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James Blunt était l'invité d'Élodie Suigo sur franceinfo, le 30 octobre 2023.

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Transcription
00:00 Bonjour James Blunt.
00:01 Salut, Elodie, ça va ?
00:02 Moi, ça va bien. Et vous ?
00:04 Ça va bien, merci.
00:05 Vous parlez de mieux en mieux français.
00:06 Un petit peu, oui, je comprends un peu.
00:09 Mais merci à un en français pour un interview, c'est meilleur, je pense.
00:12 Bon, en tout cas.
00:13 Je suis dans un restaurant, je suis professionnel.
00:15 C'est vrai ?
00:16 J'en suis sûre. Votre voix de ténor reconnaissable instantanément lorsque
00:20 vous chantez a séduit au-delà des frontières et même depuis le front.
00:23 Vous avez officié en tant que militaire.
00:25 Vous étiez capitaine dans le régiment Lifeguards de l'armée britannique au
00:28 Kosovo. Vous avez participé à la mission de paix de l'ONU.
00:31 C'est d'ailleurs là que vous avez écrit votre titre No Bravery.
00:34 Alors oui, vous avez bien fait de quitter l'armée pour vous consacrer à
00:38 votre passion, la musique et de murmurer avec
00:40 parcimonie, avec délicatesse à toutes les femmes dans l'oreille qu'elles
00:45 étaient beautiful. Votre chanson continue d'ailleurs le temps de
00:48 l'écouter et d'y croire depuis vos débuts fracassant dans le monde de la
00:51 musique. Et vous n'avez jamais cessé de flirter avec les tubes,
00:55 bien sûr, et avec les premières places des ventes, avec un public fidèle
01:00 et toujours au rendez-vous. Vous sortez Who is used to me en version
01:04 de luxe, soit quatre nouveaux titres en plus des dix émissions.
01:07 Et vous serez en concert en France à partir du 20 février prochain.
01:10 Vous serez à Rennes avant de vous rendre aux Zénith de Lille, de Rouen,
01:14 de Paris, de Dijon. Vous serez aussi à l'Arkea Arena de Bordeaux le 26
01:18 mars, à la Alto Nigarnier de Lyon le 27 et aux Arènes de Nîmes le 16
01:22 juillet. James Blunt, j'ai l'impression que ce dernier album, il vous a
01:26 permis de parler davantage de vos émotions, d'assumer d'avoir cette
01:29 sensibilité à fleur de peau finalement.
01:32 - Alors, c'est vrai que j'ai toujours écrit des chansons personnelles.
01:37 Mais c'est vrai qu'à la base, j'écrivais des chansons à propos de
01:41 moi-même et des questions que je pouvais me poser sur qui j'allais
01:45 être, qui j'allais rencontrer, ce que j'allais faire. Et puis on grandit,
01:48 on rencontre quelqu'un, on fond une famille, nos parents vieillissent
01:51 et on commence à s'occuper d'eux plutôt que ce soit l'inverse.
01:54 On arrête d'écrire des chansons qui ne parlent que de soi-même et on
01:58 commence à parler d'autres personnes qui sont plus importantes que vous
02:01 dans votre vie.
02:02 Et en même temps, les questions qui ont été répondues lorsque j'étais
02:07 plus jeune, maintenant, j'ai de nouvelles questions parce que ma
02:10 position au sein du monde et au sein de ma famille a changé.
02:12 - Oui, "Used to be" montre à quel point vous avez aimé vous mettre en
02:16 danger avec ce fil de voix.
02:19 Finalement, vous étiez vraiment comme un funambule, j'ai l'impression.
02:21 On l'entend dans "The Girl That Never Was", vous évoquez la perte.
02:25 C'est brut, c'est délicat.
02:27 En même temps, l'acoustique simple est travaillée.
02:30 Quel rapport vous entretenez avec cette voix, James ?
02:33 - C'est vrai que j'écris une gamme différente de chansons.
02:39 Certaines sont influencées par là où j'habite à Ibiza, donc elles sont
02:42 un peu plus dense.
02:43 D'autres sont plus brutes et c'est moi à la guitare ou au piano.
02:48 Une chanson émotionnelle a besoin d'un résultat un peu plus émotionnel
02:52 et c'est sûrement celle que je fais le mieux.
02:53 - Et c'est important d'ailleurs, quand vous parlez de danse, parce qu'on
02:57 est happé par ça.
02:58 Il y a aussi une envie de nous prendre par la main, de nous faire
03:03 tourner finalement le regard vers le positif.
03:05 - C'est intéressant de voir qu'on a toujours la pression de faire
03:12 quelque chose qui passe en radio et qui est upbeat.
03:15 Mais moi, j'aime bien la diversité d'un album.
03:17 Alors oui, c'est plus facile à la radio quand c'est plus up-tempo,
03:21 mais moi, j'aime bien toutes les émotions humaines.
03:24 Surtout quand je suis inspiré par les hauts et les bas de la vie.
03:28 Et puis, il faut les traduire en chansons.
03:30 Et celles-là sont plus brutes, comme vous disiez.
03:33 - Ce nouvel album semble être un nouveau départ.
03:36 L'est-il pour vous, James ?
03:38 - Absolument, oui.
03:41 L'année dernière ou celle d'avant, on a sorti un "Greatest Hits".
03:47 Que je ne pensais jamais déjà pouvoir faire.
03:48 Mais toutes les chansons que je vais faire maintenant ou dans le futur
03:52 ne seront pas sur les "Greatest Hits".
03:54 C'est un peu des bonus dans ma vie.
03:56 Donc, j'ai vraiment cette liberté d'écrire et d'enregistrer comme je le souhaite.
03:58 - "We used to be", là, justement, c'est aussi une façon de montrer que
04:04 cet album, il compte pour vous.
04:06 Là, c'est une version de luxe.
04:07 Il y a quatre nouveaux titres.
04:09 Elle est venue d'où cette envie d'en "rajouter" ?
04:12 - D'habitude, je m'enferme dans un studio.
04:16 Alors non, c'est la maison de disques qui m'enferme dans un studio
04:19 pour six mois, jusqu'à ce que je prône quelque chose.
04:23 Et en général, j'écris une centaine de chansons pour un album.
04:27 Et puis, on prend les dix meilleures.
04:29 Et puis, il y en a toujours quelques-unes et j'ai envie que les gens les écoutent.
04:33 Donc, ce sont celles-là.
04:34 - Cet album raconte donc qui nous étions.
04:36 Vous abordez nos préoccupations d'adultes avec les plaisirs et les
04:40 difficultés des relations à long terme, le vieillissement, la paternité,
04:43 la mort aussi.
04:44 Vous démarrez l'album d'ailleurs avec le titre "Saving Life" où l'histoire
04:48 d'un ami dont vous savez pertinemment que quoi que vous fassiez, vous ne
04:51 pourrez pas l'aider.
04:52 C'est aussi une façon de nous parler de notre incapacité à aider par
04:58 moment ceux qu'on aime.
04:59 - Oui, c'est toujours une lutte terrible lorsqu'on a un ami en difficulté
05:06 et quoi qu'on fasse, on ne peut pas l'aider.
05:08 C'est très frustrant de laisser quelqu'un se faire du mal comme ça.
05:14 Et voilà, la seule chose que je pouvais faire, moi, c'était écrire une
05:18 chanson et lui donner.
05:19 - "Last Dance", c'est une chanson qui est terrible, en fait, James, parce
05:22 qu'elle raconte à quel point dans beaucoup de couples, finalement, on se
05:27 marie et on vit avec la personne avec laquelle on ne souhaitait pas
05:30 forcément être au départ, qui n'était pas la personne visée.
05:33 C'est une façon de dire qu'à la fin de cette danse-là, il faut prendre
05:37 ses décisions, il faut réussir à faire autrement, peut-être.
05:39 C'est terrible, ce constat.
05:42 - Oui, parce que la vie va vite.
05:45 Je ne pense pas qu'on doit remettre les choses au lendemain.
05:51 Les décisions qu'on doit prendre, il faut les prendre.
05:53 Donc voilà, ça part de faire les choses maintenant, que ce soit en
05:57 termes de relations ou de nos rêves, sinon on perd du temps.
06:01 - Bon, vous, en tout cas, vous ne vous êtes pas trompé.
06:03 - Apparemment pas.
06:04 - J'ai beaucoup de chance.
06:06 - Je dis ça parce que vous offrez une suite à votre tube mondial "You're
06:09 Beautiful". Pour comprendre cette suite, je voudrais que vous nous
06:11 expliquiez ce que signifie cette chanson "You're Beautiful".
06:14 Parce que finalement, nous, on l'a vécu comme si vous nous murmuriez
06:17 à l'oreille qu'on était jolis, mais c'était beaucoup plus profond que
06:20 ça, finalement, James.
06:21 - Pour moi, c'était un moment où j'ai vu mon ex dans le métro londonien.
06:29 Elle était avec son petit ami, que je ne savais pas qui existait.
06:33 On est passés comme ça l'un devant l'autre.
06:35 Il n'y a pas eu de réaction.
06:37 Et je me suis toujours dit qu'est-ce qui serait passé si on s'était
06:41 parlé, mais on ne l'a pas fait.
06:42 Et voilà, chacun a mené son bout de chemin.
06:45 Moi, je suis rentré, j'ai écrit une chanson qui a changé ma vie.
06:49 Donc voilà, j'ai eu beaucoup de chance de vivre ce moment, en fin de compte.
06:54 Et la simplicité, c'est que ça parle à tout le monde, ce moment-là.
06:56 Pour moi, c'était quelqu'un que je connais.
06:59 La plupart des gens qui écoutent la chanson pensent que c'est un
07:02 étranger et ils se disent si j'avais parlé à cet étranger ou si j'avais
07:05 écrit quelque chose, est-ce que ma vie aurait pris une tournure différente ?
07:08 Vous êtes quand même le seul chanteur à nous faire comprendre
07:11 qu'on est belles quand même, à toutes.
07:12 On a l'impression que vous vous adressez directement à nous.
07:15 C'est plutôt malin.
07:16 C'était d'abord une énorme déclaration d'amour.
07:18 C'est là où je veux en venir.
07:19 Et il y a une suite, d'ailleurs, dans cet album avec "Some Kind of Beautiful".
07:22 Et je pense qu'on peut même associer "Beside You".
07:26 On sent à quel point l'amour est finalement l'un des piliers de votre vie.
07:30 Très bien.
07:32 Et parce que je suis le gars qui a écrit "You're Beautiful",
07:35 les chansons que j'écris maintenant doivent être encore plus importantes que celles-ci.
07:39 Il faut que je dise des choses qui ont plus de profondeur et plus de sens.
07:42 Donc il y a beaucoup de choses comme ça dans cet album,
07:46 dirigées à la personne avec qui je me suis mariée,
07:48 en disant que tout l'amour que j'ai, je l'ai par elle.
07:51 Ou il y a une chanson qui me permet de danser à tes côtés.
07:55 Donc c'est vraiment des choses profondes.
07:58 Et je pense que c'est ce qui fait que je suis un chanteur.
08:01 Donc c'est vraiment des choses profondes.
08:05 "Dark Consult" c'est une façon de vous adresser à Carrie Fisher.
08:11 C'est quelqu'un qui vous a beaucoup accompagné.
08:14 Depuis 2016, elle nous a quittés.
08:16 Vous avez mis beaucoup de temps à trouver les mots pour lui rendre hommage correctement.
08:20 On sent que vous avez enfin réussi.
08:23 Elle est toujours avec vous ?
08:25 Non, elle n'est pas avec moi.
08:27 C'est justement la lutte lorsqu'on perd quelqu'un ou un membre de la famille.
08:31 Et c'est vrai que ça m'a mis du temps pour lui écrire une chanson,
08:34 parce que c'était une femme formidable.
08:36 Et il y aura toujours un vide laissé par elle.
08:39 La chanson est l'histoire qui raconte comment je suis retournée chez elle,
08:43 après sa mort, pour essayer de vraiment sentir son esprit.
08:47 Je suis partie de mon studio, j'ai mis la main sur le portail de sa maison,
08:51 j'ai versé une larme.
08:53 Et en faisant ça, il y a un van rempli de touristes qui faisaient des tournées,
08:57 pour voir les maisons des célébrités, s'est arrêté devant la maison.
09:00 Et le guide a dit « Regardez, il y a la maison de Carrie Fisher,
09:04 et il y a un fan qui est en train de se recueillir devant la porte. »
09:08 Et c'était moi.
09:10 Je voudrais que vous me parliez de vos parents, James.
09:12 Je voudrais savoir ce qu'ils vous ont apporté, papa militaire, évidemment, de père en fils.
09:16 C'était dans la famille d'être militaire, ce que vous avez fait à un moment donné dans votre vie.
09:21 Je voudrais savoir ce que vous gardez d'eux.
09:24 Vous savez, je suis dans un business qui vous avale et qui vous recrache.
09:29 Le monde de la musique, c'est superficiel, c'est prétentieux.
09:33 On n'est intéressé que par ce qui est à la mode et branché,
09:36 et rien de tout ça est vrai et authentique.
09:39 On devrait parler d'art, d'émotion, de connecter avec les autres.
09:43 Et quand je suis devenue célèbre, au tout début, grâce à ma musique,
09:47 c'était quelque chose de vraiment pas naturel pour moi,
09:50 et ça me rendait nerveux.
09:52 Donc c'est là que j'ai appelé mes parents, et je leur ai dit, j'ai besoin du soutien de ma famille.
09:57 Et c'est mon plus grand soutien à ce jour.
10:00 C'est toujours des parents, ils ont toujours le rôle des parents,
10:03 et quand je fais des choses stupides, ils me le disent.
10:06 Mais j'espère qu'à travers toute la folie de ce milieu, ils m'aident à garder des pieds sur terre.
10:11 Ils vous ont transmis justement cette humilité et cette envie de bien faire votre travail,
10:16 ou de beaucoup travailler, parce que vous êtes un gros bosseur.
10:19 Oui, ma mère, comme toutes les mères, c'est ma fan numéro un,
10:25 mais aussi celle qui me critique le plus.
10:27 Je me suis posé la question de savoir si ce n'avait pas été trop vite pour vous,
10:31 avec « Back to Bedlam », qui a été quand même vendu à 12 millions d'exemplaires.
10:35 Vous avez été propulsé sur le devant de la scène, James.
10:38 Vous n'étiez pas allé voir un seul concert avant d'interpréter votre propre premier concert,
10:44 ce qui est quand même incroyable, finalement.
10:46 Avec le recul, on est quasiment 20 ans plus tard, deux ans près.
10:51 Comment vous avez analysé tout ça ?
10:53 Est-ce que vous avez pris le temps pour vous de comprendre ce qui s'était passé,
10:56 ou est-ce que ça a été un espèce de tourbillon infernal ?
10:59 Je crois que c'était un tourbillon.
11:02 Je décris ça comme des montagnes russes.
11:05 Parfois, il y avait du bon, parfois, il y avait des choses un peu plus difficiles.
11:09 Mais encore une fois, si on a les amis et la famille, on arrive à mettre les choses en perspective.
11:15 En tout cas, plus que n'importe quoi, j'ai eu beaucoup de chance d'être toujours dans ce milieu depuis 20 ans,
11:20 de sortir mon album n°7, de démarrer une nouvelle tournée mondiale,
11:25 de pouvoir jouer sur scène en France, de visiter toutes ces villes incroyables,
11:29 d'avoir des fans qui, 20 ans plus tard, viennent chanter mes chansons.
11:32 C'est incroyable. Est-ce que j'aurais pu faire les choses différemment ?
11:35 Sûrement. Mais est-ce que c'est bien comme ça ?
11:38 Oui, franchement, ça a été incroyable et j'ai eu beaucoup de chance.
11:41 « Who we used to be », c'est aussi la suite de l'histoire, quelque part.
11:47 C'est aussi l'homme que vous êtes devenu au fil du temps.
11:50 Vous y parlez de votre famille en intégralité, d'ailleurs, à l'intérieur de cet album.
11:55 J'ai l'impression que c'était aussi une façon de vous retrouver en tant qu'homme.
11:59 Je crois que vous avez raison.
12:02 C'est l'album de quelqu'un qui est peut-être un peu plus mûr qu'agrandi.
12:09 Il y a forcément des choses qu'on comprend que lorsqu'on est dans cette position.
12:16 On se rend compte de qui on est vraiment.
12:19 On parle de la tournée, quand même, parce que vous arrivez en France,
12:22 pour le plus grand plaisir des plus grands fans.
12:25 À partir du 20 février, vous serez à Rennes.
12:27 Il y aura les Zéniths de Lille, Rouen, Paris, Dijon, Bordeaux, Lyon et les Arènes de Nîmes, évidemment.
12:31 Ce public français a toujours été là, James.
12:34 C'est vrai qu'il vous a toujours soutenu, porté et accompagné.
12:37 Il le comble quasiment à chaque fois que vous débarquez en France, et ça va encore être le cas là.
12:41 Il est différent, ce public français ?
12:43 Chaque ville est différente.
12:45 Pas que le public français.
12:47 Il y a toujours un feeling différent.
12:49 C'est pour ça que j'aime venir ici.
12:51 Je chante les mêmes chansons, souvent dans le même ordre.
12:53 La seule chose qui est différente tous les soirs, c'est le public.
12:57 Ils ont chacun leur personnalité.
13:00 Et par chance, j'aime le fromage, j'aime le vin.
13:05 La France, pour moi, c'est parfait.
13:07 Mais c'est aussi un pays qui apprécie les auteurs et compositeurs, et l'émotion derrière une chanson.
13:13 Donc pour moi, le public a toujours été très spécial ici.
13:16 Je vous pose une question d'actualité, James.
13:18 C'est important, parce que vous avez été capitaine, vous avez été dans l'armée, vous avez été au Kosovo.
13:22 Vous avez fait partie de missions de paix, inévitablement, entre l'Ukraine et ce qui est en train de se passer en Israël.
13:28 Comment vous, en tant qu'ancien soldat, vous percevez ce monde ?
13:31 Avec la même tristesse que tout le monde, et la terrible réalisation que ce sont toujours les civils qui souffrent, malheureusement, aux mains de ces gens.
13:45 C'est une tragédie, c'est une tragédie de le vivre.
13:50 Et de réaliser que la seule façon de solver tout ça, c'est en discutant, avoir de la compassion pour les deux côtés.
14:01 Il faut trouver un terrain d'entente.
14:04 Les actions militaires, ça ne marche qu'à un certain degré.
14:07 Il faut trouver des similarités entre les deux.
14:10 Pour terminer, homme et papa heureux, a priori, artiste comblé, semble-t-il.
14:14 Que dire de ces presque 20 ans à leur passer sur scène et en haut des charts ?
14:20 Écoutez, j'ai un job formidable, j'ai beaucoup de chance de le faire.
14:24 Je pense que ce que j'aime le plus à propos de ce job, c'est que les hommes politiques essayent souvent de nous diviser, par exemple.
14:33 On nous demande de voter, est-ce que vous êtes pour ou contre le Brexit, par exemple, en Angleterre.
14:40 Moi, ce que j'aime dans ce job, c'est que ça rassemble les gens.
14:44 Des étrangers qui sont debout les uns contre les autres dans une salle, et qui chantent des chansons, parfois dans des langues différentes que la leur.
14:53 Et pour moi, il y a une vraie magie dans ça.
14:56 De voir qu'un autre être humain et un autre partagent la même émotion.
15:00 Et voir tous ces étrangers ensemble se rassembler dans une même pièce, c'est très spécial pour moi.
15:07 Dans cette édition Deluxe, quelle est la chanson que vous préférez, James ? Dans "We used to be".
15:14 C'est une chanson difficile, je ne sais même plus quelles chansons sont sur la version Deluxe.
15:19 Il y a une chanson très triste qui s'appelle "Confetti and Roses".
15:25 Vous savez que j'aime les chansons abominablement tristes, donc je l'écoute beaucoup.
15:29 Merci beaucoup, James Blunt, d'être passé dans le monde élodi sur France Info.
15:32 Ça s'appelle "We used to be", c'est donc disponible.
15:35 Et puis, il y a ces concerts en France qu'il ne faut pas rater.
15:38 Les Zéniths de Lille, de Rouen, de Paris, de Dijon, ce sera donc au mois de février et au mois de mars.
15:44 Il y aura Bordeaux, La Halle, Tony Garnier à Lyon et les Arènes de Nîmes au mois de mars.
15:48 Merci beaucoup.

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