 C'est un virus à ARN.
02:13:27 On en a beaucoup parlé des virus à ARN.
02:13:29 Ce sont des virus qui ont comme propriété de pouvoir muter souvent.
02:13:34 Celui-ci, on savait qu'il y avait, pour reparler du Covid, la protéine Spike.
02:13:40 On en a beaucoup parlé.
02:13:41 Celui-ci a deux protéines essentiellement à sa surface.
02:13:44 La protéine H et la protéine N, l'hémagglutinin et la neuraminidase.
02:13:49 Si je vous parle de ça, c'est parce que souvent, on entend parler de grippe H1N1.
02:13:53 On ne sait pas trop à quoi ça correspond, ou H3N3, etc.
02:13:56 Ça vient en fait, le N et le H de leurs protéines de surface.
02:14:00 Donc, un virus très contagieux, on le disait, la campagne commence aujourd'hui.
02:14:04 Elle devrait s'arrêter le 31 janvier, mais je vous rappelle que l'an dernier,
02:14:07 elle avait été prolongée d'un mois devant la force et la durée de l'épidémie.
02:14:12 À qui s'adresse-t-elle ?
02:14:14 Elle s'adresse à peu près comme d'habitude aux personnes de plus de 65 ans,
02:14:18 aux personnes fragiles, aux personnes obèses, aux femmes enceintes,
02:14:23 lors de toute leur grossesse, premier, deuxième, troisième trimestre de la grossesse,
02:14:27 parce que pendant la grossesse, leurs défenses immunitaires sont affaiblies.
02:14:30 Donc, elles sont plus à risque de l'attraper et de le transmettre.
02:14:34 Donc, vaccination pour les femmes enceintes, les personnes obèses,
02:14:36 tous les professionnels de santé, les professionnels aussi exposés au virus,
02:14:41 à vierre et porc-sein.
02:14:43 Et la nouveauté cette année, ce sont les enfants de 2 à 17 ans,
02:14:48 ce qui n'existait pas en France avant.
02:14:51 Et pourquoi ?
02:14:52 Oui, pourquoi ? Plusieurs raisons.
02:14:55 Il y a d'un côté la cible, les personnes à risque,
02:14:59 ce sont les personnes de plus de 65 ans, comme on va le voir,
02:15:02 mais en plus, chez les personnes de plus de 65 ans, il y a une baisse de l'immunité,
02:15:07 donc le vaccin est un peu moins efficace que chez les jeunes.
02:15:10 Mais il y a surtout le véhicule, ce qui va transmettre le virus.
02:15:15 Et on sait que ce sont les enfants les plus gros transmetteurs de ce virus de la grippe.
02:15:20 Quand on fait un PCR, un test PCR à un enfant,
02:15:23 il y a 1000 fois plus de virus que quand on fait un test PCR à un adulte.
02:15:26 On sait que ce sont les enfants qui sont les vecteurs.
02:15:28 Donc la cible, l'objectif, les personnes à protéger,
02:15:32 toujours les personnes les plus fragiles et les plus de 65 ans,
02:15:35 mais le véhicule, ce sont essentiellement les enfants.
02:15:38 Je vous rappelle, je vais vous montrer, c'est demandé depuis longtemps
02:15:42 et ça existe depuis longtemps aux États-Unis, en Australie,
02:15:45 dans une douzaine de pays d'Europe, mais nous, en France,
02:15:48 c'est la première fois qu'on le fait, alors que c'était demandé depuis longtemps
02:15:51 par une personne, notamment, que vous connaissez tous très bien,
02:15:54 le professeur Didier Raoult, qu'on écoute.
02:15:57 Si on veut vraiment empêcher la circulation du virus de la grippe,
02:16:00 il faut vacciner les plus jeunes, en particulier les enfants qui vivent en communauté scolaire,
02:16:05 parce que c'est là, le centre de la transmission de la grippe, c'est là que ça se passe.
02:16:10 Voilà, et donc c'est une bonne chose qu'on puisse vacciner les enfants.
02:16:15 On peut dire que d'un côté, il y a une vaccination un peu égoïste,
02:16:18 et d'un autre côté, avec les enfants, c'est une vaccination altruiste,
02:16:21 c'est pour protéger les autres.
02:16:23 J'en profite pour dire des petites choses sur la vaccination.
02:16:26 Le vaccin, contrairement à d'autres vaccins, vous savez que tous les ans,
02:16:31 la vaccination est basée sur une supputation, si je peux permettre le mot,
02:16:35 c'est-à-dire qu'en fait, c'est l'Organisation mondiale de la santé
02:16:38 qui étudie tout ce qui se passe dans le monde, les virus qui circulent,
02:16:41 et qui va choisir en se disant, tiens, le virus qui sera le plus à risque d'arriver
02:16:46 et de provoquer une épidémie, c'est celui-ci, donc on va faire le vaccin
02:16:50 à partir de ces souches-là.
02:16:52 - Donc on a quatre vaccins. - Ils se trompent ou pas ?
02:16:54 - Voilà. - Ils se trompent parfois ou...
02:16:56 - Ils peuvent se tromper. L'an dernier, le vaccin était efficace à 44 %,
02:17:00 ce qui veut dire qu'il y a une personne sur deux vaccinée qui pouvait attraper la grippe.
02:17:05 - Et ça peut monter au maximum à... ? - Oh, ça a été à 60 % il y a deux ans.
02:17:08 - C'est autour de 50 ? - Voilà.
02:17:09 - D'accord. - C'est jamais tellement plus,
02:17:11 contrairement à d'autres vaccins à 90 %, comme on a connu, etc.
02:17:15 Donc là, pour la grippe, c'est toujours à peu près ça.
02:17:17 L'an dernier, 44 %, donc une personne sur deux vaccinée pouvait l'attraper.
02:17:21 En revanche, j'en profite pour préciser que même si elle l'attrapait,
02:17:24 ça limitait les formes graves. Donc ça, c'est important.
02:17:28 Autre précision, on n'est pas immunisé tout de suite,
02:17:32 donc c'est pas parce que vous vous faites vacciner que, oupla-boum,
02:17:35 vous pouvez aller... - Au bout de combien de temps ?
02:17:37 - Une quinzaine de jours, à peu près, donc on va attendre.
02:17:40 On peut attraper la grippe, mais elle sera moins forte.
02:17:43 Elle va attraper un autre virus aussi. Donc vous voyez, c'est compliqué.
02:17:47 Donc ça n'empêche pas, ça ne doit pas empêcher les personnes fragiles
02:17:50 de respecter les gestes barrières que vous connaissez tous par cœur maintenant.
02:17:54 Voilà. Donc on se protège toujours aussi par des gestes barrières si on est à risque.
02:17:59 C'était votre programme avec XXL Maison, mobilier design et décoration.
02:18:08 Il est 9h moins 10. Merci d'avoir choisi de démarrer votre journée sur CNews.
02:18:12 Merci de votre fidélité. Merci d'être toujours aussi nombreux à vous réveiller avec nous sur CNews.
02:18:17 Dans un instant, c'est l'heure des pros avec Pascal Praud et tous ses invités.
02:18:21 Nous, on se retrouve demain matin dès 5h55 avec Augustin Donadioul, Dr Mio, Gautier Lebret,
02:18:26 Alexandra Blanc, Harold Imane et Lomique Guillot. Belle journée à vous sur CNews.
02:18:30 ...