• l’année dernière
Sa carrière, il l’a passée derrière les caméras, à conseiller, à accompagner, à révéler les plus grands comédiens. Pourtant, il est aujourd’hui l’une des figures incontournables du cinéma français et connue du grand public.
Son intuition l’a rarement trompée, et son nom est indissociable de ceux des plus grands talents de notre époque - Binoche, Dalle, Gainsbourg, Ozon, ou encore Adjani. Lui qui a révélé tant de stars, se révèle à son tour dans son Dictionnaire de ma vie, sorti récemment. L’occasion de revenir - avec son franc parler - sur son métier d’agent. Quels sont ses secrets pour dénicher les pépites ? Comment son style lui a permis de construire un réseau d’acteurs, réalisateurs, producteurs, et metteurs en scène aussi fourni ? Et comment juge-t-il cette nouvelle génération qui arrive ? Cette semaine Rebecca Fitoussi reçoit le producteur et agent Dominique Besnehard dans l’émission Un monde, un regard.



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Transcription
00:00 *Musique*
00:23 Si comme on le dit, le cinéma est une grande famille, alors notre invité en est un pilier.
00:28 Depuis plus de 50 ans, il accompagne les acteurs et les actrices, il les rassure, les conseille, les bichonne, les pousse dans leur retranchement aussi.
00:36 En tant que producteur aujourd'hui, mais en tant qu'agent pendant 20 ans.
00:40 Le vivier incroyable que nous avons dans le cinéma et le théâtre français, c'est lui en grande partie qui l'a constitué.
00:47 Il a l'oeil pour dénicher les pépites, dénicher les talents, Binoche, Arstrup, Adjani, Weber, Baye, Gainsbourg, Attal.
00:54 Je ne suis pas sûre que quiconque ait échappé à son regard, à son réseau, à la toile qu'il a tissée.
01:00 Il fallait bien une deuxième autobiographie pour raconter cette vie hors norme, le dictionnaire de ma vie.
01:06 C'est là qu'il décrit ses épreuves, qu'il dévoile ses réflexions sur l'époque et qu'il nous livre les détails sur toutes ses rencontres fascinantes.
01:14 Mais comment les a-t-il choisis d'ailleurs ? Quels étaient ses critères ?
01:18 Un physique ? Une voix ? Une personnalité ? Une promesse ?
01:22 Comment décide-t-on de faire monter un artiste ?
01:25 Posons-lui toutes ces questions. Bienvenue dans un monde, un regard.
01:28 Bienvenue à vous, Dominique Besnéard. Et merci d'avoir accepté notre invitation au Sénat, dans ce Dôme Tournon.
01:34 Que ce soit en tant qu'agent ou en tant que producteur, qu'est-ce qui détermine votre choix ?
01:39 Est-ce qu'il y a, je le disais, une voix, une promesse, peut-être une intuition ?
01:43 En tout cas, c'est vrai lorsque c'est deux choses différentes.
01:47 Lorsque j'étais agent, mais j'étais très longtemps en casting, pendant dix ans.
01:51 C'est là où j'ai repéré beaucoup de jeunes acteurs, comme Juliette Binoche, comme Emmanuel Seignier, comme Béatrice Dalle.
01:59 Et donc, pourquoi je les ai choisis ? Parce que je les ai choisis, je les ai repérés.
02:04 Ensuite, il faut quand même dire que c'est le metteur en scène qui les a engagés.
02:08 Parce que maintenant, on a tendance à me faire porter beaucoup de belles choses.
02:14 Mais en même temps, je travaillais pour des films et pour des productions.
02:18 Mais c'est vrai que j'ai été un agent, un peu ce qu'on appelait le casting sauvage.
02:24 Parce qu'on m'a souvent appelé pour essayer de dénicher des nouveaux visages et des nouveaux talents.
02:29 Et il y a tous ceux dont on parle et il y a tous ceux dont on ne parle pas et qui, malheureusement, n'ont pas fait cette carrière.
02:36 Je ne suis pas non plus un démurge.
02:39 Mais c'est vrai qu'en fin de compte, j'ai toujours été observateur.
02:44 Et j'aime bien, en fin de compte, regarder les gens. Je suis capable de m'asseoir sur une terrasse de café,
02:50 comme faisaient Piala et Godard. Ils regardaient passer les gens.
02:54 Et ça m'intéresse. Et du reste...
02:57 Toujours en tant que producteur, vous avez quand même cet oeil. Vous êtes aux aguets.
03:01 Oui, mais par exemple, là, je suis en train de signer mon livre dans des salons.
03:05 Et le problème, c'est très long avec moi. Est-ce que les gens me racontent leur vie ?
03:09 Pourquoi ils me racontent leur vie ? Parce que je ne sais pas. Parce que je ne sais pas.
03:13 Vous inspirez confiance ?
03:14 J'espère. Et ils pensent peut-être qu'ils ont une part de l'agent que j'ai été,
03:18 de l'agent de Béatrice Zann ou de Nathalie Baye.
03:22 Moi, j'ai le droit à son écoute. Peut-être c'est ça.
03:25 En fin de compte, un acteur, ça doit avoir une harmonie.
03:28 Moi, quand j'étais un agent, il fallait avoir une harmonie.
03:33 C'est-à-dire pas forcément le plus beau visage, mais le visage qu'on retient.
03:37 Je vais vous raconter autre chose. Lorsque je faisais du casting et que j'allais dans les agences de mannequins,
03:42 il y avait les photos des plus belles, des plus beaux mannequins, même de robes du monde.
03:49 Et j'ai regardé, elles étaient belles. Je tournais la page, je l'oubliais.
03:52 En fin de compte, celle qui me retenait, c'est celle qui avait quelque chose de différent.
03:56 Peut-être une mouche, peut-être quelque chose de différent.
04:00 Une expression différente. Est-ce que ce sont des êtres à part, les acteurs et les actrices ?
04:05 On dit beaucoup qu'ils sont particulièrement sensibles, voire susceptibles à fleurs de peau.
04:09 Est-ce qu'il faut les rassurer ? Est-ce que ce sont des êtres à part ?
04:12 Bien sûr qu'il faut les rassurer, mais en même temps, il ne faut pas non plus...
04:15 Moi, j'ai été proche d'une politique qui est en photo ici.
04:19 Excusez-moi, elle demandait à être rassurée autant.
04:23 Même si elle n'écoutait rien de ce qu'on lui disait, il fallait la rassurer.
04:26 On y viendra. Vous parlez de Ségolène Royal.
04:28 Oui, bien sûr. En fin de compte, vous savez, dès qu'on est présentateur, dès qu'on est journaliste,
04:36 dès qu'on côtoie le public, on a besoin d'être rassuré ou d'avoir un conseil
04:42 ou de savoir comment ça s'est passé.
04:44 Mais est-ce que vous êtes arrivé de forcer le trait, du coup, d'exagérer un petit peu,
04:47 de dire "mais oui, tu es la meilleure, mais oui, tu es le meilleur, tu es le plus beau, tu es la plus belle" ?
04:50 Moi, j'ai toujours essayé d'être sincère, mais quelquefois...
04:55 Alors, c'est une époque aussi qui a bougé.
04:58 Parce que lorsque j'étais agent et que je disais à un acteur "il faut que tu travailles",
05:03 c'est pas là encore. Maintenant, ils sont tellement pressés, les jeunes acteurs,
05:09 qu'ils vous quittent dans la minute, ils vont chercher un autre agent.
05:13 À mon époque, on pouvait avoir des discussions, on pouvait se dire...
05:16 Il y avait plus d'humilité alors, du côté des acteurs ?
05:18 Ils acceptaient qu'on leur fasse des reproches ou qu'on leur donne des conseils ?
05:21 Il y avait plus le sens du travail et moins d'être rapide.
05:25 Tout va trop vite. Et que maintenant, je parle un peu comme un vieux con,
05:30 mais par moments, le temps de réfléchir, le temps de parler, le temps de se dire...
05:37 Maintenant, un jeune acteur, il a à peine sorti du cours,
05:41 qui s'est fait des photos, il a à peine lu la pièce jusqu'au bout,
05:45 et puis il veut un agent. Le nombre... Par exemple, j'ai été au Mans,
05:51 il y a tous les parents qui viennent me voir, les grands-parents, ça m'émeut.
05:56 Ils amènent leurs photos, ils achètent le livre, d'abord pour me faire plaisir.
06:00 On n'ose pas vous redire, mais il y a mon fils qui veut être acteur, voyez sa photo.
06:06 Alors, est-ce que vous pourriez lui trouver un agent ?
06:08 Je dis, mais qu'est-ce qu'il a fait ? Il est au cours, qu'il aille travailler un peu au cours,
06:12 et après, il va se faire remarquer et peut-être qu'il aura un agent.
06:16 Donc, vous voyez, tout ça, c'est la télé-réalité.
06:19 - C'est presque triste, non, tel que vous le racontez ?
06:21 - C'est un peu triste.
06:22 - Il y a une recherche de notoriété immédiate, c'est comme un but en soi.
06:25 - Comme un but en soi.
06:26 - Mais bon, la télé-réalité est vraiment responsable de faire,
06:32 on pense qu'on peut être une vedette tout de suite.
06:34 Mais même certains acteurs, actrices qui sont des bons acteurs ou des jeunes actrices
06:39 qui ont la couverture de elle, elles pensent qu'elles sont Nathalie Baye ou Catherine Deneuve.
06:46 Mais il y a tout un travail.
06:48 Il faut marquer, il faut marquer les esprits, il faut marquer l'émotion.
06:53 - Et puis, est-ce que ça doit être un but, tout simplement ?
06:55 - Oui, mais parce que voilà, vous savez que certaines actrices, jeunes actrices,
07:00 elles préfèrent être inégérées d'une marque qu'un rôle.
07:05 Vous savez, quand elles sont dans une marque, moi, certaine, que je vois Angoulême, ça m'amuse.
07:09 Elle m'a dit donc, tu me prends dans le jury et je peux venir avec ma marque.
07:14 J'ai dit, je veux que tu viennes avec un bon film.
07:16 - Oui, il y a un vrai mélange d'art et de business, en fait.
07:19 Il y a quelque chose de cet ordre quand vous racontez.
07:21 La série 10% qui a été un carton absolu diffusé sur France Télévisions,
07:24 inspiré de votre expérience d'agent.
07:26 Je crois que vous avez eu les plus grandes difficultés à convaincre, au départ,
07:30 en tout cas, tant que la série n'était pas installée et à succès,
07:33 les comédiens d'avoir de l'autodérision sur eux et d'avoir des stars,
07:37 des comédiens et des comédiennes qui acceptent de jouer leur propre rôle
07:40 tout en se moquant d'eux-mêmes.
07:42 Comment vous l'expliquez ?
07:43 Est-ce qu'il y avait une peur d'écorner son image ?
07:45 Est-ce que c'est particulièrement français ?
07:47 - Non, c'est pas exactement en même temps où je peux le dire maintenant.
07:49 Sophie Marceau, elle n'a pas voulu le faire, alors que j'adore Sophie Marceau.
07:52 J'ai été son agent pendant, je ne sais pas, 15 ans ou 20 ans.
07:55 Mais elle avait peur au début, parce que les gens confondent la fiction
08:01 et ce qu'elle est réellement.
08:02 Non, mais il y en a confusé.
08:03 Puis en même temps, c'est leur choix.
08:05 Genre, on n'est pas voulu.
08:06 On les a remplacés.
08:08 On les a remplacés par d'autres.
08:10 C'est vrai qu'au début, la chaîne, elle avait un peu peur.
08:14 Elle m'a dit, peut-être personne ne voudra le faire.
08:16 Mais en même temps, on a eu Adjani, Isabelle Huppert, Luc Chigny, Nathalie Baye.
08:21 On les a tous eus.
08:23 - Et ça fait partie du succès de la série.
08:24 D'ailleurs, vu de l'extérieur, quand même, ce monde du cinéma et du théâtre
08:27 paraît un peu superficiel.
08:29 Un milieu où il serait difficile de créer des liens profonds.
08:33 Est-ce que c'est un mythe ?
08:34 Est-ce que plutôt, on se trompe ?
08:35 - Non, excusez-moi, les gens ne sont absolument pas superficiels.
08:38 Il y a des vraies amitiés.
08:40 Ce qui n'est pas toujours dans la politique,
08:43 parce qu'on est en plus dans un lieu politique.
08:45 Moi, j'ai quand même fréquenté des politiques.
08:48 Moi, je disais toujours,
08:50 alors c'est peut-être trop tôt de parler de notre amie Ségolène Royal,
08:54 mais il y a Ségolène Royal et je ne sais pas,
08:57 Martine Aubry sur un précipice.
09:00 Elle regarde la mer.
09:01 Il y en a une qui rate.
09:03 Elle est prête à tomber.
09:06 Ni Ségolène, ni Martine Aubry retiendra la personne qui tombe.
09:12 Chez les actrices, jamais vous verrez ça.
09:14 Il y aura toujours un truc solidaire.
09:17 Du reste, on voit quand certaines actrices
09:21 qui ont été un peu rivales sont malades.
09:25 Moi, j'ai eu beaucoup la preuve de ça.
09:28 Elles s'appellent parce qu'il y a un truc.
09:30 Et même quand vous allez dans une...
09:34 Je trouve qu'il y a quand même une vraie solidarité.
09:37 - Votre histoire à vous avec le cinéma, elle commence tôt.
09:40 Votre amour pour les acteurs et les actrices aussi.
09:42 J'ai deux anecdotes qui semblent avoir été des déclencheurs.
09:45 Et vous me direz si j'ai raison ou pas.
09:47 À l'âge de 5-6 ans, vous assistez à un tournage dans une rue de Paris
09:50 parce que votre père a été recruté comme figurant spontané.
09:53 Ce film, c'est "L'affaire d'une nuit" d'Henri Verneuil.
09:55 Et puis, il y a la télévision.
09:57 La télévision qui a été fondamentale dans votre histoire.
09:59 Vous regardiez avec attention les génériques de films
10:02 et vous notiez les noms des acteurs qui défilaient.
10:06 Puis vous faisiez des fiches.
10:08 C'est vrai, tout ça ?
10:09 - Tout ça, ça va.
10:10 Je les ai amenées, mes fiches, toujours.
10:12 - On en rêve là.
10:13 - Le seul truc, c'est que c'est vrai que moi, j'ai été une créature,
10:20 on peut dire, de l'ORTF.
10:22 Et c'était une télévision.
10:24 Il n'y avait que deux chaînes.
10:26 Et que moi, je m'ennuyais un peu à Oulgat,
10:28 où mes parents étaient commerçants.
10:30 Et donc, voilà, l'hiver, Oulgat l'hiver,
10:33 puisque je viens d'avoir une maison maintenant,
10:36 je n'aimais pas.
10:37 Tout était fermé.
10:38 C'était une espèce de no man's land.
10:42 Toutes ces villas fermées.
10:44 Et l'été, on m'était en colonie de vacances,
10:46 parce que mes parents avaient trop de travail.
10:48 Donc, je n'ai jamais été,
10:50 je n'ai jamais profité de la saison du cinéma, du casino.
10:54 C'est pour ça que j'avais fait un premier livre
10:56 qui s'appelait "Casino d'hiver",
10:58 parce que l'hiver, c'est là que je voyais le casino fermé.
11:01 Et je voyais des bouts d'affiches qui tombaient.
11:04 Donc, c'est vrai que la télévision a été ma mou.
11:08 - Votre ouverture. - Voilà.
11:10 Et moi, j'adorais télé 7 jours, je faisais des fiches.
11:14 Et le problème maintenant, c'est que sans un générique,
11:17 je voyais tous les feutons de "Seul à Paris"
11:20 à "Au bout sardin".
11:22 Je voyais toutes les séries.
11:24 Et je notais, je faisais des fiches sur les actrices.
11:27 - Et vous avez correspondu avec certains acteurs et actrices
11:30 où vous avez été l'agent plus tard.
11:32 - La première actrice, c'est Marlène Jaubert,
11:34 qui ne m'a pas répondu.
11:35 Elle dit qu'elle m'a répondu.
11:36 C'est faux, elle ne m'a jamais répondu.
11:38 Mais après, j'ai toujours aimé Marlène Jaubert.
11:40 Ça a été mon actrice préférée.
11:43 Et quand j'avais vu "La tragale",
11:46 où j'aurais jamais dû rentrer dans le cinéma,
11:49 elle est nue tout le temps dans le film.
11:52 À l'époque, je devais avoir 10 ans.
11:55 Et "Alexandre le bienheureux",
11:57 c'est un film qui m'a vraiment, qui m'a plu aussi.
12:00 Donc ça a été, elle fait partie de mon panthéon.
12:03 Et du reste, j'en parle dans mon livre.
12:05 Mais pour vous dire que...
12:06 Donc maintenant, le problème, c'est qu'on n'a plus le temps de noter.
12:10 Les génériques vont trop vite.
12:11 C'est même irrespectueux, je trouve.
12:13 - À l'allure de celui que vous êtes aujourd'hui, Dominique Messner,
12:16 quel conseil donneriez-vous aux petits garçons que vous étiez
12:19 avant qu'ils ne se lancent dans la vie ?
12:20 Qu'est-ce que vous lui diriez ?
12:22 - De lui dire de travailler, de lire, de travailler.
12:28 Enfin de lire, maintenant, il ne lise plus, mais de lire.
12:31 Parce que quand on lit, ça aide.
12:33 - Ce mot "travail" revient beaucoup dans votre discours aussi.
12:36 - Oui, parce que moi, j'ai travaillé.
12:37 - C'est la clé.
12:38 - Et puis, travail est récompense.
12:40 C'est-à-dire que moi, j'appartiens à une génération
12:42 où on ne vous donnait pas tout, tout de suite.
12:44 Je me souviens que pour la télévision, à l'époque,
12:46 la télévision, tout le monde ne l'avait pas.
12:48 On allait chez le voisin, on allait au catéchisme.
12:50 Il y avait une télévision.
12:52 Mais on ne pouvait voir que le jour du Seigneur, vous imaginez ?
12:55 Et voilà. Donc, la télévision, mes parents,
12:58 nous l'ont eue assez vite par rapport aux autres,
13:01 mais ils ne l'ont pas eue tout de suite.
13:02 Ils ont dit, il faut que vous ayez des bons résultats,
13:05 ton frère et toi, pour avoir la télévision.
13:07 Et c'est vrai que la récompense, c'est quelque chose de magnifique.
13:11 Pourquoi les acteurs adorent avoir des récompenses ?
13:14 Parce que c'est lié au travail.
13:15 - Le milieu du cinéma, vous en étiez très loin, vous l'avez dit.
13:18 Vous avez grandi en Normandie, vos parents tenaient une crèmerie,
13:20 puis un petit supermarché, vous dites.
13:23 - Mes parents tenaient une épicerie, un lieu de passage,
13:25 de rencontre et de partage qui a marqué ma vie,
13:28 a façonné mon rapport aux autres et me manque cruellement aujourd'hui.
13:32 Pourquoi ? Vous avez l'impression qu'on partage moins aujourd'hui,
13:34 qu'on se rencontre moins ?
13:35 - Oui, parce que ma mère, c'était la Ménil-Grégoire d'Hoolgat.
13:38 C'est-à-dire que vous savez, l'hiver, il y avait moins d'habitants
13:41 que l'été. L'été, la preuve, on nous mettait en colonie.
13:44 Mes parents travaillaient tellement, donc il n'y avait pas le temps vraiment.
13:47 Mais l'hiver, ma mère, elle parlait avec les clients qui arrivaient le soir.
13:51 C'était vraiment les femmes délaissées.
13:55 Donc j'entendais tout ça.
13:56 - C'était comme un théâtre, vous diriez ?
13:57 - Comme un théâtre. Et ma mère, en même temps.
14:00 Alors mon père, lui, était beaucoup moins affectif,
14:03 parce que vous savez, il y avait quand même des gens
14:05 qui avaient des problèmes économiques.
14:07 Donc ce qu'on appelle le crédit.
14:09 Ma mère faisait des crédits pour pouvoir y payer à la fin du mois.
14:15 Et les souvenirs de mes parents, qui s'entendaient très bien,
14:20 ils ont vécu toute leur vie ensemble à cause des clients.
14:23 Ma mère me dit "mais j'aurais fait crédit, elle ne reviendra pas".
14:28 Donc tout ça a fait partie d'un théâtre, comme vous dites.
14:33 - Et il y a une rencontre aussi qui, je crois, a été importante
14:36 dans votre vie, dans votre jeunesse.
14:37 C'est Mme Schoenfeld, votre prof de français au lycée de Deauville.
14:41 Racontez-nous pourquoi elle a été si importante.
14:43 - Parce que je venais d'arriver au lycée de Deauville.
14:45 Elle était prof de français et moi, j'arrivais à faire du théâtre.
14:49 Je devais être en seconde et troisième.
14:54 Et donc, on dit, il y a un cours de théâtre dans le cadre du lycée.
14:59 Et donc voilà, j'y vais.
15:00 Elle n'était pas ma prof de français la première année.
15:03 Et donc je vais la voir et elle me dit "voilà,
15:05 elle commence à nous faire lire des textes".
15:07 Moi, j'en étais un peu resté au théâtre ce soir.
15:10 Et là, je commence à lire les grands auteurs, Anouilh, Monterland.
15:17 J'y redoue.
15:19 Et donc, tout d'un coup, elle nous a monté d'un camp.
15:21 Moi, je dis toujours, ça fait rire tout le monde,
15:23 c'est ma Brigitte Macron à moi.
15:25 Elle m'a fait lire et elle nous a emmené au théâtre.
15:28 On allait au théâtre à Caen.
15:29 Après, on est allé à Paris à la Comédie française.
15:32 Il y avait des bus entiers qui partaient à Caen
15:36 pour voir des spectacles importants comme Mouchkine, Schero et tout ça.
15:40 Donc, c'est une femme.
15:41 Sans elle, j'aurais peut-être pas pu faire ça.
15:45 Elle m'a aidé.
15:47 Et ma mère, elle disait franchement, cette femme, elle est merveilleuse.
15:51 Ma mère n'a jamais été jalouse que des fois,
15:53 j'allais passer des week-ends en tout bien, tout honneur
15:56 chez cette prof qui était...
15:58 Il y avait plein de gens qui dormaient chez elle.
16:01 Et on parlait, on répétait.
16:03 Et là, elle vient de disparaître.
16:04 - Parce que vous avez été acteur, évidemment.
16:06 Le public le sait et vous le reconnaît.
16:08 Vous avez joué dans des dizaines de films.
16:10 "La petite voleuse", "La cité de la peur", "Pédale douce",
16:12 "Meilleur espoir féminin".
16:13 Est-ce que vous, vous auriez parié sur vous en tant qu'agent ?
16:16 - Non, au début, je me suis dit, je peux pas être acteur
16:20 parce que j'ai un défaut de prononciation.
16:22 - C'était l'autocensure ou on vous l'a dit ?
16:25 - Ah non, c'est moi de l'autocensure.
16:27 Et quand je suis arrivé à Paris, j'étais à la rue Blanche,
16:30 j'ai fait la classe de mise en scène et de régie, justement,
16:33 parce que je me disais, jamais on me prendra.
16:36 Mais la lucidité vous fait avancer.
16:39 Le fait d'être lucide fait qu'on gagne du temps.
16:43 Et ce qui est merveilleux dans mon cas,
16:45 c'est que j'imaginais jamais de recevoir tout ce que j'ai reçu
16:50 et de rencontrer les grands cinéastes,
16:52 de rencontrer Claude Béry, de rencontrer Polanski,
16:55 de rencontrer Sauter et Gragné de Fer.
16:58 En fin de compte, moi, j'aurais imaginé être régisseur d'un théâtre,
17:02 être assistant d'un metteur en scène de théâtre
17:04 et jamais être au-devant comme ça.
17:07 C'est parce que c'est ma passion qui a fait que,
17:10 par exemple, Claude Béry m'a dit,
17:12 tu restes dans la maison, tu veux qu'il y ait un production,
17:16 tu vas travailler à l'année pour tous les castings des films.
17:19 J'avais 21 ans.
17:21 Donc, il y a un moment donné...
17:22 - Quelle incroyable opportunité.
17:24 - Oui, opportunité, mais j'ai su les saisir
17:26 et j'étais prêt à les recevoir.
17:28 N'empêche que j'ai jamais...
17:30 Moi, j'étais ambitieux, mais j'étais pas riviste.
17:33 Et l'ambition, quelquefois, vous récompense plus que vous attendez.
17:38 - Parmi toutes vos nombreuses casquettes,
17:40 il y a aussi celle de militant politique.
17:41 Vous l'avez déjà un tout petit peu dit.
17:43 Vous n'avez jamais caché vos engagements, vos préférences.
17:45 Et j'ai une archive, évidemment, à vous proposer.
17:47 La voici, vous l'avez déjà repérée en arrivant ici.
17:50 Je vous la mets entre les mains et je la décris pour nos téléspectateurs.
17:53 - Elle était belle, là, quand même.
17:55 - Oui, bien sûr. Personne n'a jamais dit le contraire.
17:58 Vous étiez donc avec Ségolène Royal.
18:00 - Oui, j'étais un peu son coach, mes coachs.
18:03 En fait, quand on a dit tout et n'importe quoi,
18:05 j'étais militant, j'ai rencontré, je l'ai aidé.
18:08 On a fait Charletti, quand même.
18:11 Mais j'étais dans un état second.
18:13 C'est-à-dire que toutes mes...
18:15 - Un meeting à Charletti, un meeting qui a été très marquant dans cette campagne.
18:18 - Moi, j'ai vraiment participé. - Oui, bien sûr.
18:20 - Sauf que toutes mes amies actrices, elles supportaient pas.
18:23 - Qu'est-ce qu'elles ne supportaient pas ?
18:24 - Mais tu vois pas que... Parce qu'elles étaient peut-être un peu jalouses.
18:27 Parce que je passais que du temps avec Ségolène.
18:30 J'étais plus agent. J'étais devenu producteur.
18:33 Donc, elle a été dans la jonction entre être agent et être producteur.
18:37 Et en fin de compte, c'est quelqu'un que j'ai beaucoup apprécié,
18:41 presque que j'ai aimé d'amour.
18:43 - Mais ça s'est mal fini, je crois.
18:44 - Oui, c'est elle qui n'a pas...
18:47 Elle s'est pas rendue compte...
18:48 Oui, ça s'est très mal fini.
18:49 Parce que j'ai été faire le festival d'Angoulême.
18:52 Et comme Ségolène, on pouvait pas lui résister.
18:55 C'est-à-dire que j'ai dit non à quelque chose.
18:57 Elle l'a mal prise. Elle l'a mal pris.
18:59 Elle m'a écartée.
19:01 Et comme je voulais pas faire de politique,
19:03 elle s'est un peu vengée sur le festival d'Angoulême.
19:06 Et donc, j'ai plus de subvention de la région.
19:10 Et donc, j'ai trouvé ça injuste.
19:13 Sauf que, vous savez, dans la vie, on récolte ce qu'on s'aime.
19:17 Et Bertrand de Lanoé était le maire de Paris.
19:21 Et lui pouvait donner une subvention pour une ville,
19:24 pour un événement culturel.
19:27 Et donc, c'était Angoulême et la Francophonie.
19:30 Et il nous a aidés. Et on a pu résister.
19:33 - Vous lui en voulez toujours, à Ségolène Royal ?
19:35 - Non, j'en veux pas. Je me dis que c'est elle qui...
19:39 C'est sans problème à elle.
19:41 - Le 2007, vous avez soutenu Ségolène Royal.
19:43 2016, vous avez co-signé une tribune pour défendre François Hollande,
19:47 qui était victime d'une campagne de dénigrement.
19:49 2021, vous saluez le programme culturel de Valérie Pécresse, au Régional.
19:52 2022, vous appelez à la réélection d'Emmanuel Macron.
19:55 Finalement, vous êtes très impliqué dans le monde politique
19:58 et dans plusieurs camps politiques, j'allais dire.
20:00 - Non, parce que moi, j'aime les personnes.
20:03 Valérie Pécresse, excusez-moi, dans la région, elle fait un bon boulot.
20:06 En tout cas, pour la culture, pour le cinéma, elle a fait énormément.
20:10 - Donc, vous ne regardez pas le parti. Vous regardez...
20:12 - Si, mais en plus, quand on voit Valérie Pécresse, c'est pas la droite dure.
20:16 Moi, en fin de compte, j'étais centre-gauche.
20:18 Peut-être que je suis devenu centre-droit.
20:20 Moi, j'ai complètement appelé à voter Macron.
20:25 Je connais Macron, je vois toutes les erreurs qu'il a faites.
20:28 - Des bons acteurs aussi, les hommes et les femmes politiques, non ?
20:31 - Lui, de temps en temps, il en fait trop.
20:34 - Emmanuel Macron ?
20:35 - Oui, il est trop long, déjà.
20:37 Mais c'est quelqu'un que je connais. J'aime beaucoup sa femme.
20:40 Je rencontre beaucoup avec...
20:43 avec Hine Renaud, qui est quand même une amie très, très proche.
20:46 Voilà. Mais... - Mais trop acteur ?
20:48 - De temps en temps, il en fait un peu trop.
20:51 Mais il s'est amélioré quand même.
20:53 Puis c'est un discours trop long.
20:55 Mais il a une espèce de fougue. Il a une espèce de...
20:58 Voilà. Et en même temps, dans la situation actuelle,
21:02 moi, par moment, je veux dire, heureusement qu'il est là,
21:05 parce qu'on aurait qu'il... Voilà.
21:07 - Oui, parce qu'il y en a un que vous n'épargnez pas, c'est Jean-Luc Mélenchon.
21:10 Très bon acteur, dites-vous, mais il serait le pire président que l'on pourrait avoir.
21:14 - Ah ben le pire ! Vous avez vu, là, il y a quelques jours, par rapport à Israël,
21:19 vous avez vu ses déclarations ? Mais c'est lamentable.
21:23 C'est un malade. Moi, je pense que c'est un malade.
21:25 - Mais est-ce que vous ne voyez pas en Jean-Luc Mélenchon un grand acteur, finalement ?
21:28 - Un grand acteur, au début, non, mais comme les jeunes, on ne sont pas culture,
21:33 il va à quelqu'un de plus brillant que toute la classe politique.
21:36 Donc ils disent, il parle bien.
21:38 Maintenant, on préfère il parle bien. Il était beau.
21:40 Autrefois, moi, je me souviens, dans ma famille,
21:43 mes tantes, elles disaient, c'est quand même le plus beau, Chirac.
21:46 Je me disais, mais qu'est-ce qu'il dit ?
21:48 Et bien maintenant, heureuse comme maintenant, on préfère quelqu'un qui parle bien.
21:52 Mais moi, je pense surtout qu'il est dangereux.
21:55 Et moi, je n'ai pas peur de dire ce que je pense.
21:57 Ce type-là est dangereux. Et donc, moi, voilà.
22:00 Et la gauche, c'est pas ça. C'était pas la gauche que je voulais.
22:04 Et donc, alors peut-être que la sociale-démocratie, elle n'existe plus,
22:08 mais en tout cas, ce type est dangereux.
22:12 J'ai des photos à vous proposer.
22:14 Ça fait partie des rituels de cette émission.
22:16 Nos invités sont soumis à l'exercice de la photo.
22:20 Première photo que j'ai à vous présenter, Dominique Bessenaire.
22:22 Il s'agit de Francis Huster, qui vous a sauvé la vie.
22:25 Tout le public n'est pas forcément au courant,
22:27 mais vous avez fait un malaise cardiaque devant lui.
22:30 Un arrêt cardiaque.
22:31 Un arrêt cardiaque.
22:32 Et il a eu le très bon réflexe d'arrêter un camion de pompiers qui passait.
22:36 C'est un peu ça.
22:37 Il a surtout un camion de pompiers passé par là.
22:41 Non, il a surtout eu le mieux que le pompier,
22:44 parce que le pompier, c'était le hasard.
22:47 Mais surtout qu'il a vu que dans le van, j'étais en train de tomber.
22:51 Il a vu. Il a dit arrêtons, arrêtons.
22:54 Il était en train d'être dans le trou noir.
22:57 C'est lui qui a eu la réaction à ce qu'on m'a dit.
23:00 Et puis moi, j'avais un ami, Hubert, qui était là,
23:03 qui m'a dit qu'ensuite, il y a un jeune qui est venu, un petit black,
23:07 qu'on n'a jamais retrouvé.
23:09 Et ensuite, il passait des pompiers en face et on est allé les chercher.
23:14 Ils ont vu qu'il y avait un attroupement.
23:16 Ils sont venus et c'est lui.
23:18 Mais c'est Francis qui a senti s'il avait pas.
23:22 On dit qu'un acteur, il est sur lui-même.
23:24 En tout cas, il n'est pas sur lui-même.
23:26 Qu'est-ce que ça a changé dans votre vie d'être passé si près de la mort?
23:29 Est-ce qu'il y a quelque chose qui a changé, que vous avez changé depuis?
23:32 Eh bien, j'y pense plus. J'y pense plus qu'avant.
23:35 Et puis, c'est aussi ce livre.
23:37 Je me suis dit que c'est le moment de faire ce livre,
23:39 de raconter un peu l'histoire de ma vie.
23:42 Mais c'est pas triste, au contraire.
23:45 Une deuxième photo, la voici.
23:47 Vous n'allez pas la reconnaître tout de suite, mais je vais vous la décrire.
23:50 C'est la photo du cinéma Le César à Marseille.
23:52 Cinéma historique de la place Castellane, ouvert par Marcel Pagnol en 1938.
23:56 Et qui vient de fermer.
23:57 Exactement. Qui a été obligé de fermer ses portes.
23:59 Impossible de payer les loyers.
24:00 Il a souffert de la crise sanitaire.
24:02 Et puis, les salles obscures souffrent, se vident un peu.
24:05 Vous pensez qu'il n'y aura plus de cinéma un jour?
24:07 Jamais. J'ai envie de se rencontrer, mais il y a plein de cinémas qui ouvrent.
24:11 Là, à mon avis, c'est une mauvaise gestion.
24:13 Mais la ville qu'elle fait.
24:15 Parce qu'attendez, moi, je voyage beaucoup dans la France profonde.
24:20 Dans toutes les villes, il y a un cinéma.
24:22 Bourg-à-Neuf, où chaque année, je vais, il y a un cinéma de deux salles.
24:26 Là, quand j'étais il y a quelques jours au Mans,
24:30 les salles sont immenses, avec des écrans formidables.
24:35 Là, c'est peut-être aussi la gestion.
24:38 Vous voyez la clé, ce cinéma qui a été fermé va réouvrir.
24:42 Donc, à un moment donné, et c'est en France, grâce au CNC,
24:47 qu'on peut avoir des subventions.
24:50 Donc, je ne sais pas, peut-être...
24:51 Centre national du cinéma.
24:52 Voilà, le centre national du cinéma, que tout le monde nous envie.
24:56 Où on permet, grâce, sur chaque ticket vendu,
25:01 on prend un petit impôt qu'on reverse au cinéma français.
25:06 Donc, franchement, je ne sais pas la raison,
25:10 mais je pense que ça n'a pas...
25:12 Je suis sûr que...
25:13 Ce n'est pas symptomatique.
25:14 Ce n'est pas symptomatique.
25:15 D'accord.
25:16 On est entouré de quatre statues, Dominique Besner,
25:19 dans ce lieu magique du Dôme-Tour.
25:20 On a quatre statues qui représentent chacune une vertu.
25:22 Il y a la sagesse, la prudence, la justice et l'éloquence.
25:27 Est-ce qu'il y a une de ces vertus qui vous caractérise,
25:30 dans laquelle vous vous reconnaissez le plus ?
25:33 Alors, l'autre, c'est quoi ?
25:35 Sagesse ?
25:36 La prudence, non. La preuve...
25:38 La sagesse, pas trop non plus ?
25:39 Non, la justice.
25:40 C'est la justice.
25:41 Moi, j'aurais adoré être avocat.
25:43 Vous voyez, si je n'étais pas...
25:44 Enfin, c'est un problème avec le cheveu sur la langue, quand même.
25:47 Si j'avais été avocat...
25:48 Ça, c'est vous qui le dites.
25:49 Ça aurait été compliqué.
25:50 N'empêche que j'adore la justice.
25:53 J'aime bien aller à la comparution immédiate.
25:57 Vous savez, et là où il n'y a personne, je me mets dans un coin
26:01 et je vois l'état de certaines personnes de la France,
26:08 pauvres, délaissées pour compte.
26:10 Et on se dit, mais comment on peut les sortir de là ?
26:14 J'ai beaucoup d'estime pour les gens qui travaillent dans la justice.
26:17 La justice.
26:18 Donc, merci.
26:19 Merci infiniment, Dominique Besnard, d'avoir été notre éditeur ici au Dôme Tournant.
26:22 Merci, Rebecca.
26:23 Merci d'avoir été dans ce rendez-vous, un monde, un regard.
26:26 Merci à vous et merci à vous de nous avoir suivis.
26:28 Émission, évidemment, que vous pouvez retrouver en podcast, vous le savez désormais.
26:31 Merci beaucoup.
26:32 À très bientôt sur Public Sénat.
26:33 [Musique]

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