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Booder évoque sa singularité physique dans 'On refait la télé' !

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Transcription
00:00 Votre singularité physique, vous en avez toujours ri, Boudère, sauf quand vous lisez sur internet que c'est lié à une maladie.
00:05 - Ouais. - Ça, ça commence à vous agacer.
00:08 - Mais au début ça me fait rire parce que je trouve ça tellement marrant les noms de maladies qu'on prête.
00:12 - Parce que c'est pas du tout le cas. - Non, non, mais pas du tout.
00:14 Et je ressemble à mon grand-oncle qui était un grand homme, qui était un grand homme respecté dans le village dans lequel je suis.
00:21 Je suis né, pardon. Et je suis très fier d'avoir cette tête-là.
00:24 Mais ce que je veux dire c'est que ça commence à moins être drôle quand j'ai eu des témoignages de maman.
00:30 Ou de papa, de parents, qui m'écrivaient, qui me disaient que leur fils avait la même maladie que moi.
00:34 Donc là, c'est très délicat de dire à la maman "non mais attends, je suis pas malade, écoute arrête un peu".
00:41 Et voilà, j'ai écrit des sketchs sur ça parce que l'autodérision c'est ça, je ris de la manière dont les gens me regardent.
00:47 En fait, aujourd'hui non, parce que à l'âge connu, c'est pas la même chose.
00:51 Mais quand j'étais petit, les gens me regardaient bizarrement, mais ça jamais été un...
00:54 - Vous en avez jamais souffert ? - Non, jamais, parce que j'avais la vanne facile.
00:57 Donc voilà, j'avais ce truc qui est inné en moi.
01:00 Mais je pense à tous ces gamins qui l'ont pas.
01:02 Et pour qui l'école devient une boucherie.
01:04 Parce qu'ils sont trop grands, trop petits, trop gros, trop je sais pas quoi.
01:07 Et c'est comme ça que je combats le harcèlement scolaire.
01:11 - Mais alors qui fait courir ces bruits sur le fait que vous auriez quelques pathologies ?
01:15 - Parce que j'ai dit un jour dans une émission, ou dans une interview,
01:19 j'ai dit que j'étais venu en France pour me soigner.
01:22 Quand je suis arrivé au monde, j'étais légèrement prématuré, j'avais un asthme très prononcé,
01:27 une bronchiolite très très prononcée.
01:29 Alors je vous parle de 78, août, au Maroc, dans un village de piétons.
01:33 Donc voilà. Et le docteur, qui est aussi docteur du village,
01:38 qui est aussi placo-plâtre, électricien, épaulier,
01:40 et qui avait l'habitude de mettre... - Il changeait les moquettes aussi je crois.
01:44 - Oui, oui, oui. Et il avait l'habitude de mettre au monde des chèvres.
01:48 Il a dit à ma maman, lui il passera pas l'hiver.
01:51 - C'est une maladie d'enfant, rien à voir avec aujourd'hui, tout va bien.
01:54 - Mais j'avais du mal à têter, parce que je me fatiguais très vite, j'avais des petits poumons.
01:58 Et mon père, qui était ici en France, qui travaillait ici, qui était en France depuis l'âge de 15 ans,
02:02 il a dit à ma mère, non, cet enfant va vivre, je vais vous ramener en France,
02:05 et vous allez... Et donc j'ai atterri à l'hôpital Necker.
02:08 Donc ils m'ont tout refait, je suis resté pendant 6 ans,
02:10 mais pas 6 ans consécutifs, je rentrais et sortais.
02:12 C'est pour ça que je peux pas moi faire des blagues sur ma maman, sur mon papa.
02:16 C'est parce que c'est mes héros.

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