Un compositeur talentueux:
Jean-Claude Vannier est un compositeur français de renom, connu pour son travail sur de nombreuses bandes originales de films, dont "Melody Nelson" de Serge Gainsbourg.
Une collaboration fructueuse:
La collaboration entre Vannier et Gainsbourg sur "Melody Nelson" a été particulièrement fructueuse. Vannier a composé la musique de l'album, qui est considéré comme un chef-d'œuvre de la musique pop française.
Un sentiment d'inachevé:
Malgré le succès de l'album, Vannier a exprimé le sentiment que la musique de "Melody Nelson" lui a échappé. Il a déclaré qu'il n'avait pas réussi à capturer pleinement la vision de Gainsbourg pour l'album.
Un mystère persistant:
Les raisons de ce sentiment d'inachevé ne sont pas claires. Il est possible que Vannier ait été frustré par les contraintes imposées par Gainsbourg, ou qu'il ait simplement eu le sentiment que la musique était trop complexe pour être pleinement comprise.
Une source d'inspiration:
Indifféremment des raisons de ce sentiment d'inachevé, la musique de "Melody Nelson" continue d'inspirer les artistes et les fans de musique du monde entier.
Jean-Claude Vannier est un compositeur français de renom, connu pour son travail sur de nombreuses bandes originales de films, dont "Melody Nelson" de Serge Gainsbourg.
Une collaboration fructueuse:
La collaboration entre Vannier et Gainsbourg sur "Melody Nelson" a été particulièrement fructueuse. Vannier a composé la musique de l'album, qui est considéré comme un chef-d'œuvre de la musique pop française.
Un sentiment d'inachevé:
Malgré le succès de l'album, Vannier a exprimé le sentiment que la musique de "Melody Nelson" lui a échappé. Il a déclaré qu'il n'avait pas réussi à capturer pleinement la vision de Gainsbourg pour l'album.
Un mystère persistant:
Les raisons de ce sentiment d'inachevé ne sont pas claires. Il est possible que Vannier ait été frustré par les contraintes imposées par Gainsbourg, ou qu'il ait simplement eu le sentiment que la musique était trop complexe pour être pleinement comprise.
Une source d'inspiration:
Indifféremment des raisons de ce sentiment d'inachevé, la musique de "Melody Nelson" continue d'inspirer les artistes et les fans de musique du monde entier.
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MusiqueTranscription
00:00 Mélodie Nelson a les cheveux rouges, et c'est leur couleur naturelle.
00:04 Quand tes cheveux s'étalent, dans ma soleil d'été.
00:10 Un peu bridé, un peu chinois, et se les frotte vigoureusement.
00:16 Puis elle reprend son cartable orange.
00:19 Ça c'est la balade de Mélodie Nelson.
00:25 Ça, c'est l'histoire.
00:28 Voilà, il n'y a pas grand chose à dire là-dessus.
00:30 C'est un truc qui m'a totalement échappé.
00:32 Moi qui ai écrit la musique de cette chanson,
00:34 on avait avec Serge l'idée de faire un truc qui s'appellera Mélodie Nelson.
00:38 C'est lui qui a trouvé le nom.
00:40 Et on ne savait ni l'un ni l'autre de quoi ça allait parler.
00:43 Ça a évolué, c'était une petite fille,
00:45 puis plus tard, quelqu'un d'autre.
00:47 C'était un peu comme Bécassine à la plage, Bécassine au zoo, mais que vous savez.
00:51 Et puis, je crois qu'il s'est inspiré de Lolita, de Nabokov.
00:56 Du poème de Lolita, que Nabokov a écrit en français.
01:02 Et puis on a enregistré à Londres la rythmique.
01:07 J'ai enregistré, j'ai écrit les cordes sur la rythmique après.
01:11 Et Serge a mis beaucoup de temps à trouver les textes.
01:16 Ça a mis six mois je crois pour faire le truc fini.
01:19 On a enregistré ensuite.
01:21 Et ce truc n'a eu aucun succès, en tout cas pas un succès.
01:24 Je crois qu'il y a des gens un peu spécialistes qui ont trouvé ça très bien.
01:29 Un excès qui a été compensé par un autre excès,
01:32 maintenant ça passe pour un truc extraordinaire.
01:34 Mais c'est ni extraordinaire ni intéressant,
01:36 c'est tout simplement un truc parmi d'autres qu'on a fait nous.
01:39 Voilà, moi je vois ça comme ça.
01:41 Tout le monde me demande comment on est arrivé à ce réglage.
01:53 Si c'est moi qui l'ai décidé, etc.
01:55 A l'époque on jouait comme ça.
01:57 Quand j'écrivais une note de corde, je ne me posais pas 15 fois la question de savoir si c'était la bonne.
02:00 J'écrivais, j'enregistrais, on jouait, terminé.
02:03 C'était complètement dans la joie, dans l'espérance, dans le sourire.
02:09 Vraiment c'est des souvenirs heureux tout ça.
02:12 Des souvenirs d'enregistrement heureux.
02:14 On était là, on allait au restaurant anglais,
02:16 on allait au studio avec les musiciens, on discutait de conneries,
02:19 on prenait le thé, parce qu'ils prennent le thé à 17h.
02:21 On a parti du studio, on s'ouvre, au milieu de la prise,
02:24 le mec s'amène avec ses tasses et c'était là.
02:27 Personne ne nous emmerdait dans la boîte de disques pour nous dire
02:29 ceci est bon, ceci est mauvais, c'est trop long, c'est trop court, c'est pas assez commercial.
02:32 Personne. On a fait vraiment, voilà, tranquille.
02:37 Et toutes les questions qu'on me pose aujourd'hui,
02:39 ça me fait marrer parce qu'on ne se les posait pas à l'époque.
02:49 Vous l'écoutez, c'est pas la peine d'écouter très longtemps.
02:53 Donc alors ça c'est évidemment, il y a toutes sortes d'histoires dans ce truc.
03:00 C'est l'arrangement que j'avais écrit pour Johnny Hallyday, "Que je t'aime".
03:04 Alors il y a deux choses rigolotes.
03:06 La première c'est que j'ai fait l'arrangement, c'est le laveuil.
03:13 J'avais l'idée de prendre un orchestre qu'on n'utilisait pas à l'époque,
03:16 des cuivres, corps, d'harmonie, trombone, trompette,
03:20 pour faire quelque chose d'assez passionnel comme ça, et un orgue, une guitare espagnole.
03:26 Et puis le soir, quand j'ai fini mon arrangement, avant que le copiste ne vienne,
03:30 je suis sorti, j'ai confié mes deux filles à une bébésiteuse,
03:35 qui n'a rien trouvé de mieux que de leur donner des crayons de couleur et des marqueurs.
03:39 Et comme elle ne savait pas ce que c'était qu'une partition, elle a pris mon score et elle a ordonné.
03:43 Quand je suis rentré, le corps était maculé de choses que le copiste ne pouvait plus lire.
03:48 Donc j'ai refait l'arrangement dans la nuit, le copiste est venu,
03:51 et on a enregistré le lendemain matin à 9h.
03:53 Et dans le playback, à un endroit, je crois que c'est la reprise du deuxième couplet,
03:58 la guitare se trompe.
03:59 Mais comme la prise était tellement bonne pour tous les autres instruments,
04:03 on l'a gardée telle qu'elle était avec la faute de guitare.
04:06 Et par la suite, on a demandé à plusieurs arrangeurs de reproduire l'arrangement
04:11 pour des synthés ou pour d'autres formations, pour la scène, ou je ne sais pas, qui ont été ré-enregistrées.
04:15 Et les gars, ils ont repris la faute.
04:17 Je trouvais ça absolument formidable, parce qu'ils ont dû se dire, c'est comme ça.
04:22 Mais en fait, la guitare s'était vraiment trompée.
04:25 C'était une expérience plutôt rigolote.
04:27 À l'époque, je débutais, je ne l'étais pas,
04:30 mais je sais que cet arrangement a fait date.
04:32 On en a beaucoup parlé, même encore maintenant.
04:34 Il y a beaucoup de gens qui m'ont copié, etc.
04:37 C'est plutôt marrant.
04:40 [Musique]
04:43 Ça, c'est extraordinaire.
04:45 [Musique]
04:56 Donc évidemment, je pourrais écouter ça pendant des heures.
04:59 C'est Nino Rota.
05:00 Alors, j'ai adoré non seulement Nino Rota, mais aussi la fusion Félini-Rota,
05:05 que je n'ai pas eu la chance de réaliser, moi, avec un metteur en scène.
05:08 Sans avoir éventuellement le même talent que Nino Rota,
05:11 j'aurais adoré rencontrer un frère comme lui,
05:14 et qu'on puisse s'entendre comme ça.
05:16 Cette fusion entre Félini et Nino Rota, c'est une véritable réussite,
05:20 sur le plan humain, je pense, et sur le plan artistique.
05:23 Un film de Félini sur la musique de Nino Rota, ce n'est même pas indisagéable.
05:27 C'est sensationnel.
05:30 [Musique]
05:37 Je suis un spécialiste de rien, donc j'ai fait des musiques de films,
05:40 donc je ne prétends pas être un spécialiste.
05:42 J'ai été déçu en général par le film, sauf quelques metteurs en scène.
05:46 C'est normal, parce qu'il y a autant de mauvais metteurs en scène
05:49 que de mauvais musiciens, que de mauvais plâtriers.
05:51 Et c'est normal qu'il n'y en ait pas beaucoup des bons.
05:53 Mais la plupart des metteurs en scène français, en tout cas,
05:56 moi, je n'ai pas travaillé avec des metteurs en scène américains,
05:59 ne comprennent pas bien la musique, ne comprennent pas l'utilité.
06:02 Je crois qu'ils ont peur de la musique, et j'ai justement raison,
06:05 parce que la musique, comment dire, change l'orientation du film, je pense.
06:10 Que ce soit bon ou mauvais, ça, ça fait peur.
06:14 Moi, je ne suis pas décidé d'être le serviteur du film,
06:17 je suis un des auteurs et je raconte le film à ma façon, à moi.
06:21 Donc, ça a été quelquefois mal perçu et quelquefois bien.
06:26 [Musique]
06:37 Je me souviens très bien qu'un producteur d'un téléfilm
06:42 est venu chez moi pour écouter les thèmes, vous savez, pour écouter les mélodies.
06:45 Alors, il y a le thème d'amour, le thème action, etc.
06:48 Il écoutait le thème d'amour, je me souviens qu'il avait les yeux fixés
06:52 sur le boulevard par la fenêtre, comme ça,
06:54 comme si l'avenir du monde dépendait de ma musique.
06:57 Il était là en train de contrôler, vous voyez bien qu'il était très angoissé.
07:01 Et tout d'un coup, je lui ai joué le thème d'amour,
07:04 et il se retourne vers moi et dit "cette note-là, celle-là".
07:08 Je m'arrête immédiatement, le public n'en veut pas.
07:11 On ne saura jamais pourquoi. Voilà, ce genre de truc.
07:14 Alors, ça me foutait un peu la trouille, ça me faisait stresser par cette ambiance,
07:17 parce que j'avais toujours l'impression d'être jugé,
07:20 par la qualité de ma musique, par mes qualités à moi, en tout cas,
07:23 mais sur des choses que je ne contrôlais plus du tout,
07:25 aussi bien que ça fait peur, vous voyez ce que je veux dire ?
07:27 On ne sait jamais, on dit "c'est mauvais, pourquoi ? On ne sait pas,
07:29 il va tomber ça mauvais, un critère qui m'échappe".
07:32 Donc on est un peu à balaise.
07:35 [Musique]
07:55 Alors là, c'est la paille, le foin, le refuge, la caverne.
08:01 Pour moi, c'est le plus grand de tous, parce que c'était un type incroyable,
08:06 Éric Satie, un type qui a un humour dévastateur, vous connaissez peut-être ses écrits,
08:13 il a beaucoup écrit, des lettres très méchantes, des choses extraordinairement drôles.
08:17 Il a défendu Stravinsky, envers et contre tout, à une époque où il n'était pas forcément bien reçu en France.
08:24 Il a été découvert par Debussy, parce qu'il était pianiste au Chat noir,
08:27 et pour moi, c'est l'un des plus grands musiciens que je connais, sans que je puisse l'expliquer.
08:34 C'est-à-dire que c'est une musique relativement simple, finalement,
08:37 qui ne nécessite pas des techniques d'écriture absolument déliantes.
08:44 Je trouve que c'est inspirant, en plus, ces gymnopédies, là, qu'on m'avait passées,
08:52 des airs comme ça, qui reviennent tout le temps, on dirait que c'est une espèce de refrain.
08:59 On pourrait dire que c'est une musique débile, finalement, je crois que beaucoup de gens le détestent.
09:03 Pour moi, c'est toute la poésie du monde.
09:06 [Musique]
09:16 [Musique]