Il est le premier à le proposer sous l'appellation des Terrasses du Larzac. Gautier Andry, vigneron du domaine les 8 sarments, met en place la consigne du verre.
Le principe de la consigne est simple : sur chaque bouteille, une étiquette avec l'inscription "Rapportez-moi". Après dégustation, vous pouvez les rapporter dans les magasins La vie claire, Biocoop ou directement à son domaine. Le lavage des bouteilles se fait ensuite dans une entreprise à Lattes, mais selon Gautier Andry, encore trop peu de vignerons ont adopté cette solution. "En Occitanie, nous sommes environ 200 à le faire. Il faut bien des précurseurs, mais ce n'est pas suffisant". Gautier est même le premier sous l'appellation Terrasses du Larzac.
Le principe de la consigne est simple : sur chaque bouteille, une étiquette avec l'inscription "Rapportez-moi". Après dégustation, vous pouvez les rapporter dans les magasins La vie claire, Biocoop ou directement à son domaine. Le lavage des bouteilles se fait ensuite dans une entreprise à Lattes, mais selon Gautier Andry, encore trop peu de vignerons ont adopté cette solution. "En Occitanie, nous sommes environ 200 à le faire. Il faut bien des précurseurs, mais ce n'est pas suffisant". Gautier est même le premier sous l'appellation Terrasses du Larzac.
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00:00 même un petit peu avant, on aime accueillir effectivement ceux qui ont des bonnes idées,
00:03 ceux qui font bouger l'économie de notre département, voire même de notre région.
00:06 Gauthier Andry est avec nous ce matin. Bonjour et bienvenue.
00:09 Bonjour.
00:10 Ça fait plaisir de vous voir aujourd'hui. Vous venez d'où vous ?
00:12 Je suis Vigneron, donc en terrasse du Larzac, du côté de Saint-Jean-de-la-Blaquière.
00:17 Vous venez de Saint-Jean-de-la-Blaquière là ce matin par exemple ?
00:19 Non, ce matin j'habite au nord de Montpellier, j'habite à Assas.
00:21 C'est ça que je voulais savoir. D'où vous venez ce matin ?
00:23 Je veux tout savoir.
00:24 Oui, je veux tout savoir. Alors je peux vous dire, bon là on va parler de ce que fait Gauthier Andry,
00:30 mais je peux déjà dire qu'il y a un point commun entre Gauthier et entre Guillaume.
00:34 Ah bon ?
00:35 Un vrai point commun, mais je vous en parle dans quelques minutes.
00:38 Expliquez-nous ce que fait Gauthier. Oui, vous allez voir, vous allez voir.
00:40 Ah bon ?
00:41 Oui, vous allez dire "ah d'accord, il est fort". Vous allez voir.
00:43 Gauthier, vous êtes donc Vigneron à Saint-Jean-de-la-Blaquière, vous venez de nous le dire,
00:48 mais c'est un métier que vous n'avez pas toujours fait.
00:50 Non, ça fait…
00:51 Ça fait que deux ans que vous le faites.
00:52 Exactement.
00:53 Vous étiez un bar à vin.
00:54 C'est ça. J'étais restaurateur en région parisienne, enfin à Paris,
00:58 et la quarantaine arrivant et la naissance de ma première fille
01:02 a fait qu'un changement de vie était souhaitable,
01:05 et j'avais envie d'autre chose, de me rapprocher de…
01:08 Covid aussi peut-être un peu, non ? Le Covid ça a joué peut-être un peu ?
01:11 Non, non, c'était avant Covid.
01:12 Ah, c'était avant, d'accord.
01:13 C'était avant Covid.
01:14 Et vous êtes originaire de la région ?
01:16 Non, pas du tout.
01:17 Pas du tout.
01:18 Pas du tout. J'ai pas spécialement beaucoup d'origine, parce que mes parents déménageaient tous les trois ans,
01:21 donc on a fait un petit peu toutes les régions de France, Marseille, Lardèche…
01:23 Mais dis-moi, se lancer dans le vin comme ça, quand on n'est pas forcément de la région
01:26 et qu'on n'est pas issu d'un environnement familial viticole,
01:30 ça doit pas être évident quand même ?
01:31 Non, mais bon, on n'a qu'une seule vie, donc il faut réaliser un petit peu ses rêves.
01:35 J'ai repris mes études en 2017 au lycée viticole de Beaune.
01:39 J'ai fait des stages chez des copains, parce que j'avais déjà…
01:41 Bonne référence, hein, le…
01:43 Bonne référence.
01:44 Bon, pour la bio, un petit peu moins.
01:46 C'est quelque chose qui est important pour moi.
01:48 Et puis après, beaucoup de stages chez des copains vignerons
01:51 pour pouvoir justement apprendre ce beau métier.
01:54 Alors, vous rachetez un domaine, qui est le domaine de Saint-Jean-de-la-Belquière,
01:58 qui s'appelle… Alors, vous, vous le baptisez les Huit Sarments ?
02:00 En fait, j'ai pas racheté un domaine.
02:02 Alors, Sarments, pas Serment, Sarments comme les petites branches de la vigne…
02:04 C'est ça, exactement.
02:05 … en taille, en février et mars, généralement, c'est ça ?
02:08 Tout à fait, à partir de janvier, oui. Après le solstice d'hiver.
02:10 Alors, au début, ça démarre mal, je crois, parce qu'il y a une grosse gelée.
02:13 Donc là, vous vous dites "Oh là là !"
02:15 Premier millésime, oui, histoire de me sauter la bienvenue.
02:18 Je prends 80% de gel et donc je fais une micro-cuvée avec seulement 2000 bouteilles.
02:24 Et donc, c'est pour bien me faire comprendre qu'aujourd'hui, de toute façon,
02:27 il va falloir s'adapter à tous ces changements climatiques
02:29 et adapter sa technique de taille.
02:31 Enfin, il y a beaucoup de choses à faire dans la vigne
02:33 pour s'adapter justement à tout ce réchauffement climatique.
02:35 Et première mise en bouteille, donc, des Huit Sarments.
02:38 Votre vin, c'est mars 2023.
02:40 Vous proposez les trois couleurs, comment dit-on ?
02:42 Le blanc, le rouge, le rosé ?
02:43 Tout à fait.
02:44 Mais la particularité de votre activité, Gauthier,
02:47 c'est pour ça que vous êtes là ce matin,
02:48 c'est que vous proposez des bouteilles de consigne.
02:51 Alors, on n'a pas dit recyclables, on parle bien de consignes,
02:54 comme ça se faisait avant, c'est ça ?
02:56 Tout à fait.
02:57 C'est-à-dire qu'aujourd'hui, je suis engagé dans l'agriculture biologique et biodynamique.
03:02 Donc ça, c'est une chose par rapport à la viticulture,
03:04 mais au niveau des bouteilles, ce qu'on appelle les matières sèches,
03:07 donc tout ce qui enveloppe la bouteille, les boutons, les étiquettes,
03:09 il fallait faire quelque chose d'un petit peu plus fort
03:12 avec un impact environnemental le plus neutre possible.
03:15 Donc c'est pour ça que j'ai choisi de m'inscrire dans la consigne de bouteille.
03:19 Il y a plusieurs choses valables par rapport à ça,
03:23 c'est-à-dire qu'aujourd'hui, la bouteille,
03:25 une fois que vous avez fini de la consommer,
03:27 vous allez l'emmener dans un bac de tri
03:29 où elle va être cassée pour être fabriquée.
03:31 Et donc on a tendance à dire que c'est un bon geste
03:34 parce qu'on a trié notre verre, il va être utilisé à l'infini.
03:36 Et c'est pas si bon que ça ?
03:37 Et c'est pas si bon que ça.
03:38 C'est toujours mieux que de balancer à la poubelle.
03:40 On est d'accord.
03:41 Mais, mais, mais, il y a un mais.
03:43 Le problème c'est que pour refabriquer une bouteille,
03:45 on ne peut pas la reconstruire à 100%,
03:47 donc il faut quand même aller puiser encore du sable de rivière
03:50 pour pouvoir refabriquer une nouvelle bouteille.
03:52 Donc ça en termes de biodiversité, c'est pas terrible.
03:55 Il faut chauffer le verre à 1500°C pendant 24h
03:58 pour pouvoir refabriquer ces nouvelles bouteilles.
04:00 Donc ça est très énergivore.
04:02 Exactement.
04:03 Et donc l'avantage de la consigne, c'est que par rapport au recyclage,
04:07 on consomme 51% d'eau en moins,
04:09 77% d'émissions de CO2 en moins
04:12 et 79% d'économies d'énergie.
04:15 Donc c'est quand même pas négligeable.
04:17 Non.
04:18 Aujourd'hui au niveau de la bouteille,
04:20 c'est quand même quelque chose,
04:21 une fois que vous avez fini votre bouteille,
04:22 la bouteille est relativement propre,
04:24 il faut juste la nettoyer,
04:25 mais c'est quelque chose qu'on casse
04:27 alors qu'elle est en parfaite...
04:30 il y a une parfaite possibilité de pouvoir la réutiliser.
04:33 C'est un peu comme si à la fin de votre journée,
04:34 au niveau de votre vêtement,
04:35 si votre chemise est sale,
04:37 vous la mettez dans un bac spécial,
04:39 on vous dit "oui mais tout va bien,
04:40 ça va aller dans une usine,
04:41 ça va être détricoté,
04:42 on va laver plusieurs fois avec des produits chimiques
04:44 et après on va pouvoir la reconstruire".
04:46 Alors que non, on la lave et puis on la remet une semaine plus tard.
04:49 Exactement.
04:50 Une belle comparaison.
04:51 Alors la consigne, c'est quelque chose qui se pratiquait beaucoup avant,
04:54 beaucoup moins ces dernières années.
04:56 Ça revient un petit peu,
04:57 aujourd'hui avec l'urgence climatique,
05:00 mais on n'en a encore qu'au début quand même.
05:02 C'est balbutiement.
05:03 Moi je suis le premier producteur en terrasse du Larzac
05:05 à m'être inscrit dans cette consigne.
05:08 Il y en a d'autres qui m'ont rejoint depuis.
05:11 En Occitanie, on est plus de 200 producteurs de vin,
05:15 parce qu'il y a là aussi la bière, les jus de fruits, les cambouchas
05:17 qui sont inscrits dans cette démarche.
05:19 Donc les choses commencent à se mettre un petit peu en avant,
05:21 mais il va falloir en faire un petit peu plus,
05:24 et surtout au niveau des points de collecte,
05:26 où il va falloir les multiplier.
05:28 C'est ça, le problème c'est ça.
05:30 Parce que pour l'instant,
05:32 je précise sur la bouteille,
05:33 une petite pastille verte s'est marquée "rapportez-moi".
05:36 Mais on la rapporte où ? C'est ça le souci.
05:38 - Vous allez sur le site internet en Occitanie,
05:40 c'est sur le site d'Occonsigne.
05:42 C'est les personnes qui s'occupent de la consigne en Occitanie.
05:45 Chaque région de France a son entreprise qui fait de la consigne.
05:50 Et donc à partir de là, vous allez chez le commerçant.
05:53 Aujourd'hui c'est beaucoup les magasins qui vendent de la nourriture biologique.
05:56 Les vignerons aussi qui sont...
05:59 - On peut citer les enseignes, Biocop je crois,
06:01 et puis une autre... - La Vie Claire.
06:03 - La Vie Claire, oui.
06:04 - Donc ça c'est bien, mais c'est pas suffisamment développé.
06:06 Il faudrait que les grandes surfaces jouent le jeu
06:08 et s'instaurent justement dans ces consignes-là,
06:10 parce qu'il faut une surface de stockage suffisamment conséquente
06:13 pour pouvoir accueillir tout ce verre.
06:15 Et ça fonctionnera qu'à partir du moment
06:17 où on multipliera les producteurs qui s'engagent dans la consigne
06:20 et les points de collecte.
06:22 - On peut les ramener à votre domaine aussi directement.
06:24 - Sans problème.
06:25 - Et vous avez un pourcentage de retour d'environ combien pour l'instant ?
06:28 - Pour l'instant c'est trop tôt.
06:29 Moi je suis jeune vigneron,
06:31 donc je débute ma commercialisation,
06:33 mais on espère avoir un taux de retour de 10%,
06:36 et d'ici 5 à 6 ans, on aimerait passer les 40%.
06:39 - Alors quel est le point commun qu'il y a entre Guillaume
06:42 et notre invité Gauthier Andriy ce matin ?
06:44 Il y a marqué quoi sur l'étiquette de la bouteille, Guillaume ?
06:48 - L'étiquette principale, vous voulez dire ?
06:50 Les 8 serments, "pulse".
06:52 - Ah, et bien voilà, c'est ça.
06:54 C'est ça votre point commun.
06:58 - C'est Pink Floyd ça ?
06:59 - Oui, c'est Pink Floyd.
07:00 "Pulse" est un hommage à l'album live de Pink Floyd.
07:03 - D'accord.
07:04 - Il y a un moment sur la page Facebook de Gauthier Andriy,
07:06 il nous disait "attention, je vais bientôt appeler une cuvée,
07:08 "Pulse", et ben voilà, c'est fait.
07:09 - Donc on est fan de Pink Floyd tous les deux.
07:11 - Ah ben bienvenue alors.
07:12 - On va fêter ça en ouvrant la bouteille non ?
07:14 - Sans problème.
07:15 - Vous avez vu ?
07:16 - Ah, bien vu messieurs, bien joué.
07:18 Moi ça m'avait un peu échappé,
07:19 je vous avoue que j'étais tellement concentré sur la consigne
07:21 que j'ai eu mille lieues de penser au billet.
07:23 - Je mets attention à tout ce qui est écrit sur les bouteilles.
07:25 - Merci Gauthier Andriy,
07:27 vigneron créateur des 8 serments et de ses bouteilles donc, de consignes.
07:30 Merci d'être venu ce matin.
07:32 - On met tout sur le site francebleu.fr,
07:35 les codes ici c'est chaque matin à 7h15.
07:37 Comment ça se passe pour de vrai le métier de sage-femme en PMI ?
07:40 La protection maternelle infantile ?
07:42 On va tout vous expliquer, c'est dans quelques minutes,
07:46 sur France Bleu et Ronce,
07:47 et pour de vrai juste après Christophe Maé,
07:49 on s'attache, c'est dans le 6/9 de France Bleu et Ronce,
07:52 ce mardi matin.
07:53 Il est 7h21 et on commence la journée ensemble.
07:56 Très bonne idée.