La moitié des Israéliens défavorables à une offensive terrestre immédiate dans la bande de Gaza

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Transcript
00:00 Et que pense la société israélienne de cette future offensive terrestre qui se profile à Gaza ?
00:05 On en parle avec vous, Bruno Darro, bonjour.
00:07 Bonjour Florent.
00:08 Il y a un sondage en Israël qui fait grand bruit, un sondage publié par le quotidien Aretz.
00:12 49% de la population de l'État hébreu voudrait attendre avant d'entrer à Gaza.
00:17 Oui, alors par rapport à une enquête d'opinion qui avait été déjà effectuée la semaine dernière
00:21 où on posait la question globale, est-ce qu'il faut que l'armée israélienne intervienne à Gaza ?
00:26 Là, les réponses étaient plus favorables.
00:28 Bon, ce n'est pas exactement la même question qui est posée.
00:30 Voilà, c'est pour essayer d'évaluer l'évolution en fait de l'opinion publique.
00:34 Là, la question est plus précise.
00:36 Est-ce qu'il faut le faire maintenant ou est-ce qu'il vaut mieux attendre ?
00:39 Et bien désormais, un Israélien sur deux quand même dit il vaut mieux attendre.
00:43 Donc, on le voit une opinion publique extrêmement divisée.
00:46 Et pourquoi est-elle extrêmement divisée ?
00:48 Et bien, bien sûr, notamment à cause de la question des 224 otages qui sont détenus par le Hamas.
00:55 Le Hamas qui affirme de son côté que les bombardements israéliens ont causé la mort déjà d'une cinquantaine d'otages.
01:02 Évidemment, ce n'est pas vérifiable de source indépendante.
01:06 Ce sont des déclarations du Hamas.
01:07 Enfin, voilà quelle est la situation ce soir.
01:10 Quatre otages seulement pour l'instant ont été libérés.
01:14 Deux américaines, deux israéliennes avec la médiation de l'émirat du Qatar.
01:19 Le Hamas l'a dit publiquement.
01:21 Donc, on imagine que ces tractations se poursuivent.
01:24 Pour la libération d'un maximum d'otages, voire de tous les otages.
01:28 Y compris, d'ailleurs, il n'y a pas que les otages israéliens, il y a aussi les otages étrangers ou binationaux.
01:33 Donc, les pays, les Etats-Unis et les pays européens, notamment la France, sont également actifs dans ce processus.
01:39 Mais tout cela pour le moment ne débouche pas.
01:41 Car hier à Moscou, le Hamas a dit que pour une libération au moins de tous les otages civils,
01:48 pour que ça se fasse dans de bonnes conditions, a-t-il dit,
01:50 il faudrait d'abord qu'il y ait un cessez-le-feu.
01:54 Et évidemment, Israël refuse ce cessez-le-feu.
01:56 Donc, du coup, du côté de l'opinion publique israélienne,
01:59 il y a une forme à la fois de division entre ceux qui se disent "de toute façon, il faut y aller, il faut la faire"
02:05 certains qui sont sur Terre-Est, et ceux qui disent "non, essayons d'abord de régler le problème des otages".
02:09 Donc, le gouvernement israélien, il est sous pression de son opinion publique,
02:12 sous pression aussi de ces pays étrangers qui veulent à tout prix essayer de récupérer leurs otages.
02:18 Quant aux familles des victimes, elles commencent carrément à perdre patience.
02:22 Ça fait presque trois semaines que ça dure.
02:24 Le gouvernement les a certes contactés, mais depuis pas grand-chose, pas beaucoup d'informations.
02:30 Et donc, il y a une forme de mouvement qui est en train de se constituer
02:33 pour dire au gouvernement "faites quelque chose, qu'il se passe quelque chose, qu'on ait des nouvelles des otages,
02:38 et puis que vous essayez de les libérer".
02:41 Évidemment, c'est une situation extrêmement difficile,
02:44 parce que d'abord, il n'y a pas de lien direct, évidemment, entre Israël et le Hamas.
02:50 Et donc, tout se joue entre les mains du Qatar.
02:54 La discussion est difficile, les tractations sont rudes,
02:58 et pour le moment, le chiffre est quand même faible.
03:01 Quatre libérations d'otages seulement,
03:03 et on a aussi l'impression que le Hamas joue un peu une tactique un peu cynique,
03:07 c'est un peu le moins qu'on puisse dire, sur des libérations au compte-gouttes,
03:11 qui, pensent-ils, vont justement retarder cette incursion terrestre ?
03:15 Tout cela, évidemment, mais l'opinion publique israélienne les nerf à vif.
03:19 Des libérations qui sont bien sûr montrées sur les télés du monde entier,
03:22 on l'a vu la semaine dernière.

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