• l’année dernière
Lucas rêvait de cette ascension depuis ses 10 ans, et il l’a fait ! Après trois semaines de marche et d’ascension dans les montagnes népalaises, le jeune homme de 21 ans a réussi l’exploit de gravir l’Himalaya, jusqu’au sommet Lobuche Peak situé à 6 119 mètres d’altitude.

Il raconte comment il a préparé pendant 3 ans cette incroyable aventure dans le Nord de la France et les doutes et dangers auxquels il a dû faire face pendant la périlleuse ascension.

Category

🥇
Sport
Transcription
00:00 Pourquoi aller à 6000 mètres au Népal quand on vient du Nord ?
00:04 C'est un peu comme tomber amoureux, je crois, ça ne s'explique pas vraiment.
00:08 Un défi sportif de cette envergure, pour moi, c'était l'apogée de ce que je recherchais dans le sport,
00:14 que ce soit aussi physiquement et mentalement.
00:16 On était tellement fatigués qu'on commettait des petites erreurs,
00:20 des petites erreurs qui auraient pu d'ailleurs nous coûter la vie.
00:22 Bonjour Kita, je m'appelle Lucas Vendénande, j'ai 21 ans, je viens de Vembrochy
00:28 et j'ai gravi le Lobuche Peak à 6 119 mètres dans l'Himalaya.
00:32 Ça me trotte dans la tête à peu près depuis que j'ai 10 ans.
00:38 Ça s'est amplifié un peu après avec un jeu vidéo.
00:40 Je passais mes jours et mes nuits à regarder des vidéos sur l'Himalaya, sur l'Everest aussi en particulier.
00:46 Ça fait un moment déjà.
00:48 Je me suis préparant pendant 3 ans déjà sportivement.
00:53 C'était avant tout du cardio, donc beaucoup de running.
00:55 C'était plus au bord de dolk, du coup dans la neige et beaucoup de musculation.
00:59 De l'escadrille régulièrement aussi.
01:01 Après c'est passé aussi sur pas mal de documents et de vidéos de préparation sur les bases de l'alpinisme.
01:07 C'était très très dur, mais c'était vraiment les meilleurs moments de ma vie.
01:12 Il faut vraiment aller puiser au fond de nous-mêmes.
01:14 Il y a beaucoup de moments où on a des doutes forcément.
01:16 Il y a des moments où on a peur aussi avec le danger, avec les choses qu'on voit.
01:20 Puis après il y a le sentiment d'être, pas victorieux, mais en tout cas d'avoir atteint son objectif.
01:25 On a avant tout énormément de peur, énormément de doutes.
01:31 Là on se retrouve dans les pires conditions possibles, dans le sens où on a du mal à respirer.
01:37 Simplement boire ça peut être difficile, les gourds de gel pendant la nuit, plein de petites choses un peu difficiles comme ça.
01:42 Également au niveau de la nourriture c'est parfois difficile.
01:45 Donc on a tendance à avoir envie de se plaindre et puis on regarde autour de nous.
01:50 Et étonnamment dans ces montagnes il y a des gens qui vivent.
01:52 Il y a des gens qui vivent et qui vivent très bien en fait.
01:55 Qui sont heureux, qui vivent longtemps en plus.
01:57 Ça donne un peu de courage et puis encore une fois un peu d'humilité.
01:59 On a plusieurs moments où on n'est pas encordé et où c'est honnêtement très engagé.
02:03 Où on regarde et on se dit "non je ne le fais pas, ce n'est pas possible".
02:06 Et on coupe un peu le cerveau et on se dit "allez on y va".
02:12 L'ascension finale elle dure en fait 7h32.
02:15 On a eu le magnifique lever de soleil derrière l'Everest.
02:19 Qui était je pense le plus beau lever de soleil de toute ma vie.
02:22 Le sommet, c'est un moment incroyable.
02:26 Mais je pense que voir le sommet c'était quasiment mieux qu'y être.
02:29 Parce qu'une fois qu'on est au sommet, il n'y a pas beaucoup d'oxygène.
02:32 On n'a pas beaucoup de temps, la météo peut changer.
02:34 Donc on prend une photo et puis on descend.
02:36 La descente j'étais exténué, j'étais vraiment exténué, exténué.
02:40 Donc en fait on a marché pendant 10h encore après le sommet.
02:44 On était tellement fatigué qu'on commettait des petites erreurs.
02:47 On tombe, on oublie de s'encorder.
02:49 Vraiment des erreurs bêtes.
02:51 Et qui ne se seraient jamais produites à une altitude normale.
02:54 Je souhaite à tout le monde de vivre une expérience comme ça.
02:58 Si en tout cas il en rêve.
03:00 C'est absolument dément.
03:02 L'Himalaya c'est une grosse détox un peu sur tout.
03:05 Sur la manière de voir notre consommation.
03:07 Sur la manière également de voir les émotions, de voir l'information.
03:11 C'est une phrase de Nimes Purja, un grand Sherpa qui dit
03:14 "à un certain moment l'escalade et la méditation se confondent".
03:17 Et c'est un peu vrai.
03:18 Dans le sens où on se perd dans ses idées, on médite.
03:21 Pour essayer de ne pas penser à la douleur et de ne pas penser à la difficulté aussi qui est devant nous.
03:25 Quand on rentre, c'est sûr qu'on est changé je pense pour toujours.
03:27 [Musique]

Recommandations