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Court métrageTranscription
00:00 Bonjour Michel.
00:02 Bonjour Michel.
00:04 Je sens que vous avez quelque chose à me dire vous.
00:06 Non. Vous êtes sûr ? Bah oui pourquoi ?
00:08 J'sais pas, une histoire à raconter, un truc improbable qui vous serait arrivé, profitez-en à une minute avant de démarrer.
00:12 Bah écoutez non.
00:14 Ou une nouvelle invention. Non.
00:16 Donc on va commencer l'émission comme ça ?
00:18 J'peux réfléchir à un truc si vous voulez. Mais vous m'avez dit que vous en avez marre de mes histoires.
00:20 Hum, ouais c'est vrai.
00:22 Parce que sinon, j'peux vous raconter ce que mon cousin Fifi a fait la semaine dernière.
00:26 Bonjour Michel, votre analyse d'après-film en compagnie de Michel, le spécialiste technique de l'émission. Bonjour Michel.
00:30 Bonjour Michel. Une erreur sur un jeu, un pourcentage foireux, rien ne m'échappe.
00:34 Et aujourd'hui Michel, un faux raccord spécial David Fincher.
00:37 Partie 1 avec Social Network, Gone Girl et Zodiac. Le reste ce sera pour une prochaine fois.
00:42 Ça donne quoi alors ?
00:43 Bah on va le voir tout de suite. Et je commence avec The Social Network.
00:46 Et cette scène.
00:48 Et surtout cette canette, qui n'a rien à faire là.
00:50 Bah c'est un accessoire c'est tout.
00:52 Ouais, mais c'est pas le bon. Parce que la scène se déroule en 2003.
00:54 Ouais, et alors ?
00:56 Le logo sur la canette, c'est celui de 2005.
00:58 Ah ouais ? Alors là il faut s'y connaître en boisson aussi.
01:00 C'est mon oncle Marcel qui m'a tout appris. Il était bouilleur ambulant.
01:03 Bouilleur... Je sais pas ce que c'est.
01:05 Il avait un camion avec un distillateur fait maison.
01:08 Ouais, ce qui est illégal il me semble.
01:10 Il le savait pas. Il se déplaçait village en village pour vendre son alcool.
01:13 Les gens l'adoraient. Et à son âme.
01:15 Il est mort à cause de l'alcool ?
01:16 Non, à cause de la prison.
01:18 Comment tu sais ça ?
01:19 Bah c'était mon oncle, je viens de le dire.
01:20 Bon, continue Michel.
01:21 D'accord, dans cette séquence, les jumeaux Winklevoss sont joués par le même acteur, Armie Hammer.
01:26 Oui, grâce à du face replacement.
01:28 Qui est une technique qui consiste à remplacer le visage de quelqu'un par le visage de quelqu'un d'autre.
01:32 Face replacement donc.
01:34 C'est ça. Mais sur le dernier plan de cette séquence...
01:36 Oui, j'ai une minute.
01:37 Génial.
01:38 Y a eu un bug et...
01:41 Regardez là.
01:42 Ah oui, bien vu, c'est le visage de sa doublure.
01:43 Exact. Si j'avance un peu...
01:45 Le même souci apparaît aussi ici lors de la réception.
01:48 J'aurais pas raté ça frérot.
01:49 Comment était la royauté ?
01:50 Regardez à gauche.
01:51 Ah oui, c'est le profil de la doublure.
01:53 Si on compare les deux, c'est flagrant.
01:54 Qu'est-ce qui s'est passé ?
01:55 Bah les mecs des effets spéciaux ont pas fait leur travail.
01:57 Je continue avec cette scène.
01:59 Sharon !
02:00 Dans laquelle on peut apercevoir les débris de bouteilles de bière sur le mur.
02:04 Qui ?
02:05 Je suis vraiment désolée.
02:07 Je suis sérieux.
02:08 Je savais pas que tu allais...
02:09 Une autre.
02:10 Non, non, attends !
02:11 Cette maison...
02:13 On disparut sur ce plan.
02:14 Ah ouais.
02:15 Pour...
02:16 Cette équipe. Rien à redire, c'est exactement ça qu'il faut.
02:20 Salut, Shane Parker.
02:21 Oh, il bouffe du code.
02:23 Revenir sur celui-ci.
02:24 On a compris.
02:25 Parce que c'était facile.
02:26 Mais explique-moi ça pour voir.
02:28 Est-ce que vous vous souvenez de cette scène ?
02:29 Ah oui, très bien, c'est le moment où les avocats détaillent la nouvelle répartition des actions de Facebook.
02:33 C'est ça.
02:34 Et donc ?
02:35 Je note ce qu'ils disent, mais je vous laisse faire le calcul.
02:37 Et combien d'actions j'aurai dans cette structure ?
02:39 1 328 134 actions exactement.
02:43 Oh la vache.
02:44 Ce qui représente 34,4% des parts de l'entreprise.
02:47 Pourquoi cette augmentation par rapport à vos 30% d'origine ?
02:50 Au cas où vous chercheriez à les diluer pour accueillir de nouveaux actionnaires.
02:53 J'adore bosser avec tes étudiants en finance, hein.
02:55 Je ne te le fais pas dire.
02:56 Économie.
02:57 Ah oui.
02:58 Il faut savoir que Mark a déjà réduit son pourcentage de 60 à 51.
03:01 Ah.
03:02 Mark se moque de l'argent, il a besoin d'être protégé.
03:06 Dustin Moskovitz possède 6,81%, Shane Parker 6,47%.
03:16 J'y survivrai.
03:17 Et Peter Thiel, c'est 7%.
03:19 Ok, alors 34,4% + 51, ça fait 85,4% + 6,80 + 6,47, ça fait 98,68 +...
03:30 Ah bah oui.
03:31 + 7%, ça fait 105,68%.
03:34 Donc, 5,68% d'actions trop.
03:37 Comment tu sais ça ?
03:38 Parce que j'étais à l'école.
03:39 Vous m'étonnez que l'action de Facebook ait surévalué.
03:41 Je termine sur ce film avec lui.
03:43 Lui, c'est Andrew Garfield.
03:44 C'est marrant, j'ai toujours cru qu'il s'appelait Eduardo Severin.
03:46 Non, ça c'est le nom de son personnage dans le film, Michel.
03:48 Ah, je croyais que le nom du personnage c'était Andrew Garfield.
03:51 Putain mais c'est fou ça, ça fait combien de temps que vous travaillez chez elle au ciné ?
03:53 20 ans.
03:54 Bref, il arrive avec une sacoche noire, qui doit contenir, on s'en doute,
03:57 quelques papiers un peu confidentiels.
03:59 Mais le mec...
04:00 J'adore être à côté de toi, Shane.
04:08 J'ai l'impression d'être un gros balèze.
04:11 Arrive à repartir sans.
04:13 C'est un cauchemar.
04:15 Rassure-toi, il s'arrête maintenant.
04:17 Je passe à Gone Girl.
04:18 Oui, que beaucoup de gens nous avaient demandé dans les commentaires, d'ailleurs.
04:20 À ce propos, vous saviez qu'il y a personne au Japon ?
04:22 Alors déjà, je vois pas le rapport, mais surtout,
04:24 il y a environ 127 millions de japonais au Japon, Michel.
04:27 Non mais je veux dire, il y a personne qui regarde Four Accords, là-bas.
04:30 D'accord, mais pourquoi vous me dites ça, Michel ?
04:32 Parce que j'ai lu les commentaires d'une émission
04:34 où il y a plein de gens qui nous disent d'où ils nous regardent.
04:36 Et il y a pas de Japonais.
04:37 Et c'est pas parce que vous êtes un peu trop chaud,
04:39 qu'ils nous disent d'où ils nous regardent.
04:41 Et il y a pas de Japonais.
04:42 D'accord. Vous voulez en venir où, en fait, Michel ?
04:44 Non, bah rien, c'est tout. Mais on pourrait peut-être remercier les autres.
04:46 Oui, bah on le fera à la fin de l'émission. Continue.
04:48 Alors, dans cette scène, je vais vous laisser trouver vous-même.
04:50 Indice, il faut se concentrer sur la main de Ben Affleck.
04:53 J'en ai aucune idée, je leur ai rien dit.
04:55 Vous n'avez pas prévenu les parents de votre femme.
04:56 Mais on capte rien ici, y a pas de réseau. J'étais avec vous.
04:59 Je vous demande de les appeler, Nick. Et tout de suite.
05:01 Alors, je crois que j'ai vu, y a un téléphone qui apparaît dans sa main gauche.
05:04 Exact. Je la repasse pour ceux qui n'ont pas eu le temps de le trouver.
05:06 J'en ai aucune idée, je leur ai rien dit.
05:08 Vous n'avez pas prévenu les parents de votre femme.
05:09 Mais on capte rien ici, y a pas de réseau.
05:10 Il n'a rien dans sa main gauche.
05:11 Mais y a ici, y a pas de réseau.
05:13 Et d'un coup, voilà un téléphone.
05:14 Comment que c'est possible, dirait ma mémé ?
05:16 Sincèrement, j'en sais rien.
05:17 Et ça, t'en sais quelque chose ?
05:19 Vous savez tous que ma femme...
05:20 Le numéro de téléphone à appeler est celui-ci.
05:23 Alors, 1-855-4-8-5-TIPS.
05:26 Exact. Numéro qu'on nous rappelle en grand...
05:29 Juste ici.
05:31 Ou encore...
05:32 Ici.
05:33 C'est le même numéro, on a compris, Michel.
05:34 Vous voulez en venir où, au fait ?
05:35 Je vais en venir là.
05:36 Regardez.
05:40 En effet, c'est pas du tout le même numéro.
05:41 Ça m'étonne pas qu'ils aient du mal à la retrouver.
05:43 C'est assez commode comme conclusion.
05:44 C'est pas commode, c'est factuel.
05:46 Et puisqu'on parle de conclusion,
05:47 avant de passer à "Zodiac", je termine avec cette scène.
05:50 Ben Affleck joue à un jeu vidéo.
05:52 D'accord.
05:53 C'est "Battlefield 3".
05:54 D'accord.
05:56 La scène se passe en 2010,
05:57 et "Battlefield 3" est sortie fin 2011.
05:59 Ah, d'accord.
06:00 Ah ben, bravo, Michel.
06:01 Je savais que ça vous ferait plaisir.
06:03 Ah ben, moi, vous savez, les anachronismes,
06:04 je sais pas d'où ça me vient,
06:05 mais ça me fait toujours un petit truc presque physique.
06:07 C'est pour ça que je l'ai mis.
06:08 Je vois que des fois, ça vous fait des petits frissons.
06:10 Moi, je trouve ça mignon.
06:11 Ouais, c'est vrai, j'ai toujours une petite réaction du corps.
06:13 C'est étrange, hein.
06:14 Vous êtes vraiment le couple le plus taré que j'ai jamais rencontré.
06:17 Va chercher Amy, nous emmerde pas, toi.
06:19 Je passe à "Zodiac".
06:20 Écoutez bien.
06:21 Bon, tu dors chez ta maman et Aaron ce soir.
06:24 Oh...
06:25 Donc, on connaît le programme de la soirée pour le gamin.
06:27 Il dort chez sa mère.
06:28 Exact.
06:29 Sauf que...
06:30 Vous allez mettre sur mon bureau.
06:32 Il rentre avec son père.
06:33 Euh... Ouais, c'est vrai, mais c'est peut-être une erreur de VF.
06:36 Faudrait vérifier.
06:37 Vous l'avez fait, ça ?
06:38 Oui, et c'est pareil.
06:39 Donc, pas de bénéfice du doute, comme ici, d'ailleurs.
06:41 Le gamin pose une pile de livres.
06:46 Un, deux, trois, quatre, cinq et six livres, exactement.
06:50 Tranche des bouquins vers lui.
06:51 Voilà.
06:52 Voilà. Mais voilà quoi ?
06:53 Je plaisante. Regardez la suite.
06:55 [Toc, toc, toc]
06:56 Prends ton livre.
07:01 Quatre livres au lieu de six.
07:04 Ah, oui, oui, et les tranches sont maintenant dans l'autre sens.
07:06 Vous êtes sûr ?
07:07 T'es sérieux ? On vient de montrer les images.
07:09 Je passe à une scène qui va vous plaire.
07:11 Regardez.
07:12 "Messi, le dernier auditeur de la fête."
07:13 "Nous formons des communautés..."
07:14 Alors là, je veux pas être désagréable, hein, Michel,
07:16 mais je vois pas pourquoi ce serait une scène qui me plairait.
07:18 Je vais vous expliquer, alors.
07:19 "Messi, le dernier auditeur de la fête."
07:21 Regardez bien ici, la devanture.
07:23 Alors, on voit pas le mot du haut, mais "Quelque chose salon", donc.
07:26 Exact.
07:27 Et donc, je reviens à ma question d'avant. Pourquoi ça me plairait ?
07:29 Parce que ce "Quelque chose salon" a été ajouté en post-production.
07:33 Y a pas de "Quelque chose salon" ici, dans la vraie vie.
07:35 Mais qu'est-ce qui vous permet d'affirmer ça comme ça, Michel ?
07:38 Le reflet sur le coffre.
07:39 Ici, "Starbucks Coffee".
07:41 Je vous retourne et je vous inverse l'image pour que ce soit plus clair.
07:44 Ah la vache, "Starbucks Coffee", vous avez raison.
07:46 D'ailleurs, je sais pas si vous saviez, à propos de Starbucks, mais je peux vous dire...
07:49 Michel, souvenez-vous de ce que vous a dit le service juridique.
07:51 Ah oui. Alors, j'ai croisé quelqu'un, dont je me souviens plus du nom,
07:55 qui a croisé quelqu'un qu'il ne connaissait pas,
07:58 mais qui lui aurait dit qu'il aurait lu une enquête
08:00 qui dit que les gobelets d'une certaine marque de café ne seraient pas recyclables.
08:05 Et vous, vous avez dit quoi à cette personne ?
08:06 Que je voulais pas me mêler de ça et que je n'avais pas lu cette enquête accessible sur le web,
08:10 qui par ailleurs contenait plein d'autres trucs.
08:12 Et que donc, je me refusais à le croire et à prendre position.
08:15 Et ?
08:16 Eh ben, n'écoutant que mon courage, j'ai dit à cette personne de dire à l'autre personne
08:20 de laisser cette marque de café tranquille.
08:22 Ben voilà.
08:23 Ben voilà. Je passe maintenant à cette séquence dans laquelle Marc Ruffalo...
08:26 Il faut leur dire qu'on a mis toutes les forces de police dessus.
08:28 Combien d'hommes vous pouvez me donner ?
08:30 ... a la main sur le combiné du téléphone, puis...
08:32 Pour l'instant, toi et Bill.
08:33 ... les deux mains sur le bureau, puis...
08:35 Et l'école reprend lundi.
08:36 Oui, je suis au courant.
08:37 ... la main de nouveau sur le combiné.
08:39 J'aime bien, ça. Faux raccord classique, mais toujours sympa.
08:41 Va te faire mettre.
08:42 Ça va, on se calme. C'est que du cinéma tout ça.
08:44 Je termine avec cette scène. Regardez bien. Je pense que tout le monde va trouver.
08:49 Ah, j'ai rien vu.
08:50 Je la repasse pour vous, alors.
08:51 Devant Brian Cox, il y a un mug.
08:53 Lecture.
08:54 Il disparaît d'un plan sur l'autre.
08:57 Ah oui, très bien vu.
08:58 Voilà, j'ai fini.
08:59 Fantastique.
09:00 Mais je reviendrai.
09:01 Voilà, c'est donc la fin de cette émission, mais avant de vous quitter,
09:03 on en profite pour passer un petit bonjour à nos amis aux quatre coins du monde.
09:06 Michel vous l'a dit, on lit vos commentaires,
09:08 et ceux qui sont méchants nous font souvent rire.
09:10 Parce que t'es pas obligé de regarder, et qu'on sait que tu fais rien de ta vie,
09:13 et à part de palucher devant...
09:14 Michel !
09:15 Pardon.
09:16 Donc je disais, on les lit tous,
09:18 et on a été surpris de voir que vous nous regardiez parfois de beaucoup plus loin qu'on ne l'imaginait.
09:22 Alors de la part de toute l'équipe de Faux Raccords,
09:24 un gros big up à tous les cousins de Michel qui nous font l'honneur de nous suivre de Côte d'Ivoire,
09:28 de Belgique, du Mali, de Suisse, du Québec, du Cameroun et de France.
09:31 Merci pour votre soutien, pour vos messages et pour votre fidélité à l'émission.
09:34 Parce que c'est pour vous qu'on l'a fait, alors on vous dit à très vite pour un nouveau Faux Raccords.
09:38 Eh, j'aurais du lourd, du très très lourd.
09:40 On est payé aussi.
09:41 De quoi ?
09:42 Vous dites "c'est pour vous qu'on l'a fait", les gens là...
09:45 C'est parce qu'on est payé aussi.
09:46 Oui d'accord mais ça... on va pas...
09:48 Enfin Michel, ça se dit pas ça quoi.
09:49 Non mais ce que je veux dire, si on n'était pas payé, on la ferait pas juste pour eux ?
09:53 Ben euh... ben... si, peut-être.
09:55 Ah bon ?
09:56 Ah bon quoi ?
09:57 Ben moi je le ferais pas.
09:58 Quoi ? Si on n'était pas payé grassement comme aujourd'hui, vous feriez pas l'émission ?
10:01 Ben non, je crois pas non.
10:02 Au début, je le faisais par amour du cinéma.
10:04 Là, ça fait 14 ans, c'est pour la thune que je le fais.
10:06 Ah ben super.
10:07 Ben moi si, je vous le dis Michel, je le ferais.
10:09 Ah bon ?
10:10 Bon après, je suis honnête, j'en ferais peut-être pas 50 hein, mais j'en ferais au moins une.
10:13 Ouais.
10:14 Y'a pas que l'argent Michel, y'a l'humain aussi.
10:17 *Musique de fin*
10:31 C'était duant !