L'expert en politique publique, Mickaël Sadoun, revient sur la marche contre l'antisémitisme dimanche : «Il y a une jeune génération qui est moins engagé en politique et le mode de la manifestation dans la rue est propre à une génération qui était plus au-dessus. Aujourd'hui les jeunes se mobilisent moins».
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00:00 Je ne pense pas que les bisbipolitiques ont éloigné les gens de la manifestation.
00:03 Je pense d'abord qu'il y a une jeune génération qui est moins engagée en politique de manière générale
00:07 et que le mode de la manifestation dans la rue est propre à une génération qui était peut-être plus au-dessus.
00:12 Aujourd'hui, les jeunes se mobilisent moins.
00:14 Ils considèrent que se mobiliser par les réseaux sociaux, c'est déjà faire quelque chose,
00:18 alors que concrètement, ça ne leur demande pas un grand effort.
00:21 Ensuite, sur la venue d'Emmanuel Macron ou pas, moi, je l'ai défendu vendredi en disant,
00:27 écoutez, peut-être qu'il fait de la politique intérieure,
00:29 peut-être qu'il ménage un petit peu les sensibilités communautaires, les rivalités communautaires.
00:32 En réalité, je pense que dans la mesure où 40 Français sont morts en Israël
00:37 et où c'était 40 Français, pour lui, ce devraient être des Français avant d'être des Français juifs.
00:42 Il aurait peut-être dû faire cette action qui était un peu forte.
00:46 Ce qui est sûr, c'est qu'en tout cas, en même temps,
00:48 moi, s'il prenait une prise de position un peu fixe, je ne lui en voudrais pas tellement.
00:52 Ce qui est énervant, c'est ce "en même temps" permanent.
00:54 Et comme le disait bien Vincent Trémolet de Villers ce matin sur Europe 1,
00:58 il disait "le en même temps était virtuosité, il est devenu ébriété
01:03 et le président, qui était autrefois vibrionnant, est aujourd'hui titubant".
01:09 Et c'est ça qui est le plus énervant, je trouve, dans cette démarche.
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01:15 [SILENCE]