Le directeur d’Atlantico, Jean-Sébastien Ferjou, était invité sur le plateau de Soir Info, ce mercredi 25 octobre, sur CNEWS. Il s’est exprimé sur les déclarations d’Erdogan en soutien au Hamas : «Il y a un jeu des régimes autoritaires».
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00:00 Je ne crois pas que ce soit une guerre de civilisations
00:02 plutôt censue, au sens où on l'entend communément,
00:05 parce que ce n'est pas tant culturel que finalement les démocraties
00:08 contre des régimes autoritaires.
00:10 Et ça, ça dépasse finalement la question des civilisations à proprement parler.
00:13 Mais oui, c'est inquiétant parce que la Turquie fait partie de l'OTAN,
00:17 donc de l'alliance militaire dont la France fait aussi partie.
00:21 Et on voit bien qu'il y a un jeu des régimes autoritaires,
00:24 l'Iran en premier lieu.
00:25 Et regardez ce qui s'est passé malheureusement dans tous les pays
00:27 dans lesquels sont intervenus les régimes autoritaires,
00:29 à commencer par l'Iran, ce sont des pays qui sont à l'état détruit.
00:32 C'est le cas en Syrie, c'est le cas en Irak, c'est le cas au Yémen.
00:35 Donc de toute façon, il faut...
00:36 Ce n'est pas une démocratie qui est intervenue en Irak,
00:38 c'est les États-Unis qui ont décliné l'Irak.
00:40 Oui, mais les Iraniens depuis...
00:43 Rapidement, j'en sais rien.
00:45 L'intervention américaine en Irak, c'est l'intervention américaine depuis l'Irak.
00:48 Mais c'était en 2003, Régis.
00:51 Il se trouve que l'Iran intervient en Iran et manipule les militants chiites en Irak.
00:56 Depuis des années, les Américains ne sont plus en Irak.
00:58 Depuis déjà pas mal d'années.
00:59 Donc vous savez, l'histoire, elle existe.
01:00 Les mêmes militants chiites qui ont travaillé main dans la main avec les Américains contre Daesh.
01:04 Je rappelle un peu l'histoire, le contexte.
01:06 Vous avez raison.
01:08 Bref, partout, les Iraniens ont été impliqués.
01:11 On a vu ça et on a vu qu'il y avait une tentation des régimes autoritaires,
01:14 comme la Russie, la Turquie, effectivement, ou l'Iran,
01:18 de déstabiliser les démocraties occidentales par ce biais-là.
01:21 Aussi, après, sur le voyage d'Emmanuel Macron en lui-même,
01:24 de toute façon, la diplomatie, elle ne se fait pas à découvert.
01:26 C'est tout le paradoxe de vouloir, et je trouve que là, par rapport à des voyages,
01:29 on y faisait référence tout à l'heure, notamment au Liban,
01:31 où ça avait été le summum du grotesque.
01:33 Moi, je me souviens de la une du Times, où il y avait la photo,
01:36 ils avaient mis Emmanuel Macron sur son jet ski, puisqu'il arrivait de Brégançon
01:39 en disant « Emmanuel Macron essaie de sauver le monde depuis son jet ski ».
01:42 Donc c'était quand même le niveau de ridicule qu'on avait atteint.
01:45 Là, il a enlevé un peu le niveau.
01:47 Non, mais là, au moins, on était dans un ton juste.
01:48 Et de toute façon, ça n'est pas en public que se fait la diplomatie.
01:52 Et encore moins sur des questions aussi sensibles que celles des otages.
01:55 Quant à la question que vous évoquiez sur la Troisième Guerre mondiale,
01:57 nous n'y sommes pas encore.
01:59 Et les Américains en état, non seulement envoient des portes-avions,
02:02 comme en en parlait Régis, mais sont aussi en train de travailler
02:06 avec un certain nombre d'états de la péninsule arabique
02:09 pour permettre justement de contrer les missiles iraniens, le Qazéchand,
02:13 mais en ayant des alliés.
02:14 Donc c'est intéressant de voir les équilibres qui sont en train de se mettre en place.
02:17 [Musique]
02:20 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]