Pio Marmaï, comédien, et Éric Toledano, réalisateur

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Transcription
00:00 C'est charmant une valse à quatre temps, c'est beaucoup moins dansant, c'est beaucoup moins dansant mais tout aussi charmant qu'une valse à trois temps, une valse à quatre temps, une valse à vingt ans.
00:07 Cette valse à mille temps de Jacques Brel jouée dans la scène d'ouverture de votre film "Une année difficile", c'est le jour du Black Friday et les gens se battent pour un micro-ondes contre des mille temps qui bloquent le passage du magasin.
00:19 Une scène qui a vraiment existé, Eric Toledano, et qui résume bien l'idée de votre film finalement.
00:23 Oui parce que c'est la valse des contraires qu'on va essayer de décrire dans "Une année difficile" et les contraires c'est ceux qui sont dans le plus, dans le rouge ou en tout cas qui continuent à surconsommer ou en tout cas à essayer de se sauver eux-mêmes d'une situation parfois précaire.
00:36 Et puis face à eux se trouvent des gens qui veulent sauver la planète et ils ont bien raison parce que c'est aussi avant que cette actualité mortifère nous envahisse, le premier sujet auquel on pense quand on se réveille le matin, quand on ouvre la radio, quand on vous entend, quand on vous lit.
00:52 Les médias et donc voilà on s'est dit que dans cette période un peu anxiogène il fallait essayer de rire mais pas rire déconnecté de tous nos problèmes mais rire en connexion avec notre époque et essayer de se sauver nous aussi de cette époque en s'échappant un peu.
01:07 Et alors vous Pio Maormaai vous n'êtes pas du côté de ceux qui veulent sauver la planète, vous êtes une de ces personnes venues acheter ce jour-là une télé pas chère pour tenter de la revendre sur un site de petites annonces un peu plus chères parce que vous avez des gros gros problèmes d'argent.
01:20 Oui, j'incarne un mec qui s'appelle Albert qui est dans un endroit de précarité assez avancé je pense et qui a besoin aussi de s'en sortir, c'est quelqu'un qui a une énergie de survie assez énorme et qui va effectivement être confronté à un autre mouvement de pensée et de là va naître effectivement des situations assez épiques et cocasses.
01:43 Oui parce qu'avec cette télé sous le bras je ne pensais pas qu'on prononcerait le mot cocasse ce matin.
01:47 Oui en fait dans le 10 ans je me suis entendu dire cocasse.
01:50 Enfin je dis cocasse quoi.
01:52 Peut-être qu'une expression un peu passée Pio.
01:55 La dernière fois il m'a dit j'ai ri comme un bossu.
01:58 Étonnant, étonnant. Il est encore dans les trois mousquetaires en fait je pense que c'est ça.
02:03 En tout cas avec cette télé sous le bras vous allez faire la rencontre des deux autres personnages centraux du film.
02:09 Une militante écolo qui est jouée par Noémie Merland et un autre gars tout aussi fauché que vous c'est Jonathan Cohen.
02:15 Bonne annonce.
02:16 J'ai le sentiment que les dettes, les crédits tout ça, ça vous est familier.
02:21 La situation n'est pas très brillante.
02:22 Ici ça peut vous rassurer on n'est pas vraiment encore au fond.
02:25 On n'est pas loin mais on n'y est pas encore.
02:27 Franchement ça me rassure énormément.
02:29 Si vous voulez boire des coups et parler justice sociale, on est à la ruche.
02:34 Chimie.
02:35 Attends, attends, tu veux pas boire un coup ? Je t'invite.
02:37 Puis la ruche c'est très sympa, c'est gratuit en plus.
02:39 Donc toi tu m'invites mais c'est gratuit ?
02:40 Ouais c'est exactement ça.
02:42 Certains prévoient 45 degrés en 2050.
02:45 Je suis désolé, c'est un tractat.
02:47 Peut-être que vous êtes simplement venu boire une bière gratuite ?
02:50 Non on est vraiment venu pour parler justice sociale avec mon copain là.
02:53 Excuse-moi, tu peux me mettre deux bières s'il te plaît ?
02:55 C'est prix libre, tu choisis entre 0 et 5 euros.
02:57 Je vais te donner 0.
02:59 Ça c'est sûr, partir sur 0.
03:02 Eric, c'est aussi un film qui traite du surendettement.
03:04 Vous avez voulu faire se rejoindre en fait dans ce film les histoires de fin de mois et de fin du monde, c'est ça ?
03:09 Oui exactement.
03:10 C'est le plein et le vide, le vide d'un appartement qui porte parfois deux histoires.
03:15 Celui des huissiers qui sont passés ou celui d'un choix philosophique de vie minimaliste, décroissant.
03:20 On a une espèce de révérence et de référence avec Olivier sur la comédie italienne des années 60-70
03:27 qui avait cette vocation de parler avec légèreté des sujets les plus durs.
03:31 Et c'est parfois un abord, on a fait en thérapie avant.
03:34 Peut-être que c'est notre troisième saison inconsciente.
03:37 On veut un rire thérapeutique pour sortir un peu du marasme.
03:41 Et pour ça vous avez enquêté sur le monde du militantisme écolo.
03:44 On va en parler dans un instant.
03:46 Vous êtes nos invités jusqu'à 11h.

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