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Jean-Baptiste Marteau reçoit aujourd'hui Amélie Oudéa-Castéra, la ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques dans les 4 vérités. 

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00:00 Bonjour Amélie Boudet-Casterat.
00:04 Bonjour.
00:05 Merci beaucoup d'être avec nous dans les 4V.
00:07 Je suis en place.
00:08 La honte, la honte c'est le mot qui revient ce matin dans quasiment tous les journaux
00:11 pour qualifier cette soirée à Marseille en amont du match OM-OL.
00:14 Des bus de l'équipe lyonnaise, des supporters pris pour si par des jets de projectiles sur
00:18 le chemin pour aller au stade.
00:19 Le coach Fabio Grosso et son assistant blessé, 12 points de suture pour le coach tout de
00:23 même, la rencontre annulée.
00:24 Comment on réagit quand on est ministre des Sports, quand on apprend ces infos dans la
00:27 soirée ?
00:28 Consternation, révolte, dégoût.
00:32 Et puis évidemment un sentiment d'empathie, pensée évidemment énorme pour le coach,
00:40 pensée pour l'équipe, pensée pour l'adjoint du coach, puis pensée pour les supporters,
00:45 les 67 000 qui étaient venus là juste pour partager un beau moment de sport.
00:49 D'ailleurs je salue le calme avec lequel ils ont évacué le stade hier en dépit de
00:55 la frustration.
00:56 Oui alors le calme, pas toujours, parce qu'effectivement y compris dans le stade, le Parisien rapporte
01:01 ce matin qu'il y a eu des saluts nazis, des cris de sang.
01:04 C'est lunaire.
01:05 Je pense qu'on a vu dans ce stade à peu près la totalité de ce qu'on ne veut pas
01:10 voir, des signes homophobes, des signes racistes, mais globalement l'évacuation du stade s'est
01:17 passée correctement, c'est ça que je veux souligner.
01:19 Ça c'est le côté positif.
01:20 Comment on peut en arriver là ? Ces images, ce guet-apens dans lequel sont tombés les
01:24 jours lyonnais a priori, ces insultes, ces cris racistes, homophobes et tout dans le
01:28 stade, comment on en arrive encore en 2023 à ces images-là dans le foot français ?
01:32 On a déjà cette interpellation, ça va continuer.
01:35 L'enquête va permettre d'établir très précisément la chaîne des responsabilités
01:42 et il faudra que l'ensemble des auteurs de ces agissements inadmissibles soient très
01:47 sévèrement punis.
01:48 Les individus, mais est-ce qu'il faut sanctionner les clubs de supporters, les clubs de foot
01:54 l'OM ou l'OL s'il y a des responsabilités de la part de certains supporters ?
01:57 S'il y a des responsabilités, bien entendu.
02:00 Même si ça se passe en dehors du stade ?
02:03 Si tu as une réponse globale et un enjeu collectif.
02:05 On a besoin d'avoir sur ces sujets-là une identification très précise de la chaîne
02:12 de responsabilités et derrière d'avoir une réponse globale et sans concession,
02:18 celle de la justice, rapide et ferme.
02:21 En matière de maintien de l'ordre, il y avait une escorte de police autour de ce bus
02:25 et cette rencontre avait été bien préparée avec un dialogue pour faciliter le retour,
02:30 le déplacement des supporters lyonnais à Marseille.
02:33 Il faut une réponse globale dans laquelle la Ligue de foot prend évidemment toute sa
02:38 part mais dans laquelle les clubs sont aussi responsabilisés, dans laquelle les supporters
02:44 le sont et en faisant usage de l'arsenal que nous avons avec le ministre de l'Intérieur
02:49 récemment renforcé, des interdictions judiciaires de stade systématiques quand il y a des agissements
02:54 aussi graves, des interdictions administratives également lorsque les faits sont de cette
02:59 gravité pour à titre préventif éloigner de nos stades de tels fauteurs de troubles
03:05 et aussi des interdictions commerciales de stade qui relèvent de la responsabilité
03:09 des clubs.
03:10 Les clubs ont une responsabilité sur le comportement de leurs supporters, y compris parfois en
03:13 amont, en dehors du stade ?
03:14 Bien entendu, s'il est établi qu'il y a des supporters qui ont été impliqués
03:22 et que les rôles et les responsabilités permettent de l'établir de manière très
03:27 claire et irréfragable, les clubs ne peuvent pas se désintéresser de ça, les associations
03:33 de supporters non plus, la Ligue non plus.
03:36 C'est une réponse globale, justice, maintien de l'ordre, dialogue au sein de toutes les
03:42 instances du secteur sportif qui doivent toutes être responsabilisées.
03:45 Dernière question sur ce sujet, on pensait que les batailles entre supporters et ultras
03:48 c'était du passé, c'était ce qu'on voyait dans les années 90, début des années 2000
03:51 et qu'on avait réussi à mettre fin à ces comportements totalement fous.
03:55 Ce n'est pas le cas visiblement.
03:56 Mais il y a encore du boulot, il y a encore du boulot et pas seulement sur la violence,
04:00 racisme, homophobie.
04:02 Et bien oui.
04:03 Donc il faut encore plus de sévérité ?
04:07 Oui, il faut une détermination absolue, nous l'avons.
04:10 Et il faut qu'avec tous les acteurs, il y ait cette union pour défendre le sport et
04:16 le protéger de ceux qui en fait le détestent puisqu'ils essaient de le détruire.
04:21 Amie, Louisia Castex, on va parler du sport qu'on aime, plutôt cette Coupe du monde de
04:24 rugby qui vient de se terminer en France après sept semaines de compétition.
04:27 Vous avez assisté notamment aux demi-finales, à la finale au Stade de France samedi soir.
04:31 Est-ce que c'est pour vous un gros ouf de soulagement à sept mois maintenant des Jeux
04:36 Olympiques de Paris ? Parce qu'on sait que c'était un peu une répétition quand même
04:39 de cette Coupe du monde avant Paris.
04:41 Globalement, pour vous, ça s'est bien passé ?
04:42 En tout cas, je ne sais pas si « soulagement » est le bon mot parce qu'on était très
04:46 préparés, on avait beaucoup anticipé.
04:48 Mais un sentiment, oui, de fierté parce que collectivement, on a livré une très belle
04:53 Coupe du monde.
04:54 C'est une Coupe du monde qui bat des records, des records de fréquentation dans les stades,
04:58 dans les fan zones, des records d'audience grâce à la qualité du plateau sportif, grâce
05:03 à ses supporters qui sont venus du monde entier et puis grâce aussi à une qualité
05:07 de coordination entre toutes les parties prenantes dans l'organisation de cet événement.
05:11 Vous diriez que la France a été à la hauteur de cet événement ?
05:13 Absolument et non seulement sur cette dimension organisationnelle, mais aussi en mettant au
05:18 cœur de l'événement des standards en matière sociale et en matière écologique
05:23 très élevés.
05:24 Et au global, on aura fait de cette Coupe du monde un événement positif en termes
05:29 d'impact économique, œuvrant activement pour des enjeux d'insertion, d'inclusion
05:35 par le sport, responsable sur le plan écologique et au global.
05:40 C'est une grande réussite qui nous permet, je trouve, de pousser une forme de nouvelle
05:44 référence dans ces grands événements sportifs internationaux, plus solidaires, plus utiles,
05:49 avec un héritage aussi en faveur de la pratique du rugby qui va être très fort.
05:52 J'entendais ce matin qu'on notait déjà une augmentation de 15% des licenciés dans
05:56 le rugby.
05:57 Dans les clubs, effectivement.
05:58 Quelques petits couacs tout de même qu'il va falloir peut-être regarder de près avant
06:00 les JO.
06:01 Il y a eu des problèmes d'accès aux stades, notamment à Bordeaux, à Marseille, quelques
06:04 problèmes d'approvisionnement de bière.
06:05 Il y a eu le temps des premiers rodages, le premier week-end, comme c'est toujours le
06:07 cas dans ce genre de grandes compétitions.
06:09 Après, bien entendu, il y a des leçons à en tirer parce qu'on doit toujours progresser
06:14 et on vise toujours le mieux.
06:15 La gestion des flux fait partie évidemment de nos priorités.
06:20 Mais je retiens là qu'on a su faire preuve de beaucoup de réactivité, d'agilité,
06:24 avec une communication très proactive et massive vers les spectateurs.
06:28 Le concours qui a très bien marché entre les forces de l'ordre, les agents de sécurité
06:33 privée et les volontaires, qui ont permis de bien réguler ces flux, en lien aussi avec
06:38 les opérateurs de transport que je veux saluer.
06:40 Alors la sécurité, Amélie Loudea Castereau.
06:41 On est à 270 jours aujourd'hui de l'ouverture des JO de Paris, notamment effectivement la
06:46 sécurité pour cette très ambitieuse cérémonie d'ouverture.
06:48 Le long de la scène, quand vous voyez le niveau de tension internationale, la menace
06:52 d'attentat qui est extrêmement présente, pourquoi pour l'instant vous refusez de
06:55 dire on travaille sur un plan B, on ne travaille pas sur un plan B ? Vous le répétez encore
06:59 une fois.
07:00 Pourquoi ne pas tout de même penser à une cérémonie au cas où, un peu moins ambitieuse ?
07:04 On regarde tout ça avec la plus grande des lucidités et sans faire à aucun moment l'autruche.
07:11 Bien entendu, le contexte sécuritaire est celui qu'on connaît, la menace est multiple,
07:17 mais ces niveaux là aussi d'attention portée à la globalité des risques, on l'a depuis
07:22 le premier jour.
07:23 Maintenant, bien entendu que nous adaptons la réponse au contexte, c'est un dialogue
07:29 constant que j'ai à la fois avec le comité d'organisation, mais aussi avec le ministre
07:33 de l'Intérieur et le préfet de police, et nous travaillons bien sûr sur un certain
07:38 nombre de variables d'ajustement compte tenu du contexte.
07:41 Il serait irresponsable de ne pas le faire, de la même manière qu'il serait, je pense,
07:46 désastreux aussi de laisser des terroristes nous dicter nos choix et nous empêcher de
07:51 célébrer notre civilisation.
07:52 Par exemple, selon le Parisien, les autorités disent qu'on pourrait exiger en cas d'importante
07:56 poussée de fièvre sécuritaire d'annuler par exemple la venue du public sur les quais
08:00 hauts pour la cérémonie d'ouverture, de réduire le trajet, l'ampleur des festivités.
08:05 Je vous l'ai dit, tout ça est regardé avec la plus grande minutie, avec Gérald Darmanin,
08:10 on regarde l'ensemble de ces éléments là, il est aux commandes sur ces aspects là,
08:15 et nous regardons chacun, chacune des variables d'ajustement pour adapter, et on le fera
08:22 en continu jusqu'au dernier moment, la réponse globale.
08:25 Le recrutement d'agents de sécurité, c'est toujours un casse-tête, il y a eu beaucoup
08:28 de difficultés malgré des allégements de procédures.
08:30 Il nous manque combien d'agents pour l'instant ? Vous savez, vous en avez une idée ?
08:33 Pour l'instant, on en a recruté 7 000, il y a 8 000 entrées en formation, il y a 1 000
08:38 étudiants eux-mêmes entrés en formation, ça fait déjà un package de 16 000 personnes,
08:44 on va avoir besoin jusqu'à 22 000 personnes au pic.
08:47 Moi, ce que je veux souligner, c'est que pendant la Coupe du Monde de Rubis, on a eu absolument
08:51 tous les effectifs dont nous avions besoin, y compris féminins, parce que vous savez
08:56 que pour les palpations, c'est important, et avec un taux de défaut extrêmement faible,
09:00 limité à 3% sur les agents travaillant dans ces entreprises de sécurité privée, ce
09:06 qui est extrêmement encourageant pour la suite.
09:08 Il y a eu une épreuve sur l'ensemble de ces Jeux Olympiques qui va se passer très
09:10 loin de la métropole, c'est l'épreuve de surf à Tahiti.
09:13 Tahiti qui a été donc choisie avec cette mythique vague de Tahupo.
09:16 Il y a aussi un projet qui fait grincer beaucoup de dents sur place, c'est la construction
09:19 d'une tour pour les juges, 14 mètres de haut, 4,4 millions pour le coût de cette
09:24 tour.
09:25 Est-ce que c'est bien nécessaire ? Est-ce qu'on en a besoin ?
09:26 Alors, on est en dialogue constant avec les autorités locales et il se trouve que tout
09:31 à l'heure, j'ai un point de situation avec mon homologue, la ministre des Sports
09:36 de Polynésie française.
09:38 On est aujourd'hui en train de regarder d'abord quelles sont les solutions éventuellement
09:43 alternatives.
09:44 On regarde ce qu'on peut faire dans le respect de nos engagements écologiques sur les façons
09:49 de faire, sur les fondations de l'actuel tour des juges et on regarde y compris si
09:54 des ajustements au projet peuvent être apportés de manière à rassurer les populations locales.
09:59 C'est pour nous particulièrement important qu'il se sente bien qu'il y ait cette adhésion
10:04 à l'ensemble du projet pour les Jeux là-bas.
10:06 Un mot de la première ministre Elisabeth Borne qui a présenté vendredi dernier à
10:09 Chanteloup-Lévis un comité interministériel pour répondre aux émeutes de juin dernier.
10:13 Il y a un volet qui vous concerne directement sur le sport, sur l'inclusion par le sport
10:16 avec la création je cite d'une alliance pour l'inclusion dans le sport.
10:19 En deux mots c'est un projet concret ou c'est encore une grosse…
10:23 C'est un projet très concret et vous savez face à ce qui s'est passé dans ces émeutes,
10:27 il y a une réponse d'autorité, de fermeté absolue, ne jamais rien excuser.
10:32 Il y a la nécessité aussi de résoudre l'anomie qu'on a constatée, cette perte de sens
10:38 commun, cette ennuie qui parfois est à l'origine d'un désarroi, d'une perte de repère
10:44 et par rapport à ça, la première ministre l'a dit, le sport peut apporter une réponse
10:50 avec le concours d'un certain nombre d'éducateurs sociaux sportifs qui auront des interventions,
10:55 qui auront un rôle d'animation, un rôle de médiation.
10:59 Le sport fait partie de la réponse, il donne un cadre, une discipline, il construit, il
11:06 forge les individus et cette alliance transpartisane nous permettra d'avoir l'ensemble des acteurs
11:11 pour porter cet agenda de l'inclusion par le sport.
11:13 - Dernier message sur les JO, il y a un peu d'espoir, de désillusion après, on sait
11:16 que ce ne seront pas les mythiques Daft Punk qui vont ouvrir la cérémonie d'ouverture,
11:19 il y aura d'autres surprises, il y a une surprise en préparation ou pas ? Sans nous dire qui ?
11:23 - Il y a des surprises, à chaque point il y aura des surprises.
11:26 - Allez, un autre groupe mythique qui pourrait venir ?
11:28 - Ecoutez, vous verrez.
11:30 - Silence pour l'instant.
11:31 Merci beaucoup Amélie Oudéa, qui est la réalise des sports, d'avoir été l'invitée des 4V.

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