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Le journaliste d'Europe 1, Dimitri Pavlenko, sur la marche contre l'antisémitisme de dimanche en France : «Il n'y a pas eu d'unité nationale. C'est une façade, c'est un paravent»

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Transcription
00:00 le problème qu'on a aujourd'hui à nommer.
00:02 Mais c'est vrai que c'est la France d'avant qui a manifesté hier.
00:06 C'est vrai, je me suis fait cette remarque qui était politiquement pas du tout correcte,
00:10 dire "180 000 personnes"…
00:11 - Oui mais et alors, la France d'avant, et alors ?
00:13 Les gens ont manifesté quand même, c'est pas bien ?
00:15 Je vous trouve tout défaitiste, enfin vous n'avez pas encore parlé, mais…
00:18 C'est pas bien, il ne faut pas se féliciter quand même.
00:21 - Non mais tout le monde a glorifié ce grand mouvement d'unité nationale.
00:24 Il n'y a pas eu d'unité nationale, il n'y a pas eu d'unité nationale du tout.
00:28 C'est une façade, c'est un paravent.
00:30 Et l'antisémitisme est peut-être le seul dénominateur commun
00:33 que des gens qui, comme l'a dit Mathieu, ont plus de 40 ou 50 ans,
00:36 aujourd'hui trouvent encore pour se dire que la France est un pays uni.
00:39 C'est-à-dire qu'on avait les fractures gauche-droite,
00:40 et maintenant on a les fractures communautaristes.
00:42 Et vous ne pouvez plus convier tout le monde à une manifestation comme celle-là
00:45 parce qu'ils ne viennent pas de toute façon.
00:47 Elle dit ce matin, et elle bon le fait,
00:49 elle dit "personne n'était invité".
00:51 Elle dit "personne n'était invité". Pourquoi ?
00:53 Parce qu'autrement, des gens auraient refusé de venir,
00:55 et on l'a vu dans le cas de Jean-Luc Mélenchon très particulièrement.
00:57 [musique]
01:01 [SILENCE]

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