Aurélien Tchouaméni décrypté dans CLIQUE

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00:00 Je travaille tous les jours depuis petit pour réussir à remplir mes objectifs.
00:09 4-4-2 Los Angeles, 4-3-3, 4-2-3-1.
00:14 Le plus important c'est de toucher des ballons, d'en récupérer.
00:17 Chouamini ! Oh que ça fait plaisir ! Aurélien Chouamini, 18 ans et buteur.
00:32 Pour tout joueur de football, intégrer l'équipe de France c'est quelque chose de très fort.
00:36 Je vais écrire "Real Madrid" en grand.
00:44 Je te dis que t'as quand même accompli quelque chose.
00:47 Il va être sûrement un grand milieu dans le futur et je pense aussi dans le présent.
00:56 Je veux marquer l'histoire du football.
01:01 Bienvenue dans l'équipe.
01:05 Merci, c'est gentil.
01:10 Comment ça va ?
01:12 Très bien et toi ?
01:13 Ça va très très très très bien.
01:15 Sur la présentation Aurélien, on a entendu ce morceau de Drake et ce couplet.
01:19 Pourquoi ce couplet ? Pourquoi est-ce que tu as déclaré que c'était
01:43 pour toi le meilleur couplet ?
01:44 Parce que j'ai écouté pas mal de sons de Drake depuis que je suis petit.
01:49 Au fur et à mesure des années, pour moi il n'y a aucun couplet qui dépasse celui-ci.
01:56 Donc pour moi c'est le premier, c'est le meilleur.
01:58 Qu'est-ce qui te touche dans ce couplet ?
01:59 Il y a pas mal de phrases.
02:01 Hier encore avant le match, j'écoutais ce son et je me disais qu'il y a eu une polémique
02:07 il y a pas mal de temps sur le fait qu'on jouait pas mal de matchs.
02:10 Et à un moment il dit "overly focused, it's not the time to rest now" pour dire qu'on
02:18 reste toujours concentré, c'est pas le moment de se reposer, il faut toujours être focus
02:23 sur ce qu'on a à faire.
02:24 Il y a aussi un moment où il dit "you know it's real, when you are what you think you
02:29 are".
02:30 C'est important de toujours rester fidèle à soi-même, de garder son éthique de travail
02:35 et je pense qu'il y a pas mal de phrases qui me correspondent dans ce morceau-là.
02:38 Tu sais que tu es vrai, quand tu es, qui tu sais que tu es.
02:42 Exactement, c'est le plus important, connaître son identité.
02:45 Peu importe ce qui se passe dans ta vie, il faut toujours rester fidèle à soi-même
02:49 et avancer dans la direction qu'on a décidé de prendre.
02:52 Drake a égalé le record de Michael Jackson en tant qu'artiste masculin ayant 13 morceaux
02:57 classés numéro 1 en solo dans l'histoire du billboard Hot 100.
03:00 C'est quoi le record que toi tu veux égaler ou que tu veux battre ?
03:03 Le record, ça peut être le record de ballon récupéré.
03:08 Par exemple, dans une saison, le record de duel gagné, être le meilleur dans mon domaine,
03:14 c'est le plus important.
03:16 Toujours essayer d'aller chercher de nouveaux chiffres et de nouveaux records.
03:20 Hier, victoire avec les Bleus, l'Ecosse a été battue 4 à 1 en match amical.
03:24 Benjamin Pavard a inscrit un doublé.
03:26 Kylian Mbappé et Kingsley Coman ont marqué les deux autres buts.
03:29 J'aimerais qu'on écoute comment Bishente Lissaradzou et Grégoire Margoton ont parlé
03:32 de vous hier soir.
03:33 Avec un Aurélien Chouamélique, vous voyez en bas de votre écran, qui donne beaucoup
03:38 d'indications à ses partenaires autour de lui pour la relance, pour le placement de
03:43 Kamavinga.
03:44 C'est le régulateur de cette équipe maintenant.
03:46 Il a pris vraiment la confiance, il a l'expérience, il a la tranquillité avec le maillot de l'équipe
03:53 de France.
03:54 C'est vrai que c'est lui le régulateur qui replace, qui s'adapte aussi au système
03:58 tactique de l'équipe de France.
04:01 Le régulateur.
04:02 C'est vrai que ça correspond un peu à mon poste au milieu de terrain.
04:07 Tu dois faire le lien entre l'attaque et la défense.
04:11 Donc forcément, tu es au centre de tout ce qui se passe.
04:13 Ça te permet d'avoir une vision des choses un peu différentes.
04:18 C'est pour ça que j'utilise ma position sur le terrain pour essayer de donner des
04:21 directives et pour faire en sorte qu'on soit le mieux positionné possible pour gagner
04:25 les matchs.
04:26 Hier, après le match, tu as posté sur les réseaux cette photo avec un commentaire
04:29 "Union nationale" avec les mains qui prient le drapeau pour la France.
04:33 Qu'est-ce qu'elle a comme sens, cette Union nationale, aujourd'hui ?
04:36 C'est une phrase qui a du sens plus que jamais aujourd'hui quand on connaît le
04:42 contexte mondial avec tout ce qui est en train de se passer dans le monde, dans la société.
04:47 Il faut rester unis, il faut rester tous ensemble, prendre des décisions pour l'intérêt
04:55 de tous.
04:56 C'est ce qui est important.
04:57 Il ne faut pas commencer à s'éparpiller parce qu'en général, quand on est dans
05:00 des situations un petit peu plus compliquées, chacun essaie de prendre sa direction.
05:03 Mais je pense que l'unité nationale pourra nous permettre de prendre des décisions qui
05:08 seront meilleures pour tout le monde.
05:10 En ce moment, on renvoie les gens assez dos à dos, camp contre camp.
05:13 Est-ce que cette Union, elle est audible ?
05:15 Je ne sais pas si elle est audible, mais ce que j'ai envie de dire, c'est que peu
05:20 importe les principes, les convictions qu'on a, à partir du moment où il y a des familles
05:27 qui se lèvent le matin après la perte d'un de leurs proches, quand on voit des civils
05:34 qui sont tués, je pense que c'est ça le plus important.
05:38 Peu importe ce qui se passe, ce qu'on doit garder en tête, c'est de privilégier la
05:44 santé et la vie des civils parce que je pense que c'est le plus important.
05:47 Hier, il y a eu une minute de silence.
05:49 Est-ce que cette minute de silence avait quelque chose de particulier à ton cœur ?
05:54 Elle a été spéciale.
05:56 Quand j'y repense, en général, quand il y a des minutes de silence, c'est pour
05:59 un cas en particulier.
06:01 Comme je l'ai dit auparavant, on est dans une situation un petit peu plus compliquée
06:05 où il y a pas mal de sujets douloureux pour la société.
06:10 Donc, j'ai beaucoup apprécié le fait que le speaker parle un petit peu de tout ce
06:15 qui se passe, qu'il n'y ait pas de prise de position.
06:18 Par exemple, pour parler du conflit israélo-palestinien, il a parlé des civils, des civils tués
06:26 des deux côtés.
06:27 Donc forcément, tout le monde se retrouve dans ça et je trouve que c'est une bonne
06:33 chose de prendre le sujet de manière un petit peu plus générale pour que tout le monde
06:37 s'y retrouve.
06:38 Tu penses quoi du fait qu'on demande aux joueurs de football de s'exprimer ?
06:42 Je ne sais pas si c'est une mode.
06:45 Je ne suis pas forcément fan puisque avant d'être joueur de football, avant d'être
06:49 célébrité, on est des êtres humains.
06:52 Les êtres humains ont différentes sensibilités, surtout sur des sujets qui peuvent être difficiles
06:59 comme ça.
07:00 Il y a de la pudeur, il y a des sujets pour lesquels certains joueurs, certaines personnalités
07:04 auront beaucoup plus de facilité à donner leur opinion.
07:09 D'autres moins, il faut le respecter.
07:11 C'est écrit nulle part qu'une célébrité doit absolument parler sur quelconque sujet.
07:16 Je pense que ça dépend de la personne et de sa capacité, surtout de sa volonté à
07:22 avoir leur parler d'un sujet.
07:24 Tu fais partie des joueurs de foot à parler.
07:26 Tu as toujours pris des positions.
07:29 Une des positions qui a fait parler toi dans le football, c'est le fait que tu critiques
07:33 le rythme effréné des joueurs de football.
07:36 Est-ce que tu peux me raconter ?
07:37 C'est vrai que j'ai essayé d'avoir un message alarmant sur le fait qu'au fur et à mesure
07:44 des saisons, on se rend compte qu'il y a de plus en plus de matchs.
07:47 C'était juste pour que tout le monde essaie de penser un petit peu à ça.
07:53 On sait qu'il y a le produit qui doit être vendu et qu'il y a des camps, il y a les
07:58 personnes qui vendent le produit, les chaînes de télévision, les acteurs du jeu, les téléspectateurs.
08:03 C'est quoi le produit ?
08:04 Le produit, c'est le jeu, c'est le terrain, c'est le match.
08:08 Forcément, je peux comprendre qu'il y ait beaucoup de spéculation en termes de nombre
08:14 de matchs, de la création de nouvelles compétitions pour faire en sorte que le produit soit peut-être
08:19 mieux vendu.
08:20 Mais je pense aussi qu'il faut prendre en considération la santé des joueurs.
08:24 Ce n'est pas parce qu'il y a beaucoup plus de matchs que les matchs vont être de meilleure
08:27 qualité avant la quantité.
08:30 Je pense que c'est la qualité qui doit primer.
08:34 C'est pour ça que je voulais avoir ce message-là.
08:36 Tu peux nous éclairer sur le rythme en question ? À quoi ça ressemble en fait ?
08:40 Un rythme, comme le rythme qu'on a en ce moment, ça veut dire une semaine type.
08:45 Ça peut être match le dimanche, match le mercredi, match peut-être le samedi ou le
08:51 dimanche encore.
08:52 C'est des déplacements, c'est prendre l'avion, c'est la fatigue mentale, la fatigue physique,
08:58 les voyages, les nuits où on dort peut-être un peu moins.
09:02 Après, je ne suis pas là pour me plaindre puisque c'est ce qu'on a toujours rêvé de
09:05 faire, jouer des matchs, jouer dans des grands stades devant le public.
09:10 Mais forcément, quand on est dans ce système-là, c'est sûr que des fois, on aimerait avoir
09:15 peut-être une semaine de repos ou quelque chose comme ça.
09:19 Comme je l'ai dit, je pense que c'est une discussion tout simplement qu'on doit avoir
09:23 entre les instances du football et les acteurs du jeu pour essayer de trouver une solution
09:29 commune.
09:30 C'est une prise de parole qui a été critiquée, notamment par Jérôme Rauten, qui dit voilà,
09:34 au lieu d'aller voir des matchs de MMA ou de vous balader en jet...
09:37 Il ne faudrait pas que je vienne ici à Clique, par exemple.
09:38 Non, après, c'est son opinion.
09:44 Je la respecte.
09:45 Forcément, quand j'ai dit ça, je savais que tout le monde n'allait pas être d'accord
09:48 avec moi.
09:49 Il y aura des personnes pour, il y aura des personnes contre.
09:52 C'est comme tous les débats.
09:53 Mais je reste campé sur mes positions, un petit peu comme je vais dire.
09:58 J'estime qu'il y a une prise de conscience à avoir et une discussion surtout à avoir
10:03 avec tout le monde.
10:04 La discussion, c'est, je trouve un mot qui te définit plus que régulateur.
10:08 Ne serait-ce qu'en loge, j'ai eu la chance de rencontrer ta maman.
10:12 Il y avait déjà de la discussion et on a l'impression que tu as grandi dans un environnement
10:17 où on parle de tout, tout le temps.
10:19 C'est ça, exactement.
10:20 Pour la petite anecdote, je me souviens que quand j'étais petit, je voulais être footballeur.
10:26 J'en parlais déjà à mes parents et eux, ce qu'ils me disaient, c'est qu'il fallait
10:30 que je sois fort à l'école.
10:31 Peu importe ce que je voulais faire dans la vie, il fallait que j'essaye d'être
10:35 le meilleur dans ce que je fais.
10:36 Donc, on a toujours été dans cette discussion-là, sur tous les sujets que je pouvais avoir.
10:42 Aujourd'hui, des fois, j'ai des questionnements, je peux en parler avec mes parents qui vont
10:46 être les premières personnes à m'écouter et c'est pour ça qu'on a une relation superbe.
10:49 -T'as 23 ans, une maturité que je n'ai même pas.
10:53 Quand tu parles, ça vient d'où ? -Je pense que ça vient de mon éducation,
10:58 de l'éducation que les parents m'ont donnée, de mon environnement, de mon entourage aussi,
11:04 des différents centres d'intérêt que j'ai toujours eus, qui m'ont permis justement
11:09 d'avoir un esprit un peu plus ouvert sur la société, sur le monde qui m'entoure.
11:14 Et c'est ça qui me permet d'être la personne que je suis aujourd'hui.
11:17 -La famille a toujours eu un rôle extrêmement important.
11:19 Grand frère d'une petite soeur et d'un petit frère.
11:22 Enfant, beaucoup de déménagement à cause du travail de la famille.
11:27 Il y a eu Rouen, il y a eu Dijon, il y a eu Bordeaux.
11:30 Qu'est-ce qu'on retient de ces déménagements ?
11:33 Comment on se fait des nouveaux potes ?
11:35 -Le premier déménagement, je m'en souviens pas du tout,
11:37 parce que j'ai quitté Rouen quand j'avais un an.
11:40 Je suis arrivé à Dijon.
11:42 J'ai vécu quelques années à Dijon jusqu'à mes 4-5 ans.
11:45 Je me souviens encore de là où j'habitais.
11:48 Je me souviens de l'école où j'étais.
11:51 C'est surtout à Bordeaux que j'ai vraiment pris conscience de la vie que j'avais.
11:56 C'est là où, quand je suis arrivé, j'ai dû me faire de nouveaux amis, etc.
12:01 Donc, j'ai vraiment, on va dire, mes racines ancrées à Bordeaux.
12:05 -On va accélérer dans le temps.
12:07 17 ans, signature du premier contrat pro.
12:11 Et c'est les parents qui l'ont annoncé au téléphone.
12:14 Est-ce que c'est eux qui ont mené la négociation ?
12:16 -C'est eux qui ont mené la négociation, avec aussi l'agent que j'avais à ce moment-là.
12:21 J'ai toujours fait confiance à mes parents,
12:23 puisque j'estime qu'il n'y a personne à qui je peux plus faire confiance que mes propres parents.
12:29 Je sais qu'ils vont toujours essayer de prendre des décisions dans mon intérêt,
12:33 dans l'intérêt commun.
12:34 Donc, c'est eux qui ont aussi mené les négociations.
12:36 Et forcément, quand ils m'ont appris que c'était fait, j'étais le plus heureux.
12:40 -Quand on a 17 ans et que ses parents négocient, c'est quoi les conversations ?
12:44 Est-ce qu'on en parle avant ? Est-ce qu'ils vous mettent en dehors de ça ?
12:48 -Moi, je suis quelqu'un d'assez impatient dans la vie de tous les jours.
12:50 Donc, quand je sais qu'il y a quelque chose qui peut potentiellement se passer,
12:54 comme j'ai toujours cette envie de tout contrôler,
12:57 je veux être mis au courant de l'avancée des négociations.
13:00 Comme ça, au moins, je sais que s'il y a quelque chose qui se passe,
13:04 au moins, je suis au courant.
13:05 Donc, c'est des discussions, comment ça se passe,
13:08 quand est-ce que c'est le prochain rendez-vous, au niveau du salaire, vous en êtes où,
13:12 quelles sont les conditions de mon entrée dans l'équipe professionnelle, etc.
13:15 Mais c'était des bonnes discussions,
13:17 parce que je savais qu'au final, ça allait aboutir à cette signature-là,
13:20 donc c'était cool.
13:21 -Est-ce que l'argent, c'est encore un souci, aujourd'hui ?
13:24 -Non, je vais pas dire que c'est un souci.
13:26 Après, ça peut le devenir, parce que peu importe l'argent que tu gagnes,
13:30 il faut savoir bien l'utiliser, parce qu'on est dans un monde, aujourd'hui,
13:34 où tu peux dépenser ton argent ultra facilement,
13:37 et si tu restes pas concentré sur ce que t'as à faire,
13:42 tu peux vite vriller dans la société dans laquelle on est.
13:46 Il faut aussi prendre en compte qu'à la fin de ma carrière,
13:49 je l'espère, j'aurai peut-être 37, 38 ans,
13:51 et que j'aurais même pas encore fait la moitié de ma vie,
13:54 donc il y a encore de longues, longues années qui vont m'attendre,
13:56 donc il faut aussi se rendre compte de ça et de se dire que
14:00 l'argent qu'on a aujourd'hui, c'est aussi l'argent dont on aura besoin dans le futur,
14:04 donc il faut être smart.
14:06 -Est-ce que plus d'argent égale plus de problèmes ?
14:09 -Ah, ça, je sais pas.
14:11 Parce que peut-être moins d'argent peut aussi donner plus de problèmes,
14:17 mais on va dire que c'est mieux,
14:20 parce que t'as beaucoup plus de liberté, je dirais.
14:24 Après, ça apporte aussi d'autres problèmes,
14:26 que ça soit avec ton entourage,
14:27 que ça soit dans les décisions que tu dois prendre,
14:29 mais tout ça, ça fait partie de la vie, rien n'est facile,
14:32 donc il faut faire avec.
14:34 -Et quand on vient d'un milieu modeste,
14:36 comment est-ce qu'on reste connecté à la réalité ?
14:39 -Avec ses parents.
14:40 J'ai mes parents au téléphone pratiquement tous les jours.
14:43 Je sais que quand je suis en train de dévier
14:47 ou que je suis en train de sortir du chemin que j'ai voulu
14:50 et qu'ils veulent pour moi,
14:53 ils vont être les premiers à venir me dire
14:55 "Écoute, là, ce que t'as fait, je pense que t'aurais pu mieux faire.
14:58 T'as pas pris la bonne décision à ce moment-là."
15:00 Après, ils sont très cools,
15:02 ils me laissent aussi prendre les décisions que j'ai envie de prendre,
15:05 mais après, ils sont aussi là pour me remettre dans le droit chemin
15:08 quand c'est nécessaire.
15:09 -On avance encore dans le temps.
15:11 La signature au Real Madrid,
15:14 qu'est-ce qu'il a de particulier, ce club,
15:15 et qu'est-ce que ça fait pour un gamin d'arriver là-bas ?
15:19 -C'est le meilleur club du monde, quand je le dis toujours.
15:22 Après, le dire, c'est bien,
15:23 mais quand tu rentres dans le club,
15:25 quand tu rentres dans les infrastructures,
15:27 tu te rends compte que ce que les gens disent,
15:28 c'est pas n'importe quoi.
15:31 Tu peux sentir la puissance de ce club-là
15:34 dès que tu franchis le pas de la porte,
15:36 que ça soit avec les images, la décoration,
15:39 la manière dont tout est structuré,
15:42 même les personnes que tu rencontres là-bas,
15:44 tu sens qu'il y a vraiment une identité commune
15:46 et c'est ça qui fait la grandeur de ce club-là.
15:49 -Qu'est-ce qu'ils ont que les autres n'ont pas ?
15:52 -Les Ligues des champions, déjà.
15:54 Mais au-delà de ça, je pense que les supporters sont exceptionnels.
15:58 La ville de Madrid est une très belle ville.
16:01 Et puis, il y a une institution.
16:02 C'est pas tous les clubs qui ont la chance d'avoir une institution
16:06 où personne n'est au-dessus du club.
16:08 C'est ça qui fait la force du Real Madrid.
16:12 Donc forcément, je prends du plaisir tous les jours à évoluer pour ce club-là.
16:15 -Et ils ont eu Karim Benzema.
16:16 -Ils ont eu Karim Benzema,
16:19 l'un des plus grands de l'histoire, je pense.
16:21 Ce qu'il a apporté au football mondial et surtout au football français,
16:25 c'est exceptionnel.
16:27 Donc, ça a été un plaisir de partager le vestiaire avec lui.
16:30 -Il est cool ?
16:31 -Ouais, il est super cool.
16:32 Dès que je suis arrivé,
16:34 il m'a tout de suite pris sous son aile.
16:36 Avant, quand il y avait les négociations,
16:38 je lui envoyais des messages pour savoir un peu comment ça se passait.
16:42 Il m'a tout de suite conseillé dès le début et je le remercie encore.
16:44 -Il a manqué en équipe de France pendant la Coupe du Monde ?
16:47 -Forcément, il fait partie des meilleurs joueurs du monde.
16:50 Donc, l'avoir avec nous, ça aurait sûrement été un plus.
16:55 Après, je pense que ça a été très bien ce qu'on a fait,
16:58 même si on n'a pas pu aller au bout.
16:59 Mais qu'il peut se passer de Karim Benzema
17:03 ou un joueur de ce niveau-là dans une équipe.
17:06 -Il y a quelqu'un de l'équipe de France que j'aimerais qu'on écoute,
17:09 c'est Didier Deschamps, quand il parle d'Aurélien Choumine.
17:12 -Je garde toute la confiance en Aurélien
17:18 de par ce qu'il est capable de faire.
17:20 -L'équipe de France a besoin de lui.
17:23 Et ce soir, il a été très performant, c'est la récupération.
17:26 Il est déjà au très haut niveau depuis un moment.
17:30 C'est quelqu'un qui a énormément confiance en lui.
17:33 Moi, c'est ce que j'attends de lui par rapport à l'équilibre de l'équipe.
17:38 Il fait en sorte de répondre aux attentes dont a besoin l'équipe de France.
17:44 -C'est quoi la nature de votre relation ?
17:45 Il a l'air très protecteur, mais en même temps, il sait ce qu'il veut.
17:50 -Ce que je retiens de ces interventions, c'est que quand on regarde en mars,
17:54 j'étais dans une situation qui était moins à mon avantage en club.
17:59 Et on n'arrive pas à faire la différence entre son discours en mars
18:03 et le discours qu'il a eu il y a quelques jours sur mes performances.
18:06 Ça montre qu'il a toujours cru en moi.
18:08 On a une belle relation.
18:10 Il est là pour me taper un petit peu dessus quand il trouve que j'en fais un peu trop.
18:15 Mais c'est un super coach.
18:17 Son palmarès parle en sa faveur.
18:19 La manière dont il manage le groupe, tout ce qu'il a fait pour le football français.
18:24 Je pense que c'est bien pour tout le monde.
18:27 -Moi, je suis de la génération qui a connu France 98.
18:30 -Pas moi. -Pas toi.
18:31 C'était qui tes modèles ?
18:34 -Quand j'étais plus jeune, j'ai eu beaucoup de modèles.
18:36 Je dirais Zinedine Zidane, forcément, qui m'a fait rêver.
18:39 Un de mes premiers souvenirs de foot, c'était cette finale de la Coupe du Monde 2006.
18:45 Un mauvais souvenir, mais ça reste un souvenir.
18:48 Après, il y a eu Samuel Eto'o, Lionel Messi.
18:50 J'ai beaucoup regardé aussi ce que Paul Pogba faisait quand il était à la Juve,
18:56 même à Manchester United.
18:57 Je pense que je peux parler de ces gars-là.
18:59 -Dans les modèles, il y a aussi des gens importants dans la culture
19:03 qui représentent beaucoup pour toi, comme par exemple Omar Sy.
19:06 Je sais que vous communiquez, qu'il y a beaucoup de conseils.
19:10 Comment ça se passe ? En quoi c'est un modèle ?
19:14 -J'ai regardé beaucoup de ses films.
19:16 Et forcément, je pense que pour la culture,
19:21 c'est un bon représentant de ce qui se fait de mieux en France.
19:27 Pour la petite anecdote, je l'ai appelé une fois
19:30 parce que je voulais lui demander des petits conseils sur sa capacité à switcher
19:35 quand il passe de sa vie normale à jouer un rôle.
19:39 Parce que quand j'y pensais, je me disais que quand tu joues le rôle d'un méchant
19:43 et que tu es gentil dans la vie de tous les jours,
19:44 ça doit être compliqué d'avoir cette possibilité de changer un petit peu son personnage.
19:50 Et je lui ai demandé ça parce que quand tu rentres sur le terrain,
19:53 tu peux avoir plein de problèmes dans ta vie,
19:55 ce qui s'est passé avant, si tu as mal dormi, si tu as mal mangé,
19:58 si tu t'es embrouillé avec tes parents ou quoi que ce soit.
20:01 Mais à partir du moment où l'arbitre siffle le coup d'envoi,
20:05 les 90 000 personnes qui sont au stade et tous les téléspectateurs,
20:09 désolé de parler comme ça, mais ils n'en ont rien à faire
20:11 de ce qui s'est passé dans ta vie, ils veulent juste te voir performer.
20:14 Et justement, je voulais lui demander des conseils pour justement switcher
20:17 et avoir cette capacité à faire abstraction de tout ce qui se passe avant
20:21 et juste me concentrer sur l'instant présent
20:23 qui est d'être performant pendant 90 minutes.
20:25 - Et c'était quoi sa réponse ?
20:27 - Je ne vais pas donner sa réponse puisque ça restera entre nous,
20:31 mais ce que je peux dire, c'est que ça m'a beaucoup aidé.
20:34 - On aime chaque soir demander à nos invités
20:36 c'est quoi le souvenir de leur enfance ?
20:37 C'est la Madeleine de Clique.
20:39 Et Aurélien, tu as choisi comme Madeleine de Clique ça.
20:47 - Voici le véritable disque haute fidélité.
20:51 Un mini disque, vous le voyez, de seulement 11,5 cm de diamètre,
20:56 environ 10 à 15 grammes, une heure d'enregistrement sur cette face.
21:01 Voilà comment aujourd'hui on met en chiffre et en pointillé
21:04 Beethoven ou les Bee Gees.
21:06 Résultat, une qualité de reproduction qui dépasse tout ce que l'on connaît.
21:10 Un disque inusable, insensible aux rayures et aux poussières.
21:14 - Donc t'étais le gars avec son lecteur CD ?
21:17 - Non, c'est pas ça.
21:19 Le CD, c'est un petit peu l'histoire de ma vie parce que,
21:23 comme tu l'as dit tout à l'heure, j'ai pas mal bougé quand j'étais petit.
21:26 Et même quand on allait voyager,
21:27 il faut savoir que mon père aime beaucoup voyager en voiture.
21:31 Ce qui fait qu'on pouvait faire des trajets de 7, 8, 9 heures de voiture.
21:36 Et en fait, il avait une pile de CD, tous les genres possibles,
21:41 surtout de la musique africaine.
21:43 Et donc pendant ces 9 heures-là, on écoutait les mêmes morceaux en boucle, en boucle.
21:47 Et c'est pour ça que je pense que ma culture de musique africaine, elle est pas mal.
21:51 - C'est quoi le morceau qui te rappelle le plus la route ?
21:54 - Je dirais 200% "Zoblazone", mais oui, pour ceux qui connaissent,
21:57 ça c'est un son, à chaque fois que je l'entends, ça me rappelle beaucoup de souvenirs.
22:01 - À moi de te recommander quelque chose, je sais que t'es fan de NBA.
22:04 En ce moment, il y a un documentaire incroyable sur quelqu'un d'incroyable sur Canal+.
22:07 Il s'appelle "Victor Wembeniyama".
22:09 Le documentaire s'appelle "Unique".
22:11 Je sais pas si t'as suivi le parcours dingue de ce joueur.
22:15 Premier Français à être numéro 1 à la draft de NBA.
22:18 Et j'ai eu la chance de faire un click-x avec Victor à San Antonio,
22:22 sur le parquet légendaire des Spurs.
22:23 J'aimerais te faire réagir à ce qu'il dit.
22:26 - C'est quoi la plus grande épreuve que t'as eu à affronter à ce jour ?
22:28 - C'est celle de rester soi-même
22:30 et de ne pas avoir peur d'aller contre l'autorité.
22:37 Parfois, l'autorité est néfaste.
22:39 Pas l'autorité bienveillante, mais l'autorité qui cherche à m'enfermer.
22:44 Et ça, c'était un combat de tous les jours.
22:46 Il y a toujours cette compétitivité des coachs de gagner, même dès le plus jeune âge.
22:52 Donc, en gros, de formater les joueurs.
22:55 Si j'avais écouté à chaque fois qu'un coach m'avait fait des remarques,
22:58 je ne serais pas le Victor que je suis aujourd'hui, c'est sûr.
23:03 - Est-ce que c'est important de savoir désobéir de temps en temps ?
23:06 - Je pense que c'est important quand on estime que c'est ça qui te permet de rester dans ta ligne directrice.
23:12 Il y a des manières de le faire.
23:14 Il faut savoir aussi être intelligent, pas désobéir aux mauvaises personnes.
23:18 Mais je pense qu'il a raison.
23:20 - J'aimerais qu'on parle de santé mentale.
23:23 C'est quelque chose dont on commence un peu à parler dans le sport.
23:26 Et on parle beaucoup de la victoire dans le sport,
23:28 mais rarement des échecs et de rarement comment gérer les échecs.
23:31 Je voudrais qu'on revienne sur ce moment à la finale de la Coupe du Monde,
23:34 où tu dois tirer ce pénalty.
23:36 Est-ce que tu peux nous raconter ?
23:38 - Je me souviens qu'on avait vécu un match incroyable au rebondissement.
23:44 Et vient cette période, ce moment des tirs au but.
23:49 On voulait gagner cette Coupe du Monde pour nous, pour le peuple français.
23:52 Donc quand le coach a demandé qu'il voulait tirer, forcément, je n'ai pas hésité.
23:57 Je me suis dit que je voulais prendre mes responsabilités.
24:00 J'arrive devant le gardien, je ne marque pas mon pénalty.
24:03 Et là, il y a pas mal de choses qui se passent dans ma tête.
24:06 Parce que j'ai encore un petit peu d'espoir sur le fait qu'on puisse gagner ce match,
24:11 même si Kingsley avait déjà raté avant.
24:13 Donc c'était déjà très compliqué.
24:16 Et puis après, on perd.
24:19 Quand on perd, je vais être honnête, la première chose que je me dis,
24:22 ce n'est pas que j'ai raté mon pénalty.
24:24 On a perdu une finale de Coupe du Monde.
24:27 Et là, c'est un rêve, c'est un objectif.
24:29 C'est quelque chose que tu as visualisé depuis des années,
24:31 depuis que tu es petit et que tu as visualisé encore plus pendant la compétition.
24:36 C'est un rêve qui s'éteint complètement.
24:39 Donc c'est dur à digérer.
24:41 Et puis ensuite, tu culpabilises aussi parce que tu as raté ce pénalty
24:47 qui a poussé un petit peu plus,
24:51 qui a engendré un petit peu plus cette défaite.
24:55 Donc c'est aussi très compliqué parce que tu sens aussi un petit peu les regards braquer sur toi.
25:01 Donc les jours qui suivent, ils ne sont pas faciles forcément
25:03 parce que tu reçois des critiques, tu reçois des insultes.
25:08 Après, j'ai envie de dire que ça fait partie de la vie d'un footballeur.
25:11 Ce ne sont pas tous les footballeurs qui vont rater des pénalties en finale de Coupe du Monde.
25:15 Mais ça fait, ça fera toujours partie de mon histoire.
25:18 Aujourd'hui, c'est quelque chose que j'ai digéré.
25:21 Je vais de l'avant, mais je pense que je ne l'oublierai jamais.
25:24 C'est quoi les outils pour digérer ça ?
25:27 L'entourage, le fait d'essayer de sortir un petit peu de ce quotidien-là, de ce mood-là.
25:35 La chance qu'on a eue, c'est qu'on a eu dix jours ensuite de vacances.
25:38 Je suis parti loin, je suis parti à Los Angeles.
25:41 Je savais que là-bas, j'allais être un petit peu plus tranquille plutôt que de rester en France
25:45 parce que je sais que les gens sont bienveillants.
25:48 Et même si quelqu'un vient te voir, merci beaucoup pour ce que vous avez fait pendant la Coupe du Monde.
25:52 On te le rappelle sans cesse.
25:54 Donc forcément, tu cogites, tu te remémores un petit peu ce qui s'est passé.
25:58 Donc le fait d'aller à Los Angeles, une nouvelle culture, un autre environnement,
26:02 ça m'a permis un petit peu d'essayer de passer à autre chose
26:07 ou du moins de faire quelque chose d'autre de ma vie.
26:10 Donc voilà, c'est comme ça que j'ai géré cette situation.
26:12 - Et t'as pu y voir le frère Sébastien Mdalamide,
26:13 qui est toujours le meilleur remède quand ça ne va pas.
26:15 C'est le meilleur en tout cas. - Toujours.
26:16 - Je sais que t'es fan de citations,
26:19 que parfois, quand la pression est trop grande,
26:20 tu prends ton téléphone et que t'en as noté plein.
26:23 C'est lesquelles qui t'aident le plus ?
26:24 Est-ce que là, t'en as sur toi ?
26:26 - Oui, je pense que je dois en avoir.
26:29 Le prépa mental avec qui je travaille,
26:32 qui est prépa des Dallas Cowboys en NFL et des Yankees,
26:37 avant chaque match, on a un Zoom
26:39 où on a une discussion par rapport à l'objectif du jour,
26:44 comment je me sens, ce que je veux faire de mon match, etc.
26:49 Et la dernière fois, on avait un match avec le Real
26:53 contre une petite équipe.
26:55 Et justement, il me disait qu'au final,
26:57 peu importe contre qui tu joues,
26:59 tu dois te regarder dans le miroir
27:01 et tu dois savoir que tu es ta propre compétition.
27:04 Et en fait, c'est ça que je veux montrer.
27:06 Je ne sais pas si on peut le voir à la caméra.
27:08 - "Look in the mirror, that's your competition."
27:11 - Exactement.
27:12 - Par exemple, pour l'accent.
27:15 - C'est pour dire que peu importe contre qui tu joues,
27:18 peu importe l'importance de ce match-là,
27:20 ça dépend de toi.
27:21 À partir du moment où tu fais tout
27:23 et que tu es la meilleure version de toi-même,
27:25 si tu as un minimum de talent
27:27 et que tu es bon dans ce que tu fais,
27:29 normalement, il ne devrait pas y avoir de problème.
27:30 Et c'est ça que j'essaie de chercher à chaque fois.
27:32 - Tu parles de ton préparateur mental.
27:34 Je sais qu'autour de toi, il y a toute une équipe.
27:36 Et tu dis, OK, il y a la préparation physique,
27:37 mais il y a aussi la préparation invisible.
27:39 C'est quoi la préparation invisible ?
27:42 - La préparation invisible,
27:45 c'est ce que j'ai mis en place avec mon agence ESN,
27:48 qui fait un excellent travail avec les joueurs
27:51 pour nous permettre d'être les meilleurs possibles
27:54 au moment opportun.
27:57 Ça veut dire que quand je suis arrivé en professionnel,
28:01 je n'avais pas beaucoup d'argent au début,
28:03 donc il y avait des choses que je ne pouvais pas me permettre de faire.
28:06 Mais dès que j'ai eu les moyens nécessaires,
28:08 j'ai direct cherché à avoir, par exemple,
28:11 une nutritionniste avec qui je travaille,
28:13 un cuisinier, parce que ça, l'aspect alimentation,
28:16 c'est quelque chose de très important.
28:18 - Tu en as besoin ?
28:20 - Peut-être, peut-être.
28:22 Mais nutritionniste, cuisinier, préparateur mental,
28:27 c'est très important, préparateur physique aussi.
28:30 Donc c'est tout ça qui fait que j'essaie d'optimiser la performance au maximum.
28:36 - Parmi les choses sur lesquelles tu t'es exprimé,
28:38 notamment sur les réseaux,
28:40 il y a le racisme dans le foot.
28:43 Tu as reçu des agressions racistes,
28:46 tu as été sur le terrain et tu as entendu des cris de singes.
28:49 Je voudrais savoir ce que ça fait quand on est sur le terrain et qu'on entend ça.
28:54 - Très honnêtement, au début, je n'ai pas pris conscience de ce qui se passait
28:57 parce que je venais juste de marquer un but
28:59 et avec l'euphorie, l'adrénaline, je n'entendais pas.
29:02 Des fois, j'ai cette capacité sur le terrain,
29:04 être tellement concentré que je fais abstraction de tous les bruits qu'il y a autour.
29:07 C'était le cas à ce moment-là.
29:08 En fait, c'est mes coéquipiers qui ont commencé à se rebeller
29:12 parce qu'ils ont entendu ce qui s'est passé.
29:13 C'est là où ils m'en ont fait part.
29:15 On est partis voir l'arbitre directement.
29:18 Après, il y a des règles qui sont mises en place
29:20 par rapport au racisme, à toutes sortes de discriminations.
29:24 C'est pareil, ce sont des règles qui ont été prises par les instances,
29:28 mais à aucun moment, les joueurs n'ont été consultés
29:31 pour savoir ce qu'on voulait faire.
29:33 Donc, ça fait mal, très honnêtement,
29:36 parce qu'on pense à toutes les personnes qui se sont battues
29:40 depuis la nuit des temps pour éradiquer ça.
29:43 Et de savoir qu'en 2023,
29:46 je ne dirais pas qu'on en est au même point,
29:48 parce qu'il faut quand même respecter ce qui s'est passé dans l'histoire.
29:51 Et avant, c'était pire, j'ai envie de dire.
29:55 Mais on est toujours dans une situation compliquée
29:57 où il y a encore des actes de racisme, de discrimination
30:01 dans les stades, dans la société de tous les jours.
30:05 Et forcément, à chaque fois, on se dit
30:07 qu'est-ce qu'on peut faire pour essayer de changer les choses.
30:09 - Est-ce que tu as été soutenu ?
30:11 - Oui, j'ai été soutenu.
30:12 J'ai été soutenu par mon club.
30:15 J'ai été soutenu par les instances du foot, l'UFA,
30:19 qui avaient pris la décision, je crois,
30:23 de faire un huis clos pour l'équipe adverse.
30:29 Après, on est toujours soutenu dans ces moments-là,
30:31 parce qu'il y a beaucoup de personnes qui se retrouvent dans tout ça.
30:35 Mais c'est des moments difficiles.
30:38 - On va passer à quelque chose de plus léger,
30:40 parce que tu es chez Clique, et chez Clique, on aime bien cliquer.
30:43 Et on a cliqué sur tes réseaux.
30:45 C'est le clic sûr.
30:47 On a cliqué sur vous, Aurélien Chouameni.
30:53 Et sur vos réseaux, on voit le footballeur, bien entendu,
30:56 nouveau pilier du milieu de terrain de l'équipe de France.
30:57 Et ça semble vous faire très plaisir.
30:59 - Ouais, content, content de ce que j'ai produit.
31:01 Content, je pense qu'on peut être content.
31:02 Ouais, content, aujourd'hui, je suis content.
31:04 Et puis à la fin, je pense qu'on pourra être content si on fait le job.
31:06 - Une place de titulaire en équipe de France à seulement 23 ans,
31:09 due notamment à vos capacités de récupération.
31:12 J'ai lu ça sur le site de l'équipe.
31:13 Et à votre sens de la logique.
31:15 - On est un club, on représente un club.
31:17 - Et du coup, votre club, c'est le Real de Madrid.
31:20 L'un des plus grands clubs du monde.
31:22 - Madrid, à la Madrid !
31:25 - Mais qui galère quand même un peu avec la taille de sa piscine.
31:27 Un club que vous avez su impressionner par vos qualités footballistiques,
31:30 mais aussi musicales.
31:31 À votre arrivée à Madrid, vous êtes directement devenu un mème.
31:38 Alors qu'en fait, vous avez juste fait comme tous les joueurs qui signent à Madrid.
31:41 À moins que Madrid ne soit la ville au monde
31:46 où les gens jouent le mieux à 1, 2, 3, soleil.
31:48 - 1, 2, 3, soleil !
31:51 1, 2, 3, soleil !
31:56 Mais Aurélien, vous êtes aussi l'homme engagé,
31:58 qui prend la parole notamment lors de la mort de Naël,
32:00 mais aussi plus récemment à propos du nombre de matchs joués par saison.
32:03 - Je faisais partie des joueurs qui avaient joué le plus de matchs,
32:06 alors que j'ai été blessé pendant pas mal de temps.
32:09 Et plus surprenant, sur les travaux à Paris en prévision des JO.
32:12 - On voit qu'il y a énormément de travaux dans Paris.
32:14 Donc on avait envie que ça arrive vite parce que...
32:18 Voilà.
32:19 - Eh bien écoutez, bonne chance pour aller à l'aéroport du coup.
32:22 Aurélien, Tchoménie, l'émission touche bientôt à sa fin.
32:24 On va faire un jeu, c'est l'interview compte à rebours.
32:27 Un top, un chrono, une minute trente,
32:29 un maximum de questions pour un maximum de réponses.
32:31 C'est parti ?
32:31 - OK.
32:32 - Allez, c'est parti.
32:33 Si tu pouvais remonter dans le temps, tu irais où et pour faire quoi ?
32:37 - À ma naissance, pour voir comment ça s'est passé.
32:40 - Quand tu étais enfant, tu étais fan de qui ?
32:42 - J'étais fan de Zinedine Zidane.
32:43 - C'est quoi le cauchemar dont tu te souviens souvent ?
32:46 - Quand je n'arrivais pas à courir,
32:48 parce qu'à chaque fois que je suis dans un cauchemar, je cours, je suis lent.
32:52 - Si tu rencontres un extraterrestre,
32:53 c'est quoi le premier truc que tu lui dis sur les humains ?
32:55 - Que la société est bizarre.
32:59 - C'est quoi le meilleur moment pour prendre sa douche,
33:00 c'est le matin ou le soir ?
33:02 - Le matin.
33:02 - Si on t'offre un détective privé, t'enquêtes sur qui ?
33:05 - Barack Obama.
33:08 - Est-ce que tu sais imiter une personnalité ou un animal ?
33:11 - Une personnalité ?
33:13 - Qui ça ?
33:14 - Je crois que j'ai imité le coach.
33:17 Je ne vais pas le faire ici.
33:19 Je vais perdre du temps, sinon.
33:20 - De quoi tu es le plus fier ?
33:22 - De mon parcours.
33:23 - Si tu avais un super pouvoir, ce serait lequel ?
33:25 - Voir dans le futur.
33:27 - C'est quoi une journée parfaite pour toi ?
33:29 - Une victoire.
33:31 - A ton avis, est-ce qu'il y a quelque chose après la mort ?
33:33 - Oui.
33:34 - Qu'est-ce que tu demandes à Dieu quand tu pries ?
33:36 - La santé.
33:38 - Est-ce que tu t'es déjà battu dans ta vie ?
33:39 - Oui.
33:40 - Est-ce que tu as un numéro fétiche ?
33:41 - 8.
33:42 - C'est lequel ?
33:42 - 8.
33:43 - C'est quoi ton pire défaut ?
33:44 - Impatience.
33:47 - C'est quoi l'erreur que tu ne referas jamais ?
33:48 - Manquer de respect à mes parents.
33:51 - C'est quoi la chose la plus folle que tu as faite avec de l'argent ?
33:54 - Acheter une paire de chaussures un petit peu trop chères.
33:57 - Qu'est-ce que tu sais faire de tes mains ?
34:00 - Du piano.
34:02 - Très bien, merci beaucoup.
34:03 - Il y a un record ?
34:05 - Non, ça y est, pas de record, mais tu as gagné quand même.
34:07 Merci beaucoup d'être dans le clic.
34:09 - Merci.
34:10 [SILENCE]