Non au démantèlement des bouquinistes de Paris pour les Jeux Olympique 2024 Paris/France - 21 Octobre 2023

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Transcription
00:00 [Musique]
00:16 [Bruit de moteur]
00:22 [Bruits de marchandises]
00:49 Vous pouvez simplement me donner, on fait une action, on a une proposition de loi pour que vous soyez retenus au patrimoine de l'UNESCO.
00:56 Voilà, bonne chance.
00:57 - C'est pas quelque chose que vous avez déjà fait ?
00:59 Non, c'est pas encore fait.
01:00 Si vous comptez sur madame Hidalgo, vous avez peu de chance.
01:02 Ah oui, incessamment, alors on compte sur vous.
01:04 Bah écoutez, voilà.
01:05 Merci.
01:07 De rien.
01:08 Merci bien.
01:09 Au revoir.
01:10 Excusez-moi madame.
01:11 Au revoir monsieur.
01:12 Qu'est-ce que vous pensez de la fermeture des caisques ?
01:13 Rien du tout, je pense qu'on se fout de l'instant, on va remplacer ma fille.
01:16 [Bruit de moteur]
01:29 Bonjour, nous tenons une action de défense des bouquinistes contre le retrait des bouquinistes.
01:33 Nous déposons une proposition de loi à l'Assemblée pour faire classer les bouquinistes à l'UNESCO.
01:37 Si vous voulez, vous pouvez.
01:38 Merci.
01:39 Merci.
01:42 On pense tous que c'est une absurdité et que ça n'a aucun sens.
01:45 Et que la mairie de Paris devrait revenir sur sa décision pour l'année prochaine.
01:48 Parce que là, il y a beaucoup d'autres choses qu'on pourrait fermer.
01:51 Ça ne fait pas de sens, il y aura énormément de touristes qui vont venir l'année prochaine.
01:54 Beaucoup d'entre eux veulent voir les bouquinistes et je ne sais pas pourquoi ils voudraient trop fermer.
01:58 Ça va poser des problèmes logistiques énormes s'ils veulent fermer,
02:00 parce qu'il y a beaucoup de boîtes qui sont très anciennes.
02:02 Le simple fait de vouloir les déplacer, les enlever, risque aussi de créer de gros problèmes à ce niveau-là.
02:08 [Bruit de pas]
02:10 [Bruit de pas]
02:12 [Bruit de clavier]
02:21 [Bruit de pas]
02:49 Bonjour.
02:50 Nous soutenons nos luttes contre le retrait des bouquinistes des Quai de Seine.
02:55 Nous déposons un proposé de loi et nous voulons apporter notre soutien aux bouquinistes.
02:58 Bonne journée.
03:01 Bonjour.
03:05 Bonjour.
03:06 Qu'est-ce que vous pensez de la fermeture des bouquinistes ?
03:08 Non, non, mais je ne veux pas être attaqué.
03:12 [Bruit de clavier]
03:16 [Bruit de clavier]
03:18 On a déposé des bouquinistes au Pari-Nouveau.
03:32 Donc il est temps pour le classement des bouquinistes.
03:35 Bonjour, c'est vous qui tenez les boîtes ?
03:38 Voilà, on voulait simplement vous dire qu'on faisait une action au niveau du Rassemblement national
03:42 et qu'on a déposé une proposition de loi pour vous faire inscrire au patrimoine de l'UNESCO.
03:46 Bonne journée.
03:48 Pour l'instant, je ne sais rien du tout, monsieur.
03:51 Je ne peux pas vous en parler parce que je n'ai pas d'informations.
03:53 Et rien n'est sûr encore.
03:55 Pour nous, je ne peux rien vous dire.
03:59 Ce n'est pas la mairie de Paris, c'est la préfecture de police.
04:10 Et les raisons invoquées sont complètement... Ils auraient dû y penser avant.
04:14 Parce que nous, on existe depuis 450 ans, que c'est notre galopin,
04:19 et qu'il y a des personnes qui ne vivent que de ça,
04:22 des personnes âgées qui ont des retraites minables, genre 150 à 200 euros par mois,
04:27 qui continuent à bosser parce qu'ils n'ont pas de quoi manger,
04:29 et les jeunes qui sont nommés depuis peu et qui se sont installés.
04:33 Donc on attend, on attend parce que ça bouge beaucoup.
04:37 La préfecture est en train de revoir ce qui peut être, on va dire, minimisé.
04:43 Il semblerait que nous, sur cette partie-là, nous ne faillions pas concerner,
04:47 parce que ça passera sur le grand bras de la scène.
04:50 Moi, je me sens totalement solidaire de mes collègues, et ça me rend malade.
04:55 Oui, l'insécurité, pas de nos boîtes, mais parce que les gens vont s'agglutiner,
04:59 et vont vouloir monter sur les étalages.
05:04 Et ça, c'est pas possible, donc il faut qu'ils mettent des flics partout.
05:07 Mais les fenêtres en face, c'est dangereux aussi.
05:10 Tout est dangereux en centre-ville, on n'aurait jamais dû faire ça sur la scène.
05:14 C'est hyper dangereux.
05:16 On existe depuis 450 ans, alors oui, bien sûr.
05:19 Et moi, ça fait 53 ans que je suis là.
05:24 Je vais acheter des chaînes et des cadenas et m'attacher à mes boîtes.
05:28 S'il faut du scandale, on va en faire.
05:33 Là, l'académie française et toutes les académies artistiques, etc.,
05:42 il y a eu des réunions, ça bouge de partout, mais pour le moment, on n'a aucune info.
05:47 Et moi, j'attends les infos de notre association culturelle,
05:52 qui bagarre pour essayer de minimiser les choses.
05:57 Démonter nos boîtes, c'est pas possible.
05:59 Démonter un jeu de boîtes comme le mien, ça prend une journée,
06:01 trois mecs très costauds, très bricoleurs.
06:03 Ils vont les mettre où ? Dans quelles conditions ?
06:05 Certaines boîtes ne sont pas démontables, vont-elles se casser ?
06:08 Ils veulent nous les réparer, ça va prendre combien de mois ?
06:11 C'est complètement absurde.
06:13 Bonne journée.
06:26 La réaction de tous ceux qui sont concernés,
06:29 c'est-à-dire que pour nous, c'est disproportionné,
06:33 ça n'a rien à voir avec la sécurité.
06:35 Mais en revanche, si la raison, c'est la vue sur une centaine de barcafes,
06:40 une sorte de non-événement qui va durer trois heures,
06:45 avec des milliers d'athlètes sur des bateaux,
06:49 alors si c'est la vue qui est en jeu, c'est autre chose.
06:54 Mais qu'on ne nous parle pas de sécurité,
06:56 sinon il va falloir masquer toutes les fenêtres tout au long du parcours.
07:02 Donc ce truc, il est insécurisable.
07:05 Alors soit on le fait, soit on l'abandonne.
07:08 Ça n'a rien à voir avec la sécurité, ça.
07:11 Par ailleurs, au lieu d'enlever les boîtes,
07:14 des fois qu'il y aurait une bombinette dans une boîte,
07:18 il serait plus intéressant de les mailler,
07:23 donc d'avoir un maillage serré le temps du passage
07:28 de cette espèce d'événement invraisemblable.
07:33 Par ailleurs, si ce n'est pas ça,
07:36 au Conseil de Paris, si vous allez sur Internet,
07:40 vous allez voir le Conseil de Paris,
07:42 le préfet a lâché une petite info en disant qu'il y aurait un rassemblement de foules,
07:48 mais au-dessus, ici, pas sur les quais en bas.
07:54 Et donc s'ils font le carnaval de Rio,
07:58 ce qui est invraisemblable avec des rues aussi serrées
08:02 et que les magasins ne sont pas obligés de fermer,
08:05 le préfet a dit que c'était une surprise aux Parisiens.
08:10 Mais ces gens n'ont pas à faire une surprise aux Parisiens,
08:13 c'est antidémocratique au possible.
08:16 La violence par lui-même, c'est antidémocratique,
08:19 et le fait de non-concertation avec les Parisiens,
08:22 c'est encore antidémocratique.
08:25 Par ailleurs, il n'y a pas que les municipaux qui sont responsables,
08:29 les gouvernements successifs ont des responsabilités.
08:34 Nous sommes dans la capitale,
08:36 et donc les gens au sommet de l'État sont responsables.
08:43 Alors Macron est passé hier ou avant-hier,
08:46 et il a vu une collègue,
08:49 et il a dit que les boîtes ne seront pas enlevées.
08:53 Si véritablement ils font cet espèce de carnaval,
08:58 on ne sait pas combien de temps ça va durer.
09:01 Il n'y a aucune transparence, aucune concertation,
09:04 parce que c'est presque 600 boîtes qu'il faut enlever.
09:07 Les métros, justement, on ne sait pas.
09:09 Alors il y a les déclarations,
09:12 si on peut faire des déclarations en l'air,
09:15 on peut les écrire et les officialiser.
09:18 Mais ils n'ont pas envie de tout ça.
09:21 Et puis alors, il va falloir prendre une assurance,
09:25 parce qu'il va y avoir des fers, des vols, c'est fatal.
09:29 Vous, vous n'enlèvez rien tant que vous n'avez pas signé votre assurance
09:32 qui vous dit que tout ce que vous avez pris, vous l'avez revu.
09:35 Qui va payer cette énorme assurance ?
09:37 Les JO ont pas dit.
09:40 Les JO, depuis 2017,
09:44 il y a des procès, il y a des perquisitions.
09:48 Ils sont en train de...
09:52 Il y a des prises illégales d'intérêt.
09:55 On ne sait pas du tout.
09:58 On ne sait pas où en est la préfecture de police,
10:00 on ne sait pas où en est la mairie de Paris,
10:02 et on ne sait pas où en est le gouvernement,
10:04 et on ne sait pas où en sont les JO.
10:07 Là, vous avez un petit ensemble de réalités.
10:12 Vous pouvez...
10:15 -Allez, c'est bon.
10:17 ...
10:46 ...
10:57 ...
11:22 ...
11:45 -C'est pour faire le mentor ?
11:47 -Oui, c'est un journaliste qui nous accompagne.
11:49 -On aimerait bien, mais bon.
11:51 -Voilà. Nous, en tout cas, merci pour votre accueil.
11:53 Bon courage. Nous, de toute façon, on va continuer le combat.
11:55 -Passez une bonne journée. -Merci. Vous aussi, merci.
11:57 -Au revoir.
11:59 ...
12:15 ...
12:44 -Merci. -Merci.
12:46 -C'est un scandale. C'est pas le témoin de Paris.
12:48 Ça fait 4 siècles.
12:50 -C'est l'âme de Paris, absolument.
12:52 -Bon, donc, JO ou pas JO,
12:54 il faut trouver une solution de rechange.
12:56 Il ne faut pas que...
12:58 C'est une période dans laquelle
13:00 ils ne peuvent pas non plus cesser pour autant de travailler.
13:02 En plus, il doit y avoir un apport clientèle.
13:04 Ça fait du bien, de temps en temps.
13:06 Et là, on les prive de ça.
13:08 La mairie aurait du moyen
13:10 qu'il y ait un système de compensation,
13:12 un système de...
13:14 Pas simplement les... Voilà.
13:16 Les virer comme des malpropres
13:18 alors qu'ils... Voilà.
13:20 Ils sont là depuis un certain temps
13:22 et on est bien contents pour le patrimoine parisien.
13:24 Voilà.
13:26 Voilà. 4 siècles, effectivement,
13:28 avec le récup sur le camp.
13:30 Sur le camp historique, sur le camp du patrimoine,
13:32 la ville de Paris, les bouquinistes, ça fait partie...
13:34 Voilà. Ils ont...
13:36 Ils ont à peu près survécu au Covid aussi.
13:38 -C'est vrai. C'est vrai.
13:40 -C'est vrai. Ça veut dire que c'était une guerre aussi.
13:42 Ça fait quand même pas mal de...
13:44 Voilà. Ça crée des problèmes.
13:46 Il y en a d'ailleurs un certain nombre d'ici
13:48 qui ont dû cesser leur activité à ce moment-là,
13:50 au suivant du Covid,
13:52 et qui ont des appels d'offres de la mairie
13:54 pour qu'on prône des remplaçants.
13:56 Donc, voilà. Ça veut dire que c'est des gens
13:58 qu'il faut traiter... Voilà.
14:00 Normalement, qui ont droit à une protection.
14:02 Une protection de...
14:04 Voilà. Au moins basique, je veux dire.
14:06 Et c'est pas le cas, actuellement.
14:08 On a le droit à dégager.
14:10 Et voilà. Et on repart.
14:12 Donc, moi, je suis...
14:14 C'est la situation qui me scandale.
14:16 -Moi aussi, je trouve qu'ils donnent beaucoup d'eux
14:18 dans leur vie personnelle.
14:20 Ils se partagent. Ils ont tous une vie aussi.
14:22 Et venir ici, vous voyez, par tous les temps,
14:24 ça fait partie de leur âme.
14:26 Donc, c'est vraiment retiré énormément.
14:28 Et justement, pendant les Jeux olympiques,
14:30 justement, ils attendaient ça, eux,
14:32 parce qu'ils savent qu'il va y avoir beaucoup de monde
14:34 et qu'ils vont pouvoir vendre aussi.
14:36 C'est vraiment dommage. Ils ne comprennent pas.
14:38 Quand ça leur est tombé dessus, c'est vrai qu'ils ne comprennent pas.
14:40 On attend un geste, quand même, de leur livre de paroles, effectivement.
15:04 -Peut-être que c'est mieux de filmer à l'autre.
15:06 Si tu peux.
15:08 -Là, à ce jour, on est, je sais pas,
15:10 on doit être le 20 octobre.
15:12 Il n'y a toujours rien d'acté.
15:14 Il n'y a toujours rien d'arrêté.
15:16 On est vraiment dans un...
15:18 Toujours dans l'inconnu.
15:20 Les choses traînent. Les choses traînent.
15:22 Le sentiment, c'est que
15:24 les autres positions sont toujours la même.
15:26 On ne touche pas à nos boîtes.
15:28 Parce que c'est un élément du patrimoine collectif
15:30 de tous et de toutes.
15:32 Si on le touche, on réussit à le fragiliser.
15:34 On n'a pas tellement confiance
15:36 dans la mairie. Enlever 500, 600 boîtes
15:38 en 5 jours
15:40 et les remettre en 3 jours,
15:42 c'est tout ce que le remontage sera de toute façon.
15:44 Le remontage, ça nous fait très peur.
15:46 Alors, il y a un problème de sécurité.
15:48 Et la sécurité, on la reconnaît, on l'admet,
15:50 on est tout à fait d'accord.
15:52 Mais on pense qu'il y a une disproportion
15:54 entre les mesures proposées
15:56 et les mesures qui pourraient être prises.
15:58 On peut très bien faire autrement les choses
16:00 mais c'est beaucoup moins destructif à notre égard.
16:02 De toute façon, on ne touchera pas aux boîtes
16:04 sans avoir un protocole écrit
16:06 extrêmement clair,
16:08 avec nos avocats
16:10 réglés
16:12 qui garantissent tout ça.
16:14 Il n'y a pas de question de toute façon
16:16 que les services de la mairie approchent les boîtes
16:18 sans avoir auparavant
16:20 des garanties
16:22 que tout sera remis
16:24 à l'identique.
16:26 - Vous avez combien de temps que vous êtes ici ?
16:28 - J'ai 22 ans.
16:30 Le préjudice, il est patrimonial.
16:32 Le préjudice, avant tout.
16:34 Parce que, le préjudice, il est aussi matériel.
16:36 Si on a une perte d'activité
16:38 de 3 jours, de 3 mois,
16:40 sans anémiisation, c'est colossal.
16:42 Parce que c'est la période où on fait des noisettes.
16:44 On fait des noisettes pour l'hiver.
16:46 On ouvre beaucoup moins l'hiver.
16:48 Les intempéries, les conditions sont plus dures.
16:50 Donc, l'autre préjudice, il est patrimonial.
16:52 Tout ce qui fait la poésie, le charme des caisses,
16:54 cette variété, cette diversité de formes,
16:56 de boîtes, de coloris,
16:58 de volumes,
17:00 qui a inspiré les chanteurs, les poètes,
17:02 les écrivains, les artistes, peintres,
17:04 les dessinateurs, les cinéastes.
17:06 Il va être rébutanéant, parce que si
17:08 les boîtes sont détruites et se sont refaites sur un modèle unique,
17:10 on aura des trains blindés à la place
17:12 de la poésie d'aujourd'hui.
17:14 - On aura plus le charme de Paris. - Exactement.
17:16 C'est cette âme de Paris que nous sommes, que nous représentons
17:18 avec la Tour Eiffel. On est dans le top 3.
17:20 Le précédent, c'est Haussmann
17:22 qui a voulu nous virer des caisses
17:24 en 1866, et les boucliistes se sont
17:26 tous liés. Ils ont envoyé en ambassadeur
17:28 le bibliophile Jacob, qui était
17:30 avocat et bibliophile,
17:32 et ami de Napoléon III.
17:34 Il a plaidé la cause des boucliistes au nom de Napoléon III,
17:36 et l'empereur a fait ranger
17:38 son dossier à Haussmann.
17:40 - Et pendant 1945, vous étiez ouvert ?
17:42 - En 1945, on était tous ouverts.
17:44 Ça travaillait, il n'y avait pas la concurrence
17:46 de multimédia et de télévision,
17:48 donc les gens lisaient beaucoup,
17:50 et les boucliistes ont survécu,
17:52 même aux Allemands. On y a perdu une boîte,
17:54 quand même. On avait 5 boîtes avant,
17:56 on n'en a plus que 4. On est passé de 10 mètres.
17:58 En janvier 1943, la préfecture de police
18:00 a fait enlever une boîte. Elle est passée
18:02 de 10 mètres à 8 mètres,
18:04 et on veut surveiller les voiliers
18:06 qui les barrent. Et l'empereur n'est jamais revenu.
18:08 - Les boucliistes de Paris !
18:14 ...
18:24 ...
18:26 ...
18:28 ...
18:30 ...
18:32 ...
18:34 ...
18:36 ...
18:38 ...
18:40 ...
18:42 ...
18:44 ...
18:46 ...
18:48 ...
18:50 ...
18:52 - Le bouquiniste, c'est un peu
18:54 un symbole. C'est un symbole
18:56 pour les touristes, c'est un symbole aussi
18:58 pour les Parisiens, parce que
19:00 ça fait partie du patrimoine
19:02 de Paris.
19:04 C'est pas Notre-Dame, c'est pas la Tour Eiffel,
19:06 mais c'est ce qui met un peu
19:08 l'ambiance,
19:10 le côté culturel,
19:12 le côté Paris, là où il y a,
19:14 j'allais dire, là où souffle l'esprit.
19:16 Et donc, on est,
19:18 comme beaucoup de Parisiens, très inquiets
19:20 de ce qui peut se passer. Bien sûr
19:22 que les Jeux Olympiques à Paris, c'est une magnifique occasion,
19:24 mais ça doit pas être une occasion
19:26 pour détruire une partie du patrimoine
19:28 de Paris. Et donc,
19:30 on est là aussi pour dire
19:32 aux boucliistes qu'on les soutient. Vous savez qu'à
19:34 l'Assemblée Nationale, une de nos collègues,
19:36 Laure Lavalette, a déposé
19:38 une proposition pour qu'il soit
19:40 reconnu au patrimoine
19:42 immatériel de l'UNESCO.
19:44 Mais
19:46 le temps compte.
19:48 Et donc, en réalité, ce qu'on attend surtout,
19:50 c'est que désormais, la
19:52 Mairie de Paris
19:54 prenne enfin conscience du problème
19:56 et réagisse avec intelligence
19:58 et, j'allais dire, avec
20:00 un sens
20:02 de ce qui est l'image de Paris. Voilà.
20:04 Parce que Mme Hidalgo a envie d'être
20:06 le maire qui a
20:08 fermé les boucliistes au bord de la Seine.
20:10 Je suis pas persuadé que c'est l'image
20:12 qu'elle ait envie de laisser. Alors, ça dépend
20:14 que d'elle. Ça fait plus de 4 siècles
20:16 quand vous discutez avec
20:18 leurs représentants, c'est...
20:20 c'est... je crois
20:22 que c'est plus de 4 siècles en réalité au bord
20:24 de la Seine. Donc, c'est vraiment
20:26 une partie de notre patrimoine.
20:28 Écoutez, ils ont survécu
20:30 à toutes les vicissitudes de
20:32 l'Histoire et
20:34 le danger c'est qu'effectivement
20:36 sous prétexte des Jeux
20:38 Olympiques, on les ferme
20:40 momentanément et que le momentanément devienne définitif.
20:42 Écoutez, j'ai beaucoup de mal
20:44 à le comprendre. Mais bon, je suis pas un expert
20:46 en sécurité. À la limite,
20:48 quand on rencontre avec...
20:50 quand on discute avec leurs responsables,
20:52 ce qu'ils veulent, surtout, c'est
20:54 des assurances qu'ils retrouveront
20:56 leur emplacement si on devait les déplacer.
20:58 Après, franchement,
21:00 je suis pas persuadé que
21:02 quelques centaines de boîtes
21:04 de bouquinistes mettent en danger la sécurité
21:06 des Jeux Olympiques.
21:08 S'il n'y a que ça, eh bien, c'est pas trop grave.
21:10 (Générique)
21:16 [SILENCE]

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