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Frank Barat est un producteur de film sur la Palestine. Depuis le début de la guerre israélo-palestinienne, le 7 octobre, l’activiste réalise des entretiens avec des personnalités et spécialistes du conflit. L’Humanité vous propose de découvrir son interview de Michel Warschawsk, journaliste et écrivain israélien basé à Jerusalem.

Lors de son entretien avec Franck Barat, le militant nous éclaire sur l'opinion publique israélienne, la situation des otages à Gaza, ce que représente vraiment le Hamas en Palestine et la fin probable de Benjamin Netanyahoun en tant que Premier ministre israélien.

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Transcription
00:00 Bonjour Michel. Bonjour. Merci d'avoir pris le temps de répondre à mes quelques questions. C'est
00:07 vraiment un plaisir déjà de te revoir, même si c'est par internet, parce que ça fait quelques
00:12 années qu'on ne s'est pas vu. Oui, c'est vrai. Et tu es à Jérusalem. Toi qui travailles comme
00:21 journaliste, activiste, écrivain depuis des décennies sur le sujet de la Palestine et
00:29 d'Israël. Je voulais d'abord te poser une question vraiment super simple. Quelle fut ta réaction le 7
00:37 octobre ? Elle a été double. La première, ça a été un choc quand même, choc assez fort. Et puis
00:59 après avoir respiré profondément, de dire en fait, je sais très bien que c'était inévitable. Pour
01:09 moi, la bombe de Gaza, je l'ai écrite à plusieurs occasions, c'est une cocotte minute sur laquelle on
01:21 n'éteint pas le feu, au contraire, on l'alimente en permanence. Tôt ou tard, elle explose. Et c'est
01:27 ce qu'on a vu. Et j'imagine qu'il y a eu aussi… parce qu'en fait, ce qu'il faut dire aussi, je
01:39 ne sais pas si tu es d'accord avec moi, mais ce qu'il faut dire, c'est qu'au jour d'aujourd'hui,
01:42 on ne sait pas encore grand-chose vraiment de ce qui s'est passé le 7 octobre. Ça sort petit à
01:50 petit, on va avoir de plus en plus d'informations, etc. Mais l'image est encore très floue, on sait
01:56 évidemment que des membres de factions palestiniennes, le Hamas principalement, mais aussi
02:02 d'autres, parce que là on ne parle que du Hamas, mais il y avait aussi l'Islami Jihad et d'autres
02:05 organisations palestiniennes ont passé la frontière. Et ensuite, des Gazaouis non organisés, ils ont vu
02:17 qu'il y avait un trou dans leur prison, ils sont sortis. Oui. Mais en fait, du coup, je vais revenir
02:22 à autre chose. Tu disais qu'il y avait eu un choc, évidemment, mais qu'il y avait eu après, tu disais
02:27 depuis un moment que c'était une cocotte minute et qu'il fallait s'y attendre. Alors là, il y a un
02:31 truc qui aujourd'hui, ce que tu viens de dire, dans les grands médias, c'est impossible à dire
02:37 aujourd'hui. Ça veut dire que ce qui s'est passé le 7 octobre, pour les gens qui connaissent le
02:42 sujet, c'était prévisible quelque part. Ça voudrait dire qu'on le justifie. Parce qu'aujourd'hui,
02:51 faire preuve d'intelligence, en gros, et de dire que comprendre comment un acte peut se passer,
02:56 ce n'est pas être d'accord avec cet acte, c'est déjà t'es antisémite, t'es pro Hamas, etc. Qu'est-ce
03:02 que tu réponds à ça, en fait ? Oui, c'est une vieille façon de débattre qui est nulle. Tu n'aimes
03:13 pas la carte farcie, t'es donc antisémite. C'est ce que Finkielkraut avait appelé à l'époque où
03:23 Israël avait enclenché la campagne qui accusait tous ceux qui disaient un mot sur la Palestine
03:30 d'antisémitisme, un glissement sémantique. Un glissement sémantique, en fait, tu ne dis pas
03:36 « je déteste les juifs », mais c'est ce que tu entends en disant que « j'aime pas la carte farcie
03:42 ou j'aime pas le couscous de ma grand-mère juive ». Mais en fait, Juvénique, toi tu es d'accord
03:55 qu'au contraire, c'est en essayant de comprendre comment ce qui est arrivé le 7 octobre a pu
04:00 arriver qu'on pourra potentiellement un jour régler ce problème et arriver à la paix. Si on ferme les
04:06 yeux, comme font en ce moment tous les grands médias et ceux qui nous gouvernent, entre guillemets,
04:12 c'est genre un œil pour un œil et du coup on avancera. Parce que comprendre le problème,
04:18 c'est essayer de le résoudre aussi, tu ne crois pas ? C'est deux choses l'une. Et c'est effectivement
04:25 les deux pôles de l'alternative. Soit les Gazaouis sont des monstres, ils sont exclus,
04:34 mais pas depuis maintenant, depuis toujours du genre humain, soit c'est des êtres humains et
04:44 donc il y a une logique à ce qu'ils font. Et donc il y a des raisons, justifiées ou non,
04:52 moi je dis oui, à leur évolue, à leur soulèvement, à leur rage et je dirais même au fait qu'ils
05:01 perdent les pédales dans leurs réactions. Alors si c'est les monstres, il n'y a pas de solution,
05:10 c'est l'éradication, mais attention, c'est l'éradication de Gaza. Gaza ça signifie des
05:20 Palestiniens, les Palestiniens ça signifie le monde arabe, Israël, Sekaltin, tôt ou tard le
05:27 monde musulman encore plus largement, d'autant qu'on a ces derniers mois, ces dernières années,
05:36 une partie du gouvernement qui ne cesse de provoquer dans les lieux les plus sensibles
05:44 à l'opinion publique, non seulement palestinienne, musulmane en général, qui est la mosquée des
05:49 laxons. Ça c'est lourd d'une explosion qui dépasse de loin le conflit israélo-palestinien.
05:58 J'aimerais bien savoir aussi aujourd'hui, toi qui habites à Jérusalem, alors je ne sais pas si tu
06:07 arrives à sentir ça, où se situe la société israélienne là aujourd'hui, on est le 30 octobre,
06:13 est-ce que c'est la question "on va raser Gaza parce que c'est tous des vermines, des rats,
06:20 il faut tous les raser", est-ce qu'il y a évidemment une peur pour les otages ? Parce
06:25 que ce qui est aberrant c'est qu'on sait très bien que s'Israël bombe Gaza en moyenne 200 bombes
06:29 par jour, les otages vont aussi mourir. Je sais que les familles des otages ont vu des
06:35 représentants du gouvernement avant-hier, je pense. Est-ce que tu arrives à voir, toi,
06:40 dans les médias où se situe à peu près l'opinion publique, est-ce que c'est ni vidé ?
06:44 Alors l'opinion publique qui s'exprime, celle qui s'exprime, est clairement entièrement
06:55 militarisée, barbarisée je dirais même, n'exprime en tous les cas aucun état d'âme.
07:04 Je dis "n'exprime" parce que je sais autour de moi des voisins, des gens avec qui je partage le
07:18 même café, est divisé. Alors ils sont dans un esprit belliciste, dans le meilleur des cas on
07:34 n'avait pas le choix, mais tôt ou tard, je crois, parce que cette opinion publique, dont la partie
07:44 modérée est tétanisée par l'état de fait, n'ose pas dire ce que pas mal d'entre eux ressentent,
07:52 ne serait-ce qu'en termes… c'est exagéré, on en fait trop, s'exprimera tôt ou tard,
08:03 mais pas maintenant. Pas maintenant, les gens ont peur de s'exprimer, pas peur de recevoir des coups
08:11 peut-être aussi, mais peur d'être considéré comme s'excluant de la nation, de la société.
08:26 Alors soit c'est des barjots, des fous, soit c'est vraiment des traîtres.
08:30 Et tu parlais tout à l'heure, il y a une des solutions si ce sont des monstres, c'est de
08:39 raser Gaza, mais ça veut dire raser les Palestiniens, raser la Palestine, et qu'est-ce que ça veut dire
08:43 par rapport au monde arabe, et qu'est-ce que ça veut dire par rapport au Hezbollah, et qu'est-ce
08:47 que ça entraînerait ? Mais j'imagine que tu le conçois et tu le sens encore plus que moi. Moi,
08:53 j'ai l'impression que ce gouvernement israélien était vraiment fascisé au cours des années.
08:59 On arrive là au summum déjà de l'impunité, parce qu'ils voient qu'ils ont le soutien des pays du
09:04 monde entier. Et le discours de Netanyahou il y a quelques jours, qui parlait d'Amalek,
09:09 c'est vraiment un discours génocidaire. Ça veut dire que pour lui, il est parti pour...
09:15 Parce que voilà, qu'est-ce que ça veut dire en fait ? C'est ça que les gens ont du mal à
09:18 comprendre, et je sais que toi tu le comprends. Qu'est-ce que ça veut dire, "éradiquer le Hamas"
09:22 d'après toi ? Je ne sais pas, ça ne veut rien dire. Mais ça c'est le discours de Netanyahou
09:31 qui perd complètement les pédales. C'est le titre d'un éditeur aujourd'hui du quotidien
09:36 Arrêt, il a perdu les pieds, c'est-à-dire avec des demandes, même dans son propre parti,
09:44 de lui dire "bon ça suffit, passe la main". Ça ne veut strictement rien dire, "éradiquer le Hamas".
09:52 Ça me rappelle le général Westmoreland dans la guerre du Vietnam,
10:02 "on va éradiquer le Vietcong". Bonne chance.
10:05 Oui, en fait j'aimerais bien...
10:12 Le Hamas, il ne faut pas oublier deux choses. D'abord, il est comme un poisson dans l'eau
10:17 dans la société, et pas seulement de Gaza, j'insiste là-dessus. Ils ont eu la majorité
10:22 lors des élections qui n'ont pas été reconnues par Israël parce que ce n'était pas le bon
10:27 résultat, ils n'ont pas bien voté. Mais ils ont eu la majorité en Cisjordanie aussi.
10:32 Et donc on peut éradiquer des gens, mais c'est une opinion fortement enracinée
10:44 dans la population israélienne, certainement aujourd'hui encore plus qu'avant.
10:47 Mais parce que c'est ça, le Hamas que les gens oublient quand ils essayent,
10:53 les éditorialistes, de le comparer à Daesh, c'est que le Hamas est un mouvement politique.
10:58 Alors quand j'entends, moi, "le Hamas se cache dans Gaza", le Hamas quelque part c'est Gaza aussi.
11:06 Le Hamas c'est aussi des Gazaouis. Il y a évidemment une branche armée,
11:10 mais il y a aussi le Hamas qui est là pour faire du social. Le Hamas c'est un mouvement...
11:15 Tu ne peux pas éradiquer un mouvement politique. C'est comme quand les Américains disaient
11:21 "on va éradiquer Al-Qaïda", et tous les deux jours ils tuaient le leader d'Al-Qaïda.
11:24 Et deux jours plus tard, ils retuaient le leader d'Al-Qaïda.
11:27 Ah ben absolument ! Comme dit, ce n'est pas simplement un mouvement enraciné dans la
11:38 population, le Hamas, c'est le mouvement le plus grand. Alors pour certains pro-palestiniens
11:48 modérés, comme ça, ils n'aiment pas le dire, mais oui, c'est le plus grand. Et comme dit,
11:55 s'il n'y avait pas eu des élections, ils auraient été plébiscités. Pas maintenant,
11:59 il y a quelques années. Pas seulement maintenant.
12:02 Oui. Parce que ça aussi, j'ai entendu beaucoup dans les journaux que les Palestiniens ne sont
12:08 même pas capables d'avoir des élections, qu'ils n'ont pas eu d'élection depuis 2006. Pourquoi ils
12:14 n'ont pas eu d'élection depuis 2006 les Palestiniens ?
12:16 Parce que lorsqu'ils ont voté, les Israéliens ont dit "oups, mal voté, la prochaine fois".
12:22 Et donc, ils n'ont jamais été reconnus, y compris par l'Europe, qui s'est conduit d'une façon,
12:28 enfin ce n'est pas la seule fois, y compris ces dernières semaines, d'une façon honteuse.
12:35 Oui, alors je voulais en venir, parce que toi, tu as des liens très forts avec la France. Quand
12:43 tu lis les déclarations d'Armenin, de Macron, par rapport soit à l'interdiction des manifestations,
12:48 soit au soutien à Israël, qu'est-ce que ça te fait ?
12:53 Je ne sais pas ce que c'est que la France. Pour moi, c'est passé. C'est un petit pays,
13:07 petit dans tous les sens du terme, avec une petite direction. On rêve de Chirac,
13:16 tout d'un coup, comparé à Macron. C'est tout simplement minable. Et d'ailleurs,
13:26 le gouvernement israélien, depuis longtemps, le sait, il n'essaie même plus, enfin maintenant,
13:32 il n'a pas besoin de faire d'efforts, mais pendant un certain temps, de garder une certaine image
13:39 auprès de l'opinion française, des faiseurs de politique en France, il a compris que ce qui
13:47 compte aujourd'hui, c'est l'Inde et la Chine. Et l'Europe s'est passée, en tous les cas,
13:52 et la France encore plus.
13:53 Oui, mais quand on entend parler Macron, on a l'impression qu'elle est très importante,
14:00 pourtant, la France, non ?
14:01 Macron est persuadé que lui est très important. Non, la France, je vois la façon dont le
14:15 gouvernement israélien, à de nombreuses occasions, je parle avant les derniers événements,
14:20 est complètement indifférent face à la politique française, dès lors qu'elle
14:29 exprime quelque chose de différent, d'une espèce de consensus pro-israélien,
14:34 qui est encore assez fort à travers le monde.
14:37 Je voulais terminer, parce que je vais te laisser après tranquille, je vois que tu as
14:45 très envie de fumer cette cigarette.
14:46 Mais je l'ai fumée déjà.
14:48 Ah, tu l'as fumée ?
14:50 Tu es un magicien.
14:51 On n'a pas le droit ?
14:51 Non, il y a des télés sur lesquelles on n'a pas le droit de fumer.
14:57 Ah oui, mais là, on n'est pas à la télé.
14:59 Je voulais te demander, et je sais que c'est une question quasi impossible à répondre,
15:04 mais après, on fait quoi ?
15:10 Et maintenant, on fait quoi ?
15:12 Il y a eu un mouvement en Israël pour la paix, qui s'appelait Peace Now,
15:18 Oury Yavneri, qui s'est doucement effondré, je pense, c'était au moment de la deuxième
15:24 miltifada, peut-être dans les années 2000.
15:28 Qu'est-ce qu'il en reste aujourd'hui ?
15:32 Est-ce qu'il y a, comme tu disais, un espoir ?
15:34 Pour l'instant, les gens se taisent de peur.
15:36 On est dans une hystérie collective.
15:38 Il y a un monstre en face de nous qui a coupé des têtes de bébés.
15:42 On sait que ce n'est pas vrai, d'ailleurs, mais c'est la propagande qui permet après
15:46 de dire qu'on va faire un génocide, évidemment.
15:48 Qu'est-ce qu'on fait après ?
15:50 Est-ce que tu as un infime espoir dans la société israélienne de changer, de dire
15:57 que ce moment du 7 octobre, ça peut être aussi un moment de bascule vers quelque chose
16:01 de nouveau et de positif ?
16:03 En tous les cas, c'est ma petite politique.
16:09 D'abord, je crois que c'est la fin de Netanyahou.
16:14 Et ça, c'est pour beaucoup de personnes dont je suis une petite satisfaction personnelle.
16:21 C'est un homme abject, corrompu, pourri, entièrement dominé par son fils et sa femme,
16:30 à tel point que parfois il me fait pitié.
16:32 Mais vite, je me ressaisis.
16:40 L'opinion publique reste divisée en Israël, en général, je ne parle pas par rapport
16:48 à la crise actuelle, en deux moitiés.
16:51 Une grande moitié qui aujourd'hui, selon la ligne de droite, soutient les colons, la
17:00 colonisation, le bat en guerre jusqu'au bout.
17:04 Mais il y a quand même une petite moitié, que j'appelle parfois Tel Aviv, qui est
17:12 beaucoup plus dans la consommation, dans le bien-être, qui regarde l'Europe, qui se
17:17 voit partie de l'Europe et qui tourne le dos au Moyen-Orient.
17:20 Et qui aimerait bien que ce conflit en finisse, qui n'aime pas les colons et qui voudrait
17:34 revenir, entre guillemets, au bon temps d'avant.
17:40 Mais cette cassure de deux moitiés, elle est réelle dans la société israélienne.
17:48 Et mon ami Dominique Vidal, qui est un grand amoureux des sondages, m'envoie régulièrement
17:57 des sondages d'opinion, y compris sur Israël, par rapport à la société israélienne,
18:02 on reste sur une petite moitié modérée.
18:06 Bon, aujourd'hui elle ne s'exprime pas, mais elle est là.
18:09 Et qui veut, qui voudrait bien le calme pour pouvoir faire des affaires.
18:18 N'oublions pas Israël en prospérité, un pays extrêmement prospère, un pays extrêmement…
18:25 une économie qui marche bien, qui exporte des technologies, des capitaux à travers
18:35 le monde entier, c'est une puissance économique, pas simplement militaire.
18:39 Et Tel Aviv symbolise cette volonté de déidéologiser Israël et de rentrer dans le monde réel,
18:59 c'est-à-dire qu'on peut faire du fric.
19:03 Donc tu veux dire que les gens qui veulent faire du fric, on doit avoir espoir, c'est
19:08 ce qu'ils peuvent nous donner ?
19:09 Absolument, mais ce n'est pas la première fois que je dis ça.
19:13 Il y a deux segments de la société qui sont porteurs d'une modération politique, le
19:22 monde du business et le monde sécuritaire.
19:25 Les patrons du Mossad, du Shin Bet et une partie non négligeable de l'état-major
19:40 de l'armée ne sont pas les vatanguers, parce que ce sont des gens qui ne sont pas
19:49 les voyous du quartier, ils sont des gens qui connaissent le monde, qui savent qu'il
19:54 est important de connaître où on manœuvre, quel est le contexte régional, quel est
20:00 le contexte international, quel est le contexte à plus long terme et donc sont obligés d'être
20:09 beaucoup plus prudents dans leurs suggestions.
20:13 Ce n'est pas un hasard si beaucoup de chefs du Shin Bet et du Mossad, après leur retraite,
20:22 se retrouvent dans les mobilisations du mouvement de la paix où ils expriment des positions
20:30 beaucoup plus modérées que le gouvernement.
20:36 Alors un des problèmes de Netanyahou, donc un de nos problèmes, c'est qu'il s'est
20:43 entouré, pour se garantir une majorité, de voyous graves et fanatiques mais aussi
20:52 totalement ignorants du monde, du monde réel.
20:55 Mais il n'a pas la force, je pense qu'il les méprise, je pense, mais il n'a pas
21:05 la force de faire d'autres choix.
21:09 Et donc c'est eux qui donnent le ton et c'est eux qui énervent aussi les Américains,
21:24 même s'ils ne l'expriment pas souvent, on sait qu'ils ne sont pas très contents
21:30 de cette extrémisation de la politique israélienne.
21:35 Merci Michel.
21:39 Il n'y a pas de quoi.
21:44 J'espère que tu vas passer une bonne journée.
21:47 Et toi aussi.
21:50 Et qu'on va pouvoir éviter le pire, mais le pire il est déjà là.
21:56 J'ai vu qu'il y avait Karim Khan de la CPI qui était à Rafa hier, pour PN International,
22:05 est-ce qu'ils essayent de mettre une pression sur Israël pour qu'ils arrêtent leur crime
22:11 de guerre, voire plus ? Je ne sais pas.
22:13 Mais en tout cas, merci d'avoir passé un petit moment avec moi.
22:16 Il n'y a pas de quoi.
22:19 Et bonne journée Michel.
22:21 Non, mais je vais terminer par une phrase importante de mon grand-père, de feu mon
22:28 grand-père, juif polonais immigré en France, il y a longtemps, très longtemps, il y avait
22:38 très longtemps, qui nous disait souvent en yiddish, vous ne savez pas, on ne sait pas
22:45 de quoi l'avenir est fait, est-ce qu'il sera bon, est-ce qu'il sera mauvais, notre
22:50 histoire est un peu dans tous les sens, alors autant faire le pari de bon.
22:55 C'est une très belle fin.
22:59 Merci Michel.
23:00 Il n'y a pas de quoi.
23:03 Bonne journée.
23:04 Bonne journée.
23:05 Ciao.
23:05 Ciao.

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