L’avocat de l’association contre le centre d’accueil à Bélâbre dépeint «un maire qui n’écoute pas» les habitants

  • l’année dernière
Pierre Gentillet, avocat de l’association contre le centre d’accueil de migrants à Bélâbre : «Les gens n’ont pas été consultés. Le maire n’écoute pas alors qu’il y a eu une pétition de 400 personnes» (sur 1000 habitants) dans l’émission La Matinale Week-End.

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Transcription
00:00 Je pense qu'il faut bien comprendre qu'il y a un sujet qui est local et un sujet qui est national.
00:04 Ce qui inquiète les gens, je fais vraiment très court parce que je sais qu'on n'a pas beaucoup de temps,
00:07 mais Bélavres, il faut bien qu'on comprenne, c'est un petit village d'à peine 900 habitants dans l'Inde,
00:12 qui est loin de tout bassin d'emploi, qui n'est pas desservi par le bus, qui n'est pas desservi par le train.
00:16 Et on va installer 30 migrants dans le centre de ce village.
00:20 Les gens n'ont pas été consultés sur ça.
00:23 On a demandé un référendum au maire, une pétition a circulé,
00:28 elle a recueilli 400 signatures.
00:31 Le maire n'en a qu'une, le maire n'écoute pas et ne fait pas droit à nos arguments.
00:35 Donc nous, on va continuer à manifester, on va continuer à faire valoir notre position.
00:40 Et je le dis aussi, il y a un sujet national parce qu'encore une fois,
00:43 on nous dit c'est juste 20, c'est juste 30 migrants.
00:45 Ça fait 50 ans, 50 ans qu'on dit aux Français c'est juste 20, c'est juste 30.
00:50 Regardez l'état de vos villes, regardez l'état de votre pays.
00:53 Donc c'est normal que même dans ce genre de petit village, on n'y croit plus
00:56 et on n'entend plus ce genre d'argument en disant "mais tout va bien se passer".
00:59 Non, dans tous les endroits où on a commencé à en mettre 20, 30,
01:03 on a bien vu ce qui s'est passé.
01:04 Donc on a un problème de régulation des flux migratoires,
01:07 l'État ne veut pas prendre en charge véritablement cette mission.
01:10 Donc aujourd'hui, ce sont les citoyens qui s'organisent,
01:13 puisque ce sont des bélabrés ici.
01:15 Moi, je ne suis pas de bélabre, mes parents, mes grands-parents viennent de villages voisins,
01:18 donc je m'en sens concerné, mais qui, je dis spontanément,
01:21 sans parti politique, viennent, s'organisent et s'opposent finalement à ce centre de migrants.
01:26 Et j'espère que nous gagnerons.
01:28 [Musique]
01:32 [SILENCE]

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