Les banques alimentaires crient famine (Gravité Média)

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Transcript
00:00 La classe moyenne, les plus bas de la classe moyenne, maintenant n'arrivent plus, donc
00:07 ils vont faire des banques alimentaires.
00:09 Je dis qu'on est en crise alimentaire au Québec.
00:12 La nourriture, malheureusement, c'est la seule chose qui est plus flexible dans notre budget.
00:16 Le réseau des banques alimentaires a dévoilé le bilan fin 2023.
00:20 Pour réagir à ces données, nous nous sommes rendus au partage à la Prairie,
00:25 Chez Moisson Sud-Ouest ainsi que Chez Moisson Rive-Sud.
00:28 On a passé d'un peu plus de 11 300 personnes aidées par mois à présentement 14 700.
00:38 Dans la dernière année, depuis les deux dernières années, en fait, c'est une augmentation de 25 % de plus de demandes, donc c'est énorme.
00:46 On a eu une augmentation de 39 % des visites à l'aide alimentaire pour nos trois villes.
00:51 Ça représente 376 nouvelles familles qui ont utilisé le service pour la première fois l'an passé.
00:57 Bien entendu, les familles migrantes s'y attendaient, mais beaucoup de personnes âgées,
01:02 beaucoup, beaucoup, et de plus en plus de familles de travailleurs, dont les deux adultes travaillent.
01:08 Ce n'est pas une surprise parce qu'on constate jour après jour qu'il y a une augmentation de la demande
01:12 et qu'il faut faire plus avec moins de denrées qu'on reçoit,
01:15 mais toujours être quand même étonnés que ce sont des nouvelles personnes qui sont appelées à l'aide alimentaire.
01:20 Imaginez le papa qui n'est pas capable de nourrir ses enfants, le soir, qui travaille sur une machine.
01:25 Il n'a pas la tête à sa machine.
01:28 Imaginez la personne qui a une santé mentale fragile, qui ne serait pas capable de se nourrir.
01:31 Parce qu'elle vient chercher de la bouffe, elle ne se désorganise pas.
01:34 Donc, c'est des coûts de moins pour le réseau public, c'est des coûts de moins pour le réseau de la santé.
01:38 La même chose quand on nourrit des enfants, on leur permet de réussir leur parcours scolaire.
01:43 Alors, on investit dans le futur.
01:46 On pense souvent, on ajoute de la nourriture, oui, mais il y a des produits d'hygiène féminine qui coûtent une fortune.
01:52 Les gens, ils ont oublié les derniers oncles. Ils ne sont pas en mesure de se payer ça toujours.
01:57 Moi, mon dernier achat que j'ai fait, j'ai acheté pour 7 000 $ de stocks d'hygiène féminine, serviettes sanitaires, tampons, etc.
02:06 Pour 7 000 $, j'ai eu une palette.
02:09 Avec toutes les moissons du Québec, avec notre association des banques alimentaires du Québec,
02:13 on a fait la demande d'un fonds d'urgence de 18 millions pour faire de l'achat de denrées.
02:18 Les denrées qu'on reçoit, on en reçoit moins que la demande qu'on a.
02:22 Naturellement, le 18 millions est indispensable.
02:25 Ça va juste nous permettre, en fait, c'est encore un « plaster » dans le fond,
02:29 ça va nous permettre de subvenir aux besoins des gens à la demande jusqu'à la fin mars.
02:35 On attend que ce soit financé parce qu'au-delà du fait qu'il y a le 18 millions qui est demandé,
02:40 il y a aussi des programmes qui n'ont pas été renouvelés, entre autres les fonds d'urgence d'aide alimentaire
02:46 qui permettent aux organismes, comme le Partage, de pouvoir acheter des denrées.
02:50 C'est un défi pour les organismes d'avoir les denrées nécessaires pour offrir aux personnes vulnérables,
02:57 puis ça coûte plus cher pour avoir peut-être un peu moins de denrées.
03:01 Les besoins sont là sur le terrain, on doit nourrir les gens pour qu'ils puissent passer à autre chose.
03:07 Merci.
03:08 [SILENCE]

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