VOYONS VOIR - 09/11/23 - EN TERRE AGRICOLE

  • l’année dernière
Cette semaine Voyons Voir s’intéresse à ses agriculteurs.
En l’espace de quelques années, la Région Auvergne-Rhône-Alpes a triplé son budget agricole. Sa DJA, sa dotation jeune agriculteur, est désormais la plus importante de France.
La priorité affichée est claire : il s’agit de mieux accompagner les créateurs ou les repreneurs d’une exploitation. Lorsqu’il démarre en Auvergne-Rhône-Alpes, un jeune agriculteur peut ainsi percevoir jusqu’à 56 000 euros d’aides via la DJA.
Pour voir comment cela s’applique dans les faits, nous nous sommes rendus dans la petite commune d’Aveize, dans les Monts du Lyonnais, aux confins du Rhône et de la Loire.
Intervenants : Joséphine Gay. « La ferme de Joséphine »

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00:00 La région Auvergne Rhône-Alpes vous présente Voyons voir.
00:03 Cette semaine, Voyons voir s'intéresse à ses agriculteurs.
00:22 En l'espace de quelques années, la région Auvergne Rhône-Alpes a triplé son budget agricole.
00:28 Sa DGA, sa dotation aux jeunes agriculteurs, est désormais la plus importante de France.
00:33 La priorité affichée est claire, il s'agit de mieux accompagner les créateurs ou les repreneurs d'une exploitation.
00:40 Lorsqu'il démarre en Auvergne Rhône-Alpes, un jeune agriculteur peut ainsi percevoir jusqu'à 56 000 euros d'aide via la DGA.
00:48 Pour voir comment cela s'applique dans les faits, nous nous sommes rendus dans la petite commune d'Avez, dans les monts du Lyonnais, aux confins du Rhône et de la Loire.
00:57 C'est ici que Joséphine élève ses volailles et ses brebis sur des parcelles de plus de 16 hectares.
01:03 "Moi je fais de la race à viande, donc les têtes blanches c'est de la race Texel et les têtes noires c'est de la race Amchir.
01:12 Elles ont très bon caractère, il fallait que je prenne des races qui soient faciles vu que je suis toute seule pour les changer de parc."
01:19 Originaire de l'allié, Joséphine a d'abord travaillé pendant un temps comme salariée agricole.
01:25 En 2020, son envie d'être indépendante se concrétise quand elle pose sa candidature pour reprendre cette ferme.
01:31 Elle monte son projet, obtient un crédit et diversifie l'exploitation.
01:35 "Là c'est la partie des volailles festives, donc là il y a du chapon et de la pintade.
01:40 Noël oui forcément c'est la période pour nos producteurs de volailles.
01:45 On va pas se mentir, on a besoin de ça à un moment dans l'année pour notre trésorerie."
01:52 Pour l'aider à se lancer, Joséphine a touché la première année, 42 000 euros, via la dotation jeune agriculteur, sur un projet d'investissement à l'époque de 170 000 euros.
02:02 "Aujourd'hui il faut être aux normes quand on s'installe, il y a beaucoup de normes qui ont changé et qui demandent beaucoup d'investissement au départ.
02:09 On fournit des devis, on monte des dossiers et en fait la région nous valide ou pas les subventions.
02:15 Le fait de savoir que dans ces moments-là on peut avoir des aides de la région, ça fait un plus pour tenir et ça permet à un moment de se retrouver financièrement."
02:25 Elle a touché les subventions pour les investissements réalisés sur l'achat d'un laboratoire, sur le silo d'aliments et sur les quatre poulaillers déplaçables.
02:34 "Avant de valider le devis, j'avais envoyé le devis à la région avec un dossier.
02:38 Le poulailler sans aménagement intérieur, c'est 4 500 euros seule l'unité.
02:45 Après on multiplie par quatre, plus tous les accessoires qui vont avec et la région prenait 30 % en charge.
02:52 Encore une fois, ce n'est pas négligeable quand on part de zéro et qu'on investit du départ."
03:01 "Pour ramasser les oeufs, je m'y prends à trois fois. Je fais le matin avant de partir sur le site d'Avez.
03:06 Quand je reviens à midi, je refais un ramassage et après je ramasse le soir vers 5h, 5h30.
03:12 En fait, ça m'évite d'avoir des oeufs cassés ou des oeufs sales parce que les pondeuses elles arrivent à en casser.
03:17 Donc moins il y en a et moins elles en cassent."
03:20 De la production à la vente directe en circuit court, vous allez voir comment la ferme de Joséphine arrive à tirer son épingle du jeu.
03:29 Pour ça, faisons un petit détour dans le Cantal pour suivre les débuts d'une autre agricultrice, accompagnée elle pour reprendre l'activité familiale.
03:36 "Il y a de la brune, de l'auchestein rouge et un petit peu de norvande."
03:43 Morgane est agricultrice dans le Cantal, à une heure d'Auriac.
03:48 Une activité qu'elle exerce depuis peu, après avoir repris l'exploitation familiale avec ses oncles.
03:55 "L'année dernière, mes grands-parents ont décidé de prendre la retraite. Donc moi j'ai décidé de m'installer avec mes oncles.
04:00 Je me suis installée le 1er avril 2023, donc ça ne fait que quelques mois. Mais c'était la suite logique des choses."
04:06 Pour reprendre l'activité et s'occuper des 280 hectares de l'exploitation, la jeune femme a pu bénéficier de la DGA, dotation jeunes agriculteurs.
04:17 "On passe en commission et après ils nous donnent un montant de DGA selon la durabilité de l'exploitation, le contexte, les animaux qu'on a et la surface.
04:26 Et donc moi j'ai touché un montant de 50 000 euros de DGA.
04:30 Elle sert au cas où on soit en difficulté pour se sortir une paie.
04:35 Et nous on a décidé de l'investir dans un tracteur qu'on a acheté cette année pendant mon installation.
04:42 Et on prévoit d'investir dans une presse à balle ronde, mais dans le futur, dans les mois de mort de saison à venir, c'est-à-dire cet hiver, un peu avant le printemps, pour que le prix soit un petit peu moins cher."
04:52 50 000 euros qui lui ont permis d'investir dans du matériel agricole coûteux.
04:57 Aujourd'hui, sa famille a élargi son activité à la transformation. Ils fabriquent leur propre fromage.
05:03 "Tout est fabriqué et affiné sur la ferme et vendu par nous, en vente directe ou à des grossistes.
05:11 Donc on l'a appelé le Gintou, parce que c'est le deuxième prénom de mon associé qui est le fromager.
05:18 Et donc voilà, c'est une histoire familiale."
05:21 Une histoire familiale qui dure depuis cinq générations et qui risque encore de faire des petits.
05:27 Retour dans le Rhône, cette fois-ci à Turin, où ce samedi matin, Joséphine vient vendre ses produits en direct aux consommateurs, dans ce magasin de producteurs locaux.
05:40 "On est 19 associés, en toute production confondue. J'ai 90% de ma commercialisation qui est ici, au magasin de producteurs."
05:46 "Ce que j'apprécie dans ce genre d'endroit, c'est que déjà on fait sauter l'étage intermédiaire des bandes surfaces.
05:53 Et surtout qu'on peut traiter directement et discuter avec les gens qui produisent et qui vendent en même temps. Donc c'est cool."
06:01 "Même quand on n'est pas là, le produit est vendu, il est mis en avant.
06:05 Et puis quand on est de permanence, on joue le jeu de vendre pour tout le monde. Et ça, c'était un concept qui me plaisait beaucoup."
06:12 "Moi, je viens depuis l'ouverture, donc ça fait déjà quelques années.
06:15 Et il est vrai que j'apprécie de venir une fois par semaine pour rencontrer déjà les producteurs et puis faire mes courses.
06:21 Parce que je sais que les produits sont sélectionnés et sont très bien. Les bêtes sont élevées de façon formidable."
06:29 Lorsque Joséphine est arrivée dans le groupement de producteurs en 2021, le magasin venait d'être refait à neuf.
06:35 Aménagement des étals, frigos ou encore vitrines réfrigérées.
06:39 Tous ces investissements ont été soutenus à hauteur de 30% par la région Auvergne Rhône-Alpes.
06:45 "C'est quand même un bon appui financier parce qu'on avait besoin de remettre un peu un goût de neuf au magasin, de se remettre aux normes sur des choses.
06:54 Et du coup, la région a soutenu le projet et du coup, ça permet quand même d'avoir un peu de trésorerie à un moment.
07:00 Tout est financé par des prêts, mais les subventions tombent sur fracture."
07:05 "On achète tout le temps chez les producteurs. Il y en a beaucoup en difficulté. Il faut aider ceux qui essaient de s'en sortir."
07:14 "C'est sûr que si les agriculteurs ne se font pas aider, ce genre de choses ne peut pas avoir le jour.
07:20 C'est bien qu'on favorise les circuits courts."
07:23 Que ce soit en aidant les magasins de producteurs à se moderniser ou en accompagnant les jeunes agriculteurs dans leurs installations,
07:30 la région souhaite investir dans une agriculture de qualité et de proximité.
07:34 500 agriculteurs étaient aidés dans leur projet d'installation en 2015.
07:39 Ils sont désormais 1 000 à percevoir chaque année des subventions régionales.
07:44 La région Auvergne-Rhône-Alpes vous a présenté Voyons voir.
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