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Le bilan du sélectionneur de l'équipe de France de cyclo-cross, François Trarieux au micro de Cyclism'Actu. Forcément, il est loin d'être mauvais !

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Transcription
00:00 Merci de nous accorder une interview avec celle qui se matue pour faire le bilan de ces championnats d'Europe. Quel week-end ?
00:06 On avait commencé avec ce super titre d'équipe, qui laissait poissager de belles choses.
00:16 Trois titres au total, les médailles de bronze de Jules et de Rémi en espoir, terminés premiers au tableau des médailles.
00:28 Ça arrive pas souvent, voire très peu. Il faut avoir de la fierté aujourd'hui, faire ça en France devant notre public, c'est extraordinaire.
00:42 Même s'il faut avoir l'humilité de se dire que là c'est nous, et on sait très bien que selon les générations et les cycles de travail, ça réussit toujours plus ou moins.
00:53 Mais aujourd'hui on s'avoue, on profite du moment. J'espère que les coureurs vont s'appuyer sur cette journée pour la suite de la saison et de leur carrière.
01:05 Cinq médailles, est-ce que c'est quelque chose que vous imaginez avant de venir ici ? C'est un bilan historique pour l'équipe de France sur scène d'Europe.
01:13 Oui, on a toujours des idées quand on prépare la saison, quand on imagine la préparation des athlètes, de se dire "là ça peut scorer, là ça sera peut-être plus compliqué".
01:25 Là, on a la chance d'avoir dans chacune des catégories jeunes de très bons athlètes qui ont eu aussi une très bonne préparation sur la saison estivale.
01:33 Là aussi je tenais à associer les clubs, les comités régionaux, les structures d'EDN, les teams, ou à certaines fois les équipes professionnelles,
01:43 qui ont joué le jeu du calendrier pour que les athlètes puissent être en pleine forme sur Championne Europe, et proposer aussi des épreuves de préparation et tout ce qui va avec toute l'année.
01:56 J'ai aussi une petite pensée par rapport à la 3ème place de Rémi Landais, tout ce qu'il a pu faire avec l'équipe de Steve Schineck qui s'est arrêtée récemment.
02:03 Je dirais qu'il a été repris par l'équipe dirigée avec John Cadre.
02:10 Là aussi, je tenais à associer, encore une fois, on a croisé beaucoup d'anciens champions français aujourd'hui.
02:17 J'ai croisé, rapidement, Marcel Gailland, Francis Moet, Christophe Davet, Dominique Arnaud, Marine Salvetta qui fait partie de mon staff.
02:28 Domicile, c'est toujours un moment spécial avec ce circuit emblématique du Couette Rose qui fait partie d'Alien, notre cyclo-cross français.
02:38 J'ai pas eu la chance plus jeune de connaître ça, de connaître leur victoire, mais par contre, je pense que pour des jeunes, vivre déjà le moment de gagner, ça transforme des coureurs, ça leur donne des ambitions.
02:53 Et très clairement, je pense qu'il faut aussi se dire qu'on est capable de faire de belles choses en France.
02:59 On s'entend souvent des critiques, parfois, qui sont un peu dures sur notre niveau, alors forcément que les gens sont en attente.
03:08 Aujourd'hui, il y a eu de très beaux résultats et j'espère qu'ils ont apprécié et qu'ils seront aussi nous suivre sur la suite, parce qu'on a besoin aussi d'eux.
03:15 Les coureurs, là, ils ont besoin de sentir ce soutien quand ils sont au fin fond de la Belgique et des Pays-Bas, où les coureurs, tout le public a acquis à leur cause.
03:24 Là, on était chez nous, donc on a vraiment senti que ça les a poussés, ils l'ont dit. Et quand ça gagne, en plus, c'est vraiment extra.
03:32 Et pour vous, personnellement, c'est aussi la récompense du travail, du travail personnel, du travail de votre équipe. C'est hyper important, ça aussi.
03:40 Oui, on sait aussi, dans le sport, tout le sport d'haut niveau, les sacrifices que ça engendre. On compte pas les heures.
03:48 Et puis tout le staff a passé une très grosse journée. On a dû réadapter le planning hier qui était prévu.
03:54 Donc ça a demandé vraiment beaucoup de, je dirais, l'adaptation de tout le monde. Et toute l'équipe a vraiment joué le jeu.
04:02 Et puis, ça a vraiment concrétisé parfaitement le travail de tout le monde. Ce matin, on est parti à 5h30 de l'hôtel.
04:10 Et puis ce soir, on ressort de Coëtros avec... C'était vraiment super vivre. Et puis, moi, en tout cas, j'ai pris mon pied aujourd'hui.
04:20 Je pense que je suis pas le seul.
04:22 Donc, immense satisfaction pour les jeunes. Ça a été plus compliqué pour les élites, mais on s'y attendait.
04:27 De toute façon, c'est toujours plus compliqué pour les élites au niveau du cyclocross français.
04:32 Oui, ça a été compliqué parce qu'on connaît d'où ça vient. C'est aussi un marché professionnel de l'autre côté de la frontière.
04:43 Nous, on a découvert Joshua par les JO avant tout. C'est son objectif. Il souhaite y être. Après, est-ce qu'il y sera ou pas ?
04:49 On ne sait pas, mais il veut se donner les moyens de y aller. Donc aujourd'hui, il est là en reprise.
04:52 Il voulait aussi être là pour le relais. Il apporte aussi cette confiance aux jeunes. Donc là, Joshua, pour l'instant, il donne priorité à ça.
05:00 On sait très bien que quand Clément Venturini va revenir, on l'a vu à Fayetteville il y a deux ans, il était en lice pour le podium jusqu'au dernier tour.
05:07 Et que Clément fait partie de ces coureurs qui sont capables, dans une vraie préparation, d'aller chercher d'avoir le top résultat.
05:13 L'année prochaine, c'est aussi pour ça qu'il a rejoint Arkea. C'était pour partir sur une grosse saison internationale en vue du Mondial en France.
05:19 Je tiens aussi à rappeler qu'Hélène a été malade cette saison. Elle a contacté un Zona, qui l'a quand même arrêté pendant presque trois mois.
05:27 Donc elle repart de zéro. Là, elle est top 10 avec Amandine, entre guillemets, qui sont toutes les deux à quelques secondes.
05:34 Foukné qui vient de franchir la catégorie Elite. Il faut y aller par étapes, même si on sait aussi que les Hollandaises, aujourd'hui, on le voit avec Van Aanpel, sont très très fortes.
05:44 Il n'y a pas que Peter, c'est Gérardine Manonreux qui vont arriver encore l'hiver et qui seront aussi des épouvantailles.
05:48 Nous, on a Lynn Burquet qui n'est pas là non plus, qui a fait grave un pas sur le début de saison, qui a espoir encore.
05:53 On a Pauline, on verra si elle sera là ou pas sur la fin de saison en fonction de sa préparation en vue des Jeux.
06:00 Donc ça sera du bonus pour nous si elle est là, mais sinon, je pense que dans un coin de sa tête, peut-être aussi se monter à l'enfance.
06:07 Mais je pense qu'aujourd'hui, ce n'est pas le moment d'en parler. Il faut s'arranger pour cette journée.
06:13 C'est toujours délicat de se projeter quand on réussit un championnat d'Europe comme ça, dès le début de saison.
06:20 Et puis de se dire que maintenant, il faut placer la barotte pour le mondial.
06:26 On sait qu'on sera attendus et que les résultats sont forcément jugés.
06:30 Mais je veux dire, de toute façon, je préfère avoir des athlètes qui sont attendus parce qu'on veut qu'ils gagnent plutôt que d'être dans le montre-mou et finalement, on n'en parle pas.
06:38 On peut toujours faire parler de soi. Aujourd'hui, on a fait parler de nous en bien.
06:42 Et je pense qu'on a vécu un super moment.
06:46 Le championnat de 2023, maintenant lié au 2025, c'est le gros objectif du championnat du monde.
06:52 C'est le summum pour le cyclocross. C'est avec quelque chose d'encore plus important.
06:57 Oui, le championnat du monde est toujours le moment fort de la saison.
07:01 C'est ce qu'on retiendra à la fin de la saison.
07:04 C'est un circuit qui ressemble à ce qu'on a connu aujourd'hui.
07:07 Certains coureurs comme Cedia, Aubin et tant d'autres, on sait qu'on avait deux objectifs forts à préparer.
07:14 L'Europe et le mondial. L'équipe du monde, c'est le fil rouge.
07:19 Aussi pour tester nos adversaires. Là, on a pris un ascendant psychologique, en particulier sur les juniors.
07:26 Cedia aussi. Maintenant, chez les Esports, on a quand même presque cinq garçons dans les dix premiers.
07:32 Au contact des Belges. La Belgique a maintenant zéro, même si Rémi termine sur le podium.
07:36 Donc on espère qu'on va pouvoir jouer avec eux toute l'année.
07:40 Quand on regarde le classement de la journée, tous les coureurs qui seront athlètes l'année prochaine, on retrouve trois Français.
07:51 Ça veut dire qu'il y a aussi de la relève qui va arriver. En plus d'Aubin et Jules qui font sur le podium.
07:57 On a pas loin de six juniors dans les onze premiers, je crois.
08:00 Amandine Muller qui termine aussi au pied du podium chez les juniors filles.
08:06 Je veux dire, même des fois, on rêve un peu du truc, je pense pas que j'aurais rêvé d'avoir pareil résultat.
08:14 Là aussi, ça va débloquer des choses pour tout le monde.
08:17 En tout cas, je dirais qu'on s'avoue et on passera à la suite maintenant.
08:22 Coupe du monde à Troyes dans quinze jours. Et ensuite, ça va enchaîner jusqu'au mondial.
08:28 Et pour finir, dans toutes les conférences de presse, toutes les interviews des coureuses, des coureurs,
08:32 il y a votre nom qui revient avec aussi cet état d'esprit, équipe de France.
08:37 On sent vraiment que tout le monde est très soudé et ça vient de vous, ça et de toute votre team.
08:43 Après, je veux dire, là aussi, je travaille avec des personnes de confiance autour de moi dans le staff.
08:51 Depuis plusieurs années, on a construit une équipe.
08:53 Là aussi, j'ai commencé auprès de Pierre Echapelon, puis après de Julien Tollé.
08:59 Ils m'ont fait confiance. Il y a des personnes qui sont là et qui sont sans cesse aussi renouvelées
09:04 parce qu'il y a forcément aussi Turnover.
09:07 Mais oui, je veux dire, c'est gentil, encore une fois, de leur part de me citer.
09:11 Mais là, aujourd'hui, ça paye. Donc forcément, on est content et on parle.
09:15 Mais il faut être là tout le temps, même dans les mauvais moments.
09:18 Donc c'est aussi mon rôle. Et puis je dirais que moi, je prends beaucoup de plaisir à faire ce métier.
09:24 Je veux dire, comme beaucoup de mes collègues, on vit notre passion et on sait la chance qu'on a.
09:28 Il faut la transmettre aussi à nos athlètes qui vivent aussi des moments parfois pas simples.
09:33 Il faut être là pour eux. Et puis, je veux dire, tout le monde se donne.
09:37 Tout le monde a envie d'avoir les meilleurs résultats.
09:39 Nous aussi, on a notre identité française.
09:41 Et puis, en tout cas, la Fédération, je pense, peut être fière d'elle aujourd'hui.
09:46 On a réussi à avoir une journée, je pense, historique.
09:50 Donc on espère qu'il y en aura d'autres comme ça prochainement.
09:53 Merci François. Et encore bravo à vous et à toute l'équipe de France.
09:56 Merci.

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