« Il faut stopper la haine » : plus de 100 000 personnes ont défilé contre l’antisémitisme à Paris

  • l’année dernière
Un rassemblement historique. 105 000 personnes défilaient ce 12 novembre à Paris pour la « grande marche civique » contre l’antisémitisme, dans le contexte de la guerre entre Israël et le Hamas, en présence d’une bonne partie de la classe politique française dont l’extrême droite, mais sans le chef de l’État ni l’opposition de gauche radicale.
Transcript
00:00 Marchons, ne sommes plus en vain.
00:10 En France aujourd'hui, c'est juste pas possible
00:12 qu'on ait des concitoyens qui soient pourchassés,
00:15 tagués parce qu'ils sont juifs.
00:16 Moi je ne suis d'aucune religion,
00:19 donc je voudrais que nos concitoyens
00:21 vivent leur religion en paix.
00:22 Allons-y c'est bêtise ! Non, non, non !
00:32 C'est une situation qui m'inquiète,
00:34 il y a un manque de cohésion,
00:35 il y a une haine qui se déploie de manière un peu éhontée en France
00:39 et il est bon qu'on puisse montrer qu'on est attaché
00:43 à ce que cette haine ne se déploie pas.
00:46 La raison de ma présence ici, c'est que je trouve ça scandaleux,
00:49 déjà tout ce qui s'est produit en France,
00:52 les étoiles de David,
00:53 moi ça me fait penser à la seconde guerre mondiale,
00:55 mes parents m'en ont parlé, mes grands-parents m'en ont parlé
00:58 et c'est pas possible que ça recommence.
01:01 La Shoah, les étoiles, les interdits aux juifs,
01:05 l'antisémitisme qui ressort décomplexé.
01:09 Je suis contente qu'on soit très très nombreux,
01:11 ça, ça me fait plaisir,
01:14 mais pour faire bouger les mentalités,
01:17 bien sûr qu'une marche suffisante.
01:18 On voit qu'il y a des actes de violence répétés
01:22 qui visent la communauté juive.
01:25 Je pense que là, ce que je vois déjà indique
01:29 qu'il y a énormément de monde
01:30 et que c'est une mobilisation importante.
01:33 C'est pas seulement les juifs qui manifestent, c'est tout le monde.
01:36 Mon grand-père était résistant
01:38 et s'il s'était fait prendre en protégeant des juifs par exemple,
01:43 ce qu'il a fait, il a fait passer les juifs en zone libre,
01:47 je ne serais pas là parce que mon papa et ma maman
01:49 n'auraient pas pu faire l'amour.
01:53 Je pense que si j'étais juive dernièrement,
01:56 j'aurais eu du mal à marcher dans les rues sans s'y penser.
02:00 Et c'est déjà trop.
02:01 La France, ce n'est pas un pays antisémite.
02:03 C'est un travail de tout le temps,
02:06 la liberté, la concorde, la paix civile,
02:09 ce n'est pas acquis, ce n'est jamais définitivement acquis.
02:13 Ce n'est jamais deux fois de la même façon,
02:16 ça recommence toujours si on n'y prend pas garde.
02:19 Je trouve que c'était ridicule toutes ces polémiques.
02:41 On ne vient pas parce qu'il y a machin,
02:42 mais on ne le voit pas déjà.
02:45 Non, il faut venir, point.
02:46 Je pense qu'il faut justement rassembler les gens,
02:48 c'est dépasser toutes ces querelles politiques.
02:50 De temps en temps, le peuple doit se réunir.
02:54 Je suis bien triste que le LFI ne soit pas là.
02:56 Dieu sait que je ne vote pas pour le LFI,
02:59 mais je suis bien triste qu'il ne soit pas là.
03:00 Au nom d'une certaine cohésion ?
03:02 Absolument, au nom de toute une cohésion.
03:04 De même que je suis bien triste que le REN soit là,
03:06 mais ça n'a aucune importance.
03:07 Non à l'antisémitisme, non à la colonisation,
03:10 parce que c'est aussi important de rappeler
03:11 que la colonisation de Gaza est une réalité
03:13 et que ça ne devrait pas être le cas.
03:15 Et puis non aux idées abjectes du REN,
03:18 parce que la gauche avait du mal à se mobiliser dans cette marche
03:21 et que pourtant il faut qu'on soit là.
03:23 [Bruits de la foule]

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