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Chaque jour, Roselyne Dubois et son équipe répondent à vos questions sur l'actualité. 

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Transcription
00:00 La température, c'est important si on ne veut pas tomber malade, Roselyne ?
00:03 Tout à fait, ne pas avoir froid.
00:04 Le coup de froid, je rappelle, ça n'existe pas, nous disent les médecins,
00:07 mais nos organismes sont plus fragiles, évidemment, et on se défend moins bien.
00:11 L'occasion de rappeler qu'il y a deux campagnes de vaccination en cours,
00:13 contre la grippe et le Covid.
00:15 Et je voulais vous parler de ces témoignages que je reçois assez nombreux
00:18 de téléspectateurs qui ont un Covid long, au-delà de l'aspect physique, douloureux.
00:22 C'est le manque de reconnaissance qui leur pèse,
00:24 - On n'en parle plus ? - notamment dans le cadre professionnel.
00:27 On ne les prend pas au sérieux, pour être claire.
00:29 Amélie Rosic nous a rejoint d'RMC s'engage avec vous,
00:32 parce qu'Amélie, vous avez justement enquêté sur cette difficile reconnaissance
00:35 du Covid long jusque dans l'éducation nationale.
00:38 Absolument, c'est ça qui est étonnant.
00:40 Coraline, elle est un stythe et c'est elle qui nous a écrit.
00:43 Elle n'a que 37 ans, mais dans son corps, c'est comme si elle en avait 90.
00:46 C'est comme ça qu'elle le décrit. Elle souffre de Covid long.
00:49 Elle a été contaminée en pleine deuxième vague. C'était en 2020, écoutez.
00:54 Tous mes organes, maintenant, dysfonctionnent, sans qu'on comprenne vraiment pourquoi.
01:00 Et c'est surtout la fatigue, le manque d'énergie, de tonus.
01:04 Chaque petite tâche du quotidien, maintenant, est devenue un calvaire.
01:08 Donc, il faut gérer tout ça, parce qu'il faut quand même continuer à vivre,
01:13 à s'occuper de ses enfants.
01:15 Et malheureusement, je ne suis pas capable de reprendre le travail
01:21 et ma vie d'avant, normale.
01:24 Coraline, elle est en congé longue maladie, en fait, depuis trois ans.
01:28 Elle perçoit du coup au moins de la moitié de son salaire désormais.
01:31 Et dans une semaine, c'est terminé, parce que trois ans, en fait,
01:34 c'est la durée maximum, tout simplement.
01:36 Et donc, elle ne touchera plus un centime.
01:38 Coraline a demandé à reprendre le travail quelques heures par jour
01:41 pour lui permettre de continuer ses soins quotidiens,
01:43 parce qu'elle ne peut pas se concentrer plus longtemps.
01:44 Mais ça, ça lui a été refusé par le rectorat,
01:47 qui lui a proposé deux jours complets par semaine, au Rayen.
01:50 Et en fait, dans son état physique, c'est intenable.
01:52 Écoutez.
01:53 Clairement, je ne sais pas ce que je vais devenir.
01:55 On me dit que je n'ai plus ma place dans l'éducation nationale.
01:58 Je ne trouve pas ça du tout cohérent.
01:59 On a quand même besoin de professeurs.
02:01 C'est mon métier.
02:01 Je pensais vraiment être investie et bien le faire.
02:05 Et j'ai du mal à croire que je ne puisse pas être utile quelque part.
02:08 Mais elle a raison.
02:09 À la rentrée, on rappelle les chiffres.
02:10 Il manque 1300 professeurs des écoles.
02:12 Alors pourquoi est-ce qu'on ne peut pas adapter, trouver une solution ?
02:14 C'est exactement la question qu'on a posée, évidemment, à son académie.
02:17 C'est l'académie d'Orléans.
02:18 C'est un tour.
02:19 Et en fait, les services bot en touche répondent à côté et nous disent qu'en gros,
02:22 elle peut toujours demander la reconnaissance en maladie professionnelle.
02:25 Si elle l'obtient à ce moment-là,
02:27 effectivement, elle touchera 100 % de son salaire jusqu'à la fin de ses jours,
02:30 j'ai envie de dire, jusqu'à la retraite en tout cas.
02:32 Sauf qu'en fait, c'est mission quasi impossible dans les faits,
02:34 même si c'est techniquement possible.
02:36 Suite à nos sollicitations, l'Institut a quand même obtenu un rendez-vous
02:39 avec ce que l'on appelle le Comité médical de l'éducation nationale.
02:42 Et là, le médecin a été sincèrement très clair avec elle en lui disant
02:45 que les conditions sont tellement restrictives qu'elle a en fait très peu
02:48 de chances d'y arriver.
02:49 Et la seule proposition qu'on lui a faite, c'est quatre matinées de travail par semaine,
02:53 mais dans un établissement qui a une heure et demie de route aller-retour.
02:57 Et là encore, c'est impossible vu son état de santé.
02:59 Écoutez.
03:00 On a beaucoup de collègues dans cette situation.
03:03 Ses collègues pêchèrent leur engagement d'hier, le fait d'avoir été en première ligne,
03:07 le fait d'avoir continué de travailler, de s'exposer aux risques de la maladie.
03:11 Et ils sont abandonnés.
03:12 Est-ce qu'on sait combien d'enseignants sont dans ce cas, Mery ?
03:15 Il a fallu qu'on insiste.
03:16 Très sincèrement, vraiment, je vous le dis auprès du ministère de l'Éducation nationale,
03:19 qui a fini par nous répondre.
03:21 Et sincèrement, les chiffres parlent d'eux-mêmes.
03:23 Écoutez bien, depuis 2020, donc depuis trois ans, le début du Covid,
03:27 la reconnaissance du Covid long en maladie professionnelle n'a été accordée
03:30 que pour 41 agents de l'Éducation nationale, en tout et pour tout, sur toute la France.
03:36 Et ça, ça comprend pas seulement les professeurs et les instituteurs,
03:39 mais aussi les autres agents de l'Éducation nationale.
03:41 Donc, c'est quasiment rien.
03:42 C'est rien.
03:43 Merci, Amélie.

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