Apardap Parrainage | Maimouna, Alya et Thérèse

  • l’année dernière
Être parrain / marraine, c’est accueillir, accompagner, soutenir et créer un lien privilégié avec une personne exilée, quel que soit son statut. Et, il y a plein de manière de parrainer. Dans cette vidéo, Thérèse marraine, Alya et Maimouna filleules vous parlent de leur rencontre et du parrainage tel qu’elles le vivent.
Transcript
00:00 Je suis Traoui Maïmouna, fille de Mme Bassé depuis mai 2015 et depuis lors c'est ma
00:24 reine et c'est ma maman. Et ensuite elle a parrainé ma fille et depuis lors nous sommes
00:33 ses deux filles, la mère et la fille. Maïmouna, je l'ai rencontrée au printemps 2015, je l'ai
00:42 parrainée très rapidement en mai 2015. Un long parcours greffé de plein de choses, que ce soit
00:50 pour les papiers, pour la santé, on a tissé un lien très fort. Maïmouna c'est ma petite fille
00:58 chérie. Et puis Alia, on a attendu huit ans pour qu'elle puisse venir en France, ça n'a pas été
01:08 simple. En fait on était très heureuse de l'accueillir au mois de mars, début mars 2023,
01:16 et donc je l'ai parrainée le 1er avril à la mode d'aveillant. La première rencontre avec Thérèse,
01:24 c'était par l'intermédiaire déjà d'une tata, qui m'a dit passe la voir, c'est une personne qui
01:32 pourra t'écouter, avec elle tu pourras échanger beaucoup de choses sur ta vie, sur ton parcours.
01:37 Et du coup c'est comme ça que je suis allée chez Thérèse le même jour, un samedi matin,
01:41 je me rappelle très bien, un samedi matin vers 9h00 j'étais chez elle, c'est moi qui l'ai
01:45 réveillée du coup, et on a échangé chez elle à domicile, on a parlé, elle m'a écoutée,
01:51 je lui ai expliqué beaucoup de choses sur ma vie, plein de choses sur ma vie, elle était là,
01:56 l'étame, on écoute, elle m'a écoutée, elle m'a prise dans ses bras comme si on se connaissait,
02:01 et le courant est parti comme si on s'était déjà vu, comme si on se connaissait, ça a été le truc
02:08 qui est parti entre nous et du coup à partir de ce jour on ne s'est plus lâchés, nous sommes
02:12 ensemble jusqu'à aujourd'hui. Elle est arrivée avec sa tante, et puis je ne sais pas, dans son
02:17 regard, bon j'ai senti aussi qu'il y avait un peu de la détresse, et puis je ne sais pas,
02:24 le courant il est passé tout de suite, je lui ai dit "ben oui bien sûr, avec plaisir", c'était
02:35 tout simple quoi, c'était facile, et puis je ne sais pas, j'ai senti tout de suite une sensibilité,
02:42 et puis j'étais sensible aussi à tous ces tracas, je me suis dit "allez on va tenter une aventure",
02:48 et puis c'était une belle aventure quoi, et elle continue. Un souvenir que j'ai, c'est quand j'allais
02:57 voir Maïmouna chez elle à Pont-de-Clé, et qu'elle attendait Myriam, et que la petite elle gigotait
03:06 beaucoup dans le ventre, et on l'avait appelée la gigoteuse, et moi ça me touchait parce que
03:14 Maïmouna s'endormait sur mon épaule, et puis moi je me disais "ben voilà c'est la vie, c'est
03:20 merveilleux, et puis on va faire pour que ça continue comme ça quoi". L'expérience du
03:33 parrainage est vraiment la bienvenue, surtout pour les personnes qui viennent, qui n'ont personne ici,
03:39 qui n'ont pas un endroit où vraiment se réfugier, si on peut le dire, c'est une belle expérience,
03:45 et avec ces parrains là, on apprend beaucoup de choses, et ces parrains sont avec nous pour nous
03:51 soutenir dans nos démarches et tout ça, et je pense que c'est très très important pour une
03:55 personne qui vient, qui est sans papier, qui est sans abri, d'avoir une personne auprès d'elle
04:00 où se réfugier. C'est aussi un moyen de transmission pour avancer, pour découvrir,
04:06 et puis pour tout doucement s'habituer. Vive la panda !
04:13 [Musique]
04:19 Sous-titrage Société Radio-Canada