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Le maire de Mazamet, dans le Tarn, revient sur le projet de l’autoroute A69 : «Nos opposants ont perdu les recours juridiques et les débats publics».

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Transcription
00:00 Je pense qu'évidemment comme beaucoup d'habitants du sud du Tarn, on est inquiet de possibles débordements aujourd'hui.
00:07 On a des opposants qui voient bien qu'ils ont perdu tous les recours juridiques et qu'ils ont perdu aussi les débats publics très nombreux qui ont eu lieu depuis des années.
00:17 On a eu plus de 30 réunions publiques à ce sujet et la voix des pours a toujours été très forte et très majoritaire.
00:23 J'allais justement vous poser cette question.
00:26 Jusqu'au boutisme.
00:27 J'allais vous poser cette question de l'opinion publique. Est-ce qu'ils ont perdu véritablement la bataille de l'opinion publique ?
00:32 Il y a un sondage IFOP qui nous dit que 61% des habitants du Tarn et de Haute-Garonne souhaitent l'abandon de cette autoroute A69.
00:41 82% qui se montent favorables à l'organisation d'un référendum.
00:45 Vous, vous êtes plutôt favorable, vous êtes même totalement favorable au projet.
00:48 Est-ce que vous avez le sentiment d'aller contre vos administrés ?
00:53 Ou ce n'est pas le cas du tout ? Vous, les retours que vous avez, ce sont des administrés qui sont favorables à ce projet ?
00:58 Non, parce qu'en fait, c'est un peu la guerre des sondages si vous voulez.
01:02 Mais il y a un sondage qui a été fait surtout sur le bassin de vie Castre-Mazamé.
01:06 Et là, il y a 75% des habitants qui, eux, sont favorables à l'autoroute.
01:10 Là, vous avez un sondage qui a été fait à l'échelle de deux départements, y compris sur des gens qui habitent à presque 200 km de cette autoroute et qui ne sont absolument pas concernés.
01:19 Ce qu'il faut voir aussi, c'est que la quasi-totalité des élus de ce secteur sud-tarné se sont clairement prononcés pour l'autoroute et ont intégré ça à leur programme.
01:28 Ils ont été élus sur ça aussi lors des élections municipales, départementales ou législatives.
01:33 Donc, moi, je n'ai pas du tout l'impression, en soutenant l'autoroute, d'aller contre ma population.
01:37 Bien au contraire, nous, on relaie la voix d'une population qui est souvent silencieuse et qui est peut-être trop peu entendue par rapport à quelques agitateurs professionnels.
01:46 Et justement, qu'est-ce qu'ils attendent ?
01:49 Qu'est-ce qu'ils attendent, vos administrés ? C'est quoi l'argument ? Économique, notamment, j'imagine, c'est le désenclavement du bassin.
01:56 Oui, on est aujourd'hui le seul bassin de ville moyenne sur la région occitanielle de ne pas être correctement relié à la capitale régionale, à Toulouse.
02:03 Alors qu'on a un bassin qui a plutôt bien résisté d'un point de vue industriel, on a quand même une déprise démographique, un vieillissement de la population.
02:10 Et on voit que toutes les villes qui ont su correctement se relier à la dynamique de la métropole toulousaine ont une croissance démographique.
02:16 Donc c'est ce qu'on souhaite aujourd'hui.
02:18 Puis c'est aussi ce que veulent les entreprises, ce que souhaitent aussi les gens qui voudraient pouvoir venir travailler ici ou dont le conjoint pourrait travailler, par exemple, à Toulouse.
02:25 Et qui ont une grande difficulté à conjuguer les deux parce que le réseau routier n'est clairement pas adapté.
02:30 Il est lent, il est peu sécurisé.
02:32 On a eu encore un accident très grave il y a deux jours.
02:35 Et c'est évidemment un frein pour le développement de ce territoire.
02:38 [Musique]
02:41 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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