Aurélien Cassagnet, responsable du développement de Vegetek

  • l’année dernière
Transcript
00:00 Bonjour Aurélien Cassanier. C'est la grosse nouveauté, donc vous ne vous contentez plus
00:04 entre guillemets de faire des toits, vous faites aussi des murs, pourquoi ?
00:06 C'est ça, parce que les murs personne ne l'avait fait, ou pas de cette manière en
00:10 tout cas. On a une solution à base de béton bas carbone allégé en façade. Les solutions
00:14 qui existaient avant étaient très onéreuses et ne permettaient pas de le développer.
00:18 Et puis nous, on est accompagné depuis 10 ans désormais par de la recherche et développement,
00:24 par la Caisse des dépôts, Branche Biodiversité, qui nous a expliqué que pour assurer la connectivité
00:28 et la biodiversité, il ne fallait pas se contenter des toitures ou du sol, il fallait
00:31 également avoir le mur.
00:33 Ce qui se passe entre les deux.
00:34 Exactement.
00:35 Et les entreprises sont plutôt preneuses de ça ?
00:37 Pour l'instant, c'est un marché qui est en début, on ne va pas se mentir. Aujourd'hui,
00:42 par contre, on sent que le plan du gouvernement est d'arriver à la neutralité carbone d'ici
00:47 2050. Donc il va falloir trouver des solutions constructives qui vont en adéquation. Et
00:52 aujourd'hui, oui, on sent que la volonté des élus et des promoteurs dans leur construction,
00:56 c'est d'intégrer justement la végétalisation en façade.
00:59 Sur ces immeubles d'habitation qui vont pousser partout en Gironde dans les prochaines années ?
01:03 Certainement, mais pas que. Ça peut s'adresser aussi à des bâtiments tertiaires. Ce qu'on
01:08 appelle tertiaire, c'est l'industriel, l'artisanal, mais également le tertiaire des bureaux ou
01:13 le siège de votre radio, par exemple.
01:14 C'est peut-être un message qu'on essaie de faire passer. Vous existez depuis 2009,
01:18 qu'est-ce que vous avez réalisé comme lieu marquant ?
01:21 Alors, on a fait la maison éco-citoyenne, par exemple, sur les quais. Ça, c'était
01:25 le premier chantier emblématique girondin, je dirais. Après, il y a eu le chez Angélus,
01:30 qui était un challenge parce qu'il y avait une pente assez importante et des exigences
01:34 de l'architecte qui voulait une prairie fleurie sur le toit. Donc ça, c'est Routes de Castillon.
01:38 Et puis dernièrement, un chantier qui était intéressant, c'est à côté du Bourget.
01:43 Il y a des contraintes autour des aéroports. On ne peut pas mettre de panneaux photo-altaiques,
01:46 notamment. Et la volonté des patrons de la société GIGIA était de végétaliser l'ensemble
01:51 des 2 hectares 2, donc 22 000 m2 de toiture, justement, de leur bâtiment qui est leur
01:56 siège social à Paris.
01:57 C'est énorme, ça !
01:58 C'est colossal pour nous. C'était un an de chiffre d'affaires et ça nous a permis
02:02 de mobiliser toutes les équipes et notre savoir-faire sur un chantier.
02:05 France Bleu Gironde, il est 7h17, Aurélien Casse-Cassanier est le responsable développement
02:10 de l'entreprise VégéTech, basée à ce nom, et notre invité.
02:12 J'imagine que ça coûte forcément plus cher que si on faisait un mur nu ou un toit
02:16 nu ?
02:17 C'est l'ambition de notre société, de nos patrons, de Didier Demanchy, qui est justement
02:21 dans la construction, c'est de ne pas être plus cher, parce que sinon ça ne se développerait
02:25 pas. On est parti du prix, on est nous-mêmes constructeurs.
02:27 Donc de fait, on voulait avoir un produit qui soit de constructibilité courante, facile
02:32 à monter. C'était l'objet justement la semaine dernière d'une invitation qu'on
02:36 a lancée, qui a rassemblé 200 personnes au siège et des élus, pour montrer que c'était
02:40 facile à faire et surtout rester dans un prix raisonnable.
02:43 Aujourd'hui, si vous voulez faire un mur, des murs en aluminium, vous êtes à plus
02:46 de 1000€ du mètre carré, l'ambition c'est de rester entre 400 et 500€ du mètre carré.
02:51 Pour avoir un mur en béton bas carbone végétalisé.
02:56 Donc vous seriez même moins cher que les solutions qui existent actuellement ?
02:59 Absolument, parce que le béton aujourd'hui reste la solution la moins onéreuse. Après
03:04 c'est une solution qui a une empreinte carbone qui est justement compliquée à gérer. C'est
03:11 pour ça aussi que le combiner avec du végétal, ça permet d'améliorer l'empreinte carbone
03:15 de ce matériau.
03:16 Et vous êtes combien de personnes à travailler dans l'entreprise ?
03:19 Aujourd'hui on est 15 personnes, l'ambition c'est de recruter 10 personnes tous les ans
03:23 pendant 3 ans, les 3 prochaines années. A ce propos, je profite d'être à l'antenne
03:26 pour dire que je recherche un agriculteur, parce qu'on a les pieds sur terre, on a la
03:30 chance d'avoir 30 hectares de culture à Embarès, Elagrave et Saint-Vincent-de-Paule.
03:33 C'est un site qui est une ancienne friche industrielle que nous avons rachetée.
03:37 C'est quoi comme plante d'ailleurs qu'on met sur les toits et sur les murs ?
03:39 C'est du sédum, ça s'appelle du sédum, c'est une plante grasse en fait qui nécessite
03:43 très peu d'eau pour subsister, mais qui néanmoins quand elle en a trop ne se développe
03:46 pas, voire peut mourir.
03:48 Donc du coup aujourd'hui sur Saint-Vincent et Embarès, on développe sur la moitié
03:53 15 hectares du sédum en plein air, et sur l'autre moitié nous allons faire une serre
03:57 à griffes photovoltaïques sur 40 000 m², ça fait 4 hectares, qui va nous permettre
04:02 d'assurer plusieurs récoltes parce que le sédum sera protégé tout simplement.
04:06 Et donc merci d'être venu nous parler de nos toits et de nos murs qui se verdissent
04:11 Aurélien Cassanier.
04:12 - Merci à vous, vous êtes responsable de développement de l'entreprise VGTEC, à ce nom bonne journée à vous !

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