• l’année dernière
Invitée de la matinale de Public Sénat mardi 31 octobre, la députée européenne Renaissance Fabienne Keller a défendu le rôle et la position d’équilibre de l’Union Européenne alors que le Moyen-Orient est secoué par la guerre entre Israël et le Hamas.

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Transcription
00:00 Est-ce que ça révèle l'impuissance de l'Union européenne ?
00:02 – Alors l'Union européenne est acteur, mais en quelque sorte géopolitique,
00:10 elle constate, elle dénonce très fortement,
00:12 on a pris une résolution à adopter une très très large majorité,
00:14 il y avait 17 contre et 570 pour,
00:18 condamnation très claire des actes terroristes du Hamas,
00:21 d'une violence inouïe,
00:24 respect, enfin reconnaissance du droit à Israël de se défendre,
00:28 mais dans le respect des règles internationales,
00:31 qui disent qu'il ne faut pas attaquer des cibles civiles sans lien avec le conflit,
00:37 mais droit à se défendre,
00:39 et demande de maintien d'aide humanitaire à Gaza,
00:43 d'ailleurs l'Union européenne est avec les États-Unis,
00:45 ce sont les deux principaux financeurs du soutien à Gaza,
00:50 soutien éducatif, soutien sur les différentes constructions nécessaires,
00:55 logements, équipements publics,
00:57 et aussi pour l'aide alimentaire,
00:59 donc l'Europe n'est pas impuissante,
01:00 elle est dans cette position équilibrée,
01:03 qu'au fond a bien redéfendu Emmanuel Macron lors de sa visite il y a quelques jours,
01:09 en allant voir Benyamin Netanyahou, mais aussi d'autres interlocuteurs.
01:13 – On va en parler, mais sur l'Union européenne,
01:15 il y a eu aussi une résolution de l'ONU votée il y a quelques jours,
01:18 qui a appelé là aussi à une trêve humanitaire,
01:20 sur les 27 pays de l'Union européenne,
01:22 9 ont voté pour, dont la France, 3 ont voté contre,
01:24 18 se sont abstenus,
01:26 est-ce que ce n'est pas la preuve qu'il y a une absence de lignes claires,
01:29 et comment avoir une diplomatie efficace avec une telle absence de lignes claires ?
01:32 – Alors vous savez que cette résolution,
01:35 il y avait un amendement par un État, c'était le Canada je crois,
01:38 qui l'aurait rééquilibré et aurait pris mieux en compte
01:42 l'ensemble des éléments de la situation,
01:46 ça nécessite une majorité des deux tiers,
01:47 il y avait une majorité simple, l'amendement n'a pas été adopté,
01:50 d'où un clivage lié plutôt à une sensibilité dans le lien avec Israël,
01:55 ces différentes sensibilités qui sont liées à l'histoire de chaque pays européen,
02:00 c'est une réalité, c'est pour ça aussi que quand on arrive ensemble
02:04 à rédiger une résolution, elle est puissante et équilibrée par nature,
02:08 parce qu'elle prend en compte les différents aspects
02:11 et les différentes sensibilités en Europe.
02:14 – Elle réussit à faire entendre aujourd'hui l'Union européenne dans ce conflit ?
02:18 – Elle a une posture qui est condamnée clairement au terrorisme,
02:23 insupportable, inadmissible, dire qu'Israël a le droit de se défendre,
02:28 c'est un État souverain qui peut se défendre,
02:30 mais en respectant des règles,
02:32 pas mettre en péril des milliers, des dizaines de milliers de personnes,
02:37 et soutien de base, j'ai envie de dire vital,
02:41 à une population dont on voit qu'elle souffre,
02:43 maintenant on parle de plus d'un million de personnes déplacées,
02:46 il n'y a plus d'eau, plus d'électricité, plus de soins,
02:49 et donc c'est cet équilibre que nous défendrons.
02:53 Alors des positions modérées, c'est toujours plus difficile à défendre
02:56 que des positions tranchées,
02:58 mais c'est parce que l'Europe, fondamentalement,
03:00 elle souhaite aller vers un processus de paix.
03:02 Alors est-ce qu'il est possible maintenant ?
03:05 [Musique]

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