Présidentielle à Madagascar : la campagne présidentielle "rocambolesque" s'achève pour laisser place au silence électoral

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Transcript
00:00 Bonjour Sarah Toto, vous êtes en direct d'Antananarive, c'est la dernière ligne droite donc, et la campagne disons-le a été rocambolesque.
00:07 Oui effectivement, jamais la population malagas n'a vécu une pareille campagne présidentielle, ça c'est ce que me confiait il y a quelques jours une ancienne personnalité politique.
00:18 La raison de ce constat, c'est tout simplement parce que nous venons de vivre une campagne sous haute tension, faite de coups d'État et de rebondissements ahurissants.
00:27 Pour n'en citer que quelques-uns, je parlerai du report du scrutin d'une semaine décrété par la haute cour constitutionnelle
00:34 après l'évacuation sanitaire de l'un des candidats de l'opposition, blessé au visage par un tir de grenade lacrymogène lors de la première grosse manifestation dans la capitale.
00:44 Je parlerai aussi de cette destitution ubuesque du président du Sénat par ses pairs, au motif selon eux d'une déficience mentale.
00:51 De l'élection dans la foulée à la tête du Sénat d'un général très proche d'Andre Azouil, devenu quelques jours après chef d'État par intérim.
00:59 Je parlerai bien sûr de l'escalade des violences par les forces de l'ordre lors des manifestations de l'opposition et les arrestations de sympathisants et de députés.
01:06 De cette présidente de l'Assemblée nationale qui a pris position pour l'annulation du scrutin et qui a été radiée dès le lendemain par le parti présidentiel, sanctionné pour sa prise de parole.
01:17 Et puis bien sûr de l'appel hier du collectif des dix candidats à boycotter le vote de jeudi.
01:24 Boycott de l'opposition qui conteste le manque de transparence, les irrégularités selon eux qui entachent l'ensemble du processus électoral.
01:33 Sarah, jusqu'au bout, l'opposition a incité les électeurs à ne pas se déplacer jeudi.
01:38 Oui exactement. Ce collectif d'abord, je le rappelle, il comprend les deux anciens présidents de la République, Erad Zonar-Mampian et Mark Kravalon Manan, d'anciens ministres, des députés, des entrepreneurs.
01:50 Et bien ce collectif a réalisé son habituel marche blanche ce midi dans la capitale et les messages c'était refuser cette élection truquée, n'allez pas voter jeudi, ne participez pas à ce vol organisé.
02:02 Voilà ce que l'on entendait de la bouche de ce collectif, un collectif qui invite donc très officiellement ce soir la population à considérer que cette élection n'existe pas.
02:13 Merci beaucoup Sarah Toto en direct d'Antananarive à Madagascar.

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