• l’année dernière
Présents sur scène : Lisa SIMONETTO, obtention d’un service civique à l’Éducation nationale, Adrien DUROUX, opérateur de production, Louis BAYONNE, médiateur santé pair, Céline DELMAS, directrice chez GMD du site Fromafruit, Andri ANDRIANONY, Directeur du Centre Ressources, Isabelle De KÉRIMEL, adjointe de direction du SESSAD d’Agen, Caroline RAGAZZI, adjointe de direction de l’IME Fongrave.

SESSAD Agen : Lisa SIMONETTO, a intégré sur l’IME le groupe formation Agent de restauration, elle a également bénéficié d’immersions accompagnées sur l'ESAT de Castille et l’ESAT d’Agnelis.

Actuellement dans une démarche d’élaboration de son projet professionnel. Elle souhaite travailler auprès des enfants. Elle vient d’obtenir un Service civique dans une école qui devrait débuter en Novembre prochain.

IME Fongrave : Adrien DUROUX, âgé de 18 ans, en alternance formation et entreprise au poste d'opérateur de production chez GMD site de Fromafruit.

Louis BAYONNE : accompagnement dans la formation d’une licence médiateur santé pair jusqu’à l’embauche en CDI.
Transcription
00:00 Alors qui est-ce qui a le plus le trac ? C'est Lisa, elle a le trac Lisa.
00:15 Est-ce qu'on lui donne le micro peut-être ?
00:17 Juste, Madame de Caymen, je vous charge de l'interview.
00:22 Lisa, vous pouvez nous parler de votre parcours ?
00:25 Oui, bien sûr.
00:27 Alors on y va.
00:32 J'étais dans un collège à Guinée-sur-Laude et j'ai fait ma sixième.
00:37 Après je suis allée dans une école primaire, il me semble, élémentaire, maintenant ça s'appelle élémentaire.
00:44 Et je suis restée du CP jusqu'en CM2 et après j'ai fait lième de fonds graves.
00:58 Et après j'avais fait des stages à l'École de Cassier et à l'École d'Analyse.
01:05 Et après j'ai fait là en septembre, je suis au CSAD d'Agen et je vais être accompagnée durant cinq ans.
01:13 Et là il me semble que tu es en train de faire un service civique.
01:16 Pardon, j'ai dit, je peux te tutoyer ou... ? Désolé.
01:19 Oui.
01:20 Il y a une petite différence d'âge entre nous mais ça se voit à peine.
01:24 Oui, je vais faire un service civique en novembre.
01:28 En novembre. Et tu sais combien de temps ça dure un service civique ? En quoi ça consiste un petit peu ?
01:32 Qu'est-ce qu'on va te demander de faire ?
01:36 M'occuper des enfants.
01:37 Oui, les aider, les accompagner.
01:40 Faire des activités avec eux, faire des sorties scolaires avec eux.
01:44 Et je vais travailler aussi avec la directrice qui est aussi une maîtresse de l'école.
01:48 Ah ben voilà, c'est bien. On applaudit peut-être ce parcours.
01:51 Merci.
01:52 Merci, Lida.
01:56 Et par aussi je pense à mes pratiques avec la directrice de l'école.
02:00 Des tâches administratives.
02:02 Oui, je vais travailler avec elle aussi.
02:03 D'accord.
02:04 Emmanuel, il faudra donner la parole.
02:05 Je suis très heureuse de la chance d'avoir reçu le moine pour rapport à cette belle inclusion au sein de l'école.
02:12 Moi, qui suis un ancien institut, je vais donner la parole à l'inspecteur d'académie.
02:15 C'est un plaisir, madame De Vertre, c'est un plaisir.
02:18 Les rôles sont inversés.
02:20 Monsieur le moine, bonjour.
02:22 Emmanuel Lardy, ancien institut.
02:23 J'étais très bien noté, je le tiens à le dire.
02:25 Merci beaucoup.
02:28 Écoutez, il n'y en a absolument rien prévu, évidemment.
02:31 En tout cas, bravo pour ces parcours.
02:33 On fait le maximum, madame De Vertre aussi, et madame Baudin nous l'a aussi, pour que l'inclusion ne soit pas un vingt mots dans le département.
02:40 On y travaille la main dans la main.
02:42 Ce n'est pas toujours simple.
02:43 Nous n'avons pas les mêmes réglementations, nous n'avons pas les mêmes objectifs, nous n'avons pas un certain nombre de standards communs.
02:49 Et donc, nous les construisons, nous devons les inventer, et je crois qu'on les invente très bien grâce à la collaboration de tous.
02:55 Et en tout cas, bravo à ces jeunes qui réalisent des beaux parcours et dont nous sommes témoins aujourd'hui.
03:02 Merci à vous.
03:03 On donne la parole à Adrien.
03:09 C'est mon cousin.
03:11 C'est qui qui a dit "c'est mon cousin" ?
03:13 Adrien, vous avez la famille qui est là.
03:16 Ça encourage.
03:18 Alors, qu'est-ce que c'est votre parcours, Adrien ?
03:20 Bonjour à tous, je m'appelle Adrien.
03:23 Il faut coller le micro contre le menton.
03:28 Ça fait trois ans que j'étais à l'école à Game of Engrave, et depuis, après, j'ai fait des stages à GMD, Froma Fruit.
03:36 Après, je suis parti à Super U faire aussi des stages, et maintenant, je vais passer un KSS à GMD.
03:44 Un KSS ?
03:45 Oui.
03:46 Qu'est-ce que c'est un KSS ?
03:48 Tu peux demander à un joker avec de l'aide autour de toi, Céline Delmas peut t'aider.
03:53 Tu peux lui passer le micro et reprendre après pour raconter ton parcours.
03:57 Adrien va faire une formation pour avoir l'autorisation de conduite des transpalettes électriques.
04:02 Mesdames et Messieurs, madame Sophie Bordelu, présidente du conseil départemental de l'Otégone.
04:10 Bonjour Madame la Présidente.
04:19 Je fais le résumé des épisodes précédents pour que vous puissiez prendre le train en marche.
04:25 Je crois que vous souhaitiez vous adresser à nous, mais on va terminer cette table ronde.
04:28 Si vous voulez, vous donnez la parole juste après.
04:30 Donc, madame De Vert, vous pouvez le voir sur sa boutonnière, une magnifique médaille.
04:35 Et nous l'avons largement applaudie, peut-être pas tout à fait assez à mon goût, mais je suis un failleux.
04:40 On signe, remise par madame la ministre qui est à votre gauche, et que nous sommes très heureux d'accueillir.
04:50 Madame Bonadonna est parmi nous aussi.
04:52 Nous vous accueillons avec plaisir. Nous sommes à notre deuxième table ronde.
04:55 Nous avons déjà entendu Lisa, qui fait un service civique et à l'éducation nationale.
05:00 Et maintenant, on a coupé la parole à Adrien. J'espère qu'il ne va pas trop m'en vouloir.
05:04 Non, ça va, c'est pas à toi qu'on a coupé la parole.
05:06 Ok, donc je ne vais pas me casser la figure aujourd'hui.
05:08 Donc tu peux reprendre la parole, Adrien.
05:10 Elle n'avait pas fini.
05:11 Elle n'avait pas, pardon, pardon. Il a repris l'animation, c'est bien.
05:14 Donc Adrien va bénéficier d'une formation pour avoir une autorisation de conduite des transpalettes électriques.
05:21 Puisque nous allons l'embaucher.
05:24 Il a fait un an qu'il est en stage dans notre société.
05:27 Un jour, puis deux jours par semaine.
05:30 Et nous avons une promesse d'embauche pour Adrien pour février 2024.
05:35 Une fois qu'il aura fini sa formation, socle de compétences.
05:38 Succès ! Bravo !
05:40 Louis, Louis Bayonne, qui a déjà le prix de celui qui est le mieux habillé de la journée.
05:49 Bravo ! Merci beaucoup.
05:51 Alors Louis Bayonne, on y va, médiateur santé-père.
05:58 Alors, du coup, ça me fait bizarre d'être ici aujourd'hui.
06:02 Étant donné que j'ai été accompagné par l'Alger et notamment par le CMPP.
06:07 Bon, ça a été un très court accompagnement.
06:10 J'étais tout petit.
06:11 Ça a duré à peu près un an.
06:13 Et maintenant, je suis professionnel au sein de cette association.
06:19 Du coup, avant de devenir médiateur santé-père, j'ai eu une scolarité dans le milieu ordinaire.
06:29 Avec un suivi essentiel dans le libéral.
06:33 Jusqu'au lycée.
06:36 Mais j'avais arrêté le suivi au collège.
06:40 Et j'ai eu mes diplômes avec mention.
06:45 Donc, brevet des collèges et bac pro système numérique au lycée de Fouleron.
06:53 Et à la suite de ce bac pro, j'ai totalement changé de voie.
07:01 J'ai fait un service civique au sein de l'association et service d'accompagnement.
07:08 Désolé, c'est un peu le stress.
07:11 Tout va bien.
07:13 Au service d'accompagnement à la vie sociale Clunenruth.
07:18 Par la suite, j'ai été bénévole, stagiaire.
07:23 Et ensuite, salarié pendant deux ans.
07:27 C'est ce qui m'avait donné envie de postuler au sein du CSA de Dagen en tant que médiateur santé-père.
07:36 Alors, imaginons que dans cette salle, ce n'est pas le cas bien sûr aujourd'hui,
07:42 qu'il y ait des gens qui ne sachent pas exactement en quoi consiste le métier de médiateur santé-père.
07:47 P-A-I-R. C'est pas le père, le papa.
07:50 C'est P-A-I-R, c'est-à-dire mon alter ego.
07:53 Voilà. Justement, j'allais en venir.
07:56 Eh bien, venons-en.
07:58 Du coup, le métier de médiateur santé-père...
08:02 Faire gronder de l'avoir coupé la parole, vous allez voir.
08:04 Non, pas du tout.
08:06 Du coup, c'est un métier où il faut être en situation de handicap.
08:15 Enfin, je parle pour moi, mais à la base, ça avait été créé ce métier pour les personnes atteintes de maladies psychiques.
08:25 On profite de cet handicap ou de cette maladie psychique pour accompagner des personnes qui sont dans le même cas que soi.
08:37 C'est une manière de dire que si on a déjà connu ce type de pathologie ou de handicap,
08:42 on est peut-être bien placé pour avoir un accompagnement adapté. C'est un peu ça ?
08:46 Oui, tout à fait. Tout en collaborant avec nos collègues, les proches aidants.
08:53 Ça va être les familles, les partenaires. Dans mon cas, ça va être les écoles, les lieux de stage, les lieux d'emploi.
09:02 Je vois que Mme Katabi avait peut-être une réaction par rapport aux différentes interventions, mais peut-être pas à votre intervention, Louis.
09:12 Non, mais parce qu'effectivement, j'ai échangé avec la présidente qui me disait que c'est de la pérédance.
09:18 Le jeune homme vient de nous dire qu'il a vécu, qu'il a une expérience, une compétence,
09:26 et que parfois, effectivement, c'est très intéressant d'échanger avec des personnes qui passent par la même situation que lui,
09:35 parce que l'écoute est différente. On se sent plus en sécurité. La personne qui est en face se dit "Tiens, la personne ne me raconte pas des bobards".
09:46 Si je le vis, tu l'as vécu.
09:48 Bravo pour ce beau parcours. Je pense que le jeune homme a dû travailler sur lui, reprendre confiance en lui.
09:58 Je n'ose plus dire un prénom, parce que je me dis que je vais encore...
10:03 Louis.
10:04 Voilà, Louis. C'est ça, vous avez pris confiance en vous au fur et à mesure, vous vous êtes senti rassuré,
10:11 et puis aujourd'hui, vous êtes en capacité de prodiguer des conseils aux personnes qui sont dans la même situation que vous avez vécu.
10:21 Alors oui, ça a été en effet un énorme travail sur moi,
10:25 tant donné que la première fois où j'avais vraiment annoncé mon handicap, ça avait été à partir de novembre 2022,
10:34 le moment où j'avais signé mon CDD.
10:39 Et du coup, voilà, ça a été pendant un an un énorme travail.
10:44 Du coup, j'ai pu mettre profit et en même temps repenser à tout ce que j'ai vécu, pour pouvoir proposer le meilleur accompagnement selon moi.
11:00 Bravo.
11:01 Merci.
11:02 Madame Gaubert, c'est impossible que la directrice de l'association ne dise pas quelques mots pour féliciter ce parcours.
11:12 Oui, alors déjà, je félicite tous et on est ravis d'avoir pu organiser cette rencontre, vraiment ravis.
11:19 Et je voulais rajouter par rapport au métier de médiateur pour santé père, c'est quelque chose d'extrêmement nouveau pour l'association,
11:25 et je remercie l'agence régionale de santé, Nouvelle Aquitaine, qui porte ce projet,
11:30 et on y a répondu, je dirais, très vite, on va essayer de former d'autres personnes,
11:36 parce qu'on vous a accompagné dans la formation pendant un an, et là vous terminez, je dirais, cette formation,
11:42 et on vous embauche, ça y est, en CDI, sur le centre ressources, compte tenu de tout l'apport que vous apportez,
11:49 même si vous êtes venu aussi bouleverser, bousculer nos équipes, parce que c'est pas si simple que ça.
11:55 Je vois Madame De Quirinelle, parce que c'était assez nouveau d'avoir un professionnel comme vous parmi nous.
12:01 On est ravis que vous nous rejoigniez. Merci.
12:04 [Applaudissements]
12:07 Je vais vous demander de passer le micro à M. Andrian Odi, qui est juste à côté de vous.
12:12 Andri, nous sommes un petit peu pressés par le temps, mais peut-être que tu peux rajouter un petit malon,
12:16 ce que tu trouves entre directeur ou ex, pour certains.
12:19 En tout cas, vraiment ravi de partager ce moment associatif, avec ces jeunes, en tout cas,
12:25 qui sont vraiment en train d'avoir des parcours remarquables. Lisa, effectivement, vient témoigner du service civique
12:34 qui se constitue un dispositif de droit commun, en tout cas, et aussi, qui vient soutenir aussi le parcours
12:41 des jeunes dans les institutions de l'hôpital, avec le CESAD, CESAD Pro, avec l'expansion d'accompagnement jusqu'à 25 ans.
12:48 Donc, Lisa, avant d'arriver au CESAD, elle était alliée à un mode fonds grave. Donc, c'est aussi, c'est logique aussi,
12:55 de plateforme de service du centre ressource, avec les glissements de facilité, en tout cas, qui est une fluidité,
13:02 en tout cas, qui amène la fluidité de parcours. Voilà.
13:04 Andrian, que j'ai connu aussi dans le cadre de la protection de l'enfance, en tout cas.
13:08 Donc, on est aussi sur l'articulation entre, effectivement, handicap, protection de l'enfance, et qui, voilà,
13:14 qui tient la route, effectivement. Et merci, Andrian, pour l'entreprise, en tout cas, et voilà, qui est vraiment motivée.
13:22 Voilà. Et je terminerai par M. Bayonne. En tout cas, effectivement, la chance pour le centre ressource,
13:28 en tant que structure, en tout cas, groupe qui va pouvoir bénéficier de ces interventions.
13:34 Il a été accueilli par le CESAD et par la SUP, qui va pouvoir, en tout cas, intervenir sur les IAME,
13:39 puisque le centre ressource est composé de deux IAME, l'IAME de fonds graves,
13:43 où la formation a toujours été, depuis plusieurs années, un levier d'inclusion, en tout cas, avec des titres professionnels du ministère du Travail.
13:52 Ensuite, l'IAME Lalande, en tout cas, c'est le premier IAME qui a externalisé une classe en 2010, donc en 2013, au niveau du département,
14:01 avec aussi l'IAME qui porte aujourd'hui la première unité d'anciennement autisme, en tout cas, élémentaire autisme, sur le département.
14:09 Et puis le CESAD d'Agen, fonction ressource, sur le territoire, évidemment, et tous les professionnels qui gravitent, en tout cas,
14:17 et qui soutiennent les projets des jeunes, voilà, que je mérite. Voilà.
14:21 Merci Andrian. Je crois que tout à fait, tu as dit quelque chose que je m'appréhendais moi-même, là, aujourd'hui.
14:27 Oui, on a aussi un groupe de l'IAME de fonds graves, en tout cas, qui est là-bas, qui compte tenu, effectivement, de restrictions de demande, bien évidemment,
14:35 mais aussi des jeunes qui ont des parcours remorquables sur le centre ressource, donc je voudrais aussi faire un petit clin d'œil à ces jeunes qui sont là.
14:43 Voilà. Et juste un petit ajout, comme on le disait juste avant, monsieur Berniot, qui a pris la suite de monsieur Pentier,
14:52 eh bien, tu as pris la suite au 1er septembre de monsieur Jean-Robert Nortier, qui a aussi été à l'œuvre sur la préparation de ses parcours,
14:59 et qui est malheureusement, aujourd'hui, absent, qui n'a pas pu venir avec nous, mais qu'on peut également applaudir Jean-Robert Nortier.
15:06 Parce que, cher Andrian, tu viens de dire que tu avais rencontré CESAD dans le parcours de la protection de l'enfance,
15:17 parce que tu étais directeur de la maison d'enfants à caractère social de la LGI jusqu'au 1er septembre dernier.
15:22 Effectivement. Merci.
15:24 Je suis désolé, nous ne pouvons pas donner la parole à tout le monde, mais celles et ceux qui sont sur scène pour accompagner les jeunes que vous voyez ici,
15:35 eh bien, ce sont ceux qui font le gros du travail auprès d'eux, donc je vous demande de les applaudir très fort pendant leur sortie de scène.
15:44 Merci à vous.
15:47 (Applaudissements)

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