AC Milan 2-1 PSG : "Des joueurs ne sont pas au niveau', réagit Rothen

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Malgré une victoire au Parc des Princes face au même adversaire, le Paris Saint-Germain s'est incliné 2-1 à Milan ce mardi soir. Pour Jérôme Rothen, plusieurs joueurs parisiens ne sont pas au niveau.
Transcript
00:00 - Jérôme ! - Pour l'instant, dans le mur sur des matchs à l'extérieur, moi je veux bien, oui, oui, oui, ils vont dans le mur sur les matchs à l'extérieur.
00:08 On a eu un premier test à Newcastle, on a eu un deuxième test à Milan.
00:12 Pour l'instant, ils n'arrivent pas à répondre aux grosses interrogations qu'on se pose en termes de niveau, de jeu, technique, tactique, physique, l'intensité, le rythme.
00:24 C'est le cas, donc quand t'as des équipes qui mettent beaucoup de tempo dans un match, qui mettent beaucoup de volume et qui mettent beaucoup de duel, et c'est le lot des grands matchs en général,
00:34 ben oui, pour l'instant tu réponds pas présent, donc ce PSG va dans le mur, oui, depuis deux matchs ils y sont, après, à eux de progresser.
00:43 Moi j'attendais des réponses, on en a parlé Jean-Louis hier avant le match, par rapport à ce match de Newcastle.
00:50 Les réponses elles sont simples, c'est que pour l'instant, il y a des joueurs qui sont pas au niveau de la Ligue des Champions, d'un match dur, dans un stade mythique, avec un adversaire survolté, transcendé.
01:02 T'es pas au niveau, t'es pas au niveau, et ça c'est la réalité.
01:06 Alors ça fait mal, moi je suis pas définitif comme certains, je pense que le PSG peut s'améliorer parce qu'il y a de la jeunesse dans l'effectif.
01:15 Pour l'instant je suis déçu du niveau, quand ça s'élève, de Ugarté, de Zahir Emry sur les matchs à l'extérieur, c'est la réalité, de Vitinha.
01:25 Déçu de l'apport de certains joueurs, on va en parler tout à l'heure à 19h avec Kylian Mbappé, des joueurs expérimentés qui sont là normalement avec le talent qu'ils ont à faire gagner ce genre de match,
01:38 et pour l'instant ils le font pas, ou au moins ne pas le faire perdre comme Martinhos ou Skriniar par exemple, qui sont des hommes d'expérience,
01:45 et je suis déçu de ce qu'ils amènent comme caractère dans l'équipe, donc de la personnalité.
01:50 À savoir qui est le responsable ? Ce qui est sûr c'est que ceux qui viennent d'arriver, j'ai du mal à dire que c'est eux les responsables,
01:58 donc c'est la structure de l'équipe qui pour l'instant, elle répond pas présent quand le niveau s'élève en Ligue des Champions.
02:05 Donc pour l'instant oui, ils prennent des bonnes claques.
02:09 Donc il n'y a aucun espoir à avoir en Ligue des Champions ? D'une épopée, d'aller loin ?
02:14 Moi j'espère juste que cette équipe va progresser sur ces rencontres-là.
02:20 Pour l'instant elle a progressé, et on le verra certainement sur le dernier match de Poulle à domicile contre Newcastle,
02:28 elle a progressé à domicile, ils arrivent à bien se servir du contexte, de l'atmosphère, et c'est très bien,
02:34 et cette équipe elle est vraiment en progression là-dessus, elle est même très performante sur les derniers matchs au Parc des Princes.
02:39 C'est largement insuffisant sur les matchs à l'extérieur, déjà en Ligue 1, mais encore plus en Ligue des Champions.
02:46 Donc oui Jean-Louis, s'ils restent à ce niveau-là, je pense qu'il y aura plus qu'une claque,
02:51 c'est-à-dire que tu vas te mettre en péril pour la qualification en 8ème de finale Ligue des Champions.
02:56 Duguay, est-ce que le PSG va dans le mur ?
02:59 C'est trop tôt, c'est trop tôt, bien évidemment, Jérôme l'a dit, ils peuvent progresser encore,
03:03 et heureusement, heureusement, ils viennent d'arriver, malgré tout ça reste la première partie de la saison,
03:09 il y a eu 4 matchs de Ligue des Champions, c'est beaucoup et pas beaucoup à la fois,
03:13 ces joueurs doivent mieux se connaître, mieux travailler ensemble.
03:17 Après, ce résultat il est bien évidemment ultra décevant, parce que la victoire de Milan, elle n'est pas inméritée,
03:25 même si Paris a fait ce qu'il fallait en premier mi-temps, sur la deuxième mi-temps,
03:28 ils sont incapables de proposer quoi que ce soit, ils sont incapables de réagir,
03:32 et on sent qu'ils peuvent jouer très longtemps, il ne se passera pas grand-chose,
03:36 voire ils seront capables de prendre un but en contre.
03:38 Donc voilà, cette équipe, aujourd'hui, elle joue un football demandé par son coach qu'elle ne maîtrise pas.
03:46 Et moi c'est plutôt ça qui m'inquiète, c'est-à-dire que j'entends les analyses d'après-match,
03:51 notamment des joueurs ou par moments du coach, où on nous parle de possession,
03:56 et je crois que ce genre de match, quand le niveau s'élève, nous montre surtout que cette équipe,
04:03 dans la possession, elle a du mal, elle a du mal avec un déchet technique inquiétant,
04:10 qui n'était pas le cas en première mi-temps, mais dès que tu as une équipe qui commence à mettre un peu d'intensité,
04:17 qui a un niveau de vitesse qui est a priori moins fort aussi, qui a moins de qualité,
04:20 mais qui se bat sur des qualités de vaillance, de rigueur, d'agressivité,
04:26 ça suffit à faire voler en éclats le plan de jeu du PSG, et ça, je trouve ça ultra inquiétant.
04:34 Ça manque de coronet, c'est tout.
04:36 Il n'y a pas que ça, Pascal, quand même.
04:38 Tu penses qu'il n'y a que ça, toi ?
04:41 Le déchet technique de beaucoup de joueurs, c'est...
04:43 Dougue, moi je pense qu'une chose, c'est que si tu ne veux pas aller dans le mur,
04:47 sache le contourner. Ce n'est pas quand le coach dit que ça a été un match équilibré.
04:52 Ah bon ? Match équilibré ? Je n'ai pas vu le même.
04:55 Après, c'est que...
04:57 Bah, je l'ai équilibré, le match.
04:59 Si tu le dis, oui.
05:01 Pour toi, c'est pas équilibré, hier.
05:05 Écoute, quand tu dis que cette équipe jeune, elle est en position au milieu de terrain,
05:11 inexistante. Les trois devant, tu as une puissance de folie.
05:18 Ah oui, mais il a frappé sur le gardien.
05:20 Mais heureusement qu'il y a des gardiens.
05:22 Mais si l'arbitre siffle et le match s'arrête, il n'y a pas but.
05:26 Et si on l'avait emporté, la situation ne serait pas pareille.
05:30 Peut-être qu'on serait qualifié.
05:32 Le Paris Saint-Germain, si Bagnou Castel, il est qualifié.
05:36 Ah bon ?
05:37 Si tu veux prétendre à gagner cette coupe, c'est pas avec les scies.
05:41 Quand je dis "manque de ronronnesse", c'est pas parce que tu arrives dans un stade de politique
05:46 avec une puissance de public.
05:49 Au contraire, ça doit te motiver.
05:51 Ça doit, quand il y a des joueurs, franchement, quand tu as un gardien comme Donnarumma,
05:55 certains le critiqueront avec ses pieds, mais il te fait encore des exploits.
05:59 Pour gagner des matchs, il te faut des grosses équipes.
06:03 Là, hier, que tu ne me dises pas que ça a été un match équilibré.
06:07 Oui, 20 minutes.
06:09 Et après, disparition totale.
06:11 Pascal, là où je ne suis pas d'accord avec toi,
06:13 peut-être qu'on n'a pas le même ressenti là-dessus, ou analyse du match.
06:19 Sur le match, la première mi-temps, franchement...
06:21 Non, mais quand tu ne gagnes pas tes matchs...
06:23 Guillaume...
06:24 Non, Jérôme.
06:25 Jérôme, mais quand tu ne gagnes pas les matchs, c'est sûr qu'on peut raconter ce qu'on veut.
06:29 Qu'ils n'étaient pas en position, que si, que là, que là.
06:32 Mais si tu veux gagner cette coupe, Paris veut ça.
06:36 Non, mais ça, il faut arrêter.
06:38 Oui, il faut arrêter.
06:40 Si Paris fait une demi-finale de Ligue des Champions, ce sera une saison réussie.
06:45 Ils n'ont pas l'effectif pour gagner la Ligue des Champions.
06:48 Autant les années précédentes, on peut en discuter, on peut refaire des débats, si vous voulez,
06:52 en se disant qu'ils étaient certainement armés pour,
06:55 mais là, ils ne sont pas armés pour que ce soit dans les titulaires comme les remplaçants.
07:00 Oui, mais du cas, ça, on ne peut pas...
07:02 Je ne les vois pas favoris du tout dans cette compétition.
07:04 Non, mais sans être favoris, parce qu'on s'en fout à l'arrivée...
07:07 On ne s'en fout pas, non. C'est un travail de le dire.
07:09 En fait, favoris ou pas favoris, aujourd'hui, moi, je te défie de me sortir le favori de la Champions League
07:20 et d'être sûr que la demi-finale, ça soit plus ou moins ces équipes-là.
07:24 L'année dernière...
07:25 Stylé Réal, Stylé Réal...
07:27 Non, mais l'année dernière, quand tu vois l'effectif...
07:28 Le Bayern avec Key.
07:29 Non, mais d'accord, je suis d'accord du gars, mais l'année dernière,
07:33 Milan était demi-finaliste de Ligue des Champions.
07:35 Le Milan, assez.
07:36 Sur les phases de poules, et bon, moi, je n'ai pas vu tous les matchs,
07:39 mais personne n'aurait misé un kopek sur le Milan en demi-finale.
07:45 Tu penses Paris être capable de faire le même parcours que Milan la saison dernière ?
07:48 Moi, aujourd'hui, non. Je suis d'accord avec toi.
07:50 Contrairement aux autres années où, à chaque fois sur les matchs de poules,
07:54 on s'est fait berner, moi et d'autres,
07:57 les supporters parisiens aussi, en disant "le PSG, cette année, c'est la bonne année,
08:01 qu'est-ce qu'ils sont forts en poules et tout,
08:03 et puis, huitième de finale ou quart de finale, ça arrive,
08:05 tu prends une claque dans la tronche".
08:07 Là, en effet, là je te rejoins, c'est que le PSG,
08:11 ils sont obligés de progresser s'ils veulent passer le cap des huitièmes déjà,
08:15 le cap des quart de finale, et puis après,
08:17 on est passé par là, du gars, et Pascal aussi,
08:21 dire "l'appétit vient en mangeant".
08:23 Dire "tu te fais un huitième de finale,
08:25 ou tu n'es peut-être pas favorable, parce que si tu finis deuxième,
08:28 et c'est possible cette année de finir deuxième de la poule,
08:30 tu vas taper un premier de poule,
08:32 ça va être certainement un gros match en huitième,
08:34 qu'est-ce qui t'empêche d'être en progression,
08:36 et d'être surprenant, et de créer un premier exploit ?
08:40 - Puisque Milan l'a fait, et d'autres l'ont fait avant,
08:43 ça, il n'y a aucun problème à ce niveau-là,
08:46 c'est l'incertitude de ce sport,
08:48 il peut tout arriver, cette équipe peut très bien se reprendre,
08:50 peut très bien progresser, mais c'est vrai qu'à ce jour,
08:53 les choses sont quand même assez inquiétantes.
08:57 Je trouve sincèrement que cette équipe,
09:00 elle a traversé ce match comme une ombre,
09:03 incapable de réagir...
09:05 - Absence de répondant, c'est peut-être ça qui est inquiétant.
09:07 - Oui, c'est ça, exactement Jean-Louis, exactement.
09:09 - Mais c'est ça qui est le plus surprenant,
09:11 et c'est pour ça que moi, rappelle-toi ce que je disais
09:13 au début de la campagne, même au début de l'année,
09:15 quand cette équipe, ce club a changé de politique sportive,
09:19 moi, qui perd des matchs, je trouve ça totalement logique,
09:24 parce qu'il y a eu un choix fort, très clair,
09:27 un recrutement moins clinquant, plus basé sur le collectif,
09:30 et le collectif, on est passé par là aussi,
09:32 c'est à force de vivre ensemble, de vivre ces moments-là,
09:35 d'être des matchs très difficiles,
09:37 où tu prends des claques par moments, et c'est pas la première,
09:39 qu'ils prennent hier, ils en ont pris à Newcastle et à d'autres matchs,
09:42 c'est là que tu arrives à tirer le maximum et à progresser ensemble.
09:46 Sauf qu'il y a quelque chose, où je suis moi, très exigeant avec eux,
09:50 c'est l'image qu'ils doivent renvoyer quant à ce changement de politique sportive,
09:55 tu ne dois pas t'apercevoir au bout du deuxième match,
09:59 à l'extérieur, en Ligue des Champions, qu'il y a un manque de caractère.
10:02 Alors là, Jérôme, on va en parler dans la deuxième partie d'émission,
10:06 Mbappé, c'est l'image de ce club, c'est le leader de cette équipe,
10:12 c'est le capitaine, il fait partie des joueurs à ce niveau-là.
10:15 Le plus inquiétant, sincèrement, il traverse le match avec zéro personnalité.
10:21 Alors là, il tente rien, il se passe rien, je trouve qu'il est timoré,
10:27 il est timide, il est fragile.
10:29 Pascal, qu'est-ce que tu voulais dire ?
10:30 Non, mais je voulais demander à Duga et à Jérôme, on en a eu des présidents,
10:35 mais là, il est où maintenant ce président ?
10:37 Il était blessé au genou, il était forfait hier, il a eu une grosse opération au genou.
10:41 Mais parle la langue, les gars, la langue, tu peux parler.
10:46 Non mais là franchement, Pascal, je te rejoins.
10:50 Jérôme, autre chose, autre chose.
10:52 Non mais là-dessus, t'as raison, et moi je veux rebondir sur ce que tu disais.
10:56 Mais d'accord, mais autre chose.
10:57 C'est pas parce que moi, c'est quelqu'un que j'apprécie, Nasser, que...
11:01 C'est un copain, parmi nos papas en démo, c'est un intime.
11:04 Non, mais arrête l'économie.
11:05 Tu l'appelles Nass.
11:06 Ouais, Nass, ouais, Nass.
11:08 Alors Nass, écoute, si tu m'écoutes, autant...
11:11 Je t'aime bien, mais c'est vrai que dans ces moments-là, Pascal, tu as raison,
11:15 il faut avoir un vrai leader.
11:18 Un vrai leader, en haut, tout en haut, le président,
11:22 il s'est amélioré sur des choses, mais il manque ça,
11:25 il manque les coups de gueule du président.
11:27 Parce que Campos, il peut pas tout faire.
11:30 Campos, il est directeur sportif, il peut pas tout faire.
11:32 Il doit être accompagné, il doit être aidé,
11:34 et à la présidence, il doit y avoir quelqu'un qui a plus de répondants.
11:37 Et ça, je suis d'accord.
11:38 Mais, gars, imaginez-vous un Claude Bez que tu as connu, Dug, moi,
11:42 Bernard Tapie, après des matchs, les soufflantes, il devenait fou.
11:46 Il cassait tout dans les vestiaires, parce qu'il y avait cette défaite,
11:51 il y avait cette envie de gagner, d'aller plus loin et de dire, bon, stop.
11:55 Mais moi, je vous pose une question.
11:56 On a regardé le même match.
11:58 Vous avez regardé City, vous regardez L'Oréal.
12:02 Toutes les actions, Marquinhos, les trois défenseurs,
12:07 se retrouvent à un mètre de Donnarumma à chaque action.
12:11 Ils reculent.
12:13 Mais ils reculent.
12:14 Bientôt, ils vont finir derrière le but.
12:16 Mais ça, c'est l'inquiétude.
12:17 C'est pas possible.
12:18 Et c'est qu'il y a un problème.

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