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00:00Bonjour Marie-Alecalde, vous êtes en tête avec 2,5 points d'avance sur le candidat à Renaissance, Eric Pouliard-Elysees.
00:06Est-ce que vous êtes soulagée ou inquiète pour ce second tour ?
00:09Il faut toujours virer en tête, c'est quand même mieux que de ne pas virer en tête.
00:12Donc c'est plutôt une satisfaction de ce point de vue-là, et en particulier sur Béringnac où on est largement en tête,
00:18qui est quand même la commune qui pèse le plus dans la circonscription, c'est important.
00:23Soulagée, on n'est jamais soulagée tant que le dernier bulletin de vote n'est pas dépouillé.
00:27Donc il faut maintenant se battre sur ce second tour, vous voyez qu'il y a une triangulaire probablement sur cette circonscription.
00:33Ça veut dire que le danger du rassemblement national est toujours présent, et c'est vraiment le danger principal,
00:38et il faut combattre ce danger.
00:41Vous avez vu les scores au national, donc la circonscription, la 6ème, c'est un focus,
00:46mais il y a 577 circonscriptions, et c'est vraiment au niveau national qu'il faut se battre.
00:52Donc la 6ème est un élément qui doit aussi venir contrebalancer le rassemblement national.
00:59Et justement, Jimmy Bourlieu, le candidat RN, arrive quand même à 27%, vous vous y attendiez à ce score ?
01:04On savait que le rassemblement national faisait, mais comme partout en France, une montée progressive.
01:11On le voit depuis plusieurs scrutins, et en particulier aux européennes, on l'a vu.
01:16Donc c'est une confirmation de ce qui se passe un peu partout aux européennes,
01:19plus la vague nationale et l'ambiance, je dirais, nationale avec une montée progressive,
01:26qui s'explique, se comprend, s'entend et doit aussi s'analyser.
01:31Elle est le reflet de la déception probablement d'un grand nombre de nos concitoyens,
01:36et aussi de ce sentiment de rejet, en se disant que personne ne s'intéresse à eux, ce qui n'est pas le cas.
01:41On sait très bien que le discours du rassemblement national sera loin de la vérité, loin de la coupe aux lèvres.
01:49On se dirige, vous l'avez dit, à priori vers une triangulaire, sauf énorme surprise.
01:54Vous avez moins de 2000 voix d'avance, à peu près 1900.
01:57Ça va se jouer sur quoi, selon vous ?
02:00Convaincre. D'abord, il faut que les électeurs qui sont venus voter au premier tour reviennent au second tour.
02:06Le président de la République a lancé ce qu'il a appelé cette grenade des goupillets de la dissolution en très peu de temps,
02:12avec un temps très limité. On a l'habitude des campagnes électorales, celle-là se fait en un temps record.
02:18Au début des vacances, le 7 juillet, le second tour, c'est pas un hasard.
02:22C'est même, je trouve, un risque incroyable pour la démocratie.
02:26Ça a plutôt profité au RN, ça, qui était déjà en ordre de marche depuis les européennes, selon vous ?
02:29Absolument, je le pense, oui, en effet.
02:31Pour ce qui est du nouveau Front populaire, je pense que vous avez remarqué qu'on s'est mobilisés.
02:35Ça prouve qu'on travaille depuis longtemps, en très peu de temps, et le président de la République n'y croyait pas lui-même.
02:41D'où l'intérêt de l'Union, d'ailleurs, et l'importance de l'Union.
02:44Si on ne fait pas Front républicain face au RN, il continuera son ascension,
02:49et l'objectif est qu'il n'ait pas la majorité absolue. C'est vraiment l'objectif principal.
02:54Alors, justement, je vous pose la question. Ce matin, la gauche est en troisième position dans quatre circonscriptions du département.
03:00Vous appelez tous vos collègues à se désister pour faire barrage ?
03:03C'est ce qui se passe, d'ailleurs. On se désiste à chaque fois qu'on arrive en troisième position pour faire barrage.
03:08J'espère que le camp macroniste fera la même chose pour faire barrage au RN, y compris sur la sixième circonscription,
03:15puisque le danger n'est pas écarté. Ce n'est pas parce que M. Bourlieu arrive en troisième position,
03:20le RN est en troisième position, que le danger est écarté.
03:24Donc, il faut faire barrage. Pour ma part, si j'étais arrivée en troisième position, c'est ce que j'aurais fait.
03:28Et nous le faisons, nous, du côté du Nouveau Front Populaire.
03:32Les socialistes se désistent au profit de la personne qui est le mieux arrivée en tête.
03:38Regardez, on le fait partout en France. C'est une règle que nous avons tout de suite annoncée, au nom du Front Républicain.
03:47Et j'espère qu'il en sera de même pour tout le monde.
03:49Merci, Marie-Écale. Je le rappelle, arrivée en tête dans la sixième circonscription, celle de Mérignac.
03:55C'est facile à dire, à force de le répéter. Candidate du Nouveau Front Populaire. Belle journée à vous.
03:59Merci beaucoup.