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Une marche contre l’antisémitisme, à laquelle participera Élisabeth Borne, aura lieu dimanche à Paris, à l’initiative de la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, et du président du Sénat, Gérard Larcher. Alors que Jordan Bardella et Marine Le Pen ont annoncé leur participation, la présence du Rassemblement National crée la polémique. 

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Transcription
00:00 Je vais vous opposer à quelqu'un qui a quand même une certaine légitimité, Serge Klarsfeld,
00:05 avocat, président des Fils et Filles de Déportés Juifs de France.
00:08 Lui, il dit "je suis triste de voir l'extrême gauche abandonner sa ligne d'action contre l'antisémitisme".
00:13 C'est comme ça qu'il analyse votre affronte dimanche.
00:15 Je veux le dire très clairement, nous ne l'abandonnerons pas.
00:19 La lutte contre l'antisémitisme est l'histoire de notre famille politique.
00:23 C'est là-dedans qu'on a été élevés, c'est là-dedans qu'on s'est construits,
00:26 et c'est là-dedans qu'on continuera à se battre.
00:28 Pourtant, il dit, ils se sont abandonnés.
00:30 Non, aujourd'hui, ceux qui s'abandonnent, c'est ceux qui sont prêts à blanchir le Rassemblement National,
00:36 qui, de nouveau, je vous le redis, sont ceux qui ont théorisé, banalisé, diffusé l'antisémitisme.
00:43 On n'en serait pas aujourd'hui là dans notre pays si, dans les années 40, l'extrême droite ne l'avait pas banalisé.
00:49 Et encore aujourd'hui, quand j'entends Jordan Bardella, à votre antenne, le président du Rassemblement National,
00:54 qui dit, en hésitant un peu, "Non, Jean-Marie Le Pen n'était pas antisémite",
00:58 pardon, pardon, mais il a été même condamné pour ses propos.
01:02 Donc, moi, je ne suis pas prête à passer ce coup de chiffon comme si de rien n'était.
01:07 Et je pense que notre devoir et notre responsabilité, c'est de dire précisément à la communauté juive au sens large
01:14 que, parce que nous ne vous abandonnerons pas, nous ne passerons pas un coup de blanco sur ce qui,
01:23 aujourd'hui, a causé le récidivisme dans lequel nous sommes.
01:26 – Et pourtant, Manon Bry, quand on regarde les déclarations, justement, de la communauté des Juifs de France,
01:28 si on prend le président du CRIF, donc Conseil de représentation des institutions juives de France,
01:33 il déclare "La France insoumise cultive des amitiés avec des antisémites assumés,
01:37 il manifeste avec des islamistes, cultive des liens avec les mouvements indigénistes,
01:41 ils sont dans un soutien quasi assumé au Hamas", et là, vous savez de qui il parle.
01:45 Nous avons là le bal des incendiaires.
01:47 – Attendez, attendez, là, il faut être clair, et il faut étayer ce qu'on dit.
01:51 Qui, à la France insoumise, a été condamné pour antisémitisme ?
01:54 Zéro personne. En face au Rassemblement national, vous avez qui ?
01:59 – Qui a apporté son soutien au Hamas ?
02:00 – À quel moment ? J'ai condamné dans la seconde, la seconde des attaques du Hamas.
02:04 J'ai dit très clairement, moi et mes amis à la France insoumise,
02:07 ont condamné ces actes barbares, abjects, que sont ceux du Hamas,
02:11 qui sont ceux de prendre pour cible les civils.
02:14 Et j'aurais aimé qu'il n'y ait pas la même ambiguïté ou l'hésitation de la part,
02:21 aujourd'hui, notamment de Yael Brown-Pivet,
02:23 qui s'est empressée d'afficher son soutien à Benjamin Netanyahou,
02:26 pour soutenir ces exactions et ces crimes de guerre dans la bande de casas.

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