"On a des retraités qui ne se nourrissent pas ». Mobilisation des retraités pour une revalorisation de 10% des pensions
89 rassemblements ont eu lieu ce mardi 24 octobre sur tout le territoire national à l'appel de neuf organisations de retraités, pour réclamer une revalorisation de 10% des pensions de retraite. L'Humanité a rejoint la mobilisation parisienne.
A Paris, environ 200 personnes se sont rassemblées à proximité de l'Assemblée nationale. « La revalorisation de ma pension sera de 5,2% au 1er janvier 2024 alors que nous avons perdu plus de 10% de pouvoir d'achat depuis 2017 », nous explique Catherine, retraitée depuis 2006.
« Les 5% qu'on va me donner d'un côté, je vais les perdre immédiatement avec l'augmentation de l'électricité », souligne l'ancienne ingénieur au CNRS.
« Il y a 57% des retraités qui vivent sous le seuil de pauvreté donc il y a urgence à revaloriser les pensions de retraités », insiste Annie, retraitée et membre de l'association Ensemble & Solidaires.
Selon Annie, membre du bureau confédéral de l'UCR-CGT, la situation est très inquiétante : « On a énormément de retraités qui ne se nourrissent pas et sont contraints de faire des démarches auprès d'associations caritatives. »
A Paris, environ 200 personnes se sont rassemblées à proximité de l'Assemblée nationale. « La revalorisation de ma pension sera de 5,2% au 1er janvier 2024 alors que nous avons perdu plus de 10% de pouvoir d'achat depuis 2017 », nous explique Catherine, retraitée depuis 2006.
« Les 5% qu'on va me donner d'un côté, je vais les perdre immédiatement avec l'augmentation de l'électricité », souligne l'ancienne ingénieur au CNRS.
« Il y a 57% des retraités qui vivent sous le seuil de pauvreté donc il y a urgence à revaloriser les pensions de retraités », insiste Annie, retraitée et membre de l'association Ensemble & Solidaires.
Selon Annie, membre du bureau confédéral de l'UCR-CGT, la situation est très inquiétante : « On a énormément de retraités qui ne se nourrissent pas et sont contraints de faire des démarches auprès d'associations caritatives. »
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00:00 Voilà, on fait signer ça depuis trois mois.
00:02 Et aujourd'hui on les porte à la Première Ministre,
00:05 parce qu'aujourd'hui, il y a le budget de la Sécurité Sociale
00:08 qui est voté à l'Assemblée Nationale,
00:10 et probablement avec, une fois de plus, le 49-3.
00:13 D'ores et déjà, notre journée d'aujourd'hui d'action
00:17 et de mobilisation nationale est un véritable succès.
00:21 La revalorisation de ma pension sera de 5,9% au 1er janvier,
00:28 alors que nous avons perdu depuis 2017 plus de 10% de pouvoir d'achat.
00:33 Donc c'est pour ça que nous demandons une revalorisation de 10%.
00:37 Les 5,9% qu'on va me donner d'un côté,
00:40 je vais les perdre immédiatement avec l'augmentation de l'électricité, déjà.
00:45 Plus l'augmentation de tous les produits d'alimentation.
00:49 Donc les 5,9%, ils vont juste couvrir l'augmentation de maintenant.
00:54 Alors que moi, depuis 2017, j'ai perdu beaucoup, beaucoup plus que ça.
00:59 Bravo, bravo, bravo, bravo, bravo !
01:03 Chacun, chacun d'entre nous.
01:05 Il y a 57% des retraités qui vivent en situation de pauvreté,
01:10 sous le seuil de pauvreté.
01:12 Donc c'est urgent d'augmenter les pensions parce que l'inflation augmente.
01:17 Et en fait, les 5,2% qui ont été annoncés
01:20 ne correspondent pas du tout à ce qui est normalement prévu
01:23 puisque le Code de la Sécurité Sociale qui gère l'augmentation des pensions
01:28 fixe l'augmentation des pensions sur l'inflation.
01:32 Or, 5,2%, ça ne correspond pas à l'inflation.
01:36 On a énormément de retraités qui ne se nourrissent pas,
01:43 ne se nourrissent pas.
01:45 Ils sont contraints d'aller faire des démarches
01:48 auprès des associations caractéristiques, et de plus en plus.
01:52 Mais non seulement ils ne se nourrissent pas,
01:54 mais ils ne se soignent plus.
01:56 Pour des raisons simples, c'est que le coût des mutuelles
02:00 et des frais de santé ont augmenté de façon exponentielle.
02:04 Et donc, si vous cumulez les coûts,
02:07 si vous cumulez la situation de l'hôpital,
02:10 mais catastrophique,
02:12 si vous cumulez le manque de médecins,
02:14 tout ça, ça fait qu'on a des retraités qui ne peuvent plus se soigner
02:19 et qui en plus, ajoutés à cela, ne peuvent pas se déplacer.
02:23 C'est une position de chef de service.
02:26 Moi je me sauve au gaz, et quand j'ai vu les factures arriver,
02:30 j'étais quand même hallucinée.
02:33 L'électricité aussi a terriblement augmenté,
02:36 déjà l'année dernière et depuis le mois d'août.
02:40 L'alimentaire, à chaque fois qu'on va au supermarché,
02:43 on s'aperçoit que les prix ont augmenté,
02:46 et qu'il n'y a pas les paniers, soi-disant anti-inflation,
02:50 qui vont changer les choses.
02:53 Beaucoup de gens sont obligés d'avoir un travail,
02:59 un emploi pour venir compléter ça.
03:01 Ils sont fatigués.
03:03 Il y en a qui livrent des nourritures,
03:05 on en a vu sur des vélos.
03:07 Donc cette misère-là, c'est navrant, je veux dire.
03:11 C'est inquiétant, c'est très très occupant,
03:14 et ça ne devrait pas.
03:16 On devrait être dans une société de solidarité,
03:19 où les gens gagneraient tous à peu près la même chose, je dirais.
03:23 Il n'y aurait pas comme ça une espèce de catégorie sociale
03:27 un peu au-dessus, avec beaucoup beaucoup d'argent.
03:30 On attend que ça ruisselle,
03:32 mais je pense que ça ne ruissellera pas avant longtemps.
03:34 Exigeons l'arrêt, exigeons l'arrêt, écoutez bien,
03:38 des exonérations de cotisations patronales
03:41 qui s'élève à 87 milliards.