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Automoto_Dimanche 31 Décembre 1995 (en français - TF1 - France) [RaceFan96]

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00:00 *Musique*
00:22 Il a éclaboussé la saison de son talent, avec 9 victoires, le record de succès en une saison est égalé.
00:28 Michael Schumacher signe son deuxième titre mondial avant de touter Benetton.
00:33 Après 5 ans de bons et loyaux services, il passe à la concurrence, Ferrari c'est son nouveau défi.
00:39 *Musique*
00:42 Définitivement révélé, Jean Alési est lui aussi l'homme de cette saison, sa dernière avec Ferrari.
00:47 Il détient l'unique victoire arrachée au clan Renault, c'était au Canada.
00:52 Un véritable triomphe pour Jean Alési, désormais pilote Benetton-Renault.
00:56 *Musique*
01:02 Saison d'anthologie pour le motoriste français, titre mondial pilote, titre constructeur et deuxième place.
01:08 C'est 4 pilotes aux 4 premières places du championnat, avec en prime 16 victoires sur 17 Grands Prix.
01:16 C'est le défi à relever pour 96.
01:19 *Musique*
01:21 Bonjour, merci d'être fidèle au rendez-vous d'Automoto en ce dernier jour de l'année.
01:25 Alors qui dit dernier jour de l'année dit rétrospective, c'est la tradition.
01:29 Voici celle d'une saison de Formule 1 absolument passionnante, Michael Schumacher, champion du monde pour la deuxième fois.
01:34 Mais également la première victoire de Jean Alési.
01:37 Jean, nous fait l'amitié d'être avec nous ce matin, bonjour Jean.
01:40 Bonjour.
01:41 Alors vous ne manquerez pas bien sûr de nous faire part de vos impressions tout au long de cette émission.
01:45 Et puis il y a avec nous Jean-Louis Monsey, vous avez commenté tous les Grands Prix pour nous cette saison.
01:50 Alors en deux mots, comment vous la situez cette saison 95 ?
01:53 L'histoire est simple, c'est l'une des saisons les plus simples.
01:56 Michael Schumacher a écrasé Demon Hill qui a été le grand perdant.
02:00 Mais les Grands Prix n'ont pas été incipites pour autant grâce à vous Jean Alési.
02:04 Alors tout de suite, je vous propose de regarder les principaux événements de ce début de saison.
02:09 Ça commence au Brésil et puis surtout par le changement de règlement qui a déstabilisé quelques écuries.
02:15 *Musique*
02:21 L'ouverture de la saison 95 au Brésil matérialise l'entrée en scène d'un nouveau règlement technique
02:27 qui s'accompagne d'un changement essentiel dans le paysage de la Formule 1.
02:31 *Musique*
02:33 Ainsi, deux des quatre équipes de pointe ont changé de motoriste.
02:37 Si McLaren a délaissé Peugeot au profit de Mercedes, tous les regards sont tournés vers Benetton,
02:43 désormais doté non plus du moteur Ford mais du célèbre V10 Renault.
02:47 Ce qui fait de l'écurie Benetton la rivale directe de l'écurie Williams, partenaire de Renault depuis six ans déjà.
02:54 *Musique*
02:57 Les caractéristiques de Williams, un châssis très élaboré mais tardivement assemblé,
03:02 une longue expérience du motoriste français,
03:06 *Musique*
03:09 un pilote éprouvé qui est démoniaque et un espoir de la Formule 1, David Coulthard.
03:13 Les caractéristiques de Benetton, une grande capacité d'imagination et d'anticipation,
03:18 bien sûr la présence de Michael Schumacher, le champion du monde en titre,
03:23 un châssis construit depuis plusieurs semaines déjà,
03:26 mais un nécessaire apprentissage des méthodes de travail de Renault et des performances du V10 français.
03:31 *Musique*
03:34 Et cet apprentissage est difficile, l'équilibre du tandem Benetton-Schumacher est rompu alors qu'il était parfait jusqu'à présent.
03:41 Deux séances d'essai libre le vendredi et le samedi matin à Interlagos,
03:45 deux grosses sorties de pistes pour Schumacher qui tâtonnent à la recherche de ses limites.
03:50 *Musique*
04:02 Résultat des qualifications, Damon Hill est en pole position à Interlagos,
04:07 Schumacher est à ses côtés sur la première ligne au prix d'un effort considérable.
04:12 Au feu vert de ce premier Grand Prix de la saison, Schumacher effectue le meilleur départ,
04:17 mais très vite les deux Williams-Renault se placent sur les talons de la Benetton-Renault.
04:22 *Musique*
04:36 La bataille fait rage jusqu'au premier ravitaillement.
04:39 18ème tour, Michael Schumacher stoppe à son stand.
04:42 21ème tour, Damon Hill fait le plein et avec une voiture plus lourde car il effectue un ravitaillement de moins,
04:48 il conserve la première place, ce qui démontre la supériorité du pilote britannique et celle de sa Williams-Renault.
04:55 Néanmoins la réussite est du côté de Benetton, au 31ème tour la Williams de Hill part en tête à queue sur rupture de transmission,
05:02 Schumacher hérite de la première place, il gagne le Grand Prix du Brésil.
05:07 *Musique*
05:13 Grand Prix d'Argentine, les deux Williams-Renault sont en première ligne et en course, Damon Hill impose sa Williams.
05:20 Cela devant la Ferrari d'Alesi, la Benetton de Schumacher n'est que 3ème à la suite de difficultés avec ses pneumatiques,
05:28 le champion du monde a dû s'incliner derrière Hill.
05:31 *Musique*
05:39 Grand Prix de Saint-Marin, 3ème manche de la saison, c'est encore Hill qui monte sur la plus haute marche du podium,
05:44 une nouvelle fois devant Alesi.
05:46 *Musique*
05:50 Et ça va de plus en plus mal pour Schumacher qui a violemment dépassé les limites de sa monture,
05:55 une erreur de pilotage a expédié le pilote allemand dans le décor au 11ème tour.
06:00 *Musique*
06:02 Le classement du championnat du monde est cohérent, 20 points pour Hill, 14 points pour Alesi et Schumacher.
06:08 Deux semaines après Saint-Marin, le Grand Prix d'Espagne marque le premier tournant de la saison 95,
06:13 en quelque sorte le début de la lune de miel entre Benetton et Renault.
06:17 Les premières évolutions concrètes du châssis Benetton sont au point.
06:21 *Musique*
06:25 Les données de la course sont simples, chez Williams on a choisi d'effectuer 3 ravitaillements pour Hill,
06:30 chez Benetton 2 ravitaillements pour Schumacher.
06:33 *Musique*
06:35 Logiquement c'est Hill qui doit prendre la tête de la course avec une voiture plus légère.
06:40 Or c'est précisément l'inverse qui se produit, Schumacher creuse instantanément l'écart avec ses poursuivants,
06:46 il ne sera jamais rejoint, il mène le Grand Prix d'Espagne de bout en bout,
06:50 une performance exceptionnelle en cette époque de ravitaillement forcé.
06:53 Herbert derrière Schumacher, les deux Benetton sont aux deux premières places.
06:58 Schumacher vainqueur.
07:00 Hill battu, pour Williams c'est plus qu'un échec, c'est une défaite consommée et de mauvaise augure.
07:09 Car à Monaco, c'est encore une défaite pour Williams.
07:14 Détenteur de la pole position, Damon Hill boucle 23 tours en tête avant de stopper pour ravitailler.
07:19 Schumacher prend alors le commandement de la course et Damon ne le reverra plus.
07:23 Ce n'est pas une question de stratégie mais plutôt de performance,
07:27 là où Williams n'a jamais retrouvé en course la forme qu'elle affichait aux essais.
07:31 Schumacher gagne et conquiert pour Renault cette victoire à Monaco
07:35 que le motoriste français n'avait jamais réussi à obtenir depuis ses débuts en Formule 1,
07:39 depuis 1977 par conséquent, victoire qui vaut bien d'être copieusement arrosée par les hommes de Bernard Dudo dans le port de Monaco.
07:48 - Bouge pas, on envoie du renfort !
07:51 - Jean-Alaisie, être jeté dans le port de Monaco par ces mécaniciens, c'est quelque chose que vous aimeriez qu'il vous arrive peut-être ?
08:00 - Non, pas vraiment, mais c'est sûr que pour Renault c'était absolument incroyable de ne jamais avoir gagné ce Grand Prix.
08:08 Ils ont été, je crois, pratiquement toutes les courses en tête et puis c'était seulement la première fois qu'ils gagnaient ce Grand Prix.
08:15 Ils ont voulu un petit peu fêter ça d'une manière particulière, je dirais.
08:20 - Alors, à cet instant de la saison, Jean-Alaisie, Alain Prost vous a dit "tu peux, tu dois viser le championnat du monde". Est-ce que vous y avez cru ?
08:29 - Moi j'y ai cru en Argentine finalement, puisque la première course au Brésil c'était très difficile.
08:36 J'avais une voiture que je connaissais pas puisque pendant l'hiver on n'a jamais roulé avec.
08:41 Mais en Argentine j'ai réussi à avoir un bon réglage, j'ai réussi à avoir un bon feeling de la voiture.
08:49 Et à ce moment-là j'ai commencé vraiment à y croire, puisque au championnat du monde j'étais assez proche du premier.
08:56 Et puis j'étais tout le temps en bataille pour ou la pole position ou pour monter sur le podium.
09:02 Donc à cette époque j'y croyais.
09:04 - Alors justement, les images de votre saison, Jean, on va les revoir tout de suite.
09:08 Sans doute certaines vous ne les avez pas vues, donc je vous propose de les regarder tout de suite.
09:12 Depuis 1989, Jean-Alaisie imprime à la Formule 1 talent et audace.
09:21 Mais entre politique et restructuration permanente, son ascension chez Ferrari fut plus difficile que prévu.
09:27 Sa première victoire plus longue à conquérir.
09:30 90 Grands Prix à attendre avant le bonheur suprême.
09:33 Depuis ce Grand Prix de France 89, où au circuit Paul Ricard, pour sa première course en Formule 1,
09:39 il avait terminé 4ème au volant de sa modeste Tirel.
09:42 En 1995, effort et détermination auront finalement raison des nuages qui semblaient parfois s'accumuler un peu trop au-dessus de sa tête.
09:50 Dans un contexte de bonheur total, avec Kumiko à ses côtés,
09:56 Jean-Alaisie s'est épanouie avec en prime cette victoire pour une saison qui sera la dernière avec Ferrari.
10:03 5ème au Brésil, c'est en Argentine que Jean-Alaisie va réellement ouvrir sa saison.
10:08 - Ça va ? - Ouais.
10:09 - On va voir un petit peu le circuit, à quoi ça ressemble. - Salut.
10:12 Une découverte du circuit qui permettra à Jean-Alaisie d'exercer une pression constante sur les Williams.
10:18 Mais au départ, pourtant, la piste encore humide provoque un carambolage qui aurait pu tout gâcher.
10:25 - Je me suis dit "le Grand Prix est fini".
10:28 Donc j'ai essayé d'aider les commissaires pour bouger un petit peu l'auto.
10:32 Et d'un coup j'ai vu le drapeau rouge, j'ai cru que c'était une bénédiction.
10:36 Il va donc repartir.
10:39 A la faveur des ravitaillements, Jean-Alaisie occupera même la tête de la course avant de terminer 2ème.
10:45 Et c'est la première bonne nouvelle de ce début de championnat.
10:48 Le potentiel de la Ferrari se confirme, de même que l'inébranlable volonté de Jean-Alaisie.
10:55 Ambiance fièvreuse à Imola, l'exploit d'Alaisie 2ème à Buenos Aires a redonné espoir à tous les supporters de la Scuderia,
11:03 public inconditionnel et impitoyable, qui va soutenir Alaisie durant sa bataille avec Coulthard pour la 3ème, puis la 2ème marche du podium.
11:11 En 3 courses, Jean-Alaisie compte déjà 14 points, il est 2ème au championnat, ex-aequo avec Michael Schumacher.
11:18 Mais ce début de saison, Prometeur aura son revers.
11:22 Si la Ferrari s'est jusqu'ici montrée fiable, ce ne sera plus vraiment le cas.
11:27 A Barcelone, alors qu'il occupe la 2ème place devant Damo'Nil, le moteur de la Ferrari explose.
11:43 Jean-Alaisie n'est pas loin de faire de même, mais il se résignera pour se concentrer sur le prochain Grand Prix Monaco.
11:52 Il fait beau sur la principauté, depuis le jeudi le français détient le meilleur temps.
12:00 Ce samedi, il est en panne d'hydraulique avant même d'avoir pu boucler un tour.
12:04 Jean-Alaisie ne peut donc défendre sa pole position provisoire.
12:08 Chez Ferrari, on va donc tenter l'impossible. Ordonner à Berger d'épuiser ses tours de qualification au plus vite.
12:16 Puis, configurer la monoplace de l'autrichien aux mesures du français.
12:20 Avec ce risque énorme que Berger ne puisse plus défendre sa position, tandis qu'Alaisie n'est pas le temps de boucler un seul tour.
12:34 Dans le stand, c'est aussitôt l'agitation fébrile des grands jours.
12:39 Alaisie, lui, tente de rester calme.
12:45 20 minutes avant la fin, les mécaniciens vont donc relever ce défi.
13:01 Alors que Gerard Berger vient de rentrer dans les bocs, Jean-Alaisie va pouvoir...
13:04 Changement de baquet, de pédalier.
13:06 ... pour effectuer la qualification.
13:09 Jean-Alaisie qui, depuis, attend avec impatience.
13:13 Ils vont terminer 3 minutes avant le drapeau à damier.
13:17 Paris gagné, Alaisie est 5ème en 3ème ligne alors que Berger est 3ème en 2ème ligne.
13:27 Mais tous ces efforts n'auront pas beaucoup servi.
13:30 Si Berger va terminer 3ème, Alaisie sera victime d'un terrible accrochage avec Brundle.
13:35 C'est l'abandon.
13:37 La délivrance, ce sera 15 jours plus tard au Canada.
13:45 Pour la Scuderia Ferrari, ce sera la 105ème victoire.
13:53 Mais pour Jean-Alaisie, c'est enfin la récompense après tant d'années.
13:57 Il récolte le fruit de son travail dans un contexte que l'on n'aurait pas pu imaginer meilleur.
14:03 Un triomphe qui restera dans les mémoires comme un événement exceptionnel
14:07 tant les ingrédients étaient rassemblés pour faire de cette victoire un symbole.
14:11 C'est sur le circuit Gilles Villeneuve, ainsi baptisé en mémoire du grand champion canadien,
14:15 que Jean-Alaisie a enfin passé le drapeau à damier en tête.
14:18 Il était au volant de la monoplace 27, numéro mythique depuis qu'il fut celui du même Gilles Villeneuve.
14:25 Enfin, ce 11 juin était le jour de son anniversaire.
14:30 A 31 ans, Jean-Alaisie attendait ce premier succès depuis 90 courses.
14:34 Depuis 1989.
14:39 Le retour en Avignon fut un véritable triomphe et personne n'aurait voulu manquer cette fête.
14:45 Proches et simples admirateurs avaient envahi les abords du quartier des Amis de Jean-Alaisie
14:50 pour lui témoigner leur soutien indéfectible et participer à la joie de l'enfant du pays.
14:56 Le jour de sa mort, Jean-Alaisie a été le premier à se rendre à l'église.
15:00 Tout juste entré dans le cercle très fermé des pilotes vainqueurs en activité au Grand Prix de France,
15:05 Jean-Alaisie étreigne sa victoire, mais devant son public, il ne termine que 5e.
15:09 Terriblement déçu, il faudra attendre le 16 juillet en Grande-Bretagne pour à nouveau connaître les vertiges du podium.
15:15 Jean-Alaisie est 2e au championnat du monde, et le premier à être élu.
15:20 Le grand champion de France, Jean-Alaisie, a été le premier à être élu.
15:24 Pour à nouveau connaître les vertiges du podium. Jean-Alaisie est 2e au championnat du monde,
15:30 il est 3e, à 3 points de Damonil.
15:33 La seconde moitié de la saison s'annonce passionnante, d'autant qu'Alaisie devient l'objet de convoitises
15:38 au centre des conversations, le transfert de Michael Schumacher pour Ferrari.
15:42 Aussitôt, Flavio Briatore se met en quête d'un pilote de talent brillant et fougueux,
15:46 dont il peut faire une star. Alaisie et Briatore se sont naturellement trouvés.
15:51 Dès lors, Jean-Alaisie veut finir cette saison en beauté, il se concentre sur Monza,
15:55 son ultime grand prix en terre italienne au volant de la Bellissima.
15:58 Mais en tête du grand prix, il abandonne à 7 tours de la fin, suspension cassée,
16:02 sa colère éclate au grand prix du Portugal.
16:06 Conduite à la radio, je préfère changer de Chanel.
16:13 Lui d'illusion, Jean-Alaisie sait désormais qu'une 2e victoire est quasi impossible,
16:18 d'autant que les relations à l'intérieur de l'équipe se sont détériorées.
16:22 La fin de saison va sceller définitivement son talent, il sera le seul à pouvoir chatouiller Schumacher,
16:27 y compris en Allemagne, sur le célèbre tracé du Nürburgring, Alaisie termine 2e.
16:33 Une saison qui va s'achever en Australie sur un accrochage commun,
16:38 alors qu'Alaisie et Schumacher participent à leur dernier grand prix,
16:41 avec leurs écuries respectives, avant d'échanger leurs baquets.
16:45 Une saison encore où Renault aura remporté 16 courses sur 17,
16:49 c'est Jean-Alaisie qui a arraché le seul succès aux motoristes français,
16:53 mais désormais Jean-Alaisie joue avec Renault.
16:57 Alors on revient au grand prix du Canada,
17:01 Jean-Alaisie a enfourché la Benetton, Renault, Schumacher, c'était le grand bonheur tout de même.
17:05 C'est sûr que le grand bonheur c'était surtout la victoire,
17:09 mais je cale dans le tour d'accélération,
17:13 parce que j'ai essayé de me mettre au droit dans la voiture,
17:16 et puis après quand je voulais reprendre l'accélérateur, je cale.
17:20 Et il y avait tellement de bruit des spectateurs que j'entendais rien d'autre.
17:25 Et à un certain moment j'entendais quelqu'un qui mettait des coups d'accélérateur,
17:27 je me suis tourné et il y avait Schumacher qui m'attendait pour monter sur la voiture.
17:31 Donc le retour au stand était assez amusant.
17:34 - Une petite parenthèse sur Monaco, comment ça va avec Martin Brundle, les relations ?
17:39 - Non mais c'est un garçon qui n'a jamais eu d'atome au crochu avec moi, moi non plus.
17:46 Donc l'accident de Monaco c'était surtout le fait qu'il avait déjà été pénalisé pour départ anticipé,
17:58 c'était son deuxième tour de retard, et donc il conduisait, il ne s'occupait de personne.
18:03 Et moi quand je suis arrivé derrière lui, je venais juste de faire le meilleur tour à ce moment-là.
18:08 Donc j'avais une voiture qui marchait bien, j'étais obligé de tenir une certaine impression
18:11 pour remonter sur Schumacher qui était en tête à l'époque.
18:14 Et il se sort devant moi donc je suis obligé de taper l'oreille.
18:19 - Il y a eu une petite annicroche avec Berger aussi à Monaco, mais ça s'est arrangé depuis je crois ça.
18:23 C'est une maison tente.
18:24 - Le problème de toutes nos histoires avec Berger, de toute façon c'est l'équipe qui a géré
18:32 une mauvaise entente entre lui et moi.
18:38 C'était un petit peu un jeu inutile je trouve.
18:41 - Et puis en Formule 1, il y a un homme qui compte, c'est Bernard Dudo.
18:45 Bernard Dudo qui a observé la saison de Jean Alési et pour cause,
18:48 le pilote français sera désormais un pilote Benetton-Renault.
18:52 Et puis Jean Alési détient cette unique victoire arrachée au clan Renault.
18:58 - Cette victoire de Jean au Canada, pour nous tous ça a été je dirais une espèce de soulagement d'abord
19:05 parce qu'on savait bien qu'un jour ou l'autre on serait battus.
19:08 Je crois que c'est la loi du sport et c'est bien que ce soit comme ça.
19:12 Et tant qu'à être battu, c'était beaucoup mieux que ce soit par Jean que par quiconque.
19:17 Et personnellement nous, nous l'aimons beaucoup.
19:19 On apprécie ce garçon qui est talentueux.
19:22 On voit les difficultés de pilotage de sa voiture.
19:26 On voit quel fougue il a conduit.
19:28 On voit ses freinages avec les roues qui s'allument un grand nombre de fois.
19:33 Donc à quel point il se donne dans son pilotage.
19:36 C'est un pilote qu'on ne peut pas faire autrement qu'admirer quand il est sur la piste si vous voulez.
19:40 Donc nous étions ravis, c'est vrai.
19:42 - Jean, un beau compliment de Bernard Dudo.
19:44 - C'est sûr que ça fait plaisir surtout que c'est des personnes qui dans la Formule 1 sont des monuments.
19:53 Parce que vous avez le meilleur ingénieur avec qui tous les pilotes veulent travailler.
19:59 Et puis vous avez bien sûr le meilleur motoriste.
20:01 Donc c'est sûr que d'avoir un compliment de Bernard Dudo, pour moi ça fait plaisir.
20:09 - Alors on va passer à la deuxième partie de la saison.
20:12 Ce sera une véritable bataille stratégique entre Williams et Benetton, entre Chouinard et D'Amenil.
20:17 Pas vraiment de nette domination jusqu'à Monza.
20:20 Les deux écuries sont pratiquement au coude à coude.
20:22 Alors le récit tout de suite de Jean-Louis Monsey.
20:24 Sur la grille de départ à Montréal, Michael Schumacher est donc le nouveau leader du classement du championnat du monde.
20:35 Mais D'Amenil n'est pas loin derrière.
20:37 Cinq points séparent les deux pilotes.
20:39 Côté constructeur, Benetton Renault mène devant Williams Renault.
20:43 Mais les deux équipes repartiront de Montréal pratiquement dos à dos.
20:47 La Williams Renault de Île est victime d'une nouvelle rupture mécanique.
20:51 Une sorte de trahison que Île met ostensiblement en évidence en abandonnant devant les stands.
20:57 La Benetton Renault de Schumacher est largement en tête du Grand Prix du Canada lorsqu'un problème électronique la cloue au stand.
21:04 Elle rentrera en course mais elle servira à prendre Jean Alési en autostop.
21:09 Au Grand Prix de France, c'est la stratégie hésitante de l'écurie Williams qui fait chuter Île.
21:17 Damon a pris le commandement de la course devant Schumacher mais au 18ème tour les deux pilotes rejoignent les premiers retardataires.
21:24 Réflexe immédiat de Benetton, Schumacher rentre au stand pour ravitailler.
21:28 La Williams perd du temps dans le trafic et au tour suivant nouvelle erreur, c'est Coulthard l'équipier de Île qui occupe les stands.
21:37 Encore du temps perdu pour Île et lorsque Damon ravitaille enfin, Schumacher est loin devant.
21:42 La Benetton se placait hors de portée de la Williams.
21:47 L'équipe Williams se plonge alors dans la spirale des catastrophes qui constitue le deuxième tournant de la saison.
21:54 Une direction qui cherche désespérément ses points de repère et deux pilotes, deux exécutants qui sont de jour en jour encore plus déstabilisés.
22:02 Silverstone, erreur de Île qui percute Schumacher alors que Damon avait la victoire en main dans le Grand Prix de Grande-Bretagne.
22:12 Hockenheim, sortie de piste du même Damon Île sur rupture de transmission alors que la Williams Renault était incontestablement la meilleure voiture en Allemagne.
22:22 Moment de stupeur chez Williams.
22:26 Instant de gloire pour Benetton et pour Schumacher auquel le public allemand réserve un triomphe.
22:36 Ainsi à la date du Grand Prix de Hongrie, Schumacher dispose d'une confortable avance de 21 points sur Île dans le classement mondial.
22:43 Désormais le pilote britannique n'a qu'un recours, renouer systématiquement avec la victoire.
22:49 Et il y parvient à Budapest tout d'abord en effectuant une remarquable pole position qui lui donne l'avantage dès le départ.
22:59 Ensuite en profitant des ennuis de Schumacher, forcé de ravitailler coup sur coup et d'observer un arrêt supplémentaire pour cause de dysfonctionnement de la pompe à essence du stand Benetton.
23:09 Et mieux encore, en matière de points au championnat, Damon Île fait le plein complet puisque Schumacher renonce à 4 tours de l'arrivée sur problème hydraulique.
23:20 Mais ce retour de flamme ne sera finalement qu'une péripétie.
23:26 A ce succès de Île, la réponse de Schumacher sera le chef d'oeuvre du Grand Prix de Belgique, le moment clé de cette saison 95.
23:33 Samedi matin aux essais libres, le champion du monde détruit sa Benetton dans les rails de Francorchamps et la voiture n'est pas prête à l'heure pour entrer en piste lors de la dernière séance de qualification.
23:46 Les Ferrari montent en première ligne avant que ne survienne la pluie. Pour Schumacher tout reste à faire, écouter ce document radio.
23:54 Michael, soyez au courant de ce que vous devez faire pour monter. Vous ne cherchez pas à vous dépasser.
23:58 Quand je sors, je vais prendre le temps de me dépasser. Je peux décider si je vais me dépasser pour le moment et puis aller très facilement vers la première quarantaine, vers la Rouge et ensuite je peux pousser le reste.
24:11 Parce que c'est complètement drôle.
24:14 Prêt pour partir, oui?
24:17 Je vais mettre un peu plus de combustible. Je ne veux pas attendre.
24:22 Je vais juste me dépasser.
24:23 On va utiliser la réserve.
24:25 Après la pluie, la boîte de vitesse.
24:33 [Voix de l'interprète]
25:01 Restez où vous êtes pour le moment, Michael.
25:03 Michael, est-ce que c'est la bonne chose à faire?
25:10 Il va descendre. Je ne sais pas si je vais monter ou pas. La pluie est vraiment très forte.
25:21 Schumacher est 16ème sur la grille de départ et ses chances de faire un résultat en Belgique sont pratiquement réduites à néant.
25:27 Mais suspension cassée pour Alési, tête à queue pour Akinen, tête à queue pour Herbert, boîte de vitesse pour Coulthard, puis nouvelle erreur de Williams dans le choix des pneus de Hill.
25:44 Michael et Damon se retrouvent au coude à coude dans ce fameux 23ème tour au cours duquel le champion du monde ira au-delà des limites de la sportivité.
25:51 Mais il emporte la victoire au terme d'une performance néanmoins historique qui l'a conduit de la 16ème place sur la grille à la plus haute marche du podium.
25:59 Damon Hill n'a pas apprécié les manœuvres de Michael Schumacher et leur camaraderie de champion ne s'en relèvera pas.
26:05 Aussi, 15 jours plus tard dans l'arène surchauffée de Monza au Grand Prix d'Italie, l'ambiance est électrique.
26:13 Et l'orage éclate au 23ème tour lorsque perturbé par la maladresse de Takinoue, Damon Hill perd le contrôle de sa Williams et percute la Benetton de Schumacher.
26:21 Les deux hommes sont à deux doigts d'en venir aux mains, les commissaires de pistes interviennent à temps.
26:35 Nouveau match nul et pour cause. Toujours 15 points d'écart entre Schumacher et Hill au classement du championnat qui entre dans sa dernière ligne droite.
26:43 Dans ce résumé de la saison, on a pu voir un moment important. Celui où Michael Schumacher dialogue avec son écurie au plus fort de sa séance de qualification.
26:54 On y reviendra tout à l'heure avec Jean Alési. Mais c'est probablement l'une des raisons pour laquelle Schumacher domine actuellement la Formule 1.
27:03 Cette clairvoyance de tous les moments, c'est en tout cas l'analyse de Bernard Dudo.
27:07 C'est dû beaucoup à la personnalité de Michael, qui est un garçon qui est capable de conduire aux limites et de dialoguer avec son stand et d'analyser la situation dans laquelle il se trouve à un moment donné.
27:18 C'est pas donné à tout le monde si vous voulez. Et puis c'est un pilote qui est entraîné à cela, qui a été entraîné par son équipe à le faire.
27:25 Ça se passe de façon complètement différente chez William, si vous voulez. Mais ça, je dirais, c'est le pilote essentiellement, et puis son environnement technique autour qui participe plus ou moins.
27:37 Et chez Benetton, effectivement, il y a une très large participation du pilote au déroulement de la course, mais de l'intérieur si vous voulez, par les dialogues entre ingénieur et pilote.
27:48 C'est donc la force de Michael Schumacher, on l'a vu. Jean Lézy, est-ce que pour vous, c'est un inconvénient de parler beaucoup à la radio ? On vous a vu peut-être un peu souffrir au Portugal à cause de cela, vous l'avez rappelé d'ailleurs.
27:58 Non, attention, ça dépend de ce qu'on vous dit. Parce que si vous avez pendant 20 tours votre team manager qui vous demande de faire passer votre coéquipier, ça n'a rien à voir.
28:09 Vous avez finalement quelqu'un qui vous gêne, vous avez quelqu'un qui vous embête, qui ne vous fait pas faire votre travail.
28:16 Surtout quand vous êtes en 4e position, puis votre coéquipier est en 5e position, que le 3e est à 50 secondes, je ne vois vraiment pas pourquoi je devais le faire passer.
28:30 Surtout qu'au championnat du monde, j'avais à cette époque-là 10 points d'avance sur Berger et je jouais la 3e place au championnat du monde.
28:40 Donc c'est sûr que quand on me parle de cette manière-là, ça me gêne.
28:45 C'est vrai que c'était la force de Schumacher, c'est aussi la force de Benetton ce dialogue constant, est-ce que vous allez vous y accoutumer ?
28:52 Je pense plutôt que c'est la force de Benetton, puisque même si le pilote peut donner une impression sur la piste, il y a quand même chez Benetton des ingénieurs qui passent le Grand Prix
29:08 qui vont analyser les positions par rapport au retardataire, par rapport au trafic, et ils vous demandent de rentrer au stand ou pas pour pouvoir vous faire passer avant le pilote qui lutte avec vous.
29:23 Schumacher a pris le pass sur vous et sur il au cours de la 2e partie de la saison, et on peut dire que chez vous c'est aussi les problèmes de fiabilité qui vous ont quand on est dans ce 2e rôle.
29:35 Malheureusement, cette année je n'ai pas été du tout dans le coup pour le championnat du monde, donc je me mettrais complètement à part, je me mettrais seulement William et Benetton,
29:45 puisque je faisais un Grand Prix sur deux, je rentrais au stand à pied, j'ai fait 5 abandons consécutifs, donc c'est sûr que dans ces conditions-là, mon rôle c'est piloter, c'est pas faire le mécanicien.
30:02 - Vous avez gardé quand même la beauté du geste, la gratuité du geste, est-ce que chez Benetton l'an prochain faudra peut-être, non pas plus efficace, mais plus compter ses sous, en quelque sorte, ses points ?
30:12 - Si vous avez regardé le championnat comme moi, je pense pas que j'ai commis une seule erreur, sauf en Australie, mais en Australie je mettrais pas ça sur une erreur de pilotage, mais seulement sur un règlement de compte.
30:30 - Alors Jean, il n'y a pas que vous qui avez gagné pour la première fois cette saison, votre première victoire ce fut une véritable fête, et puis ce fut une véritable fête pour d'autres pilotes également qui ont goûté à la plus haute marche du podium,
30:42 Johnny Herbert, David Coulthard, ou quand les seconds récoltent les victoires manquées par leurs coéquipiers.
30:50 - On le soupçonnait talentueux, à 24 ans, David Coulthard ne s'est pas laissé impressionner, au volant de la Williams, il a enfin concrétisé. Dès le début de la saison, il a affiché ses prétentions, deuxième au Brésil, il ne comptera pas moins de 8 podiums en 1996.
31:06 - Dans l'ombre de Damon Hill, puis franchement agressif à l'égard de son aîné, Coulthard sera aussi l'auteur de quelques bourdes et autres sorties de pistes, notamment lors des tours de formation, comme ce fut le cas à Monza et au Nürburgring.
31:19 - Mais au Portugal, le jeune écossais va se rattraper, signé sa première victoire qu'il a sortie de la pole position et du meilleur tour en course, Coulthard qui roule désormais avec McLaren.
31:29 - Bien sûr, c'est toujours spécial une victoire, surtout lorsqu'il y a des hauts et des bas dans une écurie, je pense déjà à l'année prochaine, on verra.
31:40 La revanche des seconds, ce sera aussi la partition de Johnny Herbert. Vivre dans l'ombre d'un champion, ce fut l'immense mérite de ce petit bonhomme. Dès le Grand Prix d'Espagne, Johnny est deuxième et bien décidé à récolter toutes les miettes que Schumacher va lui laisser.
31:54 Mais Johnny Herbert est aussi un grand farceur et au Grand Prix d'Espagne, le comique va l'emporter sur l'académique avec ce lève-vite le plus rapide de l'histoire.
32:06 Il faudra attendre le Grand Prix d'Angleterre pour que Johnny Herbert s'affirme. Suprême récompense, c'est devant son public. Il gagne enfin après 70 courses et tout comme Jean Alési, il attendait cette récompense depuis 1989.
32:33 Une victoire qu'il va sortir d'une deuxième en Italie, à Monza. Au championnat du monde, Johnny Herbert termine quatrième en 1996. Dès demain, il sera pilote sober aux côtés de Heinz-Harald Frenzel.
32:49 Alors tout de suite après la page de publicité, restez avec nous et avec Jean Alési pour commenter la fin de saison 95, l'exploit de Renaud qui n'aura laissé aucune chance à ses adversaires et puis surtout les premières tendances de la saison 96.
33:03 *Musique*
33:20 Rétrospective 1995, Jean Alési est toujours avec nous. Tout de suite je vous propose de suivre la fin de saison qui aura marqué l'envol de Michael Schumacher vers son deuxième titre mondial.
33:30 *Musique*
33:35 Après les douloureux épisodes de Grande-Bretagne, de Belgique et d'Italie, Schumacher et il se trouvent sous le coup de sanctions infligées par la Fédération Internationale de l'Automobile qui a statué sur le comportement des deux pilotes lors de ces grands prix.
33:49 Ce sont bien sûr des sanctions avec sursis qui interdisent toute possibilité de récidive et qui donnent au Grand Prix du Portugal une saveur toute particulière.
33:57 *Musique*
34:00 Car à Estoril, tout s'est joué là dans ce dépassement d'anthologie au 62ème tour. La Benetton arrache le passage, la Williams ne peut pas broncher, Schumacher et il le savaient tous les deux. Schumacher a pris un risque énorme mais calculé et forcément payant.
34:16 Derrière Coulthard inaccessible, Schumacher est deuxième, il troisième, l'écart au point s'accentue encore un peu entre les deux hommes.
34:24 *Musique*
34:26 Et c'est sur le circuit du Nürburgring au Grand Prix d'Europe que Demonil va accélérer sa chute par excès de précipitation comme souvent au cours de cette saison 95.
34:35 Sans doute aussi pour compenser sur la piste le conformisme de Williams qui ne prend pas assez de risques dans les stands à l'inverse de Benetton.
34:43 *Musique*
34:51 Bref, Demonil accroche Jean Alési au 40ème tour et doit observer un arrêt supplémentaire pour changer l'aileron avant.
34:59 *Musique*
35:02 Il tape dans le décor au 59ème tour et doit renoncer.
35:06 *Musique*
35:11 Gentleman jusqu'au bout, il salue la victoire de son rival.
35:15 *Musique*
35:18 A quelques points près, Michael Schumacher a son deuxième titre mondial à portée de main.
35:23 *Musique*
35:25 Il manque trois points, trois petits points à Schumacher pour être sacré champion du monde.
35:30 C'est presque une formalité car le pilote allemand dispose de trois Grand Prix pour parvenir à ses fins.
35:35 Il n'attendra pas la clôture de la saison, dès le Grand Prix du Pacifique à Haïda, il obtient une nouvelle victoire, un nouveau chef d'oeuvre de stratégie qui lui offre son deuxième titre mondial.
35:45 *Musique*
35:51 Et puis, une semaine plus tard à Suzuka au Grand Prix du Japon, alors que les Williams Renault connaissent une nouvelle déroute, le désormais double champion du monde emporte un autre succès, le 9ème de la saison et celui-là a aussi son importance.
36:05 Il confère à l'équipe Benetton Renault le titre mondial des constructeurs de Formule 1.
36:10 C'est une victoire absolue, totale et qui ne souffre aucune contestation.
36:15 *Musique*
36:17 Reste une 17ème épreuve au calendrier, le Grand Prix d'Australie gagné par Demon Hill et pour Michael Schumacher, il s'achève par un accrochage avec Jean Alési mais ceci est une autre histoire.
36:28 Alors les deux meilleurs pilotes du monde qui s'accrochent à 80 km/h, qu'est-ce que ça veut dire ça ? C'est pas normal.
36:35 - Bon déjà, je suis pas le genre de pilote qui zigzague ou qui bouchonne. Donc, Schumacher venait juste de repartir des stands avec des pneus neufs.
36:43 J'essayais de freiner le plus tard possible de mon côté et lui, il avait donc la place pour passer à l'intérieur.
36:49 Et j'ai vraiment pas supporté le fait d'être complètement serré par lui et donc j'ai essayé de faire comme s'il n'était pas là et donc on s'est touché.
36:58 - Parce que vous lui avez laissé la place.
37:00 - J'ai laissé la place à l'intérieur comme il se devait parce que bon, c'est sûr que s'il est plus vite, il n'a qu'à passer.
37:06 Mais en venant comme ça près de moi, bon, il y avait une chance sur deux de s'accrocher, on s'est accrochés.
37:11 - Alors Bernard Dudo, et bien toujours lui, dans son analyse de la saison, en complément de la clairvoyance de Schumacher, nous explique à quel point le champion allemand est incisif dans ses dépassements.
37:20 - C'est un pilote extrêmement brillant qui, par certains côtés, si vous le rappelez un peu, c'est nade en sa détermination.
37:26 Comme on a pu le voir, les images le montrent très bien, il a une capacité à juger de la faisabilité d'un dépassement, même dans des cas extrêmes.
37:35 C'est ce que l'on voit au Nürburgring, entre autres, qui me rappelle un peu ce que faisait Sanna, ce que était capable de faire Sanna.
37:40 Alors il faut dire que là, quand un pilote joue à cela, la marge de manœuvre est quasi nulle.
37:46 Ça frôle, si vous voulez, l'accrochage à tous les coups. Bon, ça marche.
37:49 Mais la détermination qu'il montre à l'approche de l'attaque fait que souvent, le dépassé n'est plus en mesure de combattre, si vous voulez.
38:00 - Alors 1996, maintenant, il y aura Jean Alési, bien sûr, avec Benetton-Renaud, Olivier Pennisse chez Ligier, soit deux pilotes de course.
38:08 Deux pilotes essayeurs, Collard et Bouillon, deux motoristes, Renaud et Peugeot, un directeur d'écurie, Jean Todt, et une écurie, Ligier.
38:15 Voici la composition de la délégation française en Formule 1 pour la saison prochaine.
38:19 Des Français qui ont bien eu du mal cette saison.
38:22 - Une véritable torture, ce dernier Grand Prix en Australie fut pour Olivier Pennisse le reflet de sa saison.
38:29 Mais calme et opiniâtre, le grenoblois ne s'est pas découragé, ne voulant retenir que les motifs de satisfaction, comme ce podium à l'arraché, en dépit d'un moteur à l'agonie.
38:41 Pennisse termine deuxième, mais il y aura aussi des erreurs, comme en tout début de saison, cette sortie de piste dès le premier tour au Brésil.
38:50 Ses premiers points, il ne les marquera qu'en Espagne, et on imagine que Ligier peut encore évoluer.
38:56 - Je suis très content pour toute l'équipe qui a fait un travail très dur depuis le début de saison.
39:01 On commence à comprendre un peu la voiture. Je pense qu'en course, elle n'était pas trop mal. Maintenant, il va falloir continuer à travailler, mais ce point était très important pour toute l'équipe.
39:10 Malheureusement, rien ne sera facile pour Olivier Pennisse, et cela, et encore des erreurs, des qualifications au milieu de grilles. Bref, il termine cette saison 8e au championnat du monde avec 16 points.
39:19 Un autre pilote français vient renforcer les rangs tricolores, Jean-Christophe Bouillon.
39:24 Pilote essayeur de Williams remplace désormais Carl Wendlinger chez Sauber, en état Monaco, et le jeune français va parfaire son apprentissage en essayant de finir dès cette première course.
39:34 Ses premiers points, il va en fait les marquer en Allemagne. Il est 5e à Hockenheim, mais la fin de saison sera beaucoup plus difficile.
39:44 Les abandons se succèdent. Un 3e point vient compléter son palmarès en Italie avant de céder à son tour son baquet à Wendlinger pour les deux dernières courses.
39:57 Peugeot aussi continue son apprentissage, parfois découragé par des abandons comme celui de Barrichello à 50 mètres de l'arrivée en gris.
40:04 Oui, les mécaniciens avaient fait un super travail, même dans les arrêts au stande. Tout allait très bien jusqu'au dernier virage du dernier tour. C'est vraiment très très triste.
40:15 Parce que c'est arrivé dans les tout derniers mètres. Ce n'est rien, mais cela m'a coûté beaucoup aujourd'hui.
40:24 Seul le Canada fut une réelle satisfaction cette saison. Sur ce circuit dit de moteur, les Jordan Peugeot sont à l'arrivée sur un podium aux consonances tricolores.
40:34 Au championnat constructeur, Jordan Peugeot a tout de même terminé 6e avec 21 points.
40:46 Enfin, après une rude saison, faute de budget, Bertrand Gachot et l'écurie pacifique ont finalement déclaré forfait pour 1996.
40:55 Jacques Laffitte a dit de vous Jean Alési que vous étiez le seul Français, je le cite, à avoir la vraie gueule et le vrai comportement d'un pilote de Grand Prix et pas les autres. Vous êtes d'accord avec cette analyse ?
41:08 Je ne sais pas, Jacques Laffitte, c'est un personnage très attachant et surtout très sympathique en Formule 1.
41:16 Mais je ne sais pas vraiment quoi dire. La seule chose de claire, c'est que la Formule 1, c'est pour le sport automobile la fin. Il n'y a rien de mieux. C'est vraiment le top.
41:31 Quand on a une chance et quand on peut conduire pour une équipe qui peut être plus ou moins compétitive, c'est le moment où il faut donner le maximum, c'est le moment où il faut se faire remarquer.
41:40 Et puis après, il y a aussi un petit peu la part de chance qui joue et on doit, où on reste, où on part.
41:46 Vous avez su vous imposer parmi les autres pilotes, mais aussi dans votre équipe, c'est ça qui est important, je crois. S'imposer.
41:53 S'imposer, c'est difficile parce qu'il y a de toute façon toujours le début. Et au début, s'imposer, c'est des fois être un petit peu désagréable.
42:01 Et désagréable, ça peut jouer des tours pour la suite de la carrière. Donc il y a des pilotes qui peut-être se trouvent dans des situations où ils n'osent pas trop s'exprimer. Et puis après, ils se font bouffer.
42:17 Alors d'un point de vue calendrier pur, 1er janvier 1996, vous êtes avec Benetton Renault pour une saison 96. Alors compte tenu des résultats 95 de Renault, c'est un sacré défi.
42:28 C'est sûr que c'est un défi, mais c'est surtout, comme je disais tout à l'heure, dans notre métier, on a le talent qui compte, mais aussi la chance.
42:38 C'est une chance d'avoir à disposition l'équipe championne du monde, puisqu'en général, quand le pilote est champion du monde avec un team, il ne change pas.
42:48 Donc maintenant, j'ai cette possibilité de conduire dans l'équipe Benetton Renault et je vais vraiment donner mon maximum pour prendre cette chance.
43:00 En tout de suite, je vous propose de revoir cette saison exceptionnelle de Renault.
43:04 Le moteur V10 Renault a fait mieux que dominer la saison 95. Il l'a littéralement écrasé en emportant 16 victoires sur 17 Grands Prix.
43:18 Ces chiffres concrétisant le titre mondial des pilotes conquis par Michael Schumacher et le titre mondial des constructeurs de Formule 1 obtenu par son équipe Benetton Renault.
43:30 Ce spectaculaire résultat est le fruit d'un travail en profondeur mené dans les années 87 et 88, lorsque Renault Sport programma son retour à la F1 en 89 par le biais d'un moteur dix cylindres atmosphérique.
43:43 Pourquoi un dix cylindres alors que le motoriste avait la culture d'un six cylindres turbo ?
43:49 Bernard Dudault avait mené une enquête détaillée auprès des grandes équipes et il tourna une page d'histoire, rappelez-vous, c'était il y a 9 ans.
43:58 Nous leur avons proposé des moteurs silhouettés en 8 cylindres, 10 cylindres, 12 cylindres avec des v plus ou moins ouverts et le 10 cylindres est le moteur qui a été le plus souvent, qui est sorti le plus souvent.
44:09 Ensuite nous avons dit les motoristes doivent savoir faire, nous avions bien sûr investigué dans chacune de ces solutions et nous savions que le V10 était un moteur qui potentiellement était capable du meilleur.
44:22 Fin 88 Patrick Faure, aujourd'hui président de Renault Sport et numéro 2 de Renault, annonça son premier partenariat.
44:29 Ce matin, en fin de matinée, nous avons terminé la négociation et avons signé avec Williams un accord de partenariat valable sur 3 ans, 89, 90, 91, nous nous fournirons les moteurs à l'équipe Williams.
44:48 Renault a choisi Williams, Williams a choisi Renault et ce choix a été fait dans un but très simple, très clair, il n'y en a qu'un, c'est de gagner.
44:55 Dès sa toute première apparition, le V10 Renault fit parler de lui. Le 26 mars 89, Ayrton Senna et sa McLaren Honda partageaient la première ligne de la grille de départ du Grand Prix du Brésil avec Riccardo Patrese et sa Williams Renault.
45:15 12 semaines et 5 Grands Prix plus tard, le 18 juin à Montréal, c'était la première victoire du moteur français avec Thierry Boutsen lors du Grand Prix du Canada.
45:24 Depuis cette date, Renault Sport a avancé à pas de géant sur la route du succès avec des recettes logiques et simples.
45:34 Tout d'abord, une constante évolution de son moteur. Du premier V10 répertorié RS1 de la saison 89 jusqu'au RS7 version C de la fin de la saison 95, Renault Sport a utilisé en course 15 moteurs différenciés.
45:49 Autre recette, une systématisation de la recherche de la qualité des éléments du moteur avec des méthodes de qualification, de probation et de validation rigoureusement incontournables.
46:02 Autre point fort, une prospection constante vers la facilité d'emploi du moteur, la souplesse donc, plutôt qu'une course effrénée à la puissance.
46:13 Enfin, chez Renault Sport, la gestion des ressources humaines et de la matière grise d'une cinquantaine d'ingénieurs et d'une centaine de techniciens laisse la place à l'imagination, à l'autonomie et souvent à l'amitié.
46:28 - Ça continue ça ? - Oui, ça continue. Enfin, on ne voit pas si ça va démarrer, mais bon, il y a tout un casier de charge qui est fait.
46:34 Au bout du compte, le bilan est flatteur. Depuis 1989, année du retour de Renault Sport en Formule 1, les moteurs V10 Renault ont disputé 113 Grands Prix, ils sont partis 60 fois en pole position et ont remporté 54 victoires.
46:53 Ce bilan est assorti de 4 titres mondiaux chez les constructeurs de Formule 1 et de 3 titres de champions du monde pour ces pilotes Renault qui ont été Nigel Mansell, Alain Prost et Michael Schumacher.
47:08 Mais au-delà des palmarès, des chiffres et des titres, le motoriste français a remporté une victoire probablement plus belle encore. Il a convaincu Ford, spécialiste du moteur 8 cylindres et Ferrari, synonyme de 12 cylindres, d'adopter la voie du V10 pour la saison prochaine.
47:29 Alors maintenant vous allez parler sous la torture Bernard Dudo, le RS8, on en est où ?
47:34 Ecoutez, il progresse de façon plus que satisfaisante. Je peux vous dire qu'il a déjà largement tourné au banc. Il a déjà fait une partie des preuves de sa fiabilité future. Nous sommes dans le calendrier sans être spécialement en avance. Vous savez qu'on a une intersaison qui est courte cette année et c'est préoccupant pour tout le monde. Mais on est bien dans le calendrier et il a déjà participé à un certain nombre d'essais, il faut le dire, sur châssis.
48:03 Alors Bernard Dudo a bien gardé le secret mais Jean va peut-être pouvoir nous éclairer tout de suite. Alors les derniers essais à Barcelone, 1min20s90 pour Damanil. Je vous rappelle le temps de la pole position, 1min21s452 à Barcelone donc pour Schumacher soit environ. Damanil a été une demi-seconde à peu près plus rapide. Pour vous, 1min22s70, vos commentaires.
48:24 - Déjà, ce qui s'est passé, c'est que les premiers essais que j'ai fait avec Benetton, c'était pour avoir une certaine impression de l'équipe, une impression de la voiture puisque cette voiture, si j'écoutais un petit peu les gens, si je lisais un petit peu sur les journaux, je me rendais compte qu'elle était inconduisible, qu'elle était faite seulement pour Schumacher.
48:47 Et donc j'étais très tendu le premier jour où j'ai essayé la voiture. Par contre, après, ça s'est très bien passé puisque il s'avérait que j'arrivais bien à conduire la voiture et j'ai fait le même temps que Schumacher en qualification sans pour cela avoir cherché à aller vite puisqu'ils avaient laissé dans la voiture un corps de l'essence pour pas que j'aille trop vite justement.
49:11 - Alors, selon vous, Damonil, c'est quoi la différence entre la voiture de Schumacher et la voiture de Schumacher ?
49:19 - Alors, selon vous, Damonil, il ne faisait pas trop de recherches pour faire un temps qui est, somme toute, assez convenable ?
49:46 - Non, c'est un temps très rapide, mais il était à disposition de Renault, il avait une voiture qui était apparemment très bien réglée pour ce circuit et puis un moteur qui, déjà sur la finish line, était 8 km/h plus vite que le nôtre.
50:00 - Ça, c'était le petit secret. Alors, sur le chemin du retour, vous êtes passé à l'usine Renault Sport de Viry-Châtillon. Il paraît que vous avez vu des Ferrari partout d'abord et puis d'autant qu'il y avait votre ex, futur coéquipier Gerhard Berger.
50:15 - Oui.
50:16 - Alors, qu'est-ce que vous pensez de Gerhard Berger, par exemple ? Tiens, c'est le vétéran, c'est le papy.
50:26 - Non, pas du tout. Je peux vous dire, justement, pour avoir beaucoup discuté avec lui, que ce n'est pas un papy du tout. C'est un garçon que j'aime beaucoup parce que, d'abord, il a une certaine prestance, une certaine allure. C'est un pilote très rapide, c'est un pilote endurant, bagarreur. Finalement, un pilote comme on les aime.
50:44 - Bon, et alors Jean Alési, ça l'a intéressé les ateliers. Il y connaît ça un petit peu. Comment il se comportait ?
50:50 - Jean Alési a une culture de ferrariste effrénée. Mais je crois qu'on ne peut pas lui en vouloir. Il a passé tellement d'années chez Ferrari. C'est sa culture. Il était attaché à cette équipe. Donc, je trouve ça tout à fait normal, si vous voulez, dans ses comportements, qu'il se réfère à Ferrari pour pouvoir comparer. Et c'est normal. D'ailleurs, tout le monde le fait comme ça.
51:12 Mais j'ai été étonné parce que Jean, c'est un garçon extrêmement spontané, un peu imprévisible quelques fois, mais qui fait de lui, qui donne ce côté attachant qu'il a. Mais il a quand même des jugements au plan technique par son expérience quand même accumulée chez Ferrari. Pour nous, très intéressante. Particulière, mais très intéressante. Et je peux vous dire que ces remarques, on va les intégrer.
51:38 - Vos règlements Jean Alési en 96 sur la sécurité, je pense que vous n'avez pas d'objection à dire. Les voitures évoluent un peu plus encore pour être plus solide et plus sûr pour vous.
51:47 - Justement, les voitures, déjà cette année, ont fait un bond incroyable puisqu'en termes de sécurité, la FIA a vraiment travaillé pour nous donner des voitures sûres. Il y a eu une nouvelle modification sur les appuis têtes latéraux et ça, je pense que c'était absolument indispensable. Donc, pour l'année prochaine, on aura des voitures encore un peu plus sûres.
52:12 - Et en termes de transport, il y a la seule et unique séance de qualification maintenant. Il n'y en a plus deux. Alors pour vous, bien ou pas bien ?
52:18 - Moi, je trouve que c'est bien parce qu'il y a toujours le vendredi, il fait plus chaud. Le samedi, la piste est propre. Le samedi, il pleut ou vice versa. Donc là, il y a une seule séance le samedi, mais surtout la possibilité d'utiliser le mulet. Chose qu'on ne pouvait pas faire et chose qui, de temps en temps, était très handicapante.
52:38 - C'est l'heure des cadeaux ? - Oui, c'est la fin de l'émission. C'est la période des fêtes de Noël. J'ai des cadeaux pour vous. Et Jean, allez-y. Regardez là-bas. Il y a une extraordinaire animation. C'est l'un de vos ravitaillements. C'est absolument superbe. Tout est fait à la main. Tout est peint à la main. C'est une société française qui s'appelle Asgard qui fait ça. Elle fait des très, très belles choses. Vous partirez avec tout à l'heure. Elle est extrêmement belle, extrêmement animée. Vous allez le voir.
53:04 - Catherine Pic, pour vous l'année Formule 1, 1995, préfacée par Jean, allez-y. Photo de Dominique Leroy, de Steve Domingos. Pour les textes, toutes les statistiques, tout ce qu'il faut savoir sur la saison 95, ces bois de renseignement, c'est extraordinaire. Tenez, pour aller dans le secret des stands, le livre d'or de la Formule 1 de Renaud de Labordeau. Parfait aussi.
53:23 - Catherine, ça, c'est un casque de Schumacher, votre ami Schumacher. On ne va pas trop le montrer à Jean, allez-y. Peut-être qu'il va avoir quelques réactions. C'est fait à la main. C'est fait par une société qui s'appelle la société JF Création. Et Schumacher a signé avec une société française. Michael Schumacher Collection.
53:38 - Beau geste de la part du champion.
53:40 - Jean, allez-y, ça vous dit quelque chose, ça ? Vous vous en souvenez ? Eh bien, c'est la même société, c'est Asgard, celle qui a fait l'animation que je vous ai montrée il y a quelques instants, qui vous offre ça. Et c'est très, très bien fait. Ça, c'est un grand souvenir pour vous.
53:54 - C'est sûr que c'est un grand souvenir parce que je m'étais bien brûlé derrière. Le moteur Renault était bien chaud, là, ce jour-là.
53:59 - Le monument de la saison en matière de littérature automobile en 3 tomes. Un siècle de grands pilotes français, 1895-1995. C'est fait par Maurice Louch. Vous êtes dedans en très bonne place, Jean.
54:12 Ça, c'est un monument historique qui, sans doute, recueillera des prix. Attention, c'est très lourd.
54:15 - Merci.
54:16 - Voilà, chère Catherine, tout le monde est récompensé.
54:18 - Eh bien, merci beaucoup. Jean, allez-y. On restera donc sur cette image de vous chevauchant la Benetton Renault. Votre voiture pour cette saison 96. On va vous retrouver tout au long de cette saison.
54:29 Soyez fidèles à Automoto en 96, d'autant qu'il y a aussi des voitures à gagner avec le concours de la plus belle voiture de l'année. Bonne année à tous.
54:41 TF1 et l'11e Festival de Chamonix vous proposent d'élire la plus belle voiture de l'année. Il va vous falloir choisir parmi les 4 modèles sélectionnés par le jury du festival.
54:50 La Peugeot 406, la Fiat Brava, la Hyundai Elantra ou bien l'Alfa 146.
54:57 Attention, avant de jouer et de voter sur votre Minitel et votre téléphone, n'oubliez pas que seule l'esthétique et la ligne générale des voitures doit guider votre choix.
55:06 Allez, on les regarde ensemble ?
55:09 La Hyundai Elantra est coréenne. Son style nouveau est immédiatement perceptible. Abandon de la grille de calandre et le pare-choc est d'une seule pièce.
55:17 La Fiat Brava, conçue à Turin, a le goût italien. On peut noter qu'elle dispose d'un vaste haillon et que les groupes optiques sont sertis dans la carrosserie.
55:26 La Peugeot 406 est issue du centre technique PSA. Elle marque une notable évolution esthétique chez Peugeot tout en conservant un air de famille immédiatement identifiable.
55:38 L'Alfa 146 a été dessinée à Milan, au centre de style d'Alfa Romeo. C'est une berline 5 portes et 5 places, équilibre entre tradition et innovation.
55:47 Vous voulez gagner la plus belle voiture de l'année ?
55:50 Deux voitures d'une valeur de 120 000 francs sont à gagner. L'une en jouant par téléphone au 36 68 75 76, l'autre en jouant sur le Minitel 36 15 code TF1.
56:01 Le nom des deux gagnants ainsi que le résultat de l'élection seront dévoilés les 10 et 11 février prochains lors des 24 heures sur glace de Chamonix.
56:08 Pour jouer, répondez d'abord à cette question.
56:11 Quelle pilote a été sacré champion du monde de F1 pour la deuxième année consécutive ?
56:16 Alors pour gagner deux superbes voitures et chaque semaine des autoradios laser, à vos Minitel et téléphone. Bonne chance !
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