MdA. Affinité de cœur de David Rousseau pour les Dinés ou Navajo

  • l’année dernière
2 015
Documentaire
France => Etats-Unis d'Amérique => Arizona (Monument Valley, Shonto, Navajo Mountain), Utah (Monument Valley)

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Dans les canyons de l'Arizona se trouve le territoire ancestral des Navajo, la plus grande tribu amérindienne des Etats-Unis, pour qui l'équilibre du monde et la santé des hommes sont intimement liés. On va rencontrer Albert Laughter qui soigne notamment des vétérans grâce à ses chants venus de la nuit des temps.

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♥ ... Vidéo cadeau pour David Rousseau ... ♥

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♥ bon voyage . . .

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Travel
Transcript
00:00 ...
00:10 Je m'appelle Bernard Fontani, je suis médecin-éurgentiste.
00:14 Cette année, j'ai décidé de parcourir le monde
00:17 à la rencontre de ceux qui prennent soin des autres.
00:20 ...
00:26 -Le rêve ultime de tous voyageurs de l'Ouest américain,
00:30 le mythe, inscrit dans l'inconscient collectif
00:33 par les westerns de John Ford, Monument Valley.
00:36 ...
00:38 Sur le plateau du Colorado, à la frontière entre l'Utah et l'Arizona,
00:42 cette vallée des rocs est en plein coeur du territoire sacré
00:45 des Indiens navarros.
00:47 Pour les premiers habitants de cette terre,
00:50 les monolithes de grès rouges sont ici les corps figés
00:53 des monstres vaincus par les hommes,
00:55 les dégâts de ces dieux.
00:57 Les gardiens de ces légendes sont les hommes médecines,
01:00 qui maintiennent en vie le lien avec les origines.
01:03 Par leur voix, leur chant, leur mémoire,
01:06 l'art de guérison navarro a résisté à l'histoire
01:09 et continue d'être pratiqué.
01:11 -Bonjour. -Bonjour.
01:13 -Je vais à Chantot, Arizona. Vous pouvez m'avancer ?
01:16 -Chantot, c'est plus bas, sur mon chemin. Montez.
01:19 ...
01:26 -Je m'appelle Bernard. -Bernard, Larry.
01:28 -Chantez, Larry. -Que faites-vous ici ?
01:31 -Je suis médecin, je viens de France,
01:33 et je vais rencontrer un "medicine man" qui s'appelle Albert Lofter.
01:37 ...
01:42 -Chantot est au milieu de nulle part. Alors bonne chance.
01:46 -Merci.
01:48 ...
01:51 -C'est la plus grande réserve des Indiens navarros,
01:54 où on pratique encore des cérémonies.
01:56 Ici, on parle encore le dialecte navarro.
01:59 Il y a encore beaucoup de chants qui retentissent.
02:02 ...
02:08 -J'ai rarement vu quelque chose d'aussi grandiose.
02:11 ...
02:20 -Plus de 150 000 navarros vivent sur la réserve,
02:23 ce qui est appelé leur nation.
02:25 Ils y sont souverains, mais ne sont pas propriétaires des terres.
02:28 Après quelques heures de route,
02:30 Larry me dépose sur les hauteurs de Chantot.
02:33 Ici, le vieux "trading post", littéralement "poste de commerce",
02:37 est toujours un point de ravitaillement
02:39 et de rencontre pour la communauté.
02:41 Je dois y retrouver l'homme médecine navarro, Albert Lofter.
02:45 ...
02:47 Sur le territoire navarro, c'est à partir de 1868,
02:50 date de la création de la réserve,
02:52 que ces lieux se développent et accompagnent les mutations
02:55 de leur mode de vie au cours du XXe siècle.
02:58 Aujourd'hui, le troc a disparu,
03:00 et une pompe à essence est venue s'ajouter à l'épicerie
03:03 et au service postal.
03:05 ...
03:13 -Bonjour. -Bonjour.
03:15 -Vous êtes Albert ? -Bonjour.
03:17 Je suis Albert Lofter. -Bernard.
03:19 Ravi de vous rencontrer. -Enchanté de vous rencontrer.
03:22 -Je mets de l'essence.
03:24 Je dois voir un patient à Navarro Mountain
03:27 pour faire une cérémonie.
03:29 -Il est vieux, ce poste ?
03:31 -Il a été construit en 1889.
03:34 Il existe depuis longtemps,
03:36 mais il a été construit par petits bouts.
03:39 Maintenant, c'est grand.
03:41 Aujourd'hui, il y a des camions comme celui-là.
03:44 Mon nom est Albert Lofter.
03:47 J'ai 66 ans.
03:49 Je suis un "medicineman" de Chonto, de la nation navarro.
03:53 -Avant de nous diriger vers la Navarro Mountain,
03:56 Albert me propose de découvrir son territoire
03:59 en m'arrêtant dans sa vallée natale.
04:01 -J'ai grandi dans cette région.
04:04 Mon père a grandi dans la région aussi.
04:07 Ma mère et toute cette génération,
04:10 on a toujours vécu ici.
04:17 Mes croyances sont ici.
04:20 Je crois en ce qui est autour de moi.
04:23 Je crois que la Terre,
04:29 la Terre-Mère me recouvre,
04:32 que la Terre-Mère me protège
04:35 et que l'univers, le Père-Ciel
04:39 et toute la végétation autour de nous,
04:43 les canyons,
04:47 les champs leur appartiennent.
04:50 Ce sont les créateurs.
04:52 C'est ce en quoi je crois.
04:54 -Dans l'univers des Navarros,
04:56 tout est régi par un ordre harmonieux.
04:59 Le rôle de l'homme-médecine est d'intercéder
05:02 pour conserver cet équilibre originel,
05:05 celui qui prévalait quand les Navarros s'appelaient encore Dînès,
05:09 le peuple sacré.
05:12 ...
05:20 -On nous appelait les Navarros,
05:23 alors que "Navarro", c'est ce qu'on a laissé derrière nous.
05:27 En fait, il y avait les Comanches, les guerriers, les Apaches,
05:31 et nous, nous étions différents.
05:34 Alors, ils ont essayé de nous placer dans un groupe.
05:38 Par contre, personne ne savait qui nous étions.
05:42 Alors, on nous a appelés les Navarros.
05:45 Ca vient de l'espagnol, pour nous identifier,
05:49 pour nous assimiler à des voleurs, des renégats.
05:53 Ils sont comme ça.
05:55 Mais pour moi, les Navarros n'ont pas de langue.
05:58 Les Dînès ont une langue, les Dînès ont une culture,
06:02 les Dînès ont une famille.
06:04 Les Navarros n'en ont pas.
06:06 Je ne veux pas être appelé Navarro.
06:09 Je préférerais être appelé Dînès.
06:12 -Je vais vous appeler Dînès. -Merci, j'apprécie.
06:16 -Étymologiquement, le terme "Navarro" ne désigne rien des voleurs.
06:21 Il dérive d'un mot indien désignant une plaine cultivée,
06:25 repris par les Espagnols pour distinguer ce groupe de leurs cousins Apaches.
06:30 Mais quel que soit son sens premier,
06:33 il regarde une forte empreinte péjorative.
06:36 Après avoir subi un exode forcé,
06:39 les Navarros ont obtenu en 1868 le droit de retourner sur leur terre.
06:44 Mais les limites de la réserve, la plus grande des Etats-Unis,
06:48 avec 70 000 km2, ne signifie rien pour les Dînés,
06:51 qui se réfèrent encore à une géographie sacrée.
06:54 La Navarro Mountain, où m'emmène Albert,
06:57 est décrite par les mythes comme un des premiers lieux
07:01 pour traverser trois mondes souterrains.
07:04 -Le "medicine man" est appelé "atahali".
07:07 "Atahali" signifie "l'homme qui chante".
07:11 Quand on entend ses chants,
07:14 accompagnés d'un traitement par les plantes,
07:18 le patient est alors soulagé de sa détresse.
07:22 (musique douce)
07:24 (il parle en natalien)
07:37 -Bonjour.
07:39 -Oh!
07:41 -Entrez.
07:50 (il parle en natalien)
07:52 -Nous nous sommes dit que j'étais ici pour une raison.
08:19 Cette raison sera exprimée après la cérémonie.
08:22 On va donc faire un diagnostic
08:24 pour déterminer quelle cérémonie nous devons faire.
08:27 -Vous ne lui direz pas ce qui vous arrive?
08:30 -La seule chose que nous faisons, c'est de nous présenter,
08:33 nos noms, ceux de notre clan.
08:35 Ensuite, il y a le diagnostic avec le cristal.
08:38 -Albert, je suis un peu confus,
08:40 parce que, habituellement, les patients me disent
08:43 pourquoi ils me font venir et me donnent leurs symptômes.
08:46 -Je dépends des herbes, je dépends du cristal.
08:49 Je ne fais qu'appeler les esprits sacrés.
08:52 Ce que je vois, ce que je dis, ce sont eux qui me guident.
08:56 -Voilà, c'est la façon de procéder du guérisseur.
08:59 C'est à travers le cristal
09:01 que l'on peut déterminer le problème du patient.
09:04 -C'est ce que je vais faire.
09:08 -C'est du pollen?
09:17 -Du pollen de maïs.
09:19 Les medicine men l'utilisent et en donnent aux patients
09:23 dans le but de créer une connexion.
09:26 -Le pollen de maïs est un symbole de vie et de fertilité,
09:46 et est présent dans la culture dîner.
09:48 C'est une matière vivante, subtile, légère,
09:51 comme un lien entre les hommes et les êtres sacrés.
09:55 -Il souffre de troubles mentaux qui causent des maux de dos,
09:59 des maux de tête.
10:01 La nourriture qu'il mange, la façon dont il mange,
10:04 son sommeil...
10:06 Il a des troubles du sommeil et des troubles d'alimentation.
10:10 Nous allons faire des prières et une cérémonie de la fumée ce soir.
10:15 Voilà ce qu'on va faire.
10:17 C'est là que nous regardons.
10:20 Ils nous disent quoi faire.
10:22 Ce que je vois, c'est ce que le médecin ne peut pas voir.
10:26 Je vois au-delà de ça.
10:28 -Le récit de la création chez les dîners est celui d'une émergence.
10:34 Au commencement était le monde noir.
10:37 Dans ce premier monde, un cristal est brûlé pour donner un feu.
10:41 Le cristal devient le symbole de l'esprit, de la clairvoyance.
10:45 Seuls les "medicinemans" peuvent le lire.
10:48 Au coeur d'un désert de roches rouges,
10:51 Calbert m'emmène récolter les herbes sauvages indispensables à sa cérémonie.
10:56 L'occasion pour lui de transmettre une partie de son savoir à son apprenti,
11:00 Charles, ce jeune de 12 ans, lui-même petit-fils d'homme médecine,
11:04 a décidé de se lancer dans cette voie, si éloignée du monde moderne américain.
11:09 Les enseignements fondamentaux des dîners sont qualifiés d'instructions originelles.
11:14 Elles sont transmises en commun par un créateur ou d'autres êtres spirituels.
11:18 Des savoirs et des préceptes transmis oralement au moyen d'histoire et de chant.
11:23 -Albert, qu'est-ce qu'elle a de particulier, cette eau ?
11:32 -Elle fait partie de tous les éléments naturels, de la vie elle-même.
11:36 Alors on s'adresse à l'eau pour guérir ce qui a été créé par l'eau.
11:40 Grâce à ses offrandes, l'eau nous autorise à cueillir des plantes médicinales.
11:45 -Qu'est-ce qui vous a enseigné toute cette science ?
11:51 -Mon père.
11:53 Quand on vous enseigne que vous êtes un dîner,
11:58 que vous êtes connecté de cette façon,
12:02 c'est immuable.
12:05 -Est-ce que vous pensez que cette médecine est un des bons vecteurs de cette culture ?
12:09 -Peu importe à quel point ils essaient de nous l'enlever.
12:14 Que ce soit par la force ou par un autre moyen,
12:19 si on essaie de remplacer notre culture, notre identité sera toujours là.
12:24 Et c'est bien pour ça que Charles suit cette voie.
12:27 -Tu sais que c'est long, difficile, ça t'inquiète pas, t'as pas peur ?
12:31 -Non, je n'ai pas peur.
12:33 -Je dis toujours, Charles continue à aller à l'école.
12:38 Il me répond, "Mais pourquoi j'irais à l'école ? Pour faire quoi ?"
12:42 -Et qu'est-ce qui t'attire ?
12:44 -D'aider les autres.
12:46 Parce que beaucoup de gens souffrent.
12:49 -Ce sera une vraie richesse pour lui.
12:52 -Charles commence à peine son apprentissage.
12:58 Cette transmission demande des années d'enseignement et de pratique.
13:02 Même si le "medicine man" est rémunéré par ces cérémonies,
13:06 il n'a pas de métier.
13:08 C'est une connexion profonde avec la nature.
13:11 Les Diné, un peuple de chasseurs-cueilleurs,
13:14 sont devenus des maîtres de l'agriculture en se sédentarisant.
13:18 Le tabac des montagnes sera l'ingrédient principal
13:22 du rite de purification du patient
13:25 au cours de la longue cérémonie de la fumée.
13:28 Toute la nuit, la pipe de terre passera de main en main
13:32 à l'éclairage d'un autre symbole du peuple Diné, le Hogan.
13:36 Depuis toujours le refuge, l'habitat et le temple des Dinés.
13:41 -Ca, c'est une disposition traditionnelle.
13:47 Ca remonte à plus de 50 ans.
13:50 Il n'est plus très sûr, maintenant. Plus personne n'y habite.
13:56 -C'est pour les cérémonies ou c'est une maison ?
13:59 -Les maisons sont utilisées pour y vivre, mais aussi pour les cérémonies.
14:03 On pousse tout dans les coins.
14:05 Ca laisse un petit espace pour la cérémonie.
14:08 -Il y a des règles pour construire un Hogan ?
14:11 -Toujours faire face à l'est.
14:13 Quand un enfant naît face à l'est et qu'il grandit,
14:17 son esprit se développe de l'ouest vers l'est.
14:23 Il connaît alors la direction à suivre.
14:28 -Le Hogan, c'est le symbole des Dinés ?
14:31 C'est le symbole de votre peuple ?
14:33 -C'est notre centre de sensibilité spirituelle.
14:36 On se contente d'une seule grande pièce,
14:40 une seule famille, qui reste ensemble, envers et contre tout.
14:45 C'est ça, notre vraie connexion.
14:49 -La construction des Hogan a aujourd'hui changé.
14:57 Des fenêtres remplacent la terre rouge,
15:00 et des fenêtres ont fait leur apparition.
15:03 Mais leur géométrie, l'ouverture vers l'est,
15:06 pour être le premier élément terrestre
15:09 touché par les rayons du soleil, reste les mêmes.
15:13 -Nous faisons la cérémonie en rapport avec le soleil.
15:17 Une fois que l'on commence, c'est lui qui nous guide.
15:24 Le tabac que nous utilisons est un tabac aux herbes,
15:29 celui que nous récoltons.
15:32 Ce n'est pas du tabac qui est mélangé chimiquement.
15:36 Nous n'avons pas ça ici.
15:39 C'est différent, complètement différent.
15:50 -La plante permet de soulager leurs tensions.
15:55 Alors, les herbes, la fumée et la prière
16:00 permettent de vous soulager, de vous protéger,
16:04 et que le mal ne revienne pas.
16:08 -Le Hatali intercède pour maintenir la paix de son monde
16:12 et de ses habitants.
16:14 Une quête perpétuelle de l'harmonie, qu'on appelle ici "rojon".
16:18 Pour dire la beauté, mais aussi la santé.
16:22 -Ca calme la douleur.
16:24 Mais souvent, vous vous sentez de plus en plus fatigué.
16:28 C'est l'effet de ces herbes.
16:31 Ca peut vous faire tourner la tête.
16:34 Certaines plantes peuvent vous engourdir le corps.
16:38 On peut avoir cette sensation pendant plus de 5 heures.
16:42 -Dans le Ogan, Albert chante l'harmonie, la beauté,
16:47 en présence des proches du patient, un soin collectif,
16:51 une attention partagée, où chacun trouve sa place.
16:55 ...
17:13 Ce matin, nous nous rendons de Monument de Valais
17:17 au bureau des vétérans navaros.
17:20 Depuis la Première Guerre mondiale,
17:23 de nombreux Amérindiens ont participé
17:26 au conflit armé des Etats-Unis, loin de leur terre.
17:30 Pour les Navaros, ce sont surtout les batailles menées
17:34 à partir de 1942, dans les îles japonaises du Pacifique,
17:38 au coeur d'un environnement tropical hostile
17:41 qui marquera les premiers traumatismes.
17:44 De ces missions violentes, beaucoup rentrent brisés, perdus.
17:48 La souffrance des peuples autochtones est d'autant plus grande
17:52 qu'ils s'identifient souvent aux victimes.
17:55 Sur le vaste territoire des réserves,
17:58 l'isolement rend les vétérans plus fragiles.
18:01 Les hommes médecine sont alors les seuls et les meilleurs thérapeutes.
18:06 -Il doit être réformé des obligations militaires
18:10 et fournir une attestation de la liberté
18:14 et la libération de sang indien.
18:16 Et là, j'indique qui l'a servi dans les marines.
18:20 -D'accord, donc il a servi dans les marines.
18:24 -Donc je fais une demande de prise en charge de la cérémonie.
18:29 -Donc l'Etat va payer la cérémonie, finalement.
18:33 -Oui. Pour un PTSD.
18:35 -Patient qui a atteint un trouble anxieux lié au stress.
18:41 -D'accord.
18:42 -Là, c'est le type de cérémonie.
18:45 Ici, une cérémonie de la voix de l'ennemi.
18:49 Ca, c'est la partie payée par le bureau des vétérans.
18:53 -C'est ce que paie l'Etat pour couvrir une partie des frais de la cérémonie.
18:58 -Il y a le prix fixé par le Medicine Man,
19:02 mais le bureau des vétérans ne paie pas la totalité.
19:06 Alors la famille doit payer la différence.
19:10 -Ce programme est réservé aux vétérans navajos ?
19:14 -C'est uniquement pour les navajos.
19:17 Le programme PTSD a commencé il y a 10 ans,
19:21 lorsqu'ils ont réalisé que beaucoup de vétérans souffraient de PTSD.
19:26 -Ca veut dire que le gouvernement reconnaît le syndrome de stress
19:31 comme une vraie affection liée à la guerre.
19:35 -Oui, mais ça reste dérisoire.
19:38 C'est une limite.
19:41 Au retour de la Deuxième Guerre mondiale,
19:45 les Marines ont eu des troubles liés aux massacres
19:49 et aux autres incidents dans la jungle.
19:53 Ils ont été utilisés.
19:56 Par exemple, la langue.
19:59 Ils ont utilisé la langue navajo.
20:02 C'est ce qu'ils font ici, à la radio.
20:05 On les appelait les "code talkers".
20:08 -C'est une langue que personne ne comprenait.
20:12 -29 Marines navajos ont fait des échanges en parlant.
20:16 Ils ont anéanti les Japonais.
20:19 C'est comme ça qu'ils ont perdu la guerre.
20:23 -Le syndrome de stress post-traumatique est un trouble anxieux sévère.
20:32 Il est un problème qui a été déclenché par les médecins.
20:36 Il est un problème qui a été déclenché par les médecins.
20:40 Il est un problème qui a été déclenché par les médecins.
20:44 Il est un problème qui a été déclenché par les médecins.
20:48 Il est un problème qui a été déclenché par les médecins.
20:52 Il est un problème qui a été déclenché par les médecins.
20:56 Il est un problème qui a été déclenché par les médecins.
21:00 -C'est le plan familial de Johnny.
21:03 De nouveau des chants précis pour que Johnny retrouve l'harmonie.
21:08 -C'est toutes ces affaires qu'il va laisser derrière lui.
21:12 -De la guerre, des vêtements de militaires.
21:16 -Il va tout oublier ici.
21:19 Ses bottes également.
21:22 Voilà. Il va laisser tout ça ici.
21:26 Il ne peut rien prendre avec lui.
21:30 Il va laisser tout ça ici.
21:33 Il va laisser tout ça ici.
21:36 Il va laisser tout ça ici.
21:39 Il va laisser tout ça ici.
21:42 Il va laisser tout ça ici.
21:45 Il va laisser tout ça ici.
21:48 Il va laisser tout ça ici.
21:51 Il va laisser tout ça ici.
21:54 Il va laisser tout ça ici.
21:57 -Voilà ce qu'on va faire.
22:01 J'ai été appelé à la demande de votre famille
22:05 qui m'a demandé de vous aider.
22:08 Vous souffrez de troubles mentaux
22:11 liés aux événements que vous avez vécus
22:14 pendant votre service dans l'armée.
22:17 -Il y avait beaucoup de bruit,
22:20 des bombes qui explosent sur le bord de la route,
22:24 sans savoir qui allait être tué.
22:27 Quand je dors, tout ça me revient.
22:30 Je me réveille un sursaut.
22:33 Ma femme ne comprend pas ce qui m'arrive.
22:37 -Donc la cérémonie
22:40 va sûrement vous aider à comprendre les choses,
22:44 à vous reconnecter avec vous-même.
22:49 ...
23:16 Maintenant, je vais vous donner une plante.
23:20 Elle va diminuer les effets que vous ressentez.
23:24 Elle va également vous aider à retrouver le sommeil.
23:28 Il faut boire face à l'est.
23:32 ...
23:37 -Elle sert à quoi, les herbes, Albert ?
23:40 -C'est une plante puissante.
23:43 Elle va le purifier.
23:46 Et dans quelques jours,
23:49 il va régurgiter tous les mauvais éléments,
23:53 notamment les éléments chimiques auxquels il a été exposé.
23:57 -Pourquoi sont-elles importantes
24:00 dans un traitement fait à l'hôpital par un psychiatre ?
24:04 -Les médecins humains vont dans la montagne,
24:08 ils cueillent des herbes, ils prient le sens sacré.
24:12 Ca vous reconnecte avec la terre, la nature.
24:16 C'est comme un vétéran, il comprend ce que je ressens,
24:19 quel genre de traumatisme j'ai subi.
24:22 -Albert, comment vous vous positionnez
24:25 par rapport à un psychiatre ou un psychothérapeute ?
24:28 -Je compare mon travail à celui d'un psychiatre ou d'un docteur.
24:33 Parfois, le traitement fonctionne,
24:37 parfois, non. Des fois, la douleur persiste.
24:41 -Comme pour certaines psychanalyses,
24:45 il faut faire des cérémonies pour que le malade guérisse ?
24:48 -Une cérémonie ne se donne qu'une fois.
24:51 Si une deuxième est nécessaire,
24:54 il faut aller voir un autre médecin humain.
24:58 -En se réappropriant leur savoir,
25:01 en respectant la dimension culturelle de la santé de ses patients,
25:05 Albert réussit parfois où l'approche conventionnelle échoue.
25:09 Ses chants, qui guident les malades sur la voie de la beauté,
25:14 sont des chants qui sont appuyés sur le corps.
25:16 -Je comprends ce qu'il a traversé.
25:19 Moi-même, j'ai vécu cette douleur.
25:22 Parfois, la nuit, quand je dormais,
25:25 j'entendais des bruits.
25:28 Ces bruits déclenchaient quelque chose en moi.
25:32 Ma tête me faisait mal,
25:35 mon corps devenait douloureux.
25:38 Et mon père m'a aidé.
25:42 Il m'a appuyé sur ses chants et ses plantes,
25:45 et la voie de la beauté est revenue.
25:48 ...

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