Louis Aliot : «La France insoumise est aujourd'hui le plus grand soutien au Hamas»

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Louis Aliot, maire Rassemblement national de Perpignan, répond aux questions de Sonia Mabrouk au sujet de l’appel de Gérard Larcher et Yaël Braun-Pivet a la grande marche démocratique ce dimanche, des réactions étonnantes de LFI et de l'accord trouvé entre LR et centristes pour la loi Immigration.

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Transcription
00:00 Et place donc à la grande interview sur CNews et Europe 1. Bonjour à vous, Louis Alliot.
00:04 Bonjour.
00:05 Et bienvenue. Vous êtes le maire de Perpignan, vous êtes également le premier vice-président du RN.
00:10 Face à l'afflammé des actes antisémites, le président du Sénat et la présidente de l'Assemblée ont donc appelé à cette grande marche civique.
00:17 Dimanche après-midi à Paris, on sait que Marine Le Pen et Jordan Bardella y seront.
00:22 Marine Le Pen ce matin a appelé les électeurs, les sympathisants de votre parti à y être également.
00:27 Est-ce que vous-même, Louis Alliot, vous y serez ou alors vous organisez quelque chose dans votre ville ?
00:31 Alors je pense que c'est une bonne initiative et qu'elle doit être démultipliée sur le territoire parce que je pense que le moment est solennel.
00:39 Le moment, je veux dire le contexte, est inquiétant. Et il revient à l'ensemble de la politique, mais aussi du monde associatif, du monde de l'économie,
00:51 de se mobiliser dans la rue pour montrer qu'on n'accepte pas. Et donc dimanche, effectivement, je lancerai moi-même un appel à un rassemblement,
01:00 très certainement en matinée devant notre monument emblématique, le Castillet, pour tout simplement dire non à ce que l'on voit aujourd'hui.
01:08 Et j'en profiterai aussi pour dévoiler une bande de rôle sur notre hôtel de ville avec les visages de tous les otages et un slogan « Libérez-les ».
01:18 Parce que je crois que ça doit être la première préoccupation du pouvoir politique aujourd'hui. C'est d'abord les otages.
01:25 Et après, on regarde ce qu'on peut faire. Pour l'instant, je pense qu'on ne peut pas discuter quand on en est à ce point de barbarie.
01:31 Nous allons parler justement sur le front à Gaza. Voilà pour Perpignan. Pour Paris, ça voudrait dire, lui et l'autre, que derrière une même bande rôle,
01:38 je ne sais pas en tête ou en milieu de cortège, il y aurait Marine Le Pen, Gérard Larcher, Yael Brown-Pivet. On va voir que d'autres n'y seront pas.
01:45 Mais ça serait quand même une première pour le RN avec des partis de gouvernement.
01:50 Oui, ce serait une première. Mais le Rassemblement national, c'est une candidate qui a été au deuxième tour élection présidentielle et qui a fait plus de 42 % des voix.
01:58 C'est un groupe parlementaire de 89 députés à l'Assemblée nationale. C'est des maires. Ce sont des élus locaux. Derrière, il y a des électeurs.
02:07 C'est pas... Il va dire qu'ils ne descendent pas du ciel ou de la planète Mars. Ils sont les représentants d'un électorat et d'un peuple de citoyens qui a voté.
02:16 – Vous êtes en train de dire qu'il y a toute légitimité à y être. – Exactement. Et quand je vois où en sont réduits, notamment les socialistes,
02:24 pour couvrir aujourd'hui non seulement leur échec passé, mais le peu de représentativité qu'ils ont, et surtout, ils essaient de faire oublier qu'ils ont été élus
02:32 grâce à M. Mélenchon et à la NUPES, eh bien je me dis que oui, notre place, elle est dans la rue, évidemment, aux côtés de toute la représentation.
02:40 – Les socialistes comme La France Insoumise, avant de parler directement de Jean-Luc Mélenchon, Emmanuel Bompard qui hésite à y aller
02:46 à cause de votre présence et ne veut pas défiler justement derrière la même banderole, est-ce que vous estimez que ça va être un révélateur, finalement,
02:52 puisque vous parlez des socialistes, ce rassemblement, de savoir qui y est et qui n'y sera pas ?
02:56 – Je pense que La France Insoumise a trouvé un prétexte, parce qu'elle n'y serait pas allée, puisqu'aujourd'hui, elle est le plus grand soutien en masse.
03:02 Elle est le plus grand soutien à tout ce que l'on voit de pire, non seulement dans le pays, mais dans le monde aujourd'hui,
03:09 et donc je me rends bien compte, et tout le monde se rend compte qu'effectivement, ce ne sera pas leur place à eux.
03:16 Et je comprends bien pourquoi ils ne viendront pas, parce qu'aujourd'hui, ils alimentent cette haine précisément, non seulement de…
03:25 – Ils alimentent ? – Oui.
03:26 – Donc ils sont responsables des actes antisémites en France ?
03:28 – Ils ne sont pas responsables, ils entretiennent un climat.
03:31 – Ils ne sont pas responsables, mais il y a une sorte de continuum pour vous, entre La France Insoumise et Jean-Luc Mélenchon et les actes antisémites.
03:36 – Oui, quand on voit le dernier tweet de M. Mélenchon, on comprend beaucoup de choses, voilà.
03:40 – On va le voir réagir.
03:42 – On se demande d'ailleurs d'où il parle, et qui le fait parler ?
03:45 – C'est-à-dire ?
03:46 – Je ne sais pas, moi je m'interroge de savoir pourquoi tout d'un coup, La France Insoumise se met à ce point,
03:51 et joue la carte soit du communautarisme et de l'électoralisme communautaire, c'est un sujet,
03:58 soit elle joue finalement les intérêts d'autres puissances étrangères, je n'en sais rien.
04:03 – D'autres puissances étrangères ?
04:04 – Écoutez, je ne sais pas.
04:05 – C'est une grave accusation, soit c'est un calcul électoral, soit vous pensez que ce serait le frontin d'autres puissances.
04:11 – Systématiquement, c'est quand même contre les intérêts de la France, ça je le remarque.
04:14 Et dans cette affaire-là, ne pas condamner le Hamas comme un mouvement terroriste,
04:19 je considère qu'au-delà d'une faute, c'est une responsabilité très grave, compris les députés et les filles.
04:25 – Voici ce qu'a dit Jean-Luc Mélenchon, dimanche, manif de l'arc républicain du RN à la Macronie de Braun-Pivet,
04:31 et sous prétexte antisémitisme ramène Israël-Palestine sans demander le cessez-le-feu,
04:39 les amis du soutien inconditionnel au massacre ont leur rendez-vous.
04:42 – Et voilà !
04:43 – Quelqu'un derrière Jean-Luc Mélenchon, une puissance étrangère ?
04:46 – Mais il parle du massacre, donc des bombardements israéliens, je suppose.
04:49 Mais quel mot a-t-il eu pour le massacre du 7 octobre ?
04:54 – À part dire que… – Crime de guerre.
04:55 – Crime de guerre, mais voilà, pas plus.
04:57 – Pour Israël.
04:58 – Et on peut s'interroger quand même sur toute cette chaîne de haine aujourd'hui
05:03 qui est entretenue par des gens comme M. Mélenchon.
05:05 Et puis moi, ce qui me choque, et ce qui choque beaucoup de Français,
05:08 je sais que vous en avez parlé, mais on n'en parle pas,
05:12 la tête pensante du Hamas, elle est au Qatar, et elle parle, et elle dit qu'elle recommencera.
05:19 Et il y a un silence total en France sur cette affaire-là, moi je trouve ça…
05:23 – En lien avec le Qatar, vous pensez qu'il y a…
05:25 – Je trouve ça extrêmement choquant.
05:26 – Mais M. Louriau, parce que les négociations, justement, concernant les otages,
05:29 et vous avez rappelé la priorité, se font avec cet Émirat.
05:33 – Oui, et avec l'Égypte. – Et avec l'Égypte également.
05:35 – Et les Émirats arabes unis, il n'y a pas que le Qatar.
05:37 Mais moi je constate que la tête pensante du Hamas est aujourd'hui protégée au Qatar,
05:42 et que personne n'en parle.
05:43 – Nous allons en parler, et revenir aussi sur ce qu'a dit
05:46 l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin,
05:48 mais tout d'abord je voudrais qu'on reste sur ces actes antisémites.
05:51 Il y a eu un échange très tendu hier à l'Assemblée entre le député RN Jean-Philippe Tanguy
05:55 et le porte-parole du gouvernement Olivier Véran au sujet de l'antisémitisme.
05:59 Olivier Véran qui a rétorqué ceci, on va l'écouter.
06:03 – Vous pointez l'extrême gauche, je vais vous pointer vous.
06:06 Vous êtes le parti de la flamme, il n'y a pas un bon et un mauvais antisémitisme.
06:10 Il n'y a qu'un antisémitisme.
06:12 Et quand le président de votre parti politique, il y a deux jours,
06:15 refuse de reconnaître que le président fondateur de votre parti, le Front National,
06:19 a été condamné par la justice française pour antisémitisme,
06:22 vous ne savez pas la cause que vous prétendez servir.
06:26 – Que lui répondez-vous ?
06:27 – Je lui réponds que M. Véran est un ancien socialiste
06:30 et que contrairement à lui, moi j'ai appartenu à un parti,
06:33 certes M. Le Pen a été condamné, mais il est pupille de la nation,
06:37 il a voulu s'engager dans la résistance, il est un patriote français, il a été un soldat.
06:44 Moi j'ai rompu avec lui à cause de ses propos totalement inqualifiables,
06:49 mais il n'en demeure pas moins que M. Véran, lui,
06:52 il a servi fidèlement et servilement un homme de Vichy, un homme décoré de la Francisque.
06:59 – François Mitterrand, chacun se renvoie à son histoire.
07:03 – Non mais écoutez, moi je ne pardonne pas ça,
07:05 parti socialiste financé par René Bousquet,
07:08 celui qui a fait la déportation du Veldiv, etc.
07:12 On n'a pas de leçons à recevoir, on n'a pas de leçons à recevoir.
07:15 Le RN n'est pas un parti antisémite, il combat aujourd'hui l'antisémitisme
07:20 et notamment celui qui est le plus important, l'islamisme.
07:24 Et les leçons de M. Véran, des anciens socialistes
07:27 qui ont été les complices aussi du communisme international
07:31 et des 100 millions de morts, etc., qu'il balaie devant leur porte.
07:34 En tout cas, moi je ne me laisserai pas donner des leçons par ces gens-là,
07:37 parce que dans cette affaire abominable de la Seconde Guerre mondiale,
07:40 ils ont leur part de responsabilité,
07:43 qu'ils n'ont jamais d'ailleurs fait un droit d'inventaire.
07:45 Eh bien écoutez, moi je le fais pour eux.
07:46 – Je note que vous dites, lui et le Rassemblement national,
07:49 en faisant la distinction avec le FN, vous connaissez bien.
07:52 – Oui.
07:52 – Il faut le dire, vous êtes un proche aussi de la galaxie Marine Le Pen.
07:56 Vous connaissez cette histoire personnelle et la rupture elle-même,
07:59 avec son père Al-Hadid, avec des mots feutrés ce matin sur une autre antenne.
08:04 Est-ce que cette rupture date justement de tels propos ?
08:07 – Mais elle date de bien avant,
08:09 mais c'est sûr que la multiplication des propos de Jean-Henri Le Pen
08:11 ont précipité la chose.
08:13 Mais moi j'ai connu, quand j'ai adhéré à cette formation politique,
08:17 on était entouré aussi de beaucoup de résistants,
08:19 ce que je n'entends pas sur les antennes.
08:21 On a parlé hier des Corses, on avait un homme formidable,
08:23 Jean-Baptiste Biagi, déporté, résistant, évadé, député gaulliste,
08:29 puis engagé au Front national avec nous,
08:31 qui a été un des premiers résistants, pas après le pacte germano-soviétique,
08:35 avant, etc. Alain Griotteret, qui a été aussi un des soutiens de Marine Le Pen,
08:40 d'ailleurs au début de sa carrière en 2002, etc.
08:44 Donc je veux dire, les leçons, on n'a pas à les recevoir.
08:46 Je pense qu'il y a des parts d'ombre et des parts de plus de lumière
08:50 dans tous les partis politiques,
08:52 et que cette période-là était une période de fracture,
08:55 et l'heure aujourd'hui, elle est à faire attention à ce qui se passe
08:58 et à condamner précisément ce qui se passe.
08:59 – Jordan Bardella l'aurait dit ainsi,
09:00 peut-être qu'il n'y aurait pas eu cette polémique.
09:03 – Mais Jordan, il n'était pas dans une interview,
09:06 il était dans une espèce d'interrogatoire de police.
09:10 – Qu'est-ce qui lui a été posé ?
09:12 – Et puis il n'est pas de la même génération.
09:14 Jordan, il a répondu ce qu'il a répondu,
09:17 mais je veux dire, il ne faut pas lui en faire grief,
09:20 parce qu'il n'a fait que, j'allais dire, exprimer
09:23 ce que beaucoup de Français aujourd'hui se posent comme question,
09:27 et d'ailleurs, ils se demandent de quoi on parle.
09:30 Le problème, il est là, parce que personne ne sait de quoi on parle aujourd'hui.
09:33 – Non, nous parlons de choses extrêmement graves,
09:35 notamment cette vidéo et cette réalité, lui a lieu,
09:37 qui a suscité beaucoup de réactions sur les réseaux sociaux,
09:40 celle où l'on voit, on ne va pas la montrer,
09:42 mais je vais la décrire pour nos amis auditeurs d'Europe 1,
09:46 celle où l'on voit une femme arrachant à Paris
09:48 les photos des otages détenus entre les mains du Hamas,
09:50 y compris les otages français.
09:52 Cette femme, on l'a appris, dont on voit la haine véritablement transpirée
09:56 de son visage, est une ancienne collaboratrice,
09:58 ancienne, contractuelle du Quai d'Orsay,
10:02 comment dire, il y a eu une réaction et un communiqué
10:04 du ministère des Affaires étrangères pour bien préciser qu'elle l'a été
10:08 et qu'elle ne l'est plus, comment vous réagissez
10:09 quand vous avez vu cette vidéo ?
10:11 – Je ne suis pas étonné, c'est la gauche, moi je regrette,
10:14 mais c'est le visa… – Vous vous essentialisez un peu
10:16 en disant "c'est la gauche" – Mais pas du tout,
10:17 la gauche, elle est sectaire par nature.
10:19 – Toute la gauche pense comme cette dame ?
10:21 – Non, toute la gauche ne pense pas, mais sectaire comme ça, oui.
10:24 – Les photos d'otages ? – Et sectaire comme ça, oui.
10:26 – Mais là, c'est une imam.
10:27 – Bien sûr que c'est une imam, mais on voit ça partout,
10:31 allez voir, je ne sais pas si vous l'avez montré,
10:32 les murs de la faculté du Mirail, maculés de peinture avec des slogans, etc.
10:37 Mais tout ça, c'est la gauche, ce sont les syndicats de gauche,
10:39 les partis de gauche, ils sont dans un esprit de guerre civile.
10:43 Alors je ne sais pas s'ils veulent arriver à la guerre civile,
10:45 mais en tout cas, ils font tout dans cet esprit de guerre civile.
10:48 Ils ne veulent pas participer au rassemblement,
10:50 ils sont systématiquement contre les intérêts de la France,
10:52 ils sont au soutien de l'abomination, on va aller jusqu'où ?
10:55 C'est la question qu'il faut poser, on va aller jusqu'où ?
10:58 Et ces gens-là tiennent le haut du pavé.
11:00 Dans les élections professionnelles,
11:02 ce sont ces gens-là qui représentent, soi-disant, les travailleurs.
11:04 Dans les élections au sein des médias,
11:06 ce sont eux qui votent à gauche à plus de 80%.
11:09 Je veux dire, voilà, ils ont tenu l'information pendant 20 ans dans notre pays.
11:12 Le résultat, il est là.
11:13 – C'est un miroir inversé, parce qu'auparavant, il y a quelque temps,
11:16 c'est vous, c'est le RN qu'on accusait justement d'entretenir cette guerre civile,
11:20 et là, vous dites que c'est la gauche, l'extrême-gauche.
11:22 – Mais c'est eux qui entretenaient ce climat-là contre nous.
11:24 D'ailleurs, Jospin l'a reconnu.
11:26 Jospin a dit que l'antifascisme, c'est une façade.
11:30 Tout le monde sait très bien que les cadres du RN n'en sont pas.
11:35 Mais c'est un combat d'ailleurs qui a été inventé par les communistes et par Staline,
11:40 l'antifascisme.
11:41 On sait très bien de quoi il en retourne, voilà, pour masquer ses propres crimes.
11:45 Ces gens-là ont des choses à se faire reprocher.
11:47 Et d'ailleurs, leur matrice idéologique, ça vient du totalitarisme, qu'on le veuille ou non.
11:53 Eh bien, ils y retournent, et il faut faire très attention, voilà.
11:56 Et moi, je suis très inquiet pour l'avenir de notre pays,
11:58 et toutes les communautés confondues, j'allais dire,
12:01 parce que ces gens-là, aujourd'hui, tentent d'immiscer dans le débat des fermements de guerre civile.
12:06 – Vous dites "toutes les communautés confondues",
12:07 c'est-à-dire que vous vous placez ce matin à l'ULO
12:09 comme celui ou ceux qui permettent au RN de rassembler les différentes communautés ?
12:13 – Mais bien sûr, je pense qu'aujourd'hui…
12:16 – Vous en êtes le ciment ?
12:18 – Oui, parce qu'on a été clairvoyant sur les causes.
12:22 On a été clairvoyant, et on a dit ce qui arriverait.
12:24 Aujourd'hui, tout le monde dit "mais finalement, ils avaient raison,
12:27 ça fait 30 ans qu'ils le disent".
12:28 Donc déjà, on avait fait le bon diagnostic, on y apporte des réponses.
12:32 Beaucoup de Français, de toute confession, disent aujourd'hui
12:35 "si on vous avait écouté, nous n'en serions pas là".
12:37 Eh bien oui, nous n'en serions pas là.
12:39 Eh bien maintenant, écoutez-nous, mettez-nous aux affaires,
12:43 votez pour nous lors des élections qui vont changer radicalement la face de notre pays,
12:48 et on aura le courage de prendre les solutions qui régleront le problème.
12:52 – Je voudrais qu'on parle de ce qui se passe sur le front de la guerre à Gaza,
12:54 avec l'armée de Tsaïd qui est vraiment au cœur de Gaza-Ville.
12:58 Pour l'ancien Premier ministre Dominique de Villepin,
13:00 Israël est dans une logique de vengeance. Que lui répondez-vous ?
13:04 – Je lui réponds qu'il est un homme d'affaires aujourd'hui
13:06 et qu'il est la voix de ses clients.
13:08 – Qui sont ses clients ?
13:09 – Apparemment les monarchies pétrolières et un certain nombre de pays…
13:12 – Vous savez ce qu'il vous aurait répondu ? Et vous, c'est la Russie.
13:15 – Oui, d'accord. La Russie, pour l'instant, est de son côté, elle n'est pas du nôtre.
13:18 Et je rappelle qu'il a bien profité lui aussi du pouvoir russe,
13:22 si j'en crois un certain nombre d'articles.
13:23 – C'est une marionnette qui est élégie par le Qatar.
13:26 – Non mais voilà, s'il voulait, il n'est pas libre dans son expression.
13:30 Et quand je le vois parler sur un serment à John Tom péremptoire
13:33 en faisant la leçon à tout le monde, lui aussi, je veux dire,
13:37 qu'il reste discret et on n'a pas de leçon à recevoir de M. Villepin.
13:41 – En débat au Sénat, avant que ça arrive à l'Assemblée nationale,
13:45 il y a le projet de loi immigration, le UIO.
13:46 On va parler du fond, mais une question sur ce qu'a dit hier, ici même,
13:50 Marion Maréchal, qui a proposé un référendum d'initiative partagée
13:53 en appelant à mobiliser les électeurs des droites.
13:56 Pourquoi il faut lui fermer la porte à chaque proposition et la portonner ?
13:59 Et en la claquant en plus.
14:00 – Mais ce n'est pas ça, c'est de la communication.
14:03 Voilà, on sait très bien que d'abord ce référendum,
14:05 nous on l'a toujours mis en avant et ce n'est que le jour où nous serons au pouvoir
14:09 qu'on pourra évidemment faire un référendum sur le sujet.
14:11 Tout le reste, la procédure est tellement compliquée
14:15 et pratiquement inatteignable que ça reste de l'incantation
14:19 de la communication politique.
14:20 Après, le sujet est sérieux et le sujet mérite qu'on s'y arrête.
14:25 Mais je pense qu'il ne peut pas venir aujourd'hui d'une coalition
14:31 avec des gens qui ont organisé l'immigration en France depuis 40 ans.
14:35 – Vous parlez des LR.
14:36 – Oui, parce qu'ils se débattent sur ce texte
14:39 et on voit très bien quelle est l'ambiguïté de cette famille politique-là,
14:43 puisqu'elle a été aux affaires pendant longtemps,
14:45 qu'elle n'a rien fait contre l'immigration
14:47 et qu'aujourd'hui il s'agit autour d'un texte
14:50 qu'ils finiront par voter sûrement.
14:52 – Bien, une dernière question à propos de Jordan Bardel.
14:56 Beaucoup le voient comme le successeur de Marine Le Pen en tant que candidat,
14:59 je vois que ça vous fait sourire, après 2027 et même avant.
15:03 Et quand on lui pose la question, je l'ai fait ici même,
15:06 il répond avec moins de facilité qu'à d'autres questions.
15:09 D'où vient cette gêne selon vous ?
15:10 Peut-être perçue, mais en tous les cas,
15:12 est-ce qu'il s'imagine de grandes ambitions ?
15:15 Et dans ce cas, est-ce qu'il a raison ?
15:17 – De nourrir des grandes ambitions quand on a son âge et son talent,
15:20 oui, il n'y a pas de souci maintenant.
15:22 Marine est la candidate naturelle à la prochaine élection présidentielle,
15:26 on verra après, vous savez, je pense qu'il ne se lève pas tous les matins
15:29 en réfléchissant au moment où il sera candidat à l'élection présidentielle.
15:32 – Il ne sera pas en y pensant.
15:33 – Je pense qu'il a des responsabilités importantes
15:36 dans les élections qui viennent et dans la construction du parti
15:39 et je pense qu'il est concentré et mobilisé sur ça,
15:41 le reste c'est le destin.
15:43 – N'est-ce pas ? Merci Louis Alliot,
15:45 - Merci d'avoir visité votre grande interview ce matin sur CNews Europe.

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