"Il était très excessif et sans argument": Emmanuel revient sur son échange avec un jeune homme qui lui reproche son "inaction climatique"

  • l’année dernière
Le président de la République Emmanuel Macron s'est rendu ce vendredi 3 novembre dans le Finistère après le passage de la tempête Ciarán. Lors d'un bain de foule, un jeune homme l'a critiqué sur la question climatique.

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Transcription
00:00 -M. le Président, lors de votre grande foule,
00:02 un jeune habitant de Pouget-Steb vous a interpellé,
00:04 il a été reproché,
00:06 vous soyez venu en avion,
00:08 il a déploré une certaine inaction climatique
00:11 de la part de votre gouvernement.
00:12 Est-ce que vous comprenez sa position aujourd'hui ?
00:14 -Non, il était très excessif et sans argument.
00:17 Donc je vais vous le dire, non.
00:18 Et je pense que je lui ai dit, et d'ailleurs de manière très sincère,
00:21 je pense que ça sert à rien d'être comme ça.
00:23 C'est très bien. Moi, je suis aussi ambitieux sur le climat.
00:25 Il y a des gens qui peuvent être plus, d'autres qui le sont moins.
00:28 Mais d'abord, nous sommes un pays où le CO2 émis par habitant
00:31 est l'un des plus faibles d'Europe,
00:34 grâce au nucléaire français,
00:35 à ce qu'on a fait sur le renouvelable,
00:37 à la force de notre modèle.
00:39 Et nous, nous continuons les efforts.
00:40 Je vois beaucoup de pays qui rouvrent des centrales à charbon,
00:42 d'autres qui sont en train de dire "on abandonne les efforts".
00:44 Regardez partout autour de nous. Nous, on ne lâche pas.
00:46 On vient de mettre en place une planification écologique.
00:49 Maintenant, on rentre dans la mise en oeuvre.
00:51 Il ne faut pas se tromper, ça ne se fait pas les bras croisés
00:52 en disant "vous ne faites rien".
00:54 C'est pas vrai.
00:56 Secteur par secteur, c'est un très gros travail
00:58 et on demande beaucoup d'engagement à tout le monde.
01:00 On demande à nos industriels de décarboner
01:03 pour les cimentiers, les sidérurgistes,
01:07 secteur de l'aluminium et autres.
01:08 C'est d'énormes investissements.
01:09 On les accompagne, mais on change toutes ces pratiques.
01:12 On est en train de changer complètement dans notre pays.
01:15 Alors qu'il y a 5 ans, on ne produisait pas une voiture électrique.
01:17 On va en produire 1 million dans quelques années.
01:20 D'ici la fin de ce quinquennat,
01:21 on va être parmi les champions d'Europe de la batterie électrique aussi.
01:25 Vous voyez, c'est toute une transition qui se fait.
01:27 Et puis c'est des changements d'usage.
01:29 On va vers de la sobriété aussi.
01:31 Et on l'a vu quand on a dû faire l'économie d'énergie,
01:32 on le voit sur l'eau.
01:33 Donc c'est un ensemble.
01:34 Mais je crois que les propos excessifs,
01:36 soit "on fait rien, on va tous y passer",
01:39 soit "il faut rien faire parce que c'est trop dur, on va pas changer",
01:43 sont 2 impasses.
01:44 C'est une transition.
01:45 Une transition, on doit tous s'y mettre de manière raisonnable.
01:48 Il faut que l'effort soit partagé et juste.
01:50 Et en particulier, il faut accompagner nos compatriotes
01:52 pour que l'effort ait plus dur.
01:53 C'est-à-dire les familles les plus modestes,
01:55 c'est-à-dire les industriels, les entrepreneurs les plus fragiles,
01:59 parce que le changement, c'est très dur parfois pour eux.

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