Après le transgenrisme, le trans-racialisme, un mouvement qui prend de l'ampleur

  • l’année dernière

Tous les matins, Emmanuelle Ducros dévoile aux auditeurs son “Voyage en absurdie”, du lundi au jeudi.
Retrouvez "Voyage en absurdie" sur : http://www.europe1.fr/emissions/chronique-en-absurdie

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Transcription
00:00 - Place à Emmanuel Ducrot, signature européen. Bonjour Emmanuel. - Bonjour Dimitri. Bonjour à tous.
00:04 - Depuis quelques années, on connaît le transgenrisme. C'est le fait par exemple pour un homme de s'identifier femme ou vice versa.
00:10 Alors c'est nouveau, ça vient de sortir. Voici le transracialisme.
00:14 - Oui, c'est un article du magazine en ligne Ousbek Erika, un site tout à fait sérieux qui emprunte son nom aux lettres persanes de Montesquieu
00:22 et qui explore les tendances sociétales qui m'a alertée.
00:24 Je suis tombée sur une enquête baptisée "Changer de race" avec des guillemets, la tendance qui déchaîne les passions sur TikTok
00:30 et je suis par la même occasion tombée de ma chaise.
00:32 Alors l'article raconte le surgissement sur les réseaux sociaux d'une communauté de personnes qui estiment qu'elles ne sont pas nées dans la "bonne race"
00:40 toujours avec des guillemets et qu'elles peuvent en changer en choisissant une autre race à laquelle elles s'identifient.
00:45 - Non mais c'est sérieux ? - Eh bien oui, on sent un peu d'incrédulité dans l'article mais les vidéos consacrées...
00:49 - Je décrète que je suis chinois, c'est ça par exemple ? - À peu près.
00:51 Les vidéos consacrées au sujet recueillent des millions de vues et le phénomène a pris de l'ampleur depuis 2023.
00:57 C'est parfois un peu difficile de démêler la réalité de la parodie mais il y a un schéma type à ce transgenreisme.
01:02 On parle le plus souvent de jeunes occidentaux blancs qui sont fascinés par la culture japonaise des mangas
01:07 ou par la K-pop, un courant musical coréen.
01:10 - La K-pop on dit ? - La K-pop, pardon, excusez-moi, c'est pas ma génération.
01:13 Ils s'identifient, je suis vieille, ils s'identifient comme des asiatiques,
01:17 ils adoptent les codes culturels supposés correspondre à cette identité.
01:21 Alors pour la plupart d'entre eux ça se borne à y croire très très fort, à reproduire des stéréotypes, on sent que ça passera.
01:26 Mais parfois ça va beaucoup plus loin.
01:28 À l'été 2021, un influenceur anglais qui s'appelle Holly London a subi une transition chirurgicale raciale.
01:35 18 opérations pour dire "je m'identifie comme coréen, j'ai un aspect coréen, merci de ne plus m'identifier comme anglais".
01:42 Alors auto-persuasion et bistouri, voilà, c'est exactement la même chose qu'une transition de genre.
01:46 - Mais comment ce type de transition raciale, c'est hallucinant, est-il vu dans l'univers woke ?
01:52 - C'est très paradoxal. Autant il est possible dans ce monde-là de se revendiquer de toutes les nuances de l'identité de genre,
01:58 quitte à refuser les faits génétiques les plus implacables,
02:01 autant jouer avec son identité de race avec des guillemets, c'est pas bien du tout et ça suscite des réactions très violentes.
02:07 - Ah oui, c'est un peu de l'appropriation.
02:09 Alors pour comprendre, il faut se pencher sur ce qu'on entend par le terme de "race" peut-être, Emmanuel ?
02:13 Est-ce qu'il n'y a pas génétiquement de "race" différente parmi les humains ?
02:16 La "race", toujours avec des guillemets, telle qu'on la conçoit dans les milieux militants woke, antiracistes, décoloniaux,
02:21 c'est la construction sociale qui discrimine les individus selon leur origine, leur couleur de peau et leur culture.
02:27 C'est ça qui permet de parler de personnes "racisées".
02:30 Eh bien le transracialisme, ça porte un nom dans ce système de pensée, c'est l'appropriation ethnique.
02:36 C'est ce qui permet de reprocher à des célébrités blanches, par exemple, de porter des tresses.
02:40 Une façon de recueillir les bénéfices de caractère valorisé par des groupes sociaux dominés,
02:45 mais sans subir le racisme qui y est attaché, du colonialisme culturel en quelque sorte.
02:50 Alors l'histoire ne dit pas ce qui se passerait si la transition raciale concernait d'autres groupes,
02:55 des personnes noires qui voudraient devenir blanches.
02:57 C'est fascinant tout ça, n'est-ce pas ? Ça veut dire que dans ce monde woke,
03:00 on peut autant qu'on veut nier la réalité du corps, ses limites physiologiques, le sexe de naissance,
03:06 mais on est assigné à résidence dans son identité sociale, sa couleur de peau et sa culture.
03:10 C'est supposé être la liberté absolue, c'est le goulag de l'identité.
03:14 - Olivier Delagarde, vous voulez réagir ?
03:16 - Oui, je me suis surpris, je pensais que vous alliez me demander de dire
03:19 qu'est-ce que c'était que ce papier d'Emmanuel Ducroch dans l'Opinion ce matin.
03:22 Il faut que je vous raconte cette histoire.
03:24 Les hauts responsables de l'Union européenne, députés européens, fonctionnaires,
03:26 devaient aller à Bruxelles, à Strasbourg, de Bruxelles, en TGV,
03:31 sauf que, erreur énorme de la SNCF, erreur d'aiguillage,
03:34 tout le monde s'est retrouvé, où ça ?
03:36 À Disneyland.
03:37 C'est Emmanuel Ducroch qui nous raconte ça dans l'Opinion.
03:40 - Pour les cent ans de Disney en plus, comme par hasard.
03:42 - Une erreur humaine d'aiguillage, figurez-vous que ça se fait toujours à la main.
03:44 - Merci beaucoup Emmanuel Ducroch, merci Olivier Delagarde.

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