Au cours de sa visite en Israël, Emmanuel Macron a assuré que la libération des otages détenus par le Hamas était une priorité. Environ 220 personnes sont retenues captives dans la bande de Gaza depuis l'attaque perpétrée le 7 octobre.
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00:00 Je vais resituer un petit peu le contexte.
00:02 Vous avez plusieurs membres de votre famille, dix membres de votre famille qui ont disparu après cette attaque du 7 octobre.
00:10 Trois ont été retrouvées mortes et sept sont encore introuvables.
00:16 Qu'est-ce que vous attendez d'Emmanuel Macron, des autres dirigeants occidentaux qui le disent ?
00:25 Ils sont à l'œuvre pour essayer d'en libérer. Est-ce que vous avez de l'espoir ?
00:31 Oui, on ne se nourrit que de ça, matin, midi et soir, que d'espoir. Autrement, on ne pourrait pas respirer.
00:39 Ce qu'on attend, c'est de toutes les personnes qui ont de l'influence, de tout faire pour libérer tous les otages et sans discrimination.
00:52 Qu'ils aient une double identité, une nationalité ou pas, ce sont des personnes humaines qui ont été kidnappées contre toutes les conventions internationales.
01:01 Il faut les ramener à la maison.
01:04 Vous n'avez donc aucune nouvelle de ces sept membres de votre famille qui sont introuvables.
01:13 Pour trois d'entre elles, malheureusement, elles sont décédées.
01:16 Et pour les sept autres, vous ne savez pas vraiment si elles sont otages ou pas ?
01:22 Vous savez, à un moment, ça circulait que le gouvernement ou l'armée ou je ne sais qui donnaient des nouvelles aux familles des otages
01:32 en leur annonçant que les personnes disparues étaient prises en otage.
01:39 Mais en fait, c'était des informations qui venaient des familles et des témoins.
01:42 Donc c'est nous qui avons donné les informations qui ont permis finalement à l'armée de nous annoncer que ces personnes-là étaient prises en otage.
01:50 Une d'entre elles, entre-temps, ont été retrouvées… Deux d'entre elles ont été retrouvées assassinées.
01:56 Donc non, on ne sait pas forcément qui sont là-bas.
02:01 Tant qu'on n'a pas fini d'identifier tous nos morts, on ne saura certainement pas.
02:06 Comment ? Alors, question… Mais c'est vrai qu'on est assez admiratifs de votre courage, du courage de toutes ces autres familles
02:17 qui attendent des nouvelles de leurs proches.
02:20 Comment on continue à vivre quand on a dix membres de sa propre famille qui est touchée par un tel drame ?
02:28 On vit à peine. Je veux dire, c'est vraiment une vie qui est entre… Essayer de survivre au jour le jour.
02:39 Je veux dire, ces personnes-là, c'est des personnes qui, en partie, ont été arrachées de leur milieu de vie,
02:44 qui n'ont plus de maison, qui n'ont aucune de leurs affaires personnelles, même pour survivre, qui ne peuvent pas travailler.
02:50 Toute cette inquiétude. En plus, ils apprennent au compte-goutte, un jour après l'autre, les personnes ont été tuées en même temps.
02:57 On a eu les nouvelles quinze jours plus tard et deux jours plus tard pour une autre, encore deux jours plus tard pour une autre personne.
03:03 Donc, c'est les enterrements, c'est les shivas. Et avec tout ça, un gros effort pour faire tout ce qu'on peut de notre part pour les ramener,
03:13 pour faire entendre notre voix. Je veux dire, en Israël, c'est vraiment la population civile qui fait énormément d'actions
03:21 pour se faire entendre, faire entendre dans le monde ce qui se passe ici. Et voilà. On fait ce qu'on peut. Mais c'est vrai qu'on respire à peine.