• l’année dernière
Installées dans un campement de fortune, jusqu'à 400 personnes exilées – majoritairement d'origine afghane – vivent sous le métro aérien, le long du boulevard de la Chapelle (18e). Des migrants – primo-arrivants, souvent demandeurs d'asile, parfois dublinés [surnom donné à ceux qui ont déjà fait une demande d'asile dans un autre pays de l'Union européenne que la France] – qui n'ont eu d'autres choix que de retourner à la rue.
Une situation jugée «indigne» par le maire du 18e arrondissement, Eric Lejoindre, «pour les migrants et pour les habitants de nos quartiers». Selon l'élu socialiste, il faut «travailler à des solutions pérennes», conjointement «avec l’Etat et Paris». Et d'assurer : «nous sommes et serons toujours pour l’action en dehors de toutes postures politiciennes».
Le 27 octobre dernier, la préfecture de police de Paris (PP) avait pourtant procédé à la «mise à l'abri» des personnes installées dans ce camp, mais n'avait pas prévu assez de places de bus pour prendre en charge tout le monde. Les forces de l'ordre avaient fini par laisser une partie des migrants sur place, faute de pouvoir les conduire vers des centres d'hébergement d'urgence.

Impossible de savoir combien de personnes sont restées sur place, mais une fois les bus remplis, elles étaient plusieurs dizaines laissées là, comme l'a déploré la PP, qui a assuré que les derniers comptages des associations faisaient état de «550 à 600 personnes» maximum sur ce camp, finalement beaucoup plus nombreuses.

Category

📺
TV
Transcription
00:00 de la chapelle dans le 18e arrondissement de Paris.
00:02 C'est le jour et la nuit.
00:03 Il y a d'abord les rondes de police, puis un contexte bien différent
00:07 en leur absence.
00:08 - La nuit, il y a tous les toxicos qui sont dehors, qui font leur marché.
00:11 Là, il n'y a pas de police.
00:13 Ils ont open bar.
00:15 Une situation confirmée par ce trafiquant.
00:18 Des groupes de migrants au pied des immeubles et commerces
00:28 pour un trafic à ciel ouvert en pleine nuit dans le nord de la capitale.
00:32 Conséquence, une insécurité grandissante qui affecte les riverains.
00:35 - La chapelle, c'est tous les soirs des blagues, coupes de bouteilles,
00:38 sables, tout ce qui suit.
00:40 Et c'est invivable maintenant dans le 18e.
00:43 - Ma mère s'est fait agresser pour 50 euros, quoi,
00:45 parce que le monsieur était tellement en manque
00:48 qu'il était prêt à nous faire du mal, quoi,
00:51 pour avoir sa dose de craquette.
00:53 Donc, ouais, non, c'est devenu assez compliqué.
00:58 Et pour les élus d'opposition, les craintes vont au-delà des trafics.
01:01 - Aujourd'hui, quand on a des concentrations de problèmes
01:06 tels que c'est le cas dans le nord-est de Paris,
01:08 que ce soit sur des publics vulnérables,
01:09 que ce soit sur des points de fixation de migrants,
01:13 évidemment, on cumule énormément les problèmes.
01:15 Donc, un jour ou l'autre, ce sont les riverains qui,
01:18 malheureusement, comme ça s'est passé déjà à l'île de Flandre,
01:21 qui feront la loi eux-mêmes.
01:22 Et ça, nous ne souhaitons pas, nous souhaitons intervenir.
01:23 Évacués à de nombreuses reprises, la colline du Crac n'est peut-être plus.
01:27 Mais trafic et insécurité continuent bel et bien de régner porte de la chapelle.

Recommandations