Le sélectionneur du XV de France, Fabien Galthié, prend la parole pour la première fois depuis l’élimination des Bleus en quart de finale de la coupe du monde face à l’Afrique du Sud, futur vainqueur du tournoi.
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00:00 La douleur, je pense que c'est d'abord une douleur, c'est une blessure et une douleur.
00:07 Mais quand on joue à ce niveau et quand on joue pour l'équipe de France et quand on
00:14 joue aux Coupes du Monde, il faut être prêt à gagner mais il faut être prêt aussi à
00:20 vivre ce qu'on a vécu.
00:21 Donc la douleur, la blessure, elle est presque normale.
00:28 Il n'y a qu'une équipe qui n'a pas mal en fait, c'est le Champion du Monde.
00:32 Les autres rentrent avec différents sentiments mais ce sont que des émotions désagréables.
00:38 C'est notre cas.
00:40 Je pense que pour en avoir parlé avec les leaders, puisque j'ai eu tous les leaders
00:47 durant ce laps de temps au téléphone, on a échangé tranquillement, je pense que la
00:55 douleur, ça fera une cicatrice et la cicatrice, on l'aura à vie.
00:59 Mais ça fait partie de notre chemin.
01:01 Quand on fait de la compétition de haut niveau, on ressent beaucoup de joie, on ressent beaucoup
01:08 d'excitation, on ressent beaucoup d'émotions positives mais on vit aussi des émotions
01:12 très douloureuses.
01:13 Ça fait des cicatrices, ça fait des balafres.
01:17 Et celle-là, on l'aura bien sûr, on va l'avoir avec nous.
01:21 Pour en avoir vécu de nombreuses déceptions, c'est jamais un handicap.
01:30 Après, avec le temps, ça devient doucement mais sûrement ce qu'on appelle de l'expérience,
01:39 du savoir et si on est capable de se poser les bonnes questions, la possibilité d'être
01:48 encore meilleur.
01:50 Donc c'est vrai que pour répondre à votre question, on a tous fait ou à faire, nous
02:00 sommes tous en train de faire une sorte d'introspection, d'abord personnelle, individuelle et puis
02:06 ensuite collective sur ce qu'on a vécu bien sûr.