Les invités de RTL du 07 novembre 2023

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Regardez L'invité de RTL Soir du 07 novembre 2023 avec Marion Calais et Julien Sellier.
Transcript
00:00 Vous êtes sur RTL.
00:02 Julien Celié, Marion Calais et Cyprien Sini, RTL bonsoir.
00:08 Allez RTL bonsoir, l'émission continue, la deuxième heure débute vraiment maintenant et toute la bande est toujours à votre service.
00:15 Elle s'enrichit même et de quelle façon puisque notre spécialiste ciné Stéphane Boutsok nous rejoint.
00:21 Salut Stéphane.
00:21 Bonsoir tout le monde.
00:22 Tous ensemble nous accueillons maintenant notre grande invitée, c'est la comédienne Juliette Binoche.
00:26 Bonsoir.
00:26 Bonsoir.
00:27 Bienvenue, Juliette Binoche vous rayonnerait dès demain au cinéma dans la passion de Daudin Bouffant.
00:32 C'est le candidat de la France pour concourir à l'Oscar du meilleur film étranger.
00:36 Prix de la mise en scène à Cannes, film signé Tran Anh Hung avec également Benoît Magimel.
00:41 Alors lui il joue Daudin, gastronome bourgeois, on est à la fin du 19e siècle.
00:46 Et vous Juliette vous êtes Eugénie, sa cuisinière mais aussi son amoureuse, femme libre, talentueuse, délicate.
00:52 Alors vous vous faites la cour tous les deux entre deux recettes, entre deux potes au feu et on pénètre avec bonheur dans cette cuisine.
00:58 On pourrait d'ailleurs y passer des heures avec vous.
00:59 Ouais, faut préciser c'est un régal aussi pour les yeux, lumière magnifique, des aliments sublimés.
01:05 La première demi-heure est totalement fascinante parce qu'on y voit que des préparations de plats plus appétissants les uns que les autres.
01:11 On devine presque l'odeur de la cuisine.
01:14 Un bon conseil à ceux qui nous écoutent, allez-y en ayant mangé avant sinon vous allez l'avoir très très fin.
01:20 Vous allez préparer un bon repas pour après.
01:23 Il est mal en tout cas de cette cuisine, une immense douceur, c'est très apaisant, notamment cette première demi-heure, cette entrée en matière.
01:29 On entend le clocher de l'église au fond, les gazouillis, les pans aussi.
01:33 Est-ce que le tournage dans ce château en non-joue était aussi doux que le rendu final à l'écran ?
01:38 Il était et on devait tourner en plein printemps puisque c'était le désir du metteur en scène,
01:44 ou de filmer la beauté de la nature et des saisons donc.
01:50 On a dû commencer un peu plus tôt que prévu, il était désespéré.
01:54 Mais au fur et à mesure du tournage, le soleil est apparu de plus en plus.
01:57 Et à la fin du tournage, on avait vraiment l'explosion du printemps dans cette cuisine,
02:03 dans une réalité de beauté et de douceur comme vous disiez, dans ce couple qui a vécu ensemble 20 ans.
02:11 Moi ça m'a fait un peu de vacances j'avoue parce que en général,
02:15 les histoires d'amour que j'ai pu raconter dans ma vie d'actrice,
02:19 ça a été souvent fait de conflits, de cris.
02:23 Le couple quand tout se passe bien.
02:25 Ah oui, ça fait du bien !
02:26 C'est très très calme pour un couple.
02:29 Ça n'arrive pas souvent mais au cinéma c'est génial !
02:32 Ça donne des idées pour la vie.
02:34 De la douceur donc et de la générosité aussi parce que cette cuisine,
02:38 elle est généreuse et tous ses légumes, ils sont vrais.
02:43 Il a fallu manipuler je crois 40 kg de viande rien que pour le pot au feu par exemple, c'est ça ?
02:48 C'est effrayant mais je crois que c'est ça.
02:50 Moi je ne savais pas que c'était 40 kg mais c'est ça oui.
02:53 Mais je vous assure que tout a été dégusté par tout le monde
02:57 parce que il n'était pas question de jeter quoi que ce soit.
03:00 Donc c'était donné aux uns et aux autres.
03:03 Vous savez ce qui contribue aussi à la magie,
03:06 c'est aussi le silence au début quand vous cuisinez à quatre mains avec Benoît Majimel.
03:11 Il y a évidemment une complicité évidente.
03:15 Ça va être notre petite minute midi net.
03:17 On sait que vous avez eu une belle histoire tous les deux.
03:19 Vous avez eu une fille tous les deux.
03:21 Vous dites "Nous étions dans l'étonnement de pouvoir jouer à nouveau ensemble
03:26 sans une ombre avec juste le bonheur de cuisiner, de s'écouter".
03:29 Ça a été important dans l'idée de faire le film aussi ça ?
03:31 Ça s'est vraiment concrétisé et révélé au moment du tournage.
03:35 Avant, j'étais un peu craintille.
03:37 Je me demandais comment ça allait se passer.
03:39 Et pendant les répétitions, c'était un peu...
03:41 Je me suis dit "Ben voilà, on ne va pas s'entendre, c'est sûr".
03:44 Parce qu'en répétition, on a répété une journée
03:48 et on a répété le premier plan.
03:51 La caméra est comme un pinceau en train de filmer nos gestes,
03:57 les mouvements des uns et des autres.
03:59 Pendant les répétitions, Benoît disait "Moi je peux faire ça,
04:02 moi je peux faire ça, et puis je peux faire ça, je peux faire ça".
04:04 Et donc il n'avait plus besoin de cuisinière en gros.
04:06 Et ça allait quand même être un embêtement pour l'histoire
04:11 puisque à un moment donné, quand je pars, il n'avait plus besoin de cuisinière.
04:14 Donc à la fin de la journée, j'ai dit à Oong
04:17 "Dis donc, il faudrait peut-être qu'on change certaines choses
04:20 parce qu'on ne va pas raconter l'histoire que tu veux filmer".
04:24 Il m'a dit "Mais oui, mais oui".
04:25 Je me suis laissée embarquer par l'enthousiasme de vous voir cuisiner.
04:29 Et donc il est allé voir Benoît en fin de journée en disant
04:32 "Benoît, on va changer parce que ce n'est pas possible, tu ne peux pas cuisiner autant".
04:35 Et il est revenu vers moi alors qu'il partait chez lui.
04:39 Il est revenu vers moi et il m'a dit "Vraiment, mais tu n'as rien compris au film.
04:43 Le film, on doit jouer, on doit faire la cuisine ensemble".
04:48 Ils partagent ensemble la cuisine.
04:49 Je lui ai dit "Mais non, je suis ta cuisinière,
04:51 tu es le concepteur des recettes, on a deux rôles différents".
04:55 Et donc le lendemain, je lui ai dit "Ça va être horrible".
04:58 Il a me fait la tête, et il m'a fait un peu la tête, j'avoue, le maquillage coiffure.
05:02 Mais je lui ai fait un gros poutou dans le cou.
05:05 Et finalement, ça s'est très très bien passé.
05:07 On a adoré travailler ensemble.
05:08 Moi, j'étais très ému de jouer avec lui.
05:12 Et ça se voit dans le film.
05:13 Et lui aussi, parce que c'est quand même incroyable,
05:18 après 25 ans, de ne pas avoir joué ensemble, d'avoir une fille,
05:20 d'avoir une histoire qui était complexe,
05:23 comme souvent les histoires dans les séparations.
05:25 Et de pouvoir, en fait, se raccorder à travers une expression artistique
05:31 et le cinéma, et de pouvoir passer au-delà, de tout transformer par ce geste.
05:37 On parle de gestes en chirurgie, de gestes en cuisine,
05:40 mais aussi de gestes en tant qu'acteur, de passer au-delà
05:44 et de se servir des mots qui avaient été écrits par Ong, le scénariste du film,
05:50 et de pouvoir le jouer et de dire tout ce que je n'ai pas pu dire pendant ces 25 ans.
05:55 Vous dites qu'il a un talent fou.
05:57 Son succès, "Deux Césars", du meilleur acteur en deux ans, il vous ravit ?
06:01 Oui, je trouve que ça me fait plaisir et ça me soigne.
06:07 C'est comme une sorte de guérison de voir qu'il arrive,
06:11 avec toutes les vagues qu'il a traversées de sa vie perso, etc.,
06:16 de voir qu'il continue à travailler, qu'il continue à jouer,
06:20 et qu'il a le résultat de ses fruits.
06:23 Et ça, ça me touche beaucoup et ça me fait plaisir aussi pour toute la famille,
06:29 qu'on laisse ses enfants à lui, il a deux filles et moi j'ai aussi deux enfants,
06:34 et ça me fait plaisir de voir que la vie vous donne aussi des cadeaux.
06:38 Votre personnage, revenons au film, il est très libre parce qu'ils sont amoureux avec Daudin,
06:43 joué par Benoît Magimel, mais elle fait chambre à part,
06:46 elle l'accueille quand elle le souhaite seulement, elle refuse le mariage,
06:50 elle semble très heureuse et épanouie ainsi.
06:53 En fait, c'est une vraie féministe votre personnage ?
06:55 Non, oui, c'est une féministe et on pourrait penser de l'extérieur qu'elle n'est pas si féministe que ça,
07:01 puisqu'elle est dans les fourneaux pendant que les hommes, les bourgeois,
07:05 sont en train de s'empiffrer de la bonne nourriture qu'elle est en train de concocter dans sa cuisine.
07:11 Mais en fait, je crois vraiment qu'elle excelle dans ce qu'elle sait faire,
07:15 c'est-à-dire la cuisine, et qu'elle est happée par sa passion qui est celle de cuisiner.
07:20 Donc ça, je le comprends.
07:21 Ce film, "La Passion" d'Odin Bouffan, c'est le candidat de la France aux Oscars.
07:25 Représenter le cinéma français et la gastronomie française aussi, au passage, c'est une fierté quand même.
07:31 Oui, on a de la chance d'avoir été choisi, je sais que ça a été difficile pour certains de ne pas être choisi.
07:40 C'est un tel étonnement à chaque fois d'être choisi,
07:44 donc je crois que nous, on est dans la liesse de ce mouvement,
07:50 parce que le film est très bien reçu aux États-Unis, il y a un engouement pour ce film.
07:55 La cuisine française aussi, le raffinement de la littérature aussi.
08:00 Et de savoir que c'est un metteur en scène d'origine vietnamienne,
08:04 qui est arrivé à 8 ans, et qui parle de la gastronomie française, c'est quand même insensé.
08:09 C'est génial, moi je trouve, parce qu'à un moment donné, d'être dépousé à un lieu, une langue, un environnement,
08:17 une éducation qui à l'origine n'est pas la vôtre, c'est magnifique de voir ça.
08:24 Les Oscars, vous connaissez déjà, c'est notre instant vintage.
08:28 (Musique)
08:48 Juliette, on vous entend, je suis si surpris, ça doit être un rêve français.
08:53 Quand vous repensez souvent à ce moment, je précise que vous êtes la seule actrice française à avoir reçu un prix
08:59 dans tous les grands festivals et dans toutes les grandes cérémonies,
09:02 et vous étiez la première à recevoir un Oscar depuis Simone Signoret.
09:05 Est-ce que c'est encore là ?
09:07 - Toute sa vie est là. - Il est où ?
09:09 Donc oui, à la fois j'étais tellement étonnée, parce que vraiment je pensais que c'était Lorraine Mackel qui l'avait,
09:18 et au moment où on me l'a donné, c'est vrai que j'avais envie de lui donner et que je ne l'ai pas trouvé,
09:23 donc je l'ai gardé.
09:25 Et j'étais dans l'étonnement parce que trois mois avant j'avais été virée du film de Claude Berry "Lucie Aubrac",
09:34 donc j'avais reçu quand même un uppercut dans la figure.
09:37 Et le fait d'avoir tout d'un coup un Oscar trois mois après, c'était vraiment comme un espèce de...
09:43 Oui, que la vie est faite de retournements et qu'il ne faut pas le prendre personnellement,
09:47 il faut le prendre avec amour mais pas personnellement.
09:49 Juliette Binoche, vous restez avec nous, vous êtes la grande invitée de RTL Bonsoir.
09:52 On va replonger dans un instant dans ce film formidable "La passion de Daudin Bouffant".
09:56 On va aussi s'intéresser, paraît-il, à votre talent en cuisine dans quelques secondes.
09:59 A tout de suite sur RTL.
10:01 RTL Bonsoir.
10:03 RTL Bonsoir.
10:05 Julien Sélier, Marion Calais et Cyprien Signoret.
10:08 Allez RTL Bonsoir, la suite, nous sommes toujours avec la grande invitée de la deuxième heure,
10:12 Juliette Binoche est avec nous avant la sortie au cinéma demain de "La passion de Daudin Bouffant".
10:17 On le rappelle, c'est le candidat de la France à l'Oscar du meilleur film étranger.
10:21 C'est un délice pour les yeux, pour les papilles,
10:23 tant c'est un film qui donne envie de s'asseoir à table autour de beaux plats mijotés,
10:27 surtout quand il fait froid comme en ce moment.
10:29 Et d'ailleurs, Juliette, vous avez le geste très juste en cuisine dans ce film.
10:33 "Juste", c'est le terme employé par Trana Nguyen, votre réalisateur,
10:36 quand il parle de votre performance derrière les fourneaux.
10:39 Je sens que vous aimez ça, les beaux produits, la cuisine, c'est de la composition ou c'est la réalité ?
10:44 C'est la réalité, je vais au marché tous les dimanches.
10:49 On se croise au marché tous les dimanches, quand on ne se connait pas, on ne se parle pas.
10:52 Moi je vous connais, il faudra qu'on se dit bonjour.
10:55 Dimanche prochain, je vais vous faire coucou.
10:57 Je vais à Los Angeles, c'est pas le mariage.
11:00 Non, mais j'aime parler avec les producteurs.
11:04 J'ai un lien à la terre depuis l'enfance, puisque ma mère allait chercher ses légumes.
11:12 Et donc j'ai été éduquée comme ça, bio.
11:16 Et c'est aussi une histoire de goût, parce que c'est un goût différent.
11:21 Et je trouve que dès qu'on peut aider aussi des agriculteurs,
11:25 parce que c'est plus de travail forcément, parce qu'on ne met pas des produits pour enlever les mauvaises herbes,
11:29 il faut les ramasser souvent à la main.
11:31 Et il faut mettre d'autres plantations à côté, pour qu'il y ait une logique.
11:37 Telle chenille qui mange telle bestiole puce d'un autre aliment.
11:44 Il y a une logique intelligente qu'on peut avoir, et je trouve ça merveilleux.
11:48 De voir la permaculture, que c'est une possibilité, et je trouve qu'on devrait vraiment l'encourager.
11:53 Et je trouve que le gouvernement devrait faire beaucoup plus pour ça.
11:56 Oui, la qualité des aliments c'est la première chose,
12:01 et puis après le faire avec son cœur.
12:04 Je sais que ma mère par exemple cuisinait des choses assez simples,
12:07 et c'était toujours bon. Et mon père aussi.
12:10 Mais vers la fin, il a commencé à brûler parce qu'il voulait que ça aille plus vite.
12:14 Et donc quand on met trop fort, ça brûle.
12:17 Et avant de brûler, c'est vrai que c'était le roi des tagines et de la mousse au chocolat ?
12:20 C'est vrai, oui.
12:22 Il faisait une mousse au chocolat avec de la fleur d'oranger merveilleuse,
12:26 et tous les tagines, parce qu'il a vécu au Maroc, et qu'il avait ça dans le sang.
12:30 Et sur le plateau, vous mangez bien ?
12:32 Oui, c'est ça.
12:33 Parce que quand on regarde le film "La passion d'eau d'un bouffon",
12:36 vous avez des plats extraordinaires.
12:38 Oui, c'est vrai.
12:39 Et il y en a beaucoup, beaucoup ?
12:40 Il y en a beaucoup, et c'était délicieux.
12:42 Et ça, c'était vraiment un désir du metteur en scène,
12:46 que l'on ait vraiment l'expérience, et de filmer l'expérience.
12:51 On dit que c'est l'art culinaire, donc ce n'est pas pour rien.
12:54 Il y a vraiment tout un ensemble.
12:56 Il y a des artistes derrière, c'est Pierre Gagnère qui a imaginé les recettes,
12:59 Michel Naff qui a travaillé 40 ans avec lui, qui a pris le relais sur le tournage.
13:02 Ce sont des rencontres qui marquent, qui inspirent, quand on aime les bons produits.
13:06 Bien sûr, parce qu'il y a une précision,
13:09 mais aussi Michel Naff qui était avec nous,
13:12 et qui nous a enseigné comment faire, comment enseigner.
13:15 Il a le bonheur aussi du partage, d'aider à comprendre comment ça se fait.
13:20 Il n'y a pas de secret de cuisine.
13:23 Et c'est ça qui était très agréable avec eux,
13:25 c'est qu'ils partagent vraiment facilement tout ce qu'ils ont appris pendant ces années.
13:30 Alors, vous l'avez dit tout à l'heure, vous faites attention dans votre quotidien,
13:34 dans vos déplacements par convictions écologiques.
13:37 Est-ce que justement ces convictions-là, vous les appliquez aussi dans votre cuisine,
13:42 justement dans votre façon de consommer et d'acheter ?
13:46 Ah oui. J'essaie vraiment de ne pas acheter sous plastique déjà.
13:49 Et moi je suis toujours choquée de voir dans les magasins bio
13:52 qu'il y a énormément d'aliments sous plastique.
13:55 C'est vraiment contradictoire.
13:57 Ou même de scanner avec le truc rouge là, de scanner les aliments,
14:01 parce que ça change forcément quelque chose à l'intérieur de l'aliment.
14:07 Je vais vous donner un petit secret.
14:09 J'allais voir un homme qui était spécialisé dans l'énergie,
14:13 et il avait dit qu'en faisant la lettre Pi sur les aliments scannés,
14:20 ça déjouait le scan mauvais.
14:24 Alors, c'est un peu un truc de sorcière, mais moi j'y crois.
14:27 Vous faites la lettre Pi ?
14:29 Je fais la lettre Pi quand j'y pense.
14:31 Je vais la faire en mode en Pi tout à l'heure.
14:33 Sur l'ensemble des aliments qui ont été scannés, vous savez, là qui passent...
14:36 Eh bien, vous faites un grand Pi et c'est bon.
14:39 Et puis tant pis, c'est bon.
14:42 Alors, il y a l'écologie, on le comprend,
14:44 mais vous faites aussi partie de ces artistes
14:47 qui n'hésitent pas à donner de la voix pour des causes.
14:50 Vous avez demandé un cessez-le-feu à Gaza,
14:52 la libération des otages israéliens,
14:54 vous êtes engagé contre la réforme des retraites,
14:56 il y a cette action pour la planète.
14:59 Mais en fait, ce qui frappe, c'est que vous n'êtes jamais fataliste.
15:02 Or, quand on regarde la marge du monde,
15:04 on se dit qu'il faut quand même avoir un gros moral encore.
15:06 La vie est plus forte.
15:08 On a le choix intérieur de vivre autrement.
15:12 Et c'est important qu'on garde le jardin du cœur,
15:16 qu'on bêche les mauvaises herbes,
15:18 qu'on enlève ou qu'on transforme les brides d'amertume.
15:24 Parce que la justice, c'est impossible.
15:28 Parce que si on se met d'un point de vue,
15:30 il y a une certaine justice,
15:32 et on regarde de l'autre point de vue, il y a une autre justice.
15:34 Et on n'arrivera jamais à avoir la justice.
15:36 Donc, il faut chercher autrement et trouver autrement.
15:40 Et ça, c'est dans le cœur de chacun.
15:42 Et dans les actions de chacun.
15:44 - Juliette Binoche, vous restez avec nous.
15:46 Vous êtes la grande invitée de la deuxième heure de RTL.
15:48 Bonsoir. Dans un instant, on va passer en cuisine.
15:50 C'est la tradition à cette heure-ci.
15:52 Passions, d'eau d'un bouffon ou non dans l'émission.
15:54 Et vous savez quoi ? On a une petite surprise pour vous.
15:56 Un indice, c'est une surprise étoilée.
15:58 A tout de suite sur RTL.
16:00 RTL. Bonne soirée.
16:02 [SILENCE]

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