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00:00 Et on se dit qu'il y avait 5 filières, et donc du coup je me suis dit pourquoi pas tenter la communication des organisations.
00:05 Et donc quand j'ai fait le concours j'ai été reçu et j'ai été blessé directement par les premiers cours,
00:10 j'ai découvert vraiment un nouveau métier, de nouveaux termes linguistiques, etc.
00:16 Et je me suis dit tiens, ça va être ça, mon prochain métier.
00:20 Ce qui m'a convaincu c'est que je sais que la communication est un domaine très vaste,
00:26 c'est un domaine très vaste dont on peut trouver son compte là-dedans, quel que soit le secteur dans lequel on se trouve.
00:33 J'ai eu la chance d'avoir dans ma famille un certain nombre de métiers de la communication,
00:38 y compris des journalistes, des chargeurs de publicité, des chargeurs de communication.
00:44 Et les discussions étaient plutôt très enjouées pendant les vacances parce que tous mes oncles étaient réunis
00:51 et avaient plusieurs points de vue convergents et j'ai eu la possibilité dès ma petite enfance de choisir ce que je voulais devenir.
00:58 Je ne voulais pas seulement devenir journaliste mais je voulais avoir une position qui me permette de trouver un ensemble de métiers liés à la communication.
01:05 Je me rends compte qu'il y a une institution au Cameroun qui forme dans les domaines de la communication.
01:12 Avec plaisir je me rends compte qu'il y a des relations publiques et la publicité
01:16 et donc je n'avais qu'à faire un choix entre les relations publiques et la publicité.
01:21 Le choix de la filière relations publiques à l'époque est parti du fait que, étant étudiante en lettres modernes françaises,
01:29 je connaissais déjà les STIC et j'ai été informée de l'existence de nouvelles filières.
01:34 Et une fois que je suis passée à l'école pour me renseigner, j'ai reçu une brochure d'information
01:40 et tout de suite j'ai été attirée par cette filière qui pour moi offrait des opportunités dans la communication d'entreprise
01:48 et qui avait la possibilité de pouvoir s'intégrer dans tous les secteurs d'activité.
01:53 En entrant, je peux vous assurer que j'avais une idée nette et claire de ce que je venais faire.
01:58 Et j'étais d'ailleurs à l'époque, on me surnommait corporate manager.
02:04 Donc j'avais une idée claire, je voulais diriger une unité de communication dans une grande entreprise. C'était ça mon objectif.
02:10 J'étais très intéressée par le métier d'attachée de presse.
02:15 Enfant, je me faisais le porte-parole de mes frères, je me plaisais à parler à la place des autres.
02:22 Et c'était mon rôle, c'était mon rôle en fait. Il n'a jamais été question que je fasse du journalisme.
02:29 Donc mon métier étant choisi, je voulais être attachée de presse et il fallait que je trouve un cadre
02:36 ou plutôt une formation adéquate qui me permettait véritablement de rentrer dans ce moule-là.
02:42 Et les relations publiques n'étant pas très loin de ce que je recherchais, et donc j'ai assumé mon choix.
02:49 Je suis inspirée par une aînée de la première promotion, Dorothée Ndongué-Nekie,
02:56 aujourd'hui dans le système des Nations Unies à New York, qui me fait aimer la filière information documentaire.
03:03 C'est vrai que quand on pense au concours de l'ESTIC à cette époque-là, c'est d'abord le journalisme.
03:07 Mais on me fait savoir qu'il y a autre chose que le journalisme.
03:11 Et puis on me parle de la documentation comme ça s'appelait à l'époque.
03:15 À l'époque, ça s'appelait relations publiques. Et lorsque j'ai commencé ma formation en 2001,
03:21 nous faisions tronc commun avec pratiquement tous les filières, journalisme, édition, publicité et même documentation.
03:28 Ça nous donnait une grande vue d'ensemble de tous les métiers qu'il y avait.
03:32 Et avant même que je sois sortie de l'école, j'avais déjà trouvé du travail.
03:37 Donc du coup, pour moi, je savais que j'avais touché le jackpot et que c'était la formation à faire.
03:44 Ça allait de soi que j'aille dans la com', je ne savais pas trop comment, mais ça allait de soi que je m'y retrouve.
03:49 Je suis allé et heureusement, j'ai eu des profs formidables qui m'ont dit, vous avez trouvé chaussure à votre pied.
03:57 Dès les premiers cours, j'ai vu comme une certaine facilité d'adaptation entre mes qualités personnelles, mon être, mes attitudes et les enseignements dispensés.
04:12 J'ai rapidement fondu sous le charme des enseignants et des enseignements qui étaient dispensés.
04:20 J'ai aimé et aujourd'hui je ne regrette pas.
04:23 J'allais à l'ESTIG faire journalisme, je ne savais pas qu'il y avait le métier de publicité.
04:27 Et une fois que j'y suis arrivé, j'ai découvert cette filière.
04:32 Je me suis juste souvenu du film « Michael Power ».
04:35 Ça m'a fait rêver et puis voilà, je me suis embarqué.
04:38 Je dois avouer que ma première idée, c'était de faire du journalisme.
04:42 Je choisis publicité simplement parce que j'avais aimé, j'avais adoré les publicités que je regardais dans des films.
04:48 J'ai déjà une idée de ce que c'est que la publicité.
04:51 Et puis, j'habite Douala, c'est une ville qui bouillonne d'activités économiques et tout le reste.
04:59 Donc, on a eu des appréhensions, on a des idées.
05:02 On ne peut pas imaginer jusqu'à quel niveau, jusqu'à quel point ça peut être un secteur porteur.
05:08 Mais le peu que j'observais m'a quand même permis de me convaincre de ce que c'était un choix qui pouvait me mener quelque part.
05:18 Venant de mon arrondissement très rural de Pinca-Michel, je ne peux pas dire que tout au départ j'avais des convictions.
05:26 J'ai avancé un peu dans le doute.
05:28 Mais au fil de l'eau, j'ai effectivement découvert que j'avais à la fois la possibilité d'exprimer toute cette vivre artistique que j'avais nourrie depuis les premières années de mon enfance.
05:39 Et aussi de rester quand même dans un métier plus ou moins normé, plus ou moins sérieux.
05:44 Et je crois que les choses se sont bien passées.
05:47 Et avant la fin de la formation, j'ai pu trouver ma voie et je ne me suis plus jamais posé la question.
05:52 Je trouvais que le journalisme pour moi, à cette époque-là, n'était pas le métier indiqué.
05:59 C'est pour ça que lorsque l'opportunité s'est présentée d'avoir les nouvelles filières en 1994 de L'Estique, je refais le concours.
06:08 Et je suis donc devenu la première promotion publicitaire de L'Estique en 1994.
06:16 J'avais l'impression en entrant à L'Estique que j'étais déjà journaliste.
06:20 Parce qu'au lycée déjà, j'étais président du club journal.
06:25 J'étais également rédacteur en chef du club journal.
06:29 Et de temps en temps, je m'exerçais avec des aînés du journalisme.
06:35 Et donc j'avais l'impression de m'être déjà formé et donc de pratiquer ce métier.
06:41 Et donc pour ne pas s'attirer tout naturellement, j'ai opté pour une filière autre que le journalisme.
06:47 Je me suis formé en relations publiques et publicité parce qu'à l'époque où on entrait, on faisait deux années de tranquillement.
06:54 Première, deuxième année. Et en troisième année, on s'est spécialisé.
06:58 Donc je me suis spécialisé dans la publicité.
07:01 Après avoir causé avec le nez en bas, il a essayé de m'expliquer et de montrer les bienfaits.
07:13 De pouvoir faire édition et directement, je voyais déjà certaines débouchées qui étaient d'ailleurs d'ordre personnel.
07:22 C'est-à-dire que je pouvais sortir et peut-être engager une aventure.
07:28 Soit seule, soit avec un groupe d'amis ou un groupe de camarades, ce qui a d'ailleurs été fait.
07:36 Avec les nouveaux métiers, les étudiants étaient vraiment enthousiasmés de connaître qu'il n'y a pas que le journalisme, il y a l'information documentaire.
07:49 En son temps, on avait le sentiment qu'il n'y avait que du journalisme.
07:52 Maintenant, découverte fait des autres filières, on a essayé de regarder également en termes de contenu, en termes de débouchés.
07:59 On a fait le choix en son temps de la filière information documentaire, en raison de sa large diversité et de sa capacité à manipuler les savoirs et les connaissances.
08:11 C'est un domaine assez ouvert, on rencontre des documentalistes un peu partout.
08:16 Ils interviennent, que ce soit dans le public, que ce soit dans le privé.
08:22 C'est ouvert au monde des emplois.
08:27 Je me sentais épanoui en faisant des recherches avant de présenter le concours.
08:33 Je me suis dit peut-être que c'est là-bas que je peux mieux m'exprimer.
08:38 L'information documentaire a toujours été un convoiteur, parce qu'à l'époque, je me rappelle très bien,
08:44 après le journalisme, c'est l'information documentaire qui suivait, disons la documentation qui suivait, et suivait la communication des organisations.
08:54 Le journalisme
08:58 Nous étions arrivés à cette époque-là dans une école de journalistes.
09:04 Vous savez, c'était quand même à peu près 25 ans de journalisme, lorsque nous entrions ici.
09:10 Et il se trouvait qu'à cette époque-là, il fallait fêter les 25 ans de cette école.
09:17 C'était notre premier test, il fallait retrouver les annonceurs.
09:21 Nous nous sommes jetés à l'eau, et puis on a trouvé de bons annonceurs à cette époque-là pour célébrer les 25 ans de cette école.
09:27 Le journalisme aujourd'hui, je peux dire ni rien sans les métiers de la publicité, sans les métiers de la communication.
09:34 Vous avez dans les organes de presse, pour faire vivre par exemple un organe de presse, on a besoin de publicité.
09:42 Et ceux qui sont généralement au contact de ces organes de presse pour leur donner de la publicité, ce sont les responsables de communication, ce sont les brand managers.
09:54 Oui, lorsqu'on entrait à l'ESTIC, effectivement, le journalisme était très vieux.
10:01 Et donc les nouvelles filières, comme on les appelait, c'était des bleus.
10:05 On s'est attendu, n'est-ce pas, à ce qu'on nous regarde d'une certaine manière. Maintenant, plutôt, nous avons réussi à nous imposer.
10:14 Alors, pas du tout complexé, surtout qu'il y avait cette forte idée que nous avions, que nous nous allons faire 4 ans.
10:21 Les autres ne nous font que 3 ans.
10:23 Et en plus, cet aspect où c'est nous qui donnons l'information aux autres faisait qu'en réalité on n'était pas complexé.
10:33 Il faut dire que l'école, à l'époque, faisait déjà l'effort de promouvoir les nouvelles filières.
10:41 Nous avions certes des cours communs avec des journalistes, mais nous étions des filières séparées.
10:47 Dans le cadre de notre formation, nous faisions marketing que les journalistes ne faisaient pas, nous étudions des stratégies que les journalistes ne faisaient pas, et nous nous engageons souvent à organiser des événements.
11:01 Une anecdote, c'est que pendant que j'étais étudiant, nous avons gagné aux la mains les élections à l'ASSEC.
11:09 Vous pouvez imaginer un challenge, l'association des étudiants en communication, c'est une de nos camarades, Bernadette Meillon, qui est devenue présidente.
11:17 Donc vous pouvez imaginer qu'à l'époque, on avait réussi véritablement à nous fouiller un chemin et à nous imposer l'espoir dans cette prestigieuse école.
11:25 Je dirais que le fils de pire que nous étions avait été sélectionné d'une manière particulière.
11:31 On retrouvait des gens d'un certain âge, mais beaucoup plus des garçons, vaillants, à l'ouverture d'esprit, incroyables, passionnés par ce qu'ils faisaient, ce qui fait que très rapidement, nous nous sommes démarqués.
11:41 Nous avions envie de donner rapidement à la société, parce qu'on a perçu le gap qui existait déjà entre les enseignements de base que nous recevions dès la première année
11:53 et les pratiques que nous observions déjà sur le terrain.
11:57 Il y avait déjà pour nos camarades qui faisaient publicité, tellement à redire sur la qualité des publicités qui étaient diffusées sur les chaînes.
12:07 Mais nous qui faisions, si on spécialisait en relations publiques, on avait également beaucoup à redire sur les attitudes des chefs d'entreprise, les attitudes et le positionnement des entreprises.
12:18 On pensait qu'on avait des choses à apporter.
12:20 L'enthousiasme qu'on a eu était l'enthousiasme des personnes qui ne se disent pas qu'à la fin, on aura un métier, on aura un travail.
12:30 On s'est dit, on savait déjà que quand on sort d'ici là, on va se battre pour trouver un protocole mondial de l'emploi personnellement.
12:37 Et donc, étant à l'école, on a commencé par fonctionner avec des juniors entreprises, on a commencé par interagir avec les milieux professionnels, étant étudiants ici là, dès la deuxième année déjà.
12:48 Donc, quand on terminait en troisième année, moi personnellement, j'étais déjà très, très intéressé dans beaucoup de milieux professionnels, autant à Yaoundé qu'à Douala.
12:56 L'université nous a donné quelque chose d'incroyable, c'est le goût de la passion, mais c'est surtout une ouverture d'esprit.
13:04 Parce que voyez-vous, des années après, on se rend compte qu'en fait, je ne sais pas si on prend 30-40% à l'école, non.
13:09 L'école nous ouvre la voie, l'école nous met sur le chemin et c'est à nous de développer nos potentialités.
13:14 Et comme étudiants, ils nous étaient donnés d'organiser des événements au sein de l'école, des événements qui touchaient même les publics externes.
13:24 Et du coup, pendant mes trois années de formation, nous étions la filière la plus en vue, nous étions la filière la plus en vue de l'école et c'était ça notre challenge,
13:34 pouvoir attirer l'attention sur nous, pouvoir focaliser l'attention sur nous.
13:40 On faisait des journées porte ouvertes, l'école nous organisait des rencontres avec des professionnels et cela nous permettait de nous sentir relationnistes.
13:49 Lorsque nous arrivions en troisième année, il fallait qu'on s'insère dans le milieu de l'emploi.
13:54 Avant de sortir de l'ESTIQ, nous avions organisé en 1997 les toutes premières journées de la communication faites par les étudiants.
14:02 Mettre en avant l'ensemble de nos filières, journalisme, édition, documentation, publicité et relations publiques.
14:11 En 2008, c'était pratiquement l'arrivée de Facebook au Cameroun après i5.
14:16 Donc toute la promotion quasiment découvrait Facebook au même moment.
14:19 Et c'était assez intéressant pour nous de découvrir un nouveau réseau social après i5 qui permettait de connecter des gens.
14:25 Et on a aussi découvert que sur ce même réseau social, on pouvait créer des pages professionnelles pour augmenter la visibilité d'une entreprise.
14:31 C'est comme ça qu'avec une amie, on a créé la page non officielle de l'ESTIQ et c'est mon networking.
14:35 Et je crois que ça a été l'un des points de départ de ma carrière professionnelle de Community Management.
14:39 Il faut dire que chacune des années de l'ESTIQ est sanctionnée par un stage de formation
14:46 qui vous plonge déjà dans le milieu professionnel, dans le bain du professionnel.
14:54 Et du coup, c'était assez facile au final.
14:57 Les entreprises ont pris conscience que la communication c'est l'avenir.
15:02 La communication donne de la visibilité.
15:04 Et les étudiants ont compris qu'en s'inscrivant dans ces filières-là, n'est-ce pas, ils allaient rapidement trouver du travail.
15:11 Parce que les débouchés sont là, pratiquement toutes les organisations emploient dans les métiers de la communication.
15:18 Maintenant, pour ce qui est des entreprises, des organisations,
15:21 ils ont pris conscience de ce qu'il faut véritablement des professionnels, c'est-à-dire des personnes formées en communication,
15:26 des organisations, pour pouvoir leur donner de la visibilité, pour voir leur image, etc.
15:32 Tout jeune étudiant qui avait des événements auxquels il participait,
15:35 qui était engagé dans des événements en lien avec la communication,
15:39 était autorisé à y aller, travailler, et c'est l'exposé qu'il ferait à ses camarades
15:45 qui serviraient de notation pour le devoir remis.
15:48 C'est comme ça que j'ai eu à faire plusieurs événements, participer à plusieurs événements.
15:52 J'ai été évalué par mes camarades et par mes enseignants.
15:55 Et ça fait que, même avant que je ne sois sorti de l'école, j'avais des propositions et j'avais commencé à gagner ma vie.
16:02 J'avais entamé la troisième année, j'étais retenu dans des entreprises pour apporter des consultations.
16:09 Donc, je travaillais déjà, étant étudiant en troisième année,
16:14 donc je n'ai pas eu le temps de me poser cette question. Le marché de l'emploi tout de suite m'a accueilli.
16:20 Je n'ai même pas fini ma formation, que je travaillais déjà.
16:23 Mon histoire est un peu particulière parce qu'effectivement,
16:27 voilà une étudiante qui a commencé à travailler étant encore étudiante.
16:33 Alors, lorsque j'étais en troisième année, j'ai reçu un appel de la société MTN Cameroun
16:42 qui me demandait de leur envoyer mon CV.
16:45 Et ce que j'ai fait, et puis je suis allée déposer mon CV.
16:50 Et quelques jours après, j'étais en troisième année,
16:54 quelques jours après, j'ai reçu un appel qui me disait d'aller passer un entretien.
16:59 Et je suis allée à Douala pour passer cet entretien.
17:02 Et au sortir, enfin à la fin de mon entretien, les dames qui m'avaient reçues,
17:07 les quatre dames qui travaillaient à l'époque aux ressources humaines à Douala, au MTN,
17:16 elles m'ont dit qu'elles pensent qu'elles ont trouvé la perle rare.
17:21 Quand je sors de l'ESTIQ en 2000, je commence d'abord à faire six mois dans un projet du CNUT
17:29 qui était chargé du développement de l'informatique.
17:35 Et après, je vais au centre d'information en forestierie de l'Organisation néerlandaise du développement en 2002.
17:45 Et en 2003, je me retrouve à la Banque Centrale.
17:48 Et dans ce parcours, on voyait effectivement que l'archiviste n'était plus considéré
17:55 comme ce vieillard binoclé assis derrière une table poussiéreuse qui attend.
18:00 Donc, je ne pense pas qu'il y ait une meilleure école pour apprendre la documentation ou l'archivistique que l'ESTIQ.
18:08 La preuve au niveau du travail, on a peut-être l'une des administrations qui a le meilleur système d'archivage
18:18 quand on parle des administrations publiques.
18:21 Mais dans l'ensemble, quand vous voyez les effectifs, mes collègues, dans notre service,
18:26 nous sommes en majorité, pour l'essentiel, tout le monde même, tous les professionnels du corps sont formés,
18:32 sont des anciens de l'ESTIQ, du directeur jusqu'au cadre.
18:37 On a eu des formateurs qui nous disaient tous les jours pendant trois ans lors de mon premier cycle à l'ESTIQ
18:50 que nous sommes les meilleurs. Et ça force, ça vous définit, ça vous montre que vous pouvez y arriver.
18:57 Nous étions fascinés par l'élégance et le port de la tenue vestimentaire que nous inculquait le professeur Mbienda.
19:05 Ensuite, la pratique protocolaire, le docteur Nkoum.
19:09 Ce sont des leçons qui pour moi me collaient à la peau et j'avais tellement envie de faire comme ces personnes.
19:15 Par la suite maintenant, le professeur Ouakata, avec la communication des organisations, nous a davantage expliqué quel est notre rôle.
19:21 Donc je peux dire qu'un mélange un peu de toutes ces forces, ces différentes matières, m'ont marqué et m'ont permis d'assumer les fonctions que j'ai eues.
19:30 Quand j'entre à l'ESTIQ, je croise quand même certaines figures, des figures qui font les relations publiques.
19:38 Je croise le docteur Marie-Rose Ndiaye, le docteur Ouakata.
19:41 Pour moi c'est l'idéal, en termes d'enseignants c'est l'idéal.
19:45 François-Bolvine Ouakata, il parlait bien et il nous a donné l'amour des relations publiques.
19:56 Quand vous avez la chance de rencontrer des professeurs qui vous marquent, je pense ici à le docteur Jean Nunga.
20:04 Quand vous avez la chance de rencontrer des professeurs passionnés, comme le docteur Nuteh.
20:11 Quand vous avez la chance de rencontrer des professeurs qui tiennent terriblement à leur mine vestimentaire, comme le professeur Mdjanda.
20:17 Alors ce sont des choses qui vous marquent et qui vous donnent envie d'en savoir davantage sur le métier.
20:21 Au-delà bien sûr de leurs compétences qui nous ont inculquées.
20:24 A côté de ça, nous avons eu pendant notre parcours des enseignants qui nous ont donné le sentiment que l'intégration dans cette filière était la meilleure des choses.
20:38 Quand vous avez des enseignants professionnels qui généralement vous embarquent, même au coût de votre formation, dans leurs différents projets professionnels.
20:48 Et que vous voyez en eux des modèles, c'est plutôt encourageant et convaincant que de rester dans une filière comme celle-là.
20:57 J'ai commencé à enseigner à titre provisoire avant d'être recruté en octobre 1996, à la faveur d'une rencontre à Paris avec le professeur Boué Oumassala.
21:10 Qui nous avait expliqué, moi-même et deux ou trois autres collègues, que la création d'une nouvelle filière à l'Estic nécessitait que l'on recrute de nouveaux enseignants.
21:20 Je dois indiquer que le professeur Boué Oumassala, lui-même, que je connaissais déjà comme un aîné à l'Institut français de presse et de sciences de l'information, savait que nous y étions.
21:32 Il connaissait nos spécialités dans les techniques professionnelles de la communication, mais aussi en matière de recherche.
21:41 Quand on atteint ce niveau de formation, en réalité, j'apportais à ces étudiants un certain cadre normatif dans la construction, dans la fabrication de programmes audiovisuels, de reportages, documentaires, de magazines.
22:00 Et donc je pensais que je trouvais en Estic vraiment cet épanouissement professionnel, épanouissement en tant qu'enseignant.
22:10 Nous formons des journalistes, nous formons des publicitaires, nous formons des communicateurs d'entreprise.
22:16 Et l'environnement audiovisuel s'est enrichi d'une nouvelle manière de voir la communication audiovisuelle.
22:23 Le professionnel qui était en exercice dans le domaine de la publicité, il le faisait de manière empirique.
22:31 Et donc, en réalité, l'Estic est l'institution qui vient professionnaliser la pratique de la publicité au Cameroun.
22:39 Et à ce niveau-là, c'est quelque chose qui est indiscutable.
22:42 Les ruptions de ces autres métiers de la communication dans les cursus, les curriculums de formation, venaient compléter quelque chose qui jusque-là était, on va dire, insuffisant.
22:57 La communication est une chaîne, est une chaîne en termes de métier.
23:02 Donc, vous voyez très bien que ces métiers, en fait, sont complémentaires au journalisme.
23:10 On peut dire que, de ce point de vue-là, la structuration des métiers de l'information et de la communication s'est faite sous le sceau de l'Estic.
23:21 Si aujourd'hui, les archives nationales sont rationalisées au Cameroun, du point de vue normatif, du point de vue des modes et des règles de fonctionnement,
23:35 du point de vue de la visibilité et de l'ancrage symbolique dans le système administratif camerounais, c'est aussi grâce à l'Estic.
23:47 Professeur Bouyoumou est, comment dirais-je, l'artisan majeur du sceau qualitatif, du sceau qualitatif qui a également propulsé l'école où elle se trouve aujourd'hui.
24:03 C'est lui qui nous envoie vers les entreprises, vers les entreprises, aller recueillir les attentes du monde de l'emploi.
24:14 Je me souviens, lors de la réforme universitaire et même lorsque nous avons commencé à discuter de la professionnalisation de l'enseignement supérieur au niveau des succès,
24:27 former des gens qui puissent aller exercer le métier qu'ils ont choisi en entrant à l'école.
24:34 Le grand challenge, c'est la professionnalisation. Est-ce que l'étudiant qui sort de l'école ici peut aller exercer le métier ?
24:42 Est-ce qu'il peut aller créer son entreprise, par exemple, de communication ?
24:47 L'environnement communicationnel, on le voit bien, est très mouvant aujourd'hui.
24:52 Il évolue et le souhait, c'est que l'ESTIC continue à s'adapter à cette nouvelle demande en termes de métier.
25:02 Il y a des nouveaux métiers qui se développent, il y a l'intelligence artificielle qui a une place de plus en plus importante aujourd'hui.
25:10 Mais je suis rassuré parce que je sais que l'ESTIC est en permanence en train de revoir sa carte, son offre de formation.
25:20 Le professeur Boyaumont aussi, c'est l'homme du développement de l'école doctorale.
25:26 Lorsque l'ESTIC lance donc pour la première fois cette cuvée de formation doctorale, je trouve très intéressant d'y participer.
25:36 J'ai pu être sélectionné justement parce que j'avais une maîtrise de la faculté.
25:45 Donc, ça m'a donné l'opportunité de pouvoir poursuivre les études dans ce champ interdisciplinaire qui est les sciences de l'information et de la communication.
25:56 C'est une expérience qui survient alors que je suis au bout d'une vingtaine d'années de carrière dans le journalisme.
26:07 Et ce retour à l'université est en même temps un choc pour moi de venir réapprendre à apprendre.
26:21 Quand on est journaliste, on a l'impression qu'on détient la connaissance.
26:28 Et le fait d'être revenu dans cette formation-là à titre personnel m'a permis de replonger dans un doute cartésien constant
26:42 et de finalement comprendre que la connaissance est infinie.
26:49 C'était une expérience formidable parce qu'on pouvait voir des gens qui s'impliquaient dans la recherche scientifique
26:59 avec une passion au-delà de ce qu'on peut trouver dans ce qu'on appelle généralement les métiers.
27:06 C'était tout à fait formidable.
27:08 On a remarqué qu'il y avait notamment une complicité quant à vouloir créer une identité de la réflexion scientifique
27:19 qui est non seulement dans une certaine orientation de remise en question des sentiers battus,
27:30 mais aussi une orientation qui se voulait assez originale par l'implication, l'insertion dans les réalités locales.
27:40 Maintenant au plan intellectuel, quelque chose d'absolument édifiant.
27:45 Absolument édifiant, premièrement grâce à la personne de notre directeur de l'UFD, le professeur Laurent Charles Boeumassala,
27:56 quelqu'un d'érudit et de pluridisciplinaire, qui nous a tirés dans tous les sens.
28:07 C'était vraiment ça le thème.
28:09 C'est-à-dire que vous arrivez et vous êtes tiraillés dans presque tous les domaines des sciences humaines de manière subite.
28:20 Et d'un point de vue intellectuel, c'était très édifiant d'être en même temps, d'aller du côté de la sociologie,
28:31 d'aller du côté de la psychologie, d'aller du côté de l'anthropologie, d'aller du côté de la linguistique, d'aller du côté des sciences politiques.
28:38 Le caractère disciplinaire, multidisciplinaire de ce personnage-là est impressionnant,
28:43 en même temps qu'il vous amène à vous surpasser assez rapidement.
28:47 On avait une spécialité qui s'appelait réseau et interface. C'est cette spécialité-là que j'ai choisie.
28:52 Heureusement, on avait des enseignants qui nous venaient du fait du partenariat que l'ESTIQ avait avec l'université Lumière Lyon II.
28:59 Donc des enseignants qui nous venaient de là-bas et qui m'ont personnellement aidée à persévérer dans cette filière assez particulière, barbare et un peu difficile.
29:13 Et aujourd'hui, l'école doctorale de l'ESTIQ a 20 thèses soutenues et une trentaine en préparation.
29:35 En matière de recherche, tout ce qu'il y a comme recherche aujourd'hui, comme gisement en matière de production scientifique sur le terrain de la communication est inspiré de l'ESTIQ.
29:50 Au Cameroun, d'abord, c'est l'ESTIQ qui permet d'ouvrir le champ de la recherche scientifique aux sciences de l'information et de la communication. C'est l'ESTIQ.
30:06 Au Cameroun, l'existence de cette science dans le champ académique s'est opérée à partir de l'extérieur.
30:14 C'est-à-dire que, aussi bien des enseignants journalistes tels que Femme Ndongo, les Ndmb, etc.
30:28 Ces personnalités n'ont eu d'existence et de rayonnement à l'université que parce qu'à un moment donné, ils sont partis d'autres sciences pour faire exister les sciences de l'information et de la communication.
30:47 Le professeur Femme Ndongo est sémiologue. Il est parti de la sémiologie pour faire exister les sciences de l'information et de la communication.
31:00 Le professeur Ndmb est sociologue. Il est parti de là.
31:07 C'est-à-dire que c'est plus à l'extérieur des sciences de l'information et de la communication qu'on a acquis la légitimité pour parler comme scientifique.
31:21 Alors, ça vous donne une idée des enjeux qu'il a fallu affronter.
31:25 On peut questionner à quoi sert la recherche de manière globale. Mais la recherche au sein de cette institution a été utile.
31:38 D'abord, elle a permis de comprendre tous ces phénomènes qu'il y a autour de la communication.
31:47 Elle permet de situer la communication dans l'historicité, dans l'histoire de notre pays.
31:53 Nous avons institué au sein de notre école une réflexion sur les phénomènes communicationnels et les phénomènes informationnels qui traversent l'ensemble du paysage politique, du paysage cameroonais tout court.
32:07 Nous avons engagé des recherches sur la communication en tant que science.
32:14 Cela a permis, dans ce domaine, d'avoir une vision africaine des cycles des sciences de l'information et de la communication.
32:22 Parce que la communication n'est pas unique au monde. Elle dépend du terrain, elle dépend du contexte, elle dépend même de la culture dans laquelle elle s'exerce.
32:33 La première possibilité, c'est l'axe qui est effectivement exploré par le professeur Jacques-Fabien Ndongo,
32:39 qui est de dire qu'il y a un ensemble d'outils et de canaux de communication qui relèvent de l'Afrique anticoloniale.
32:57 Et que la recherche scientifique peut trouver un pérou pour ces recherches.
33:09 Et donc à partir de ce moment-là, cette communication qui s'opérait dans un environnement qui n'est pas l'environnement occidentalisé de l'Afrique d'aujourd'hui, pourrait produire de nouveaux concepts et de nouveaux paradigmes de recherche.
33:28 Le deuxième axe, c'est de dire que dans l'Afrique postcoloniale, on est donc là dans une Afrique qui est, on va dire, occidentalisée,
33:38 mais bien qu'occidentalisée, ce contexte-là, dans les pratiques et dans l'environnement de la communication,
33:50 développe des résistances et peut-être des spécificités qui font que la communication et l'information en Afrique sont différentes de l'information et de la communication dans les environnements occidentaux.
34:09 Il s'agit donc également pour l'ESTIC de rechercher en réalité ces spécificités-là et ces résistances qui sont propres à l'environnement africain dans la pratique et dans l'existence de l'information et de la communication.
34:24 La communication va être examinée, analysée, étudiée sous différents rapports.
34:30 Rapport économique, rapport politique, rapport sociologique, rapport juridique, et anthropologique.
34:37 Tout ça, ce sont des champs de recherche pour essayer de faire en sorte que la communication soit un élément, un facteur qui contribue au développement de nos pays.
34:53 Les combats intellectuels en Afrique sont ardus, en sorte que les résultats de recherche... Le problème, c'est qu'on peut avoir des recherches, on a des résultats, mais leur intégration dans la société camerounaise,
35:13 c'est une société résistante à l'innovation intellectuelle. C'est-à-dire que dans nos métiers, dans nos contextes, vous avez peu de gens qui sont résilients dans le combat mental d'êtres intellectuels,
35:29 et qui sont opposés à beaucoup de gens qui sont résilients dans la destruction. Le but des résultats de recherche, c'est d'aboutir à l'appropriation dans le monde concret. Je crois qu'on y arrive difficilement.
35:50 Là-dessus, nous avons des dizaines, voire des centaines d'articles qui ont été publiés dans notre revue "Fréquences Sud" et dans diverses autres revues qui sont publiées à l'étranger ou même au sein de notre espace national.
36:05 Vous savez que l'école dispose d'une revue scientifique fondée par le professeur Fahmendongo en 1982. Et depuis 2022, elle a effectué une mœu en profondeur en s'adaptant à la nouvelle donne technologique.
36:22 Elle est désormais référencée en ligne.
36:31 Personnellement, je dois beaucoup à l'ESTIG, cette école qui m'a apporté bonheur, cette école à travers laquelle j'ai pu trouver du travail, sans toutefois le chercher.
36:42 Aujourd'hui, étant à la tête d'une équipe de communication, je peux voir la différence qu'il y a entre la formation initiale que j'ai reçue en tant qu'étudiante de l'ESTIG et des collègues qui ont été formés ailleurs. Vraiment, la différence est nette.
36:58 Au-delà d'une école académique, d'une école professionnelle, ça a été une école de la vie, avec ses épreuves, avec ses difficultés, et une école même du leadership, parce que j'ai eu la chance dans cette école d'être élu président des étudiants en major de promotion, etc.
37:15 Tout ce que je fais maintenant, tous les fruits que j'ai maintenant, le peu que j'ai pu avoir maintenant, c'est à partir de savoir, c'est à partir de ma formation de l'ESTIG.
37:33 Sur le plan professionnel, l'ESTIG nous a aidés à être ce que nous sommes aujourd'hui, d'autant plus que, comme je vous l'ai dit, cet environnement compétitif ou concurrentiel, avec les autres filières, nous a forgés, et comme vous le savez, nous n'avons pas été intégrés à la fonction publique, et donc en sortant de l'école, on le savait déjà.
37:52 Ce qui fait que chacun s'est battu à son niveau, a travaillé dur pour se démarquer et trouver le métier qui lui permettrait de s'accomplir dans la vie et de réaliser ses rêves.
38:02 Ce que l'ESTIG m'a apporté durant ma formation, c'est l'état d'esprit, l'état d'esprit positif, l'état d'esprit d'une personne qui n'attend pas quelque chose de quelqu'un, mais qui doit avancer, qui doit se battre, qui doit débloquer le chemin.
38:18 Nous étions des innovateurs, on est resté dans l'esprit de l'innovation, et on est resté dans l'esprit de créer, de faire quelque chose de différent et puis d'avancer.
38:29 J'ai appris à faire aujourd'hui ce que j'aime le plus au monde, ici, et donc oui, l'ESTIG m'a donné tout ce que j'ai professionnellement.
38:42 Parce qu'après avoir été étudiante, depuis 2009, j'enseigne ici, et ça me permet de continuer à apprendre, à ne pas perdre la main par rapport aux nouvelles choses qui surviennent, surtout qu'il y en a beaucoup.
39:01 Dans mon parcours professionnel, grâce à cette formation, j'ai pu me voir, que ce soit à l'Organisation néerlandaise de développement, où j'étais en charge du Centre d'information inforestérielle,
39:14 que ce soit à la Banque centrale, où j'ai passé 9 ans, où j'étais en charge du matériel pédagogique et de la documentation, ou que ce soit chez mon actuel employeur, la CRTV, où je gère mes archives audiovisuelles.
39:28 C'est par ma formation à l'ESTIG que je réussis à intégrer la fonction publique, en tant qu'inspecteur de la documentation, et les compétences acquises au niveau de l'ESTIG,
39:42 les différents projets tutorés et projets sur lesquels nous nous sommes sentis impliqués au moment de la formation, et même aujourd'hui, nous avons migré au ministère de la santé publique.
39:55 Les fonctions de directeur de ressources humaines sont également liées à cela.
40:02 Vous imaginez bien que la fonction ressources humaines dans une administration, au-delà des questions de paye, des questions de carrière, c'est aussi une question de gestion de l'information documentaire,
40:14 de gestion des carrières, de gestion des fichiers de personnel. Donc, ces connaissances acquises au niveau de l'ESTIG nous permettent d'aborder de manière un peu plus ouverte, de manière un peu plus sereine,
40:27 les préoccupations de gestion des ressources humaines qui vont faire une petite incursion dans le domaine de l'information documentaire, dans le domaine de la communication interpersonnelle, dans le domaine de la connaissance des hommes.
40:45 Vous imaginez bien que les cours de l'ESTIG, la formation à l'ESTIG, au-delà des métiers techniques, vous donne des capacités en matière de sociologie, en matière d'anthropologie, en matière d'économie.
40:57 Donc, c'est des compétences, et même en matière de management.
41:00 Dans toutes les organisations où j'ai travaillé, j'étais en charge de la communication, de l'information ou de l'information publique.
41:05 Je travaillais avec les journalistes, parfois avec les documentalistes, et parfois avec les agences de publicité et de marketing.
41:13 Donc, du coup, avoir mes camarades de classe dans les autres corps de métier était un grand avantage pour moi.
41:20 Avoir nos aînés, parce qu'à l'époque, je ne sais pas, je crois que ça se passe toujours, on avait le système de parrainage.
41:25 Donc, du coup, on connaissait les promotions qui sont sorties avant nous.
41:29 Et donc, avoir des aînés dans certaines professions était un grand avantage pour moi.
41:34 Donc, l'intégration était beaucoup plus facile, parce que je sortais d'une école qui intégrait un ensemble corps de métier avec lesquels je travaillais au quotidien.
41:42 Une famille, parce qu'aujourd'hui, le nombre de mes collègues, de personnes avec qui j'ai interagi dans le monde de la communication, sont des fruits de l'ESTIQ.
41:53 Et le premier contact que nous avons, le premier lien que nous avons, ces personnes-là et moi, c'est que nous venons de la même école, nous sortons du même moule de l'ESTIQ.
42:01 La façon de penser, la façon de s'entraider, ça n'en donne pas toujours l'air, mais on se sait les coudes en tant qu'ancien de l'ESTIQ, et ça, c'est positif déjà.
42:10 Et je crois que j'ai eu une très bonne formation. Je crois que je suis un privilégié.
42:15 S'il fallait encore choisir, je choisirais toujours l'ESTIQ. Et je choisirais à nouveau la formation de relations publiques, parce qu'elle m'a tout apporté.
42:24 Je pense que ce que je suis aujourd'hui, c'est grâce à ce que j'ai appris ici. C'est grâce à la formation des enseignants que j'ai eues.
42:32 Nous avons eu des formateurs de qualité, des gens expérimentés qui avaient déjà plusieurs années dans le métier et qui nous ont vraiment donné les rênes du métier.
42:43 On nous a donné les basons, on nous a donné tout ce qu'il fallait pour apprendre et pour nous développer.
42:47 L'ESTIQ m'accompagne. Je préfère le dire ainsi. L'ESTIQ m'accompagne. L'ESTIQ fait partie de ma vie. L'ESTIQ est un pan de ma vie.
42:57 Je ne passe pas une semaine sans être à l'ESTIQ. J'y ai des enseignements. Il y a une partie de ma vie qui se déroule à l'ESTIQ.
43:05 L'ESTIQ a laissé une marque indélébile. Quand on regarde la CRTV aujourd'hui, la CRTV, c'est le produit, si je peux dire, de l'ESTIQ.
43:15 Je ne vais pas commencer à citer. Du directeur général jusqu'au chef de bureau, au chef de service, aux animateurs, c'est l'ESTIQ qui aura produit tous ces talents que nous avons aujourd'hui à la CRTV.
43:34 Après 50 années de journalisme et à peu près 30 années de nouvelles filières, nous avons vu passer des milliers de cadres qui ont été formés, hommes et femmes, aussi bien sur le plan national qu'international.
44:01 Je pense que ces cadres aujourd'hui sont à des niveaux, sont à des positions où ils impactent les politiques de communication ou d'information dans la plupart des administrations publiques et privées, aussi bien sur le plan national que sur le plan international.
44:26 L'expérience que nous avons sédimentée au cours de notre pleine carrière d'enseignant nous sert parce que d'abord elle nous a permis d'affiner notre connaissance des métiers, des techniques professionnelles.
44:45 Je prends un exemple, aujourd'hui, l'organisme du ministère de la communication doit essentiellement à cette expérience, quand on nous demande par exemple de concevoir un organisme de la communication,
45:02 vous verrez aujourd'hui, quand vous regarderez cela, à un moment ou à un autre, que c'est cette expérience que nous avons accumulée d'ici qui nous permet d'optimiser notre rendement dans l'administration.
45:22 Mais également en termes de recherche, les domaines scientifiques que nous avons développés ici en relation avec les collègues dans le cadre d'équipes de recherche multidisciplinaire nous permet d'apporter une contribution.
45:42 J'ai eu le privilège d'appartenir à ce qu'on appelait la commission des libertés en 1990, lorsque commence un certain nombre de mouvements sur la place nationale autour des revendications démocratiques.
45:59 Le président Boulevière est à Paris, et il est interrogé par des journalistes, au sortir de son entretien avec le chef de l'État, et il dit "moi j'ai commis une commission pour réfléchir sur les révisions apportées à la législation sur les libertés publiques".
46:21 Il y a onze personnes qui vont être... moi j'étais, de ce voyage d'annonce, j'étais à côté du... j'ai fait partie de la délégation lorsque le président a fait cette annonce, j'étais à Paris.
46:32 Et il se trouve que lorsqu'on lit le décret qui crée la commission, j'ai fait partie de cette commission.
46:39 Et donc il y avait des représentants, je dirais, de différents corps. Je crois que moi j'y étais en tant que représentant du corps de la communication,
46:47 parce que cette commission était de 11 personnes, le président Bipoun, le maître Moutomé, le professeur Kantou, et bien d'autres.
46:56 Et les fameuses lois de 90, nous les avons initiées. Et lorsqu'on arrive à la réflexion sur la presse, on va chercher des dénominations.
47:07 La loi de 60 va s'appeler la loi sur la communication sociale. C'est la réflexion, c'est la recherche qui ont permis cette évolution.
47:17 C'est la commission, cette commission des libertés qui propose donc la loi sur la communication sociale, avec ses avancées sur la liberté de la communication audiovisuelle, etc.
47:26 Donc vous dire que la recherche a des effets pratiques. C'est pas une recherche, c'est une vitro. C'est une recherche dont les résultats peuvent s'apprécier
47:36 sur le plan de fonctionnement des ordres de presse, sur la régulation de la presse, etc.
47:43 Et c'est l'Estic qui nous a ouvert les bras, qui nous a tendus, et c'est elle qui nous a révélés, au Cameroun, aux décideurs.
47:57 C'est ici, à l'Estic, qu'on est venu nous chercher pour aller dans l'administration où nous avons aujourd'hui fait, on peut dire, une carrière appréciable.
48:13 Ce qui me rend fière de l'école, c'est de voir que cette école marque tous ceux qui sont passés par là.
48:23 Si vous avez été à la conférence de presse de lancement du cinquantenaire, vous avez dû voir avec quelle passion le professeur Pham Ndong Goh parlait de cette école.
48:37 Quel que soit le niveau de responsabilité où il se trouve aujourd'hui. Vous avez entendu le ministre Lê, vous avez vu le ministre Ouakata,
48:45 qui est venu soutenir l'organisation du cinquantenaire. Vous avez vu le professeur Zougoh, le secrétaire général du ministère de la communication.
48:57 C'est que tout ce qui passe par cette école en garde quelque chose.
49:13 Joyeux anniversaire, joyeux anniversaire, joyeux anniversaire Estic, joyeux anniversaire.
49:25 Alors, comme on le souhaite pour les êtres humains, nous souhaitons, je souhaite, l'onglet de l'Estic.
49:31 Prospérité, excellence, compétence, maturité, équité, qualité, espérance, modernité, la perfection,
49:40 professionnalisme, la rénommé, talent, ambition, rigueur, l'expérience, le savoir-faire, adaptabilité, une immense richesse, convivialité, prestige,
49:51 l'ouverture au monde, longue vie, féminisation, the place to be, the dream of every young Cameroonian, un moule de l'excellence, a bright future.
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