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00:00 Saint-André de Cubzac met fin ce lundi à la collecte des déchets à domicile.
00:04 Les habitants d'une moitié de la ville doivent désormais déposer leurs ordures dans des bacs collectifs.
00:08 C'est la 6e commune de Haute-Gironde a basculé, l'occasion de faire un bilan d'étape avec notre invité,
00:13 le président du syndicat mixte intercommunal de collecte et de valorisation des déchets ménagers du Libourné Haute-Gironde.
00:19 Il répond à vos questions Marie-Rouarche.
00:21 Bonjour Sylvain Guénody.
00:22 Bonjour.
00:22 Est-ce qu'on peut déjà expliquer à nos auditeurs pourquoi est-ce que le Smigval a choisi de renoncer à cette collecte des déchets en porte-à-porte ?
00:29 D'abord vous dire que le projet du Smigval ce n'est pas l'évolution de la collecte.
00:33 Le projet du Smigval c'est la préservation du pouvoir d'achat des habitants de ce territoire.
00:37 Parce que si on respecte nos obligations réglementaires, si on respecte ce qui nous est imposé,
00:44 le risque c'est de doubler la fiscalité d'ici la fin du mandat.
00:47 Parce que collecter les déchets ça coûte cher ?
00:49 Parce que collecter les déchets ça coûte, mais au-delà de ça coûte on a des obligations.
00:54 La collecte des biodéchets, réduire de moitié la quantité d'enfouissement,
00:58 l'augmentation d'un certain nombre de taxes qui s'imposent à nous, du coût de traitement.
01:01 Si je mets tout ça bout à bout, avant la fin de l'année, on multiplie par deux la fiscalité des déchets.
01:06 Ça c'est pas supportable pour les habitants.
01:08 On veut les préserver, on a porté un projet qui accompagne la réduction et qui amène des solutions à chacun d'entre eux.
01:14 Donc ce n'est pas qu'une préoccupation environnementale aujourd'hui ?
01:16 C'est une préoccupation environnementale, c'est une préoccupation du pouvoir d'achat,
01:20 c'est aussi amener des nouveaux services sur un territoire qui en a besoin,
01:24 sur l'économie circulaire, sur le réemploi, voilà c'est ça le projet du SMIC.
01:28 C'est une mesure qui a inquiété un petit peu avant en tout cas sa mise en place.
01:32 On va vous demander dans un instant ce qu'en pensent les habitants aujourd'hui.
01:35 On va d'abord écouter une auditrice bordelaise qui donne un peu son avis sur ces changements de mode de collecte.
01:41 Martine, j'habite à Bordeaux et j'ai 59 ans.
01:45 Pas de moyen de locomotion donc je le ferai, mais ça serait embêtant s'il n'y avait pas de poubelle à disposition.
01:52 C'est quelque chose qui est très important, je le fais pour moi et je le fais pour des gens que j'aide éventuellement.
01:59 La terre n'en peut plus là.
02:02 On entend Martine qui pense elle à l'écologie mais qui se préoccupe aussi des personnes à mobilité réduite,
02:07 notamment pour qui ça peut être compliqué d'apporter leur poubelle à des points d'apport fixe.
02:12 J'imagine que c'est quelque chose que vous avez pris en compte ?
02:14 C'était un engagement que j'avais pris, laisser personne de côté.
02:18 Et comment on l'a fait ? On a monté un service pour répondre à cette question-là sur les personnes à mobilité réduite, qu'importe leur âge.
02:25 Ce service sera accessible dans la concertation avec les maires et les élus locaux comme on l'a toujours fait et qui répondra à des critères.
02:32 Comme quand vous faites le service de transport à la demande par exemple.
02:35 Si ça répond à des critères, on viendra chercher pour ces personnes-là leurs déchets en porte-à-porte comme aujourd'hui.
02:41 Ce que je veux rajouter, ce n'est pas quelque chose qu'on va leur demander de payer en supplément.
02:44 Nous allons tous le payer parce qu'on leur doit bien.
02:47 France Bleu Gironde, il est 7h48, Saint-André de Cubesac met fin ce lundi à la collecte des déchets à domicile.
02:53 Pourquoi ? Nous en parlons avec le président du syndicat mixte intercommunal de collecte et de valorisation du Libourné Haut-Gironde, Sylvain Guinody.
03:00 Il y a un mois, Thoria qui était la première commune à changer de mode de collecte.
03:04 Quelles sont les réactions, quels sont les avis des habitants du secteur à ce jour ?
03:10 On est allé les rencontrer avant de déployer.
03:12 On était allé rencontrer sur les 6 communes dont vous évoquez, dont Saint-André de Cubesac ce matin.
03:17 Mais Saint-André de Cubesac connaissait déjà le centre-ville de Saint-André, il y a de ça à basculer, il y a de ça 6 ans au point d'apport collectif.
03:22 On a rencontré 90% des habitants qui étaient concernés.
03:27 Quand on leur a expliqué, ils ont compris les enjeux de société, ils ont compris les enjeux financiers, ils ont compris les enjeux économiques.
03:32 Ils sont partis avec leurs équipements pour amener leurs biodéchets par exemple.
03:36 Et au bout du bout, ils étaient rassurés.
03:39 Parce que le discours que l'on passe il est rassurant, il demande un effort certes, mais pas que.
03:43 Parce qu'on s'attaque aussi aux industriels et aux metteurs sur le marché, on aura peut-être l'occasion d'en discuter.
03:48 Donc voilà, c'est un ensemble de solutions qu'on amène aux habitants pour eux.
03:52 Parce que le plus important pour eux, c'est de pouvoir préserver leur pouvoir d'achat.
03:55 Et à ceux qui craignent la multiplication des dépôts sauvages, vous répondez quoi ?
04:00 Je réponds qu'il y a déjà 10 millions de Français, plus de 10 millions de Français qui sont en point d'apport collectif.
04:05 Je dis aussi que les gens globalement se comportent bien, donc il ne faut pas faire d'un sujet ce qu'il n'en est pas.
04:10 Le SMIVAL a déjà décidé d'entretenir ces points d'apport collectif au fur et à mesure qu'on déploie.
04:15 Et on le fait aussi avec les maires, et on demande aussi dans le cadre du pouvoir de police,
04:20 de ceux qui peuvent sanctionner, chaque fois qu'on identifie un délinquant, qu'il soit sanctionné.
04:24 Donc on amène des solutions pour les gens, on sanctionne ceux qui ne se comportent pas bien,
04:28 et il peut en avoir, et au bout du bout, ça fonctionne.
04:31 En tout cas, moi la semaine dernière, je me suis promené sur ce territoire qui a été déployé,
04:35 et je n'ai pas vu ce que vous avez appelé, vous, des dépôts sauvages,
04:39 ce que moi j'appelle de la délinquance environnementale.
04:42 Cette mise en place de ce nouveau mode de collecte, il se fait sur le Cubezaguet,
04:46 le SMIVAL couvre aussi une partie du Libourne, qui a pour l'instant repoussé la mise en place de ce changement de mode de collecte.
04:54 Est-ce que vous comprenez l'opposition de certains élus dans ce secteur ?
04:57 - Alors, on n'a pas repoussé. Dans le cas d'un contentieux avec la communauté et l'agglomération du Libourne,
05:04 nous avons obtenu un compromis, qui me semble être équilibré.
05:08 Il fait force de décisions de justice, et il ne s'applique qu'à ce territoire.
05:12 C'est-à-dire que tout le reste du territoire a vocation à basculer en points d'apport collectif.
05:17 Le reste du territoire, comme la Cali, a vocation à avoir accès aux nouveaux services que l'on déploie.
05:22 Pas plus tard que depuis le début du mois, on déploie un atelier de réparation gratuit au SMIVAL Market, par exemple.
05:28 On déploie une expérimentation sur les couches lavables.
05:31 Je ne demande pas aux habitants de laver les couches, mais leur proposer un service clé en main.
05:35 Donc, on déploie un certain nombre de services sur l'ensemble du territoire.
05:39 Et pour le financer, il nous faut faire des économies de l'autre côté.
05:41 Encore une fois, j'insiste, parce que si on met en place nos obligations réglementaires,
05:45 si on déploie ces nouveaux services, on va doubler la fiscalité.
05:48 Ce n'est pas le modèle que l'on a choisi.
05:50 - Aujourd'hui, on parle de Saint-André-de-Cubezac. Quel est le calendrier pour les évolutions futures ?
05:55 - On déploie dans le calendrier qui était le nôtre.
05:58 Ce que nous avions dit, c'était qu'on déployait à échéance du premier semestre 2025.
06:02 On est dans le calendrier global que l'on a préparé.
06:07 La commune de Cubezac-Lépons et la deuxième partie de Saint-André basculeront d'ici la fin janvier.
06:15 Et puis on continuera avec les communes de Grand-Cubezagué, de Latitude-Nord-Gironde,
06:21 de France-AD, dans un planning qui est connu, qui est maîtrisé.
06:24 Et ça se passe bien, encore une fois, parce qu'on le fait dans le dialogue.
06:27 - Et vous parlez aussi des professionnels, Sylvain Guignaudi,
06:29 qui sont concernés par les évolutions dans le secteur ?
06:32 - Les professionnels sont aussi concernés à partir du moment où on leur rend le service.
06:36 Ils accèdent dans des dispositifs adaptés.
06:39 On a un service spécifique pour les professionnels.
06:42 Et notre service va à la rencontre des professionnels pour leur amener une réponse à un besoin particulier.
06:47 - Merci beaucoup, Sylvain Guignaudi, président du SMICVAL,
06:50 ce syndicat mixte intercommunal qui s'occupe notamment de la gestion des déchets dans le Liborne et en Gironde.
06:55 Merci beaucoup d'avoir été avec nous aujourd'hui.

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